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audit du genre dans les politiques et programmes energetiques

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Le secteur de l’Energie au Sénégal. Les différentes <strong>politiques</strong> énergétiques nationa<strong>les</strong> mises<br />

en œuvre depuis <strong>les</strong> années 80 ont été initiées <strong>dans</strong> le but de favoriser un meilleur accès des<br />

populations autant rura<strong>les</strong> qu’urbaines aux formes modernes d’énergie, facteur de<br />

développement <strong>et</strong> de croissance, <strong>et</strong> en même temps de préserver <strong>les</strong> ressources naturel<strong>les</strong><br />

loca<strong>les</strong>. Le recours à la biomasse moderne, à des équipements de cuisson économes en<br />

énergie, aux énergies renouvelab<strong>les</strong> <strong>et</strong> aux technologies énergétiques propres pour diversifier<br />

le champ des options énergétiques reste une des priorités de ces <strong>politiques</strong>.<br />

C’est ainsi que pour fournir l’électricité à un plus grand nombre <strong>et</strong> moderniser l’accès à<br />

l’énergie, l’Etat a entrepris une série de réformes toujours en cours <strong>et</strong> entend faire de<br />

l’électrification rurale une priorité. C<strong>et</strong> objectif est démontré par <strong>les</strong> prévisions tracées. De 8%<br />

en 2002, le taux est passé à 15% en 2005 <strong>et</strong> est estimé à environ 60 % en 2022 avec une<br />

augmentation <strong>du</strong> nombre de ménages électrifiés de 4150 par an en moyenne sur la période<br />

1995-2003 à 22500. A cela s’ajoutent <strong>les</strong> réformes institutionnel<strong>les</strong> <strong>et</strong> la mise en place d’une<br />

agence spécifique pour l’électrification rurale (ASER).<br />

Malgré ces efforts, la plupart des ménages en milieu rural s’éclairent toujours à la bougie <strong>et</strong> à<br />

la lampe tempête à des proportions encore importantes (42% au niveau national). Le Sénégal<br />

pays non pro<strong>du</strong>cteur de pétrole, importe la quasi-totalité des pro<strong>du</strong>its pétroliers, ce qui se<br />

répercute sur <strong>les</strong> tarifs appliqués, définis sous la contrainte <strong>du</strong> temps de r<strong>et</strong>our de<br />

l’investissement initial (la facture pétrolière <strong>du</strong> Sénégal est passée de 200 à 426 milliards de F<br />

CFA entre 2002 <strong>et</strong> 2005, soit 113% ou plus de 40 % des rec<strong>et</strong>tes d’exportation de 2004. Le<br />

surcoût cumulé de la facture pétrolière entre 2002 <strong>et</strong> le 31 mars 2006 s’élève à 367 168<br />

milliards FCFA).<br />

Ainsi par exemple, Les subventions pétrolières pour atténuer la hausse des prix des<br />

hydrocarbures <strong>et</strong> pour limiter son impact sur le prix de l’électricité sont passées de 9,2<br />

milliards de FCFA en 2004 à 35,6 milliards en 2005 ; <strong>les</strong> prévisions pour 2006 s’établissaient<br />

à 117 milliards soit une augmentation de 228% par rapport à l’année précédente.<br />

En termes de consommation au niveau des combustib<strong>les</strong> domestiques <strong>et</strong> selon le rapport 2006<br />

<strong>du</strong> Système d’information énergétique (SIE), la biomasse (bois de feu <strong>et</strong> charbon de bois)<br />

représente 35% des consommations fina<strong>les</strong> contre 65% pour <strong>les</strong> pro<strong>du</strong>its pétroliers <strong>et</strong> le<br />

charbon minérale. Le processus de modernisation de la filière charbon de bois (ensachage <strong>du</strong><br />

charbon, valorisation <strong>du</strong> poussier de charbon, ouverture de boutiques énergie) a été ralenti<br />

par la non disponibilité des fonds d’appui destinés au sous secteur.<br />

La promotion de nouveaux combustib<strong>les</strong> de substitution tel que le pétrole lampant comme<br />

énergie de cuisson pose <strong>et</strong> continue de poser de sérieux problèmes notamment en terme de<br />

prix <strong>et</strong> de compétitivité de ce dernier face à ses concurrents (bois de chauffe, charbon de bois<br />

<strong>et</strong> gaz butane.<br />

S’agissant des rési<strong>du</strong>s agrico<strong>les</strong> tels que tiges de cotonnier, bal<strong>les</strong> de riz <strong>et</strong> autres, des proj<strong>et</strong>s<br />

pilotes sont en cours <strong>dans</strong> la région de Saint-Louis <strong>et</strong> plus précisément <strong>dans</strong> la ville de Ross<br />

Béthio. Une unité de pro<strong>du</strong>ction de 500 tonnes de combustible à partir de la balle de riz<br />

mélangé soit à de l’argile soit à de la farine de charbon de bois est en développement. Dans le<br />

même temps, une unité de carbonisation de la plante typha pour la pro<strong>du</strong>ction de boul<strong>et</strong>s<br />

combustib<strong>les</strong> avec une technologie fort simple pour une pro<strong>du</strong>ction annuelle estimée à 500<br />

tonnes est également en train d’être mise en place.<br />

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