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Traitement du cancer de l'œsophage : revue systématique ... - INESSS

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4.2.2.2 Survie globale<br />

Comme on l’a mentionné précé<strong>de</strong>mment, <strong>de</strong>ux ECR [Chu et al., 1997; Jacobi et al.,<br />

1997] incluant une majorité <strong>de</strong> patients atteints d’un <strong>cancer</strong> <strong>de</strong> l’œsophage épi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong><br />

n’avaient pas suffisamment <strong>de</strong> puissance pour déceler une différence <strong>de</strong> survie, puisqu’ils<br />

avaient <strong>de</strong> petits échantillons (39 et 32 patients respectivement). En effet, la survie<br />

globale à court terme après l’utilisation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux techniques chirurgicales était similaire<br />

(survie médiane <strong>de</strong> 13,5 versus 16 mois) [Chu et al., 1997], et le pourcentage <strong>de</strong> patients<br />

qui avaient survécu après un an était <strong>de</strong> 77 versus 70 % [Jacobi et al., 1997]. Les<br />

résultats <strong>de</strong> survie globale à long terme n’étaient pas disponibles.<br />

L’ECR d’Omloo et ses collaborateurs [2007], réalisé sur un nombre plus important <strong>de</strong><br />

patients atteints d’un adénocarcinome <strong>de</strong> l’œsophage moyen ou distal ou <strong>de</strong> la jonction<br />

œsogastrique (220), mais encore insuffisant pour démontrer une différence entre les<br />

interventions, n’a pas non plus montré <strong>de</strong> différence significative sur le plan <strong>de</strong> la survie<br />

globale à cinq ans lors d’une analyse selon l’intention <strong>de</strong> traiter (p = 0,35) ou selon le<br />

respect <strong>du</strong> protocole (36 versus 34 % respectivement; p = 0,71), que les patients aient été<br />

opérés par voie transthoracique ou par voie transhiatale [Omloo et al., 2007].<br />

Les résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Torres et ses collaborateurs [1999] montrent que la technique<br />

transthoracique avec dissection ganglionnaire radicale améliore la survie globale à cinq<br />

ans par rapport à la technique transhiatale sans dissection ganglionaire (36 % versus 9 %;<br />

p < 0,05).<br />

Trois autres étu<strong>de</strong>s rétrospectives, dont le nombre <strong>de</strong> patients variait entre 86 et 98, n’ont<br />

pas trouvé <strong>de</strong> différence dans la survie médiane et globale à cinq ans entre les groupes<br />

opérés par l’une ou l’autre technique chirurgicale [Gluch et al., 1999; Jauch et al., 1992;<br />

Moon et al., 1992].<br />

Analyse <strong>de</strong> survie globale selon <strong>de</strong>s sous-groupes <strong>de</strong> patients<br />

Quelques étu<strong>de</strong>s ont présenté une analyse <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> survie globale par sousgroupes<br />

: selon la classification anatomique <strong>de</strong>s tumeurs <strong>de</strong> la jonction œsogastrique<br />

(types I et II <strong>de</strong> Siewert), selon l’absence ou la présence d’envahissement ganglionnaire<br />

(N0, N1) et selon l’obtention ou non d’une résection tumorale complète (R0). Ces<br />

résultats doivent être interprétés avec pru<strong>de</strong>nce, étant donné que l’analyse <strong>de</strong>s sousgroupes<br />

restreint encore plus le petit nombre <strong>de</strong> patients analysés dans chaque groupe.<br />

Il n’y avait pas <strong>de</strong> différence dans la survie globale à cinq ans entre les <strong>de</strong>ux groupes<br />

(œsophagectomie transthoracique versus transhiatale), tant chez les patients qui avaient<br />

une tumeur <strong>de</strong> l’œsophage distal (type I) que chez ceux qui avaient une tumeur <strong>du</strong> cardia<br />

avec atteinte <strong>de</strong> l’œsophage distal (type II) [Omloo et al., 2007].<br />

En ce qui concerne l’envahissement ganglionnaire, Omloo et ses collaborateurs<br />

[2007] n’ont pas trouvé <strong>de</strong> différence dans la survie globale à cinq ans entre les<br />

sous‐groupes <strong>de</strong> patients sans envahissement ganglionnaire (N0) ou ayant plus <strong>de</strong> huit<br />

ganglions envahis, qu’ils aient été opérés par la technique transthoracique en bloc 12<br />

avec dissection ganglionnaire éten<strong>du</strong>e ou par voie transhiatale. Par contre, lorsque<br />

le nombre <strong>de</strong> ganglions envahis (N1) se situait entre un et huit, la survie globale à<br />

cinq ans était significativement meilleure chez les patients opérés par la technique<br />

en bloc avec dissection ganglionnaire éten<strong>du</strong>e (39 %) que chez ceux opérés par voie<br />

transhiatale (19 %) (différence <strong>de</strong> 20 %; IC à 95 % : <strong>de</strong> 3 à 37 %; p = 0,05). Omloo et<br />

12. La technique en bloc implique trois incisions : cervicale, thoracique et abdominale; toutefois, les auteurs<br />

. La technique en bloc implique trois incisions : cervicale, thoracique et abdominale; toutefois, les auteurs<br />

parlent souvent d’intervention transthoracique en bloc, probablement pour souligner la présence d’une voie d’abord<br />

transthoracique. Nous rapportons les techniques telles que décrites par les auteurs <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s.<br />

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