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Traitement du cancer de l'œsophage : revue systématique ... - INESSS

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épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong>. Les <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s rétrospectives ont inclus <strong>de</strong>s patients atteints d’un<br />

carcinome épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong> ayant eu une résection complète R0. La voie chirurgicale<br />

transthoracique était utilisée dans tous les cas. Dans les étu<strong>de</strong>s rétrospectives portant<br />

sur la dissection ganglionnaire à trois champs, la pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong>, l’âge et la présence<br />

<strong>de</strong> maladies concomitantes étaient les principaux indicateurs <strong>du</strong> choix <strong>de</strong> l’éten<strong>du</strong>e<br />

<strong>de</strong> la dissection ganglionnaire. Dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Tabira et ses collègues [1999a], la<br />

dissection ganglionnaire à trois champs était indiquée pour les patients plus jeunes<br />

(< 75 ans) sans maladies concomitantes. Les différences relevées entre les indications<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux techniques ont pu certainement influer sur les résultats. Selon Akiyama et ses<br />

collaborateurs [1994], la dissection ganglionnaire à trois champs est <strong>de</strong> pratique plus<br />

récente (pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1984 à 1993), alors que la dissection ganglionnaire à <strong>de</strong>ux champs<br />

était pratiquée entre 1973 et 1984.<br />

Dans <strong>de</strong>s groupes bien précis (patients souffrant d’un carcinome épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong>, âgés <strong>de</strong><br />

moins <strong>de</strong> 70 ans et ayant une bonne capacité fonctionnelle), l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> la dissection<br />

ganglionnaire ne semble pas affecter le taux <strong>de</strong> mortalité postopératoire ni le risque<br />

d’apparition <strong>de</strong> fistules anastomotiques. Par contre, plus la dissection est large, plus<br />

on observe <strong>de</strong>s lésions <strong>du</strong> nerf récurrent laryngé [Nishihira et al., 1998], quoiqu’il soit<br />

impossible, à cause <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, d’assurer que ces résultats sont <strong>du</strong>s<br />

à l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> la dissection ganglionnaire et non pas à d’autres différences relatives aux<br />

patients ou aux techniques opératoires. Une amélioration <strong>de</strong> la survie globale à cinq ans<br />

en faveur <strong>de</strong> la dissection ganglionnaire à trois champs n’est pas suffisamment démontrée<br />

par les étu<strong>de</strong>s disponibles.<br />

En raison <strong>de</strong> l’inclusion <strong>de</strong>s ganglions cervicaux, le nombre <strong>de</strong> ganglions disséqués est<br />

plus élevé avec la dissection à trois champs, et la <strong>du</strong>rée opératoire est nécessairement<br />

plus longue. Dans les ECR [Nishihira et al., 1998; Kato et al., 1991], l’administration<br />

d’une thérapie adjuvante peut avoir eu une influence sur la proportion <strong>de</strong> récidives<br />

tumorales similaires relevées, quelle que soit l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> la dissection ganglionnaire.<br />

L’avantage <strong>de</strong> la dissection à trois champs n’est pas démontré par les étu<strong>de</strong>s disponibles.<br />

En revanche, le nombre <strong>de</strong> ganglions disséqués est considéré comme un prédicteur<br />

indépendant <strong>de</strong> la survie globale. Bien qu’un groupe d’experts ait proposé un nombre<br />

minimum <strong>de</strong> 15 ganglions lymphatiques lors <strong>de</strong> la sixième conférence <strong>de</strong> la Société<br />

internationale <strong>de</strong>s maladies <strong>de</strong> l’œsophage à Milan en 1995 [Fumagalli et al., 1996], ce<br />

nombre varie dans la littérature. Un minimun <strong>de</strong> 23 ganglions [Peyre et al., 2008] ou<br />

la résection <strong>de</strong> 17 à plus <strong>de</strong> 40 ganglions lymphatiques envahis [Altorki et al., 2008]<br />

influeraient favorablement sur les taux <strong>de</strong> survie globale.<br />

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