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audit du genre dans les politiques et programmes energetiques

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Dans le système E<strong>du</strong>catif<br />

Avec seulement 12% d’infrastructures scolaires électrifiées en milieu rural, contre 66% en<br />

milieu urbain, l’accès à l’é<strong>du</strong>cation des ruraux est plus que problématique surtout pour <strong>les</strong><br />

femmes <strong>et</strong> <strong>les</strong> jeunes fil<strong>les</strong>. En eff<strong>et</strong>, l’articulation énergie <strong>et</strong> é<strong>du</strong>cation peut s’analyser en<br />

fonction de deux priorités :<br />

• amélioration de l’accès à l’é<strong>du</strong>cation de base <strong>et</strong> à l’alphabétisation ;<br />

• amélioration de la qualité de l’enseignement par la mise à disposition de l’électricité<br />

perm<strong>et</strong>tant l’accès aux TIC, à l’enseignement des sciences expérimenta<strong>les</strong> <strong>et</strong> des cours de<br />

renforcement.<br />

L’é<strong>du</strong>cation des fil<strong>les</strong> <strong>et</strong> l’alphabétisation des femmes ne peuvent être envisageab<strong>les</strong> que si <strong>les</strong><br />

infrastructures scolaires se trouvant en milieu rural sont dotées d’électricité. En eff<strong>et</strong>, <strong>les</strong><br />

femmes, à cause de leurs activités quotidiennes harassantes, ne sont disponib<strong>les</strong> pour <strong>les</strong><br />

séances d’alphabétisation qu’en fin de journée. C’est rater sa cible que d’organiser des<br />

sessions d’alphabétisation en période d’indisponibilité des groupes.<br />

Les femmes sont <strong>dans</strong> une large majorité analphabètes (67,9%), malgré <strong>les</strong> nombreux<br />

<strong>programmes</strong> qui se m<strong>et</strong>tent en place. Le système scolaire est caractérisé par un taux de<br />

scolarisation généralement faible mais surtout par une inégalité manifeste entre garçons <strong>et</strong><br />

fil<strong>les</strong>. Les abandons des fil<strong>les</strong> sont liés aux surcharges de travail domestique, l’offre scolaire<br />

insuffisante, l’éloignement des éco<strong>les</strong>, <strong>les</strong> conditions de travail (absence de toil<strong>et</strong>tes<br />

convenab<strong>les</strong>, <strong>et</strong>c.). La scolarisation des fil<strong>les</strong> <strong>et</strong> leur maintien posent problème pour diverses<br />

raisons dont le faible revenu des parents <strong>et</strong> <strong>les</strong> sollicitations financières multip<strong>les</strong> de l’école<br />

qui font que <strong>les</strong> parents, en difficulté, optent pour une discrimination en faveur des garçons.<br />

Des progrès important ont été obtenus avec une quasi parité en 2007.<br />

Figure 10 : Evolution <strong>du</strong> Taux brut de scolarisation (TBS) à l’élémentaire de 1989 à 2005<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

T<br />

G<br />

F<br />

89/90<br />

90/91<br />

91/92<br />

92/93<br />

93/94<br />

94/95<br />

95/96<br />

96/97<br />

97/98<br />

98/99<br />

99/00<br />

00/01<br />

01/.02<br />

02/.03<br />

03/.04<br />

04/.05<br />

Source : Ministère é<strong>du</strong>cation nationale 2005 <strong>du</strong> Sénégal, DEPRE2004/2005<br />

Toutefois, la sortie des fil<strong>les</strong> <strong>du</strong> système é<strong>du</strong>catif demeure préoccupante <strong>et</strong> <strong>les</strong> indicateurs <strong>du</strong><br />

secondaire <strong>et</strong> <strong>du</strong> supérieur comme de l’enseignement technique <strong>et</strong> professionnel révèlent des<br />

écarts importants. Dans l’enseignement moyen, le taux brut de scolarisation est de 35% pour<br />

<strong>les</strong> garçons contre 24,2% pour <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>. Dans le secondaire, on compte 13, 9% de garçons<br />

contre 7,5% de fil<strong>les</strong>. L’enseignement technique compte 35,77% de fil<strong>les</strong> contre 64,23% de<br />

garçons. Dans le corps enseignant, <strong>les</strong> femmes sont faiblement représentées <strong>et</strong> l’évolution des<br />

effectifs s’est faite à leur détriment. El<strong>les</strong> sont passées de 22,14% en 2000 à 17,77% en 2001.<br />

Les hommes sont passés de 77,85% en 2000 à 82,22% en 2001.<br />

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