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Il contributo dell'Italia alla costruzione dell'Algeria indipendente La ...

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Les relations avec les Républiques italiennes<br />

C’est vers la moitié du XIIe siècle que l’on entrevoit<br />

l’importance des relations entre les différentes républiques<br />

italiennes et le Maghreb. On sait que les villes<br />

italiennes consacrèrent beaucoup de leurs efforts à la<br />

Méditerranée occidentale. Un régime d’entente avait<br />

été établi avec l’empire Almohade grâce à des traités<br />

signés en 1161, 1176, 1191 en vertu desquels elles<br />

purent fréquenter des ports comme Honaïne, points<br />

d’aboutissement des routes de l’or où les nations chrétiennes<br />

avaient établi des comptoirs. Les marchands<br />

italiens furent des concurrents redoutables pour les<br />

catalano-aragonais comme le montre la lettre envoyée<br />

par le roi Sanche de Majorque à son cousin Jacques II<br />

d’Aragon en 1315. Ce dernier avait envisagé d’interdire<br />

tout commerce catalan avec les ports tlemcéniens.<br />

A Sanche de répondre : « chaque fois que nous interdisons<br />

à nos sujets de commercer avec l’état ‘Abd El<br />

Wadide, les marchands d’autres nations s’empressent<br />

de s’y rendre et ils encaissent outre leurs gains habituels,<br />

les vôtres et les nôtres et ceux de nos sujets, tandis<br />

que ceux des Sultans ne diminuent en rien ».<br />

a ) - Le commerce avec Gênes<br />

Sa situation géographique face aux côtes africaines<br />

la prédisposait à avoir des relations commerciales<br />

suivies avec les différents royaumes maghrébins. Les<br />

commerçants génois qui avaient des « fondouks » à<br />

Oran et à Honaïne achetaient principalement du blé<br />

qu’ils revendaient à Malaga et à Almeria. En 1452,<br />

les marchands génois se virent confisquer leurs biens<br />

dans le port de Malaga. Les marchandises confisquées<br />

(draps anglais, coton, vaisselle en cuivre, 100 kg de<br />

coquillage) étaient destinées aux ports maghrébins et<br />

au commerce saharien. Cette « prise » nous donne<br />

un aperçu du commerce génois avec le Maghreb dont<br />

Honaïne était un des principaux points de pénétration.<br />

Un autre témoignage plus direct est donné par<br />

Léon l’Africain qui « se trouvait à Honaïne quand<br />

un secrétaire du roi de Tlemcen vint pour y percevoir<br />

les taxes d’un navire génois, lequel apportait assez de<br />

marchandises pour approvisionner Tlemcen pendant<br />

5 ans. Les droits que toucha le roi s’élevèrent à la somme<br />

de 15 000 ducats d’or monnayé que le secrétaire<br />

me montra ».<br />

b ) - Le commerce avec Venise<br />

Pour la République de Venise, le commerce du<br />

Maghreb que l’on désignait sous le nom de « commerce<br />

de Barbarie, était après celui de l’Egypte le plus<br />

considérable. Chaque année dans la seconde quinzaine<br />

de juillet, peu après le départ des galères de<br />

Flandre qui commerçaient avec le nord de l’Europe,<br />

la grande conserve des galères de Barbarie mettait<br />

à la voile au Lido. L’itinéraire et les stations étaient<br />

réglées d’avance : Syracuse, (deux jours d’arrêt); Tripoli<br />

(huit jours); Djerba (huit jours); Tunis (quinze<br />

jours); Bejaïa (quatre jours); Oran ou Velez de la<br />

Gomera (Badis), dix jours, One (Honaïne) au mieux<br />

qu’en jugera le conseil des patrons. Le journal de<br />

Marino Sanuto mentionne des passages à Honaïne<br />

en février 1510, juin- juillet et août, 1518, avril<br />

1521, avril 1522, 1523, 1531. Au cours d’un de<br />

ces voyages, l’auteur affi rme que les marchands y ont<br />

vendu pour 60 mille ducats et acheté pour 18 mille<br />

ducats. Léon l’Africain confirme cette fréquence « les<br />

galères vénitiennes viennent tous les ans dans ce port<br />

et font de gros bénéfices avec les marchands de Tlemcen<br />

parce qu’il n’y a pas plus de 34 milles de Honaïne<br />

à Tlemcen. Quand Oran fut prise par les chrétiens,<br />

les Vénitiens perdirent l’habitude d’aller dans cette<br />

ville remplie de soldats espagnols. Les marchands de<br />

Tlemcen leur firent dire de venir à Honaïne ».<br />

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