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Les soeurs solaires
Environnement
moins développés, est parmi les plus
innovants. Bunker Roy a derrière lui
plus de trente ans d’expérience de
vie et de travail avec les villageois. En
Inde, le Barefoot College est le seul
établissement scolaire dans un village
à être entièrement électrifié grâce
à l’énergie solaire. Les composants
solaires (onduleurs, régulateurs de
charge, batteries, supports) ont tous été
fabriqués au sein-même de l’école et
installés par les ingénieurs de Barefoot
sous la supervision d’un prêtre instruit.
En formant des ingénieurs solaires,
le programme a mis fin à de nombreux
préjugés concernant la pauvreté, le
développement, les programmes
d’aide centralisée et la technologie.
Bunker Roy dirige l’institution avec
des principes directement inspirés du
Mahatma Gandhi, tels que l’importance
de l’autosuffisance mais aussi le
potentiel et les compétences de la
population défavorisée et marginale. La
formation allie nouvelles technologies
et savoir-faire local, et démystifie à
la fois la notion d’apprentissage et la
technologie. Cet apprentissage par
la pratique est basé sur la croyance
fondamentale que les personnes
défavorisées ont elles aussi le droit
d’accéder aux technologies avancées
afin d’améliorer leur quotidien.
Selon B. Roy, le Barefoot College
offre justement cette opportunité
aux villageois, et démontre qu’en
valorisant leur créativité, ces personnes
parviennent bien mieux que d’autres à
identifier et répondre à leurs besoins.
B. Roy a déclaré que l’école a exclu
tout professionnel extérieur issu du
système d’éducation formel. En effet,
pour répondre à des besoins basiques
tels que l’accès à l’eau potable, la
santé, l’éducation, l’emploi, le pétrole
et les combustibles, il croit plutôt
dans l’identification et l’utilisation
des compétences, des acquis et de
l’expérience pratique des personnes
ordinaires au sein de la communauté.
Le programme d’électrification
solaire a également eu un impact à
l’intérieur-même de l’Inde. Dans seize
Etats, quelque 383 ingénieurs solaires
de Barefoot, dont 169 femmes semilettrées,
ont électrifié 648 villages,
rendant ainsi service à 15 000 familles
et 483 écoles proposant des cours
du soir. Elles ont également distribué
5 220 lampes solaires. Ces initiatives
ont permis d’éviter que près de 2
millions de litres de kérosène soient
utilisés chaque année pour l’éclairage.
Ces ingénieurs ont aussi installé des
cuisinières et des chauffe-eaux solaires
dans la région de l’Himalaya. Près du
plus grand lac salé de l’intérieur, dans
la ville de Sambhar au Rajasthan,
l’école a installé la première station
solaire de dessalement par osmose
inverse de l’Inde, pouvant transformer
600 litres d’eau salée en eau (douce)
potable en l’espace d’une heure.
D’autres équipements de ce genre
sont en cours d’installation.
Si le message de Tilonia continue
ainsi que sa diffusion, il est certain que
l’Inde trouvera encore de nombreux
autres pays désireux d’importer cette
révolution solaire ! n
L.K. Sharma
The India idea – Heralding the Era
of Path-breaking Innovations
Recherche photographique :
Shobit Arya
Public Diplomacy Division
Ministry of External
Affairs, Govt. of India
toutes les décisions à son sujet. Cela
supprime la principale cause d’échec de
nombreux projets de développement
rural quand les solutions sont imposées
du haut. Cette stratégie par le bas
encourage quant à elle la collaboration,
la responsabilisation et l’autonomie.
Un simple dollar du programme
d’aide indien a plus d’impact que
celui envoyé par une agence d’aide
occidentale. De plus, l’aide parvient
jusque dans les zones que les
programmes d’aide internationaux ont
du mal à atteindre. L’Inde est, bien
sûr, à la tête de grands projets d’aide
à l’étranger, et pourtant ce modeste
programme rural de formation pour
l’électrification couvrant les pays les
Processus de
fabrication de
panneaux solaires
à Tinginaput
Nouvelles De L’Inde
juillet-août 2014
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