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Cannes
Festival
Inauguration du Pavillon indien par l’Ambassadeur, M. Arun K. Singh
67ème Festival de Cannes
Chaque année, la Maha Kumbha du Monde du Cinéma a lieu au bord de la Méditerranée, à Cannes. Là,
sous la pluie et les nuages qui rappellent les chansons de Raj Kapoor, parfois le soleil y brille aussi… Le
sifflement lointain du TER me fait soudain penser au vaste champ à travers lequel couraient Apu et sa
sœur Durga dans La Complainte du Sentier de Satyajit Ray, (1954).
Les professionnels du cinéma
que je surnommerai les pèlerins,
viennent des quatre coins du
monde avec pour seul objectif de
toucher le Sacré : la Palme. Imaginons
la caméra comme étant un stylo, nous
pourrions certainement écrire une
épopée qui se déroule chaque année à
Cannes.
Le Monde du Cinéma passe à l’heure
actuelle par une transition, si ce n’est
par un changement de paradigme. La
politique culturelle de certains pays
dont la production cinématographique
a longtemps eu tendance à se limiter
à une théâtralité primitive, mettrait en
avant une autre façon de faire des films,
contrairement à ceux, indubitablement
frappés par une crise financière et dont
la production faiblit.
L’année dernière, l’Inde fêtait avec
faste les cent ans de ses cinémas, aussi
bien chez elle qu’au Festival de Cannes.
Cette année, elle a su mettre en avant
le pouvoir de l’imaginaire collectif à
travers une convergence d’idées liée à
l’économie du cinéma dans un cadre
plus pointu. Elle s’attache à développer
un dialogue réciproque avec l’autre,
tout en mettant l’accent sur la nécessité
de le connaître à travers une invitation
universelle, dite « coproduction ».
De plus en plus l’Inde voit émerger
l’intérêt que le monde porte à son
égard, notamment des pays de l’Ouest.
On constate l’arrivée de nombreuses
publications en langues étrangères sur
les cinémas de l’Inde et une grande
concentration de professionnels étrangers
de l’audiovisuel dans des villes
phares indiennes, où le cinéma serait
le mantra ouvrant sur des possibilités
d’explorer un vaste marché porteur,
de par le nombre de consommateurs.
Aujourd’hui l’Inde est l’un des pays
prioritaires au monde en termes de
négociations liées à la coproduction.
Bien que l’insuffisance des salles de
cinéma, associée à une infrastructure
Allocution de l’Ambassadeur, M. Arun K. Singh, lors de l’inauguration du
Pavillon indien au Festival de Cannes
relative pour ce qui est du circuit des
films indépendants, ceux-ci suscitent
de nombreux débats. L’étonnant
renouvellement de stratégies, de
sensibilité et une participation
importante du peuple, dépassant les
barrières des villes et des banlieues,
permettent au monde du cinéma
de s’engager à long terme et de
promouvoir la notion nouvelle d’une
exception culturelle qui n’est, à juste
titre, pas enfermée dans un cliché de
négociation intergouvernementale.
Le 67ème festival de Cannes
demeurera une année fondatrice pour
Nouvelles De L’Inde
juillet-août 2014
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