Traitement du cancer de l'Åsophage : revue systématique ... - INESSS
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d’un ECR [Nishihira et al., 1998] et conclu qu’il n’y a pas suffisamment <strong>de</strong> preuves pour<br />
justifier l’indication <strong>de</strong> la dissection ganglionnaire à trois champs en pratique clinique.<br />
4.4.1 Étu<strong>de</strong>s originales<br />
Deux ECR et <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s comparatives rétrospectives comparant la dissection<br />
ganglionnaire à <strong>de</strong>ux champs avec la dissection à trois champs ont été retenus.<br />
L’œsophagectomie transthoracique était la technique chirurgicale employée dans ces<br />
étu<strong>de</strong>s.<br />
Les <strong>de</strong>ux ECR [Nishihira et al., 1998; Kato et al., 1991] ont recruté <strong>de</strong>s patients âgés<br />
<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 70 ans ayant une bonne capacité fonctionnelle atteints d’un carcinome<br />
épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong> situé dans l’œsophage supérieur, moyen ou inférieur. L’ECR <strong>de</strong> Nishihira et<br />
ses collaborateurs [1998], <strong>de</strong> qualité méthodologique moyenne, a comparé la dissection<br />
ganglionnaire à <strong>de</strong>ux champs (ganglions lymphatiques <strong>de</strong>s régions abdominale et<br />
médiastinale) chez 30 patients avec la dissection ganglionnaire à trois champs (ganglions<br />
lymphatiques <strong>de</strong>s régions abdominale, médiastinale et cervicale) chez 32 patients. Onze<br />
patients ont été exclus après randomisation et résection chirurgicale (quatre en raison<br />
d’une résection incomplète R1 ou R2 et sept à cause d’une cirrhose hépatique). L’ECR<br />
<strong>de</strong> Kato et ses collègues [1991], <strong>de</strong> faible qualité, a comparé la dissection ganglionnaire à<br />
<strong>de</strong>ux champs (73 patients) avec celle à trois champs (77 patients).<br />
Les <strong>de</strong>ux seules étu<strong>de</strong>s rétrospectives repérées (<strong>de</strong> faible qualité) ont été retenues [Tabira<br />
et al., 1999a; Akiyama et al., 1994]. Akiyama et ses collaborateurs [1994] ont inclus,<br />
dans une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cohorte avec groupe témoin historique, 717 patients atteints d’un<br />
carcinome épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong> ayant reçu une chirurgie à visée curative (R0). Une dissection<br />
ganglionnaire à <strong>de</strong>ux champs a été pratiquée sur 393 patients entre 1973 et 1984. Une<br />
dissection à trois champs a été pratiquée sur 324 patients entre 1984 et 1993. Les<br />
caractéristiques <strong>de</strong>s patients ne sont pas décrites.<br />
Une chimiothérapie postopératoire a été administrée à <strong>de</strong>s patients ayant un<br />
envahissement tumoral <strong>de</strong>s ganglions <strong>de</strong> la région cervicale ou médiastinale supérieure.<br />
L’étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong> Tabira et ses collaborateurs [1999a] incluait 152 patients atteints<br />
d’un carcinome épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong> ayant eu une résection complète (R0), dont 66 ont eu une<br />
dissection ganglionnaire à trois champs et 86 une dissection à <strong>de</strong>ux champs.<br />
Dans trois étu<strong>de</strong>s, une thérapie adjuvante a été administrée à tous les patients [Nishihira<br />
et al., 1998] ou à un sous-groupe <strong>de</strong> patients [Akiyama et al., 1994; Kato et al., 1991].<br />
4.4.1.1 Mortalité postopératoire<br />
Les ECR font état d’un taux <strong>de</strong> mortalité postopératoire plus élevé chez les patients qui<br />
ont eu une dissection ganglionnaire à <strong>de</strong>ux champs (7 et 12,3 %) que chez ceux qui ont<br />
reçu une dissection à trois champs (environ 3 %) [Nishihira et al., 1998; Kato et al.,<br />
1991], mais la différence n’est significative que dans un seul ECR (p < 0,05) [Kato et al.,<br />
1991].<br />
4.4.1.2 Effets indésirables<br />
Il n’y avait pas <strong>de</strong> différence significative dans les complications pulmonaires (16 et<br />
17 % versus 9 à 19 %) [Nishihira et al., 1998; Kato et al., 1991], les complications<br />
cardiaques (1,4 versus 1,3 %), les chylothorax (4 versus 0 %) et les complications<br />
infectieuses (7 versus 1,3 %) [Kato et al., 1991].<br />
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