Rapport d'activités 2004 - FNR
Rapport d'activités 2004 - FNR
Rapport d'activités 2004 - FNR
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
02/05/04<br />
<strong>FNR</strong><br />
Histoire, mémoire et identités.<br />
Etude du rôle des lieux de mémoire<br />
dans la constitution des identités collectives<br />
Université du Luxembourg<br />
Personne de contact: Michel Margue, Département d’Histoire, Université du Luxembourg<br />
michel.margue@education.lu<br />
Site internet du projet: www.cu.lu/ldm<br />
Durée: 1 er janvier 2003 – 31 octobre 2007<br />
Contribution <strong>FNR</strong>: 316.472 €<br />
L’identité collective est aujourd’hui perçue par les scientifiques comme un processus qui se construit<br />
en interaction à partir d’une dynamique relationnelle et plurielle. Elle est la résultante d’identifications<br />
à des valeurs et à des normes portées par des vecteurs divers: la symbolique, le discours politique et<br />
religieux, le récit historiographique, les rites, les actions commémoratives entre autres. Le présent<br />
projet propose l’étude de ces vecteurs et des «lieux de mémoire» qu’ils produisent, ces points d’ancrage<br />
d’ordre historique, matériels, factuels ou idéels, où la mémoire d’un groupe se fixe pour contribuer à<br />
la construction des identités collectives.<br />
Le projet de recherche progresse le long de quatre axes parallèles. D’une part, les études d’ordre<br />
théorique, conceptuel, épistémologique et méthodologique: les notions d’«identité», de «mémoire»<br />
et d’«histoire» ont été soumises à un questionnement approfondi. A cet effet, une approche interdisciplinaire<br />
a prévalu, réunissant des anthropologues, sociologues, linguistes, psychanalystes,<br />
neuropsychologues, et chercheurs en littérature et arts.<br />
Par ailleurs, le modèle d’étude des «lieux de mémoire», développé en France dans les années ’80 et<br />
repris dans d’autres pays et régions, a été analysé de manière comparative. Cette approche a permis de<br />
détecter les points faibles et les lacunes de cette démarche de recherche, ses avancées aussi, et de<br />
proposer une grille d’analyse évitant le discours essentialiste et dominant.<br />
L’opposition des lieux entrés dans la mémoire et des lieux oubliés, refoulés ou disparus, ainsi que<br />
l’attention portée aux lieux de mémoire des minorités, constitueront en ce sens l’originalité du projet.<br />
L’étude même des lieux de mémoire, cas concrets analysés d’après le schéma histoire - symbolique -<br />
vecteurs – initiative – réception, constitue évidemment le coeur du projet. A côté de nos propres<br />
recherches, il a paru intéressant d’associer le grand public par un appel à contribution au niveau des<br />
vecteurs, ainsi que des historiens experts ne faisant pas partie intégrante du projet.<br />
Enfin, la visualisation des résultats de la recherche. Quatre voies ont été adoptées: les publications,<br />
scientifiques et grand public; le site internet qui donnera accès à une banque de données; la réalisation<br />
d’un film pour 2007 et la conception du Musée Fort Thüngen sur les identités luxembourgeoises.<br />
Sur tous ces points, la confrontation des idées est nécessaire, tant sur le plan national par la collaboration<br />
avec les instituts de recherche et culturels, que sur le plan international par la coopération<br />
avec les universités (Nancy, Giessen, ULB/Bruxelles, Laval/Québec, York/Toronto) et lors des colloques<br />
internationaux (European Science Foundation, cf. supra).<br />
72<br />
Vivre