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Ventes publiques<br />
Effets de montres<br />
LE 18 DÉCEMBRE À LONDRES il<br />
y eut une vacation consacrée aux<br />
montres modernes. 94 pc des<br />
lots se sont vendus dont 92,7 pc<br />
à leurs valeurs estimées.<br />
Le lot phare de la dispersion était<br />
une montre-bracelet astronomique<br />
en or blanc de Patek Philippe<br />
datant de 2004. Elle s’est vendue<br />
chez Sotheby’s pour 103 250 livres<br />
sterling à partir d’une estimation<br />
préalable de 80 à 120000<br />
livres sterling. Vu que la livre ne<br />
cesse de descendre ces temps-ci,<br />
tout achat à Londres bénéficie<br />
d’un attrait complémentaire. n<br />
Chiffre d’affaires<br />
en baisse pour<br />
Piasa<br />
LA SOCIÉTÉ DE VENTES PUBLI-<br />
QUES FRANÇAISE PIASA a<br />
communiqué hier ses chiffres<br />
pour l’exercice 2008. Ils sont en<br />
demi-teinte car divisés en deux<br />
zones distinctes. En sachant que<br />
2007 s’était soldé par un chiffre<br />
final de 47 800 000 €, les perspectives<br />
étaient encore bonnes à<br />
la mi-juillet à la clôture du premier<br />
semestre. A ce moment-là,<br />
la hausse était encore de 12 pc.<br />
Mais vint le second semestre<br />
2008 et au bout du compte, le<br />
chiffre d’affaires est tombé globalement<br />
de 11,7pc à 43000000<br />
d’euros de chiffres d’affaires, frais<br />
compris. n<br />
Sotheby’s et<br />
Dortheum<br />
claironnent<br />
LA BRANCHE PARISIENNE de la<br />
firme anglaise Sotheby’s fait sonner<br />
ses cuivres dans le même<br />
temps pour annoncer que son<br />
chiffre d’affaires a augmenté de<br />
30 pc à 155 millions d’euros pour<br />
l’ensemble de l’année 2008.<br />
Quant à la salle viennoise Dorotheum<br />
elle annonce un chiffre<br />
d’affaires de 108 millions<br />
d’euros, qui est le deuxième<br />
meilleur chiffre jamais obtenu<br />
après celui de 2007 qui était celui<br />
du 300 e anniversaire de la firme<br />
jadis Mont-de-Piété. n<br />
Livres en forme<br />
ON SAIT QUE LE DOMAINE<br />
DES LIVRES EST PLUTÔT EN<br />
BONNE SANTÉ quand il s’agit<br />
des ventes publiques. Ce fut encore<br />
le cas à Paris où l’on vendait<br />
voici moins de dix jours un bel<br />
ensemble de pièces rares, parmi<br />
lesquelles une collection consacrée<br />
à Marcel Proust. Le total de<br />
la vacation fut de 1 577 700 €<br />
avec 73,7 pc des lots vendus et<br />
82,4 pc des gains espérés en valeur.<br />
L’ensemble Marcel Proust<br />
de la collection Céleste Albaret a<br />
totalisé 225 275 €, soit 100 pc<br />
des lots vendus, contre une estimation<br />
de 57 500 € à 82 400 €.<br />
Cet ensemble était un émouvant<br />
témoignage de la relation qui<br />
unissait l’écrivain à sa gouvernante.<br />
Un des lots les plus touchants<br />
de cet ensemble, le dernier<br />
billet de malade écrit par<br />
Marcel Proust quelques heures<br />
avant sa mort, le 18 novembre<br />
1922, s’est vendu à 21150 €.<br />
La plus haute enchère de la soirée<br />
alla au livre le plus moderne<br />
du début du XX e siècle, “Le Bestiaire”<br />
ou “Cortège d’Orphée”<br />
de Guillaume Apollinaire, illustré<br />
de gravures sur bois par Raoul<br />
Dufy. Ce volume de 1911 a dépassé<br />
largement à 168 750 € l’estimation<br />
haute de 120 000 €. Il<br />
s’agissait de l’exemplaire n°1 sur<br />
Japon, bien complet de son “supplément”.<br />
Le lot avait appartenu<br />
à Jean Royère, ami d’Apollinaire.<br />
n<br />
A N T I Q U I T É S<br />
Vie de château (478)<br />
Edegem,uneperleclassique<br />
w L’un des plus beaux<br />
châteaux du XVIII e siècle<br />
anversois est à plaire.<br />
w Le site de plus de quarante<br />
hectares est un poumon vert<br />
en banlieue de la Métropole.<br />
Le principal château<br />
d’Edegem (Edeghem en<br />
français) est relié au village<br />
et à la place de<br />
l’église par une longue drève privée<br />
qui n’est pas sans évoquer<br />
celle de Longchamps près de Waremme.<br />
Trois cents mètres de<br />
vieux pavés campés de deux rangées<br />
de tilleuls plantés en 1756<br />
vous donnent le temps de bien<br />
comprendre que vous accédez à<br />
un endroit pas comme les autres.<br />
Il y a de la pompe dans tout cela,<br />
d’autant que l’entrée de la résidence<br />
