Zibeline n° 61 en PDF
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Nigérian<br />
stories<br />
Après les États Unis et l’Inde,<br />
qui sait que le Nigéria, état fédéral<br />
anglophone de 140 millions<br />
d’habitants, reste le troisième<br />
plus gros producteur de fictions<br />
du monde Qui sait qu’après<br />
Hollywood et Bollywood, Nollywood,<br />
créé à partir de ri<strong>en</strong>, sans<br />
salles de cinéma, sans studios,<br />
sans plateaux, sans arg<strong>en</strong>t, sans<br />
écoles, avec des cinéastes autodidactes<br />
et dans des conditions<br />
de tournage pionnières soumises<br />
aux caprices des coupures<br />
électriques ou du ronron des<br />
générateurs, offre aux nigérians<br />
et aux africains de toute la<br />
planète, plus de 2 000 films par<br />
an v<strong>en</strong>dus <strong>en</strong> DVD, aussitôt piratés<br />
! Qui sait que cette industrie<br />
de bout de ficelles génère plus<br />
de 300 millions de dollars de<br />
chiffre d’affaires avec des films<br />
v<strong>en</strong>dus 2 $, gagne des parts de<br />
marché car les Noirs malgré la<br />
qualité médiocre de ces productions<br />
bricolées «préfèr<strong>en</strong>t les films<br />
réalisés par des Noirs pour des<br />
Noirs aux œuvres étrangères» <br />
Pour nous l’appr<strong>en</strong>dre, l’association<br />
Sankofa qui se donne<br />
pour mission de promouvoir les<br />
cultures africaines, organisait ce<br />
23 février, au Polygone étoilé<br />
une soirée «nollywoodi<strong>en</strong>ne»<br />
autour de la projection de Made<br />
in Nollywood, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de<br />
Léa Jamet, réalisatrice de ce<br />
docum<strong>en</strong>taire-<strong>en</strong>quête de 2007<br />
sur le phénomène. Entre les<br />
extraits de films, plus occid<strong>en</strong>talisés<br />
à Lagos dans le sud du<br />
pays, plus indianisés à Kano<br />
dans le nord islamique, elle<br />
donne la parole aux cinéastes,<br />
aux acteurs dont certains ont<br />
déjà participé à des c<strong>en</strong>taines de<br />
réalisations. On y <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d leur<br />
soif de formation, de reconnaissance<br />
internationale, leur fierté<br />
aussi et on se dit que dans cette<br />
fourmilière de passionnés, le<br />
Nigéria, déjà distingué mondialem<strong>en</strong>t<br />
pour sa musique et sa<br />
littérature, verra forcém<strong>en</strong>t naître<br />
un cinéma d’auteur.<br />
ÉLISE PADOVANI<br />
Le Retour d’Andrei Zviaguintsev<br />
Errances, racines et familles<br />
Dans le cadre du XVIIIe Festival Russe, à<br />
20h, le théâtre Toursky propose cinq séances<br />
de cinéma suivies de soirées-cabarets pour<br />
prolonger par une fête slave le plaisir<br />
cinéphile. Au programme, des films <strong>en</strong> V.O,<br />
multi-primés à revoir. Le romanesque Anna<br />
Karénine d’Aleksandr Zarkhi, sorti <strong>en</strong> 1967,<br />
qu’on pourra comparer avec la réc<strong>en</strong>te<br />
adaptation du chef-d’œuvre de Tolstoï par<br />
Joe Wrigth. La comédie douce-amère Une<br />
gare pour deux d’Eldar Riazanov (1982) qui<br />
met <strong>en</strong> scène une r<strong>en</strong>contre amoureuse<br />
improbable <strong>en</strong>tre un musici<strong>en</strong> et une serveuse<br />
à Zastoupinsk. L’Été froid de l’année<br />
53 d’Aleksandr Prochkine, sorti <strong>en</strong> 1988, <strong>en</strong><br />
A Busca de Luciano Moura<br />
Après un préambule à Aix, Vitrolles, Marseille<br />
et Miramas, les 15 e R<strong>en</strong>contres de<br />
cinéma sud-américain se dérouleront à La<br />
Friche avant de partir essaimer dans 6 autres<br />
villes de la région. 41 films, longs et<br />
courts, fictions et docum<strong>en</strong>taires, sans oublier<br />
