audit du genre dans les politiques et programmes energetiques

Comportements ou aspect socioculturel
La société sénégalaise, comme d’ailleurs d’autres sociétés de par le monde, repose sur un
certain nombre de valeurs et de pratiques d’ordre socioculturel ou religieuse. Ainsi, il est
fréquent de constater l’existence de « normes » qui confèrent de fait des tâches à certaines
catégories d’acteurs (les femmes pour les tâches ménagères notamment la cuisson, la corvée
de bois, d’eau, etc.). Ce contexte socioculturel devra être considéré dans la prise en compte
réelle du genre dans les politiques et programmes dans les secteurs de développement
notamment celui de l’énergie.
Accès limité à l’énergie et financement des programmes et projets
L’énergie coûte cher au Sénégal car le pays est quasiment dépendant des produits pétroliers
importés. Dans les zones défavorisées, ce coût prohibitif de l’énergie fait que les femmes, qui
dans la plupart du temps sont les plus pauvres, ne peuvent pas avoir accès à des services
énergétiques modernes pour la satisfaction de leurs besoins ou le renforcement de leurs
capacités.
Il s’y ajoute que la plupart des programmes et projets énergétiques sont souvent financés par
des partenaires au développement qui ne sont pas nécessairement sensibilisés sur les
avantages d’une prise en compte du genre dans la mise en œuvre des interventions.
Par ailleurs, il est convient de noter que le souci des pouvoirs publics, a toujours été de
trouver des solutions d’urgence aux questions énergétiques qui se posent à l’ensemble de la
population, plutôt que de procéder à une analyse différentiée des besoins énergétiques des
catégories sociales.
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