est précédée par de très<br />
belles grilles dessinant des courbes<br />
et que la façade d’accueil de la<br />
maison est précédée par deux bâtiments<br />
de communs parmi les<br />
plus gracieux de la région.<br />
Ces deux pavillons d’un seul<br />
niveau et de sept travées chacun<br />
centrées sur un avant-corps surmonté<br />
par un fronton aveugle,<br />
possèdent des lucarnes à ailerons<br />
qui feraient bien penser qu’ils<br />
sont plus jeunes que la maison elle-même.<br />
Car on sait que le château<br />
date de 1770-1773. Peutêtre<br />
ces pavillons sont-ils des éléments<br />
conservés de l’ancien château<br />
érigé au tout début du<br />
XVII e siècle par Pierre de Coster,<br />
maître des lieux depuis 1597.<br />
Ceci justifierait l’emploi de baies<br />
à croisées là où nous n’avons pas<br />
à faire à des portails en plein cintre<br />
destinés à abriter les voitures<br />
à cheval et sans doute quelques<br />
boxes. En tout cas, ces deux petits<br />
édifices bourrés de charme constituent<br />
ce qui pourrait être perçu<br />
comme la basse-cour sachant que<br />
celle-ci bute sur un garde-corps à<br />
balustres qui protège les quidams<br />
d’une chute dans un large<br />
fossé aqueux.<br />
Ensuite on entre en la haute<br />
cour, là où le château se développe<br />
avec une évidente monumentalité.<br />
Celle-ci est renforcée<br />
par le type d’accueil en vogue<br />
dans la seconde moitié du<br />
XVIII e siècle, à savoir un portique<br />
à doubles colonnes cantonnées<br />
d’une paire de pilastres. Une<br />
voûte en plein cintre protège les<br />
habitants qui peuvent alors admirer<br />
le plafond peint en faux<br />
caissons.<br />
Esprit français<br />
Elle est aussi frappante par la<br />
raideur des élévations que souligne<br />
la blancheur de l’enduit. Nos<br />
contrées sont alors sous l’influence<br />
du goût français et les<br />
édifices de ce genre sont nombreux<br />
dans les anciens Pays-Bas<br />
du Sud. Ils le sont surtout dans le<br />
Tournaisis et les Flandres, mais<br />
beaucoup moins en région anversoise.<br />
La parenté stylistique se<br />
conçoit avec des maisons comme<br />
celle de Ringen (Lierre), de<br />
Bouwel, de Zoersel, le Schoonselhof<br />
à Wilrijk plus jeune puisque<br />
datant d’après 1801 ou encore<br />
Broydenborg à Hoboken (n°276)<br />
dont la jeunesse relève du néoclassicisme.<br />
Pour ce dernier, le<br />
jeu de portique animé de colonnes<br />
M Le château “Ter Linden” d’Edegem est une merveille du classicisme où intervinrent<br />
de grands maîtres comme Godecharles.<br />
date de 1831. On eut aimé qu’il se<br />
soit agi des années 1760-1770 car,<br />
à ce moment-là, les deux châteaux<br />
étaient dans les mains d’un<br />
même seigneur, à savoir Simon-<br />
Joseph-Charles de Neuf (voir<br />
www.chateauxdebelgique.eu).<br />
Les documents permettant de dater<br />
le chantier se trouvent aux archives<br />
de Warfusée, signale Robert<br />
van Passen. Grâce à ces papiers<br />
mis en évidence par<br />
Maurice Yans, on sait qu’Edegem<br />
fut dessiné par l’architecte Coreblom,<br />
à qui l’on doit également les<br />
tours de Contich et le domaine public<br />
du château “Les Rivières” à<br />
Deurne. Le château d’Edegem<br />
monte sur un niveau et demi sous<br />
attique. La toiture est composée<br />
de trois éléments parallèles ce qui<br />
permet de couvrir un corridor<br />
central et de donner de la lumière<br />
depuislehaut.<br />
Les décors de stucs et les parquets<br />
sont exceptionnels. Une notice<br />
est consacrée au château “Ter<br />
Linden” sur le site www.vioe.be,<br />
portail de la Région flamande. La<br />
page y dévolue donne tous les détails<br />
des propriétaires depuis le<br />
XIV e siècle. Ils furent nombreux<br />
et nous nous limiterons ici au<br />
XVII e siècle, quand Pierre de Coster<br />
fit ériger une nouvelle demeure<br />
sur une autre plus ancienne<br />
et réputée être accompagnée<br />
d’une ferme. Les Neuf et van<br />
der Cruijce arrivèrent ensuite<br />
dès 1651. Depuis, le domaine ne<br />
fut plus vendu. Il passa ainsi aux<br />
Oultremont puis aux Bois d’Aische,<br />
ensuite aux Mayer van den<br />
Berghe et enfin aux Alkemade<br />
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