institut français d'études anatoliennes georges-dumezil - IFEA

eu lieu en France sur la pertinence des approches en termes d’aires culturelles. J’en ai déduit non
pas qu’il faille abandonner les recherches en termes d’aires culturelles mais qu’un réajustement de
nos positions était souhaitable dans le sens d’une collaboration plus institutionnelle, pas seulement
ponctuelle mais aussi pérenne avec l’université et les établissements de recherche turcs. Il sera
opportun d’explorer les possibilités de collaboration matérielle pour participer à la création de
nouveaux masters, accueillir et recruter des chercheurs locaux, attribuer des bourses à des étudiants
turcs.
L IFEA a consacré une partie considérable de ses ressources à la Saison de la Turquie en France.
L’Institut est porteur de plusieurs colloques dont L’orientalisme, les orientalistes et l’Empire
ottoman (avec l’Université Paris IV et l’ENS) et France-Turquie : comparaison des institutions et
des notions fondatrices de l’Etat. Il s'est aussi engagé dans la co-organisation des rencontres sur
Les relations scientifiques France-Turquie au temps de Jean Deny 1908-1963 (ENS, mars 2010) et
du colloque La Turquie contemporaine au miroir des approches postcoloniales (Rennes, janvier
2010). J'ai moi-même été conseillère scientifique de l'exposition La Splendeur des Camondo
(novembre 2009-mars 2010 au Musée d'Art et d'Histoire du Judaisme) et organisatrice
d'événements connexes (participation au catalogue, organisation de table-ronde, conférence,
projection de mon film Si je t'oublie Istanbul...) Le thème de l'orientalisme sera un axe important
des travaux de l'IFEA en 2010. En effet, nous entendons prolonger notre étude sous un angle
novateur, avec l'organisation à Istanbul à l'automne 2010 d'une rencontre sur l'orientalisme et la
production artistique contemporaine. J’ajouterai pour clore le chapitre de la Saison turque que la
présence de mon prédecesseur, Pierre Chuvin, aux cotés des présidents Sarkozy et Gül lors de
l’inauguration, au Grand Palais, de l'exposition De Byzance à Istanbul Un port pour deux
continents à valeur de symbole pour l'IFEA.
En 2010, Istanbul va jouir d’une importante visibilité médiatique. En effet, la mégalopole
bénéficiera du statut temporaire de « Capitale européenne de la culture », label attribué par la
Commission européenne. Depuis la montée en puissance de ce label au cours des années 1990 c’est
la première fois qu’une entité urbaine d’un tel poids, tant historique que démographique, se trouve
être sélectionnée. A ma demande le CNRS a affecté à l’IFEA un chercheur post-doc Yoann Morvan
à qui j’ai demandé de renforcer notre pôle “ville et politiques culturelles”. Depuis décembre 2009,
l'IFEA a lancé un séminaire mensuel intitulé "Autour d'Istanbul 2010, capitale européenne de la
culture : concurrence entre acteurs locaux, nouveaux enjeux de la compétitivité urbaine". L’IFEA
s’appuie sur son Observatoire Urbain d’Istanbul (OUI) et sur ses partenaires locaux pour s’engager
dans une étude de l’impact généré par « Istanbul 2010 ». Il s’agira d’analyser la manière dont
évoluent, dans la durée, les équipements et les jeux d’acteurs mis en oeuvre par le statut de capitale
européenne de la culture. Pour l'IFEA, le projet phare d'Istanbul 2010 est un inventaire des
équipements culturels à Istanbul qui sera conduit avec le Ministère de la Culture et du Tourisme.
L'IFEA est aussi engagé dans un projet de restauration du mausolée Camondo sur les rives de la
Corne d’Or, dans lequel je suis moi-même impliquée. Le volet "réhabilitation de quartier" des
projets de l’Agence Istanbul-2010 impliquera l'OUI. L'Institut organisera, par ailleurs, une
exposition sur les han d'Istanbul en collaboration avec la Chambre de commerce d'Istanbul, une
exposition et un colloque sur Mamboury avec la Mairie de Beyoglu et participera à l'exposition
"Istanbul de 1910 à 2010" organisée par le centre culturel Santralistanbul et l'Université Bilgi.
Durant ces six derniers mois l’activité de l’IFEA ouverte au public a connu un véritable bon.
Quatre séminaires par semaine en moyenne attirent chercheurs et public averti. Ils assurent le
rayonnement de l’IFEA, le développement et la continuité des échanges avec les universitaires. Les
séminaires sont filmés, mis en ligne et consultables sur le site de l’Institut Ils enrichissent les
documents de la banque de données qui s’est ainsi constituée. Une nouvelle formule a été
inaugurée en octobre 2009. Il s’agit d’inviter un chercheur confirmé pour trois conférences qu’il
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