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dossier 99/31.65
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Le problème d’insécurité alimentaire se pose principalement chez les habitants des zones
lacustres et des cordons littoraux, chez les petits exploitants du sud du Bénin Dans ces zones
surpeuplées les cultivateurs travaillent les terres de barre dégradées et à très faibles rendements.
A part l’insécurité alimentaire qui est concentré dans le sud du Bénin, les petits exploitants dans
la zone de l’Atacora et de Karimama au nord du pays connaissent également une insécurité
alimentaire importante (voir carte 3).
Bien que dans l’ensemble du pays, de nombreuses terres de bonne qualité puissent encore être
mises en culture, il existe localement et particulièrement dans le sud du pays, des situations de
sur-occupation des terres.
La notion du risque alimentaire appliqué au Bénin fait intervenir plusieurs paramètres
d’appréciation parmi lesquels on peut mentionner : contraintes de l’environnement, potentialités
économiques, état nutritionnel et facteurs politiques.
Les facteurs de l’environnement qui constituent un sérieux handicap à la capacité des populations
à tirer meilleur profit de leur milieu sont : les contraintes climatiques, les contraintes
pédologiques et les difficultés liées aux inondations.
Les facteurs démographiques (forte croissance de la population, forte densité de la population,
forte mobilité spatiale,...) contribuent à la situation d’insécurité alimentaire.
* Education
L’analphabétisme se situe autour de 75 % et est plus prononcé chez les femmes (85 %).
L’éducation au Bénin suit le modèle français. Le taux de fréquentation des écoles primaires est de
83 % pour les garçons et 43 % pour les filles; pour les écoles secondaires il est respectivement de
21 % et 8 %.
6.1.3. Le secteur agricole
L’agriculture représente environ 40 % du PIB (1990-1992), elle constitue plus de 80 % de la
valeur des exportations d’origine domestique et fournit environ 75 % de l’emploi.
L’enquête statistique agricole (1992) estime la population agricole à 3,2 millions, dont 48,9 %
d’hommes et 51,1 % de femmes; la population active agricole est évaluée à 1,9 million.
* Cultures
Les principales cultures vivrières pratiquées au Bénin sont le maïs, le sorgho/mil, le haricot (ou
niébé, Vigna unguiculata), le manioc, l’igname, l’arachide et le riz.
En matière de cultures industrielles, le coton est de loin la culture la plus pratiquée, l’arachide et
le palmier à huile n’ayant plus qu’un rôle local. Le coton est pratiquement le seul produit
d’exportation du Bénin, et ce secteur a connu une croissance impressionnante (45.000 t en
1981/82 pour 300.000 t en 1994/95) grâce à l’appui qu’il a reçu du gouvernement (accès aux
intrants, crédit, vulgarisation, services de commercialisation).
La production vivrière a crû au même rythme que la population au cours des 30 dernières années.
Cette croissance est imputable non à des gains de productivité, mais à l’extension des superficies
cultivées, surtout dans le nord. Dans l’ensemble, les procédés culturaux demeurent traditionnels,
et les rendements sont irréguliers et faibles. Ces procédés, combinés à la pression démographique,
ont tendance à entraîner une perte de fertilité et l’érosion des sols, particulièrement dans le sud.
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