Traitement du cancer de l'Åsophage : revue systématique ... - INESSS
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5.2 Techniques effractives et minimalement effractives<br />
Les techniques minimalement effractives (TME) <strong>de</strong>vraient permettre principalement<br />
<strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire les taux <strong>de</strong> morbidité et <strong>de</strong> mortalité relevés avec les techniques effractives,<br />
d’écourter ainsi la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> séjour hospitalier et <strong>de</strong> permettre aux patients <strong>de</strong> bénéficier<br />
d’une convalescence rapi<strong>de</strong> et d’une meilleure qualité <strong>de</strong> vie. De nombreuses étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
séries <strong>de</strong> cas ont été publiées, mais à l’heure actuelle, il n’y a pas suffisamment d’étu<strong>de</strong>s<br />
comparatives sur les résultats à court ou à long terme <strong>de</strong>s TME et <strong>de</strong>s techniques<br />
effractives. Nous n’avons repéré aucun essai randomisé sur le sujet. La variabilité <strong>de</strong>s<br />
TME, les différentes combinaisons possibles entre TME et techniques effractives ainsi<br />
que les variations <strong>de</strong>s indications <strong>de</strong>s différentes techniques ren<strong>de</strong>nt toute comparaison<br />
inappropriée. La plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s avaient <strong>de</strong> petits échantillons, et la majorité d’entre<br />
elles, y compris les étu<strong>de</strong>s exclues <strong>de</strong> notre analyse, se sont bornées à évaluer les<br />
résultats à court terme comme la morbidité (notamment les complications pulmonaires)<br />
et la mortalité intrahospitalière. Très peu d’entre elles se sont penchées sur la survie, sur<br />
les résultats oncologiques (résection complète <strong>de</strong> la tumeur et récidives tumorales) ou sur<br />
la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients.<br />
Les quatre <strong>revue</strong>s systématiques récentes [Nagpal et al., 2010; Sgourakis et al., 2010;<br />
Biere et al., 2009; Verhage et al., 2009] incluent uniquement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s rétrospectives<br />
<strong>de</strong> type cas/témoins. Elles indiquent que les TME obtiennent <strong>de</strong> meilleurs résultats à<br />
court terme sur les plans <strong>de</strong> la morbidité et <strong>de</strong> la mortalité postopératoires, associés à une<br />
diminution <strong>de</strong> la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> séjour hospitalier et <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> convalescence. Toutefois,<br />
les auteurs soulignent la nécessité <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s essais cliniques randomisés <strong>de</strong> bonne<br />
qualité, tout en mettant en gar<strong>de</strong> sur les difficultés méthodologiques que cela implique.<br />
Selon les données issues d’un nombre restreint d’étu<strong>de</strong>s rétrospectives <strong>de</strong> faible qualité<br />
méthodologique, les techniques effractives et les TME sont équivalentes sur les plans <strong>de</strong><br />
la morbidité et <strong>de</strong> la mortalité postopératoires et <strong>de</strong> la survie globale à cinq ans. Le temps<br />
opératoire est plus long avec les TME, en raison notamment <strong>de</strong> l’implantation d’un<br />
orifice endoscopique, étape supplémentaire à celle <strong>de</strong> l’incision <strong>de</strong> la peau. Mais aucune<br />
<strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s n’a défini le temps opératoire. Ces données ne sont pas suffisantes pour<br />
permettre <strong>de</strong> se prononcer sur l’efficacité <strong>de</strong>s TME.<br />
Il faut reconnaître que, à l’instar <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> synthèse, qui se sont fondées sur <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s originales <strong>de</strong> faible qualité ou <strong>de</strong> faible niveau <strong>de</strong> preuve, notre analyse se<br />
restreint aux résultats <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s originales <strong>de</strong> faible qualité méthodologique qui ne<br />
permettent pas <strong>de</strong> conclure <strong>de</strong> façon définitive sur l’efficacité comparative <strong>de</strong>s TME en<br />
ce qui concerne les résultats à court terme. Les données <strong>de</strong> la littérature sont insuffisantes<br />
pour comparer les techniques minimalement effractives avec les techniques effractives.<br />
Les TME <strong>de</strong>meurent donc <strong>de</strong>s techniques en développement qui exigent une expertise<br />
spécifique en techniques endoscopiques.<br />
5.3 Dissection ganglionnaire<br />
La dissection ganglionnaire à trois champs n’est pas recommandée par la plupart <strong>de</strong>s<br />
gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pratique clinique disponibles, car elle n’est pas <strong>de</strong> pratique courante en Europe<br />
ou en Amérique <strong>du</strong> Nord, quoiqu’elle soit fréquemment pratiquée en Asie, notamment au<br />
Japon.<br />
L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> synthèse et les quatre étu<strong>de</strong>s originales retenues sur le sujet, dont <strong>de</strong>ux ECR,<br />
sont <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s japonaises. L’évaluation <strong>de</strong> cette technique présente le même problème<br />
que les autres. En effet, les ECR ont recruté <strong>de</strong>s patients plus jeunes, présentant un<br />
meilleur état clinique, atteints majoritairement d’un <strong>cancer</strong> <strong>de</strong> l’œsophage <strong>de</strong> type<br />
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