audit du genre dans les politiques et programmes energetiques

• augmentation du taux brut de scolarisation des filles grâce à la réduction de la pénibilité
des travaux domestiques pour les filles de 8 à 14 ans dont l’assiduité à l’école s’est
renforcée (TBS = 22 % et TNS = 49 %) ;
• augmentation du taux d’alphabétisation des femmes (7 % au moment de l’étude de
faisabilité participative (EFP) et 13 % lors de la revue) ;
• gain de temps d’environ 2 à 3 heures/jour en saison des pluies (allègement de la
pénibilité des travaux domestiques) et de 3 à 5 heures /jour en saison sèche ;
• accroissement du temps de travail agricole dans les champs (d’une corde à 2 cordes,
soit ½ hectare) et/ou dans l’artisanat) ;
• création d’emplois rémunérés pour au moins 04 membres du CFG et un artisan rural
chargé de la maintenance des équipements, soit 200 emplois créés par l’ensemble des
PTF ;
• accroissement des niveaux de revenus des femmes passant de 50 000 - 100 000
FCFA/an pendant l’EFP à plus de 75 000 - 150 000 FCFA/an pendant la revue ;
• valorisation du savoir faire local à travers les différentes formations dispensées en
direction des comités de gestion, des artisans locaux et divers agents de développement
présents dans les zones d’implantation des plateformes (formation d’une expertise
locale/régionale, capable de s’approprier la démarche PTF et de la démultiplier) ;
• appui à la création et à la structuration d’associations faîtières (groupements d’affaires)
pour constituer un élan de solidarité mutuelle dans toutes leurs prérogatives (achat de
nouveaux équipements, renouvellement du matériel d’exploitation, etc.) ;
• gestion de la PTF par les femmes dans la plupart des villages et renforcement de leurs
capacités organisationnelles, techniques et de gestion ; état sanitaire des femmes et des
enfants amélioré.
3. 3. Les Projets PREMS de l’ASER
En termes de développement rural et de réduction de la pauvreté, le cloisonnement sectoriel a
longtemps limité les impacts du modèle antérieur d’électrification rurale, l’électricité étant
restée essentiellement confinée à la satisfaction de besoins domestiques, avec comme
corollaires : (i) une stagnation de la dynamique d'électrification rurale, (ii) une moindre
attractivité de cette activité commerciale, et (iii) un impact restreint sur la réduction de la
pauvreté.
Pour faire face à ces contraintes, l’ASER compte ancrer l’électrification rurale au cœur de la
lutte contre la pauvreté en privilégiant les usages productifs et sociaux. A ce titre, elle compte
faire la promotion des projets énergétiques multisectoriels (PREM), qui associent
l'électrification rurale à des investissements dans les autres secteurs du développement local,
notamment : l’éducation, la santé, l’agriculture, l’élevage, l’hydraulique villageoise, les
télécommunications, l’artisanat, les PME-PMI rurales.
Pour atteindre cet objectif, l’ASER a identifié et/ou réalisé un certain nombre de PREMs
portant sur :
• l’électrification solaire d’infrastructures scolaires et sanitaires ;
• la dissémination de moulins solaires destinés à satisfaire les besoins en mouture des
femmes ;
• l’approvisionnement en énergie électrique d’unités de conservation et de transformation
du lait en milieu rural ;
49