audit du genre dans les politiques et programmes energetiques

4.2. Objectif 2. Parvenir à l’éducation primaire universelle
D’importants progrès ont été effectués au niveau national dans le cadre de l’éducation des
filles avec le Programme Scolarisation des Filles (SCOFI) et le Programme Décennal de
l’Education et de la Formation (PDEF) (1998-2008) pour une meilleure équité dans l’accès à
l’éducation selon le sexe et la catégorie sociale. Les statistiques annuelles montrent une très
nette évolution des taux de scolarisation dans le contexte du PDEF dont les objectifs se
déclinent en terme de qualité et de disponibilité des infrastructures.
Les résultats atteints à ce stade témoignent de l’importance des progrès réalisés depuis le
début des années 2000. En effet, plus de 82% des enfants sénégalais sont aujourd’hui
scolarisés dans les écoles primaires alors qu’ils étaient moins de 72 % en 2002.
Figure 14 : Assurer une éducation primaire pour tous
Taux Brut de Scolarisation
120,0%
100,0%
80,0%
60,0%
Tendance
OMD
40,0%
20,0%
0,0%
2000 2005 2015
Source : CSPLP/MEF
Taux d’achèvement
100,0%
90,0%
80,0%
70,0%
60,0%
50,0%
40,0%
30,0%
Tendance
20,0%
OMD
10,0%
0,0%
2000 2005 2015
Source : CSPLP/MEF
Quant aux taux d’achèvement, le rythme de progression reste encore en deçà des ambitions.
De 2000 à 2006, la proportion d'écoliers commençant la première année d'études dans
l'enseignement primaire et achevant la cinquième est passée de 36% à 45%. A ce rythme le
Sénégal ne pourra pas atteindre le niveau requis pour les OMD à l’horizon 2015 (72% contre
plus de 90% pour les OMD).
S’agissant de la scolarisation des filles, le taux net de scolarisation a évolué de 47,3% à 67,3%
contre 49,6 à 71,3 % chez les garçons sur la période 2000/2001 à 2003/2004. Le taux
d’achèvement a parallèlement évolué passant de 39,3 à 47,5% durant la même période pour
les filles.
Ce faible taux d’achèvement pour les filles est lié à leur participation aux travaux familiaux.
A cet égard, on peut facilement comprendre l’existence d’un effet réel positif de l’énergie sur
la durée de séjour des filles à l’école et la nécessité de mettre à la disposition des familles des
équipements d’allégement des travaux et des services énergétiques adaptés.
En outre, l’énergie a un impact très significatif dans la qualité des apprentissages, mais aussi
dans la recherche de meilleures conditions de vie pour les enseignants, en particulier dans les
zones rurales éloignées. En effet, le fonctionnement de nombreuses classes est souvent
hypothéqué par le départ de l’enseignant en pleine année scolaire à cause de la démotivation
et de la dureté des conditions de vie. C’est pourquoi, il est retenu dans le cadre des
56