les films d’animation avec la rétrospective du<br />
réalisateur arg<strong>en</strong>tin, Juan Pablo Zaramella,<br />
qui donnera le 19 mars à 18h30 une leçon de<br />
cinéma sur les techniques de l’animation<br />
dont le stop motion.<br />
Invité d’honneur, le réalisateur mexicain<br />
Jorge Fons dont seront projetés El at<strong>en</strong>tado<br />
et <strong>en</strong> ouverture, le 15 mars à 18h, El callejon<br />
de los milagros, adapté du roman de l’Égypti<strong>en</strong><br />
Naguib Mahfouz, un des films de la<br />
Carte Blanche de MP 2013 «Errances et<br />
Racines».<br />
Trois grandes métropoles : Mexico, Caracas<br />
et Bu<strong>en</strong>os Aires, seront le décor de trois<br />
films de susp<strong>en</strong>se, Chalán de Jorge Michel<br />
Grau, Piedra, papel o tijera de Hernán Jabes<br />
et De martes a martes de Gustavo Fernandez<br />
Triviño. Ces 3 longs métrages seront <strong>en</strong><br />
compétition pour le Colibri d’Or avec 6 autres :<br />
Distancia du Guatémaltèque Sergio Ramirez,<br />
El ethnografo de l’Arg<strong>en</strong>tin Ulises Rosell,<br />
Insurg<strong>en</strong>tes du Bolivi<strong>en</strong> Jorge Sanjinés,<br />
Verdades, la vida de estela de Nicolás Gil<br />
Lavedra, Jardin de Amapolas du Colombi<strong>en</strong><br />
Juan Carlos Melo Guevara et le 1 er long de la<br />
Mexicaine K<strong>en</strong>ya Márquez, Fecha de<br />
caducidad.<br />
8 courts métrages nous emmèneront dans 7<br />
pays, Arg<strong>en</strong>tine, Brésil, Colombie, Cuba,<br />
Mexique, Pérou et V<strong>en</strong>ezuela.<br />
Les R<strong>en</strong>contres, ce sont aussi des expositions<br />
de peinture et de sculptures dont celle<br />
du muraliste El Mono Gonzalez qui animera<br />
un atelier avec des étudiants, des séances<br />
scolaires, une table ronde le 16 mars à<br />
18h30, Cinéma, littérature et migration avec<br />
Jorge Fons, Pascal Jourdana et Hernán<br />
Harispe, suivie à 21h d’un spectacle de danse<br />
et musique, Peña <strong>en</strong> flor.<br />
En clôture le 23 mars à 21h, A Busca du<br />
Brésili<strong>en</strong> Luciano Moura nous fera découvrir<br />
avec Théo ce qui importe réellem<strong>en</strong>t dans la<br />
vie.<br />
ANNIE GAVA<br />
15 e R<strong>en</strong>contres de cinéma<br />
sud-américain<br />
du 15 au 23 mars<br />
La Friche, Marseille<br />
du 24 mars au 30 avril<br />
Manosque, Forcalquier,<br />
Saint Bonnet, Fréjus,<br />
La Ciotat, Montauraux<br />
04 91 48 78 51<br />
www.cinesud-aspas.org<br />
Les 20 heures du Toursky<br />
pleine Pérestroïka, vu par 64 millions de<br />
soviétiques, où deux déportés victimes du<br />
stalinisme vont dev<strong>en</strong>ir après la mort du petit<br />
père des peuples, les «deux merc<strong>en</strong>aires» de<br />
villageois terrorisés par des criminels de<br />
guerre amnistiés. Le sidérant premier film<br />
d’Andreï Zviaguintsev, Le Retour, Lion d’or<br />
à la Mostra de V<strong>en</strong>ise <strong>en</strong> 2003, périple initiatique<br />
de deux frères de 14 et 12 ans dans une<br />
île sauvage sous la conduite d’un père<br />
taciturne surgi de nulle part après douze ans<br />
d’abs<strong>en</strong>ce. Enfin, celui de la réalisatrice<br />
Larissa Sadilova Ri<strong>en</strong> de personnel (2007).<br />
Drame intime, troublant où des destins<br />
féminins opposés se révèl<strong>en</strong>t sous la<br />
caméra scrutatrice d’un détective privé qui<br />
ne sortira pas indemne de ce qu’il voit.<br />
ÉLISE PADOVANI<br />
Festival Russe<br />
du 12 au 16 mars<br />
Théâtre Toursky, Marseille<br />
04 91 02 58 35<br />
www.toursky.org<br />
55<br />
A<br />
U<br />
P<br />
R<br />
O<br />
GR<br />
A<br />
M<br />
M<br />
E<br />
C<br />
INÉMA