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Revue Des Livres
Littérature
Poésie
Le spontané, chants caryâ et bâul, traduction du bengali,
présentation, commentaires de Prithwindra Mukherjee, Ed.
Almora, 2014.
Prithwindra Mukherjee, éminent
spécialiste des traditions
indiennes, nous invite dans ce livre
à découvrir la beauté poétique
de chants bouddhistes en bengali
remontant au IXe siècle et celle de
chants bâul. Cet ouvrage permettra
au-delà des textes de découvrir une
communauté menacée d’extinction
qu’il est urgent de protéger. Les
textes des mystiques bouddhistes ne
sont pas moins beaux. Le spontané
bat au cœur de ces textes simples, le
spontané issu du cœur omniprésent
dans ces deux traditions, un spontané
qui fait toujours vibrer le cœur de
ceux qui, aujourd’hui, s’intéressent à
l’authenticité. n
L’Inde pour Les Nuls de Jean-Joseph Boillot, First Editions, 2014.
Cet ouvrage, fruit d’un travail de en sept parties. Rien ou presque
longue haleine et d’une équipe, n’est laissé à l’écart. Pour notre
vient combler un vide même si
quelques ouvrages avaient déjà tenté
d’y remédier. L’Inde est un souscontinent
dont la complexité n’est
plus à démontrer et qu’il est difficile
de présenter sous ses divers aspects.
part, la sixième partie, la partie des
Dix dans laquelle l’auteur décline la
symbolique des nombres de 0 à neuf
en Inde, les dix divinités hindoues les
plus populaires, les dix personnalités
intellectuelles et morales, les dix
La tâche n’était pas aisée mais Jean- personnalités politiques, les dix
Joseph Boillot, qui y a séjourné un
grand nombre de fois et y a travaillé
en tant que conseiller financier à
l’ambassade de France dans les
années 2000, a relevé le défi en
dressant un portrait aussi exhaustif
que possible de ce pays émergent
personnalités de la société civile,
les dix incontournables de la culture
populaire indienne, les dix grands
patrons indiens et leurs groupes,
a notre préférence. Il suffit de s’y
plonger pour découvrir à chaque fois
quelque chose de nouveau ! n
Ouvrages généraux
Romans
Bollywood apocalypse, par Manil Suri, Traduit de l’anglais par
Dominique Vitalyos, Ed. Albin Michel, 2014.
Après La Mort de Vishnou (2002) et
Mother India (2009), ce troisième
roman de Manil Suri porte bien son
nom : au cœur d’un Bombay sous
tension, c’est en effet une véritable
« apocalypse » qui se joue pour les
protagonistes. Mêlant humour et
gravité, érotisme et corruption,
conflits politiques et histoires d’amour,
ce roman aborde des sujets forts, si
ce n’est sensibles, que l’auteur manie
avec finesse et ingéniosité. n
Pour quelques milliards et une
roupie, par Vikas Swarup, traduit
de l’anglais par Roxane Azimi, Ed.
Belfond, 2014.
Sur le modèle de ses deux premiers
romans, ce troisième livre de Vikas
Swarup est une fiction fidèle au style
de l’auteur. A travers les nombreuses
péripéties auxquelles est confrontée
Sapna Sinha, jeune femme intrépide,
c’est en fait un véritable portrait de la
société indienne et de ses travers que
dépeint Vikas Swarup. Mariage forcé,
esclavage d’enfants, trafic d’organes,
corruption, autant de dérives que
l’auteur dénonce avec humour malgré
la gravité des sujets. Ajoutez à cela
du suspense et un dénouement
inattendu, et voilà un roman au récit
épicé et captivant ! n
Nouvelles De L’Inde
juillet-août 2014
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