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FORMATION AGRICOLE ET RURALE - Agropolis International

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Rôle des acteurs dans l’orientation et le fonctionnement des dispositifs de formation agricole et rurale pour le développementLa mutualisation des ressources éducatives actuelles etpotentielles tout comme la promotion d’un système éducatifà la fois diversifié et intégré exigent de passer de l’idée d’unmonopole d’Etat comme prestataire vers une gouvernancepartenariale des systèmes éducatifs. Celle-ci commence par lareconnaissance d’un système « multi acteurs » où interviennentdes opérateurs privés, des collectivités locales, des communautés,des parents et apprenants. Mais dans la perspective ouverte,les Ministères de l’Education ne peuvent plus se limiter à leurmission scolaire. L’éducation perd l’essentiel de son sens lorsquece qu’elle apprend n’est ni utile, ni utilisable pour résoudre desproblèmes de la vie, économiques, sociaux ou autres, collectifset individuels. Or sans le dialogue et la collaboration avec lesMinistres chargés d’économie et de développement de santéet d’hygiène, d’environnement…ou avec les entreprises, lesartisans, les organisations non gouvernementales intervenantdans le développement local, comment le Ministre de l’éducationpeut-il définir et mettre en œuvre les finalités et curricula, desprojets et programmes d’éducation et de formation, des filièreset des orientations répondant aux besoins de l’économie, dudéveloppement et des communautés ?Les approches et collaborations intersectorielles impliquéesici ouvrent de nouveaux partenariats qui permettentde mobiliser toutes les ressources éducatives existantes etpotentielles de l’Etat et de la société, d’accroître aussi lesopportunités d’apprentissage, de renforcer la pertinence et lerendement de l’éducation et de la formation par rapport à lademande du marché du travail, des besoins de l’économie etde la solution des problèmes de santé, d’hygiène, de nutrition,d’environnement, de citoyenneté, etc.Il ne s’agit donc pas de partenariats ad hoc mais plutôtstratégiques pour la transformation, à travers des réformes dehaut en bas et de bas en haut, de systèmes éducatifs souventdéconnectés des réalités économiques et sociales des paysafricains. Ces partenariats s’avèrent même vitaux lorsque l’onsait que la part de l’économie informelle dans le marché dutravail et dans le produit national brut varie respectivemententre 31% (Afrique du Sud) et plus de 90% (Cameroun) et entre30% et 60% en Afrique tandis qu’en moyenne les 95% de lamain d’œuvre jeune entrant dans le monde du travail dans lesecteur informel contre seulement 15% provenant du secteurformel de la formation. Ce qui plaide en faveur d’un systèmeintégré de formation incluant enseignement technique, formationprofessionnelle non formelle et apprentissages traditionnels pourrechercher des effets synergiques et innovateurs, notamment avecdes systèmes d’alternance et de cadres nationaux de qualificationpermettant de reconnaître et de certifier les compétencesacquises.et de compétences pré professionnelles ou professionnelles nepeuvent être confinées respectivement à l’enseignement général,à l’éducation et à la formation. Quelque soit le parcours, touteces dimensions doivent convenir à la préparation des jeunes auxdéfis de la vie et du monde du travail. L’ouvrier et l’agriculteuront besoin de savoir lire, écrire, compter, analyser, évaluer etchoisir des solutions pour résoudre des problèmes. Ils ont aussibesoin de raisonnement logique, d’ouverture technologiqueet de capacités d’innovation aussi bien dans leur vie que dansleur travail. Ils doivent développer l’esprit d’entreprise, le travaild’équipe, la reconnaissance et le respect de l’autre, la tolérance,le sens de leurs droits et devoirs en plus des compétencesprofessionnelles spécifiques. C’est toutes ces combinaisons dansleur formation qui non seulement leur permet de valoriser toutleur potentiel humain mais également d’accroître la productivitéet la valorisation de leur travail et de mieux contribuer à lacroissance économique des pays.En conclusion, la biennale s’inscrit dans un processus dedéveloppement des systèmes diversifiés et intégrés d’éducationet de formation permettant à tous de commencer ou de continuerà apprendre en fonction de sa situation et de ses besoins quelsque soient l’âge ou le lieu. Cette perspective oriente vers laconstruction de sociétés apprenantes :• apprendre à être : autonomie et collectivité• apprendre à apprendre : connaissances, outils/approches etméthodologies• apprendre à innover : adaptation aux situations nouvelles,mobilité et esprit d’entreprise• apprendre tout au long de la vie : devenir un sujet apprenantDe ce point de vue, les systèmes éducatifs africainsprépareront certainement les jeunes à affronter avec succès lesdéfis de la mondialisation marqués par les économies baséessur la connaissance et l’explosion médiatique impulsées toutesdeux par la révolution scientifique et technologique devenuepermanente.Dans le contexte d’une offre multiple et diversifiée ainsique de cadre partenarial conséquent, il convient de repositionnerle rôle de l’Etat dans la coordination, la facilitation, la régulationet le pilotage.Ces nouvelles conceptions et approches amènent àmettre en cause la séparation conceptuelle et fonctionnelleentre enseignement, éducation et formation. L’acquisition desconnaissances et les démarches intellectuelles, la promotionde comportements et de valeurs, le développement d’habiletés 98

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