audit du genre dans les politiques et programmes energetiques

Ceci n’est pas sans effet sur le taux de mortalité maternelle qui reste encore élevé avec 410
décès pour 100.000 naissances vivantes (EDS IV) ainsi que sur le taux de mortalité des
enfants de moins de 5 ans (121/1000) et infantile (61/1000).
Le secteur de la santé a fait l’objet d’importants efforts aux premières années de
l’indépendance. Les politiques d’ajustement structurel ont entraîné une réduction drastique
des dépenses dans les secteurs sociaux et la santé en a beaucoup souffert. Cela s’est traduit par
le dépérissement des infrastructures, la vétusté des équipements et l’insuffisance du personnel
médical, globalement une déficience de la qualité de l’offre de service.
Le taux de mortalité maternelle est officiellement de 410 pour cent mille naissances, mais l’on
sait que dans les zones orientale et sud, elle peut aller jusqu’à 1000 décès pour 100.000
naissances vivantes. Plusieurs facteurs concourent à cela, parmi lesquels : (i) l’insuffisance de
l’assistance médicale (38% des femmes accouchent sans bénéficier de l’assistance médicale,
elles sont 7% en zones urbaines contre 40% en milieu rural) ; (ii) l’impossibilité de recourir à
certaines interventions d’urgence (césariennes en cas d’accouchement dystociques) (iii)
l’éloignement des structures médicales (24,8% mettent plus d’une heure pour rejoindre une
structure de santé, soit 3,6% en zones urbaines contre 42,6% en milieu rural).
Tableau 7 : Répartition (en %) des naissances survenues au cours des cinq années ayant précédé
l’enquête par lieu d’accouchement
Milieu de Etablissement A la Maison Autres NSP/ND Total Effectif de
résidence Sanitaire
Naissances
Urbain 78.2 20.9 0.3 0.6 100 2298
Rural 33.1 66.2 0.4 0.3 100 4673
Source : EDS III Sénégal 1997
Malgré une bonne tenue de la prévalence du VIH qui est de 0,7% en 2005, le Sénégal connaît
une féminisation de l’épidémie. En 1986, il y avait une femme sur trois personnes
contaminées et aujourd’hui elles sont encore plus nombreuses que les hommes à être
infectées. Le taux de prévalence est de 0,9% chez les femmes contre 0,4% pour les hommes.
Les deux régions les plus touchées sont celles de Ziguinchor avec 3,4% de femmes contre
0,8% pour les hommes, et la région de Kolda (2,7% de femmes contre 1,1% d’hommes). La
forte migration des hommes a augmenté la vulnérabilité des femmes face aux MST et au VIH
Sida.
Figure 13 : Répartition dans les régions du taux de prévalence du VIH selon le sexe:
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0,7
0,5
0,1 0
0,9 0,9
1
0,2
2,7
1,1
0,7
0
0,8
0,5
0,9
0
0,5
0,3 0,40,3
3,4
0,8
Femmes
Hommes
Dakar
Diourbel
Fatick
Kaolack
Kolda
Louga
Matam
St Louis
Tamba
Thiès
Ziguinchor
Source : Laboratoire Genre
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