audit du genre dans les politiques et programmes energetiques

II.
DIAGNOSTIC DES DISPARITES ET INEGALITES DE GENRE
DANS L’ACCES A l’ENERGIE DANS LES DIFFERENTS
SECTEURS
Dans cette étude, l’analyse des disparités et des inégalités entre hommes et femmes dans
l’accès à l’énergie dans les différents secteurs, s’inscrit dans une approche qui considère que
le genre a pour objet la relation homme femme, tout en reconnaissant que d’autres formes
d’inégalités sont à prendre en compte comme celle de l’ethnie, de la classe sociale, des castes,
de l’âge, de l’espace géographique, etc.
Il est vrai que certains ont tendance à penser que le genre renvoie aux femmes principalement,
aux jeunes ou aux handicapés, etc.
Cette approche, d’une part vise à ôter à l’analyse genre toute sa dimension politique, d’autre
part elle ne résiste pas au raisonnement car, parmi les jeunes il y a des hommes et des femmes
parmi les handicapés il y a des hommes et des femmes.
Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas d’opposer systématiquement les hommes et les femmes. Il
s’agit de chercher à éliminer les disparités là ou le diagnostic révèle un gap différentiel pour
l’un ou l’autre sexe.
Cette partie de l’étude examine les disparités et inégalités de genre aux niveaux suivants :
• les questions de droits et de la participation à la prise de décision
• les secteurs de production,
• les services sociaux
• les infrastructures de base.
Il s’agit de procéder à un diagnostic des disparités dans l’accès à des sources énergétiques, de
comprendre les relations de genre qui sont à la base du moindre accès des femmes et de voir
en quoi cela affecte les activités de production, mais aussi la santé des femmes et des enfants.
2.1. Le droit et la participation à la gestion du pouvoir
Le Sénégal a ratifié les conventions internationales majeures comme la CEDEF (Convention
sur l’élimination des violences faites aux femmes) en 1985, le Protocole additionnel à la
Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme, le 10
décembre 2004. Des mesures importantes ont été prises avec notamment le vote de la loi de
janvier 1999 pénalisant les violences entre les conjoints, l’excision, le harcèlement sexuel et le
viol. Enfin, la nouvelle Constitution adoptée le 7 Janvier 2001 réaffirme le principe d’égalité
et d’équité des genres et l’interdiction de toute discrimination fondée sur le sexe. Une loi a été
votée pour permettre aux femmes travailleuses de prendre en charge leurs époux et leurs
enfants malades.
L’engagement du Sénégal à réduire les inégalités de genre s’est traduit par l’élaboration d’un
plan d’action pour la femme (1997 à 2001). Son évaluation critique a permis l’élaboration de
la Stratégie Nationale de l’Egalité et l’Equité des Genres (SNEEG), en 2003, conformément
aux recommandations de la conférence de Beijing.
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