Sta<strong>de</strong> tumoral Indicateur <strong>de</strong> l’état d’avancement d’une tumeur (généralement basé sur la classification TNM ou le sta<strong>de</strong> pronostique) (voir le tableau A-1 <strong>de</strong> l’annexe A). Type histologique Indicateur <strong>du</strong> (type <strong>de</strong>) tissu d’origine probable d’une tumeur. xvi
1 INTRODUCTION Le <strong>cancer</strong> <strong>de</strong> l’œsophage est un <strong>cancer</strong> rare au Canada, à prédominance masculine. La Société canadienne <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> estimait en 2010 le nombre <strong>de</strong> nouveaux cas recensés à 1 700 chez les hommes au Canada; on estime à 300 le nombre <strong>de</strong> nouveaux cas chez les hommes au Québec. Au Canada, la maladie causerait 1 800 décès chez les hommes, et le nombre <strong>de</strong> décès chez les hommes est estimé à 260 au Québec [Comité directeur SCC, 2010]. Les données québécoises ne sont pas disponibles pour les femmes <strong>de</strong>puis 2006. On signalait alors 89 nouveaux cas. L’absence <strong>de</strong> séreuse protectrice et le riche réseau lymphatique <strong>de</strong> l’œsophage favorisent la propagation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la tumeur aux structures avoisinantes et à distance [Cense et al., 2006; AJCC, 1998, dans Reed, 1999]. Ainsi, le pronostic <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>de</strong> l’œsophage (survie à cinq ans et risque <strong>de</strong> récidive) est déterminé par <strong>de</strong>ux facteurs importants, l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> la tumeur et l’envahissement lymphatique [Cense et al., 2006; Daly et al., 2000; Ro<strong>de</strong>r et al., 1994]. La prise en charge thérapeutique <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>de</strong> l’œsophage opérable comprend notamment l’évaluation préopératoire <strong>du</strong> patient et <strong>de</strong> l’extension tumorale (classification TNM), la résection chirurgicale <strong>de</strong> la tumeur, la gestion <strong>de</strong>s soins peropératoires et la possibilité d’une chimiothérapie et (ou) d’une radiothérapie, administrées en tant que traitement unique, néoadjuvant ou adjuvant. La chirurgie est le traitement classique <strong>de</strong>s <strong>cancer</strong>s <strong>de</strong> l’œsophage et <strong>de</strong> la jonction œsogastrique résécables en l’absence <strong>de</strong> contre-indications médicales. Il s’agit d’une intervention complexe à risque élevé <strong>de</strong> morbidité et <strong>de</strong> mortalité postopératoires. Malgré l’amélioration <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> la prise en charge au fil <strong>de</strong>s ans, le taux <strong>de</strong> mortalité <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>de</strong> l’œsophage reste élevé. La plupart <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s présentent <strong>de</strong>s métastases viscérales malgré une résection tumorale en apparence complète (R0) [Urschel et al., 2002]. À l’échelle internationale, il n’y a pas <strong>de</strong> techniques chirurgicales standards, tant en ce qui a trait au type d’abord chirurgical qu’à l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> la dissection ganglionnaire et au niveau <strong>de</strong> l’anastomose permettant <strong>de</strong> rétablir la continuité œsogastrique [Boone et al., 2009]. En règle générale, le choix <strong>de</strong> la technique chirurgicale dépend <strong>de</strong> l’état clinique <strong>du</strong> patient, <strong>de</strong> la position tumorale et <strong>de</strong> la préférence <strong>du</strong> chirurgien. Les techniques transthoracique et transhiatale ouvertes sont les plus utilisées, et le recours aux techniques minimalement effractives (thoracoscopie, laparoscopie) est plus récent. Dans ce contexte, les membres <strong>du</strong> Comité <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s pratiques en oncologie (CEPO) ont <strong>de</strong>mandé à l’unité d’évaluation en oncologie <strong>de</strong> l’Agence d’évaluation <strong>de</strong>s technologies et <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d’intervention en santé (AETMIS) d’évaluer l’efficacité comparative <strong>de</strong>s différentes techniques chirurgicales, dont les interventions effractives , les techniques minimalement effractives et la dissection ganglionnaire, pour le traitement <strong>du</strong> <strong>cancer</strong> <strong>de</strong> l’œsophage à visée curative. Ces éléments constituent l’objet <strong>du</strong> présent rapport. 1. Note : nous utilisons dans ce rapport le teme intervention effractive pour désigner les interventions communément . Note : nous utilisons dans ce rapport le teme intervention effractive pour désigner les interventions communément qualifiées d’invasives. Le terme « invasive » est un anglicisme dont l’usage pour qualifier une intervention chirurgicale est incorrect. En français, le mot invasif « qualifie un processus pathologique envahissant rapi<strong>de</strong>ment l’organisme, par exemple <strong>de</strong> nature infectieuse ou cancéreuse , alors qu’on emploie le mot effractif pour désigner un acte médical comportant l’effraction <strong>du</strong> revêtement cutané ou d’une muqueuse [Manuila et al., 2004].