Rôle des acteurs dans l’orientation et le fonctionnement des dispositifs de formation agricole et rurale pour le développementAu Réseau FAR :1. mettre au point des outils et méthodologies d’étude surl’insertion professionnelle et sociale des jeunes en agricultureet milieu rural ;2. appuyer le développement d’une expertise en matière depréparation et d’accompagnement des projets de vie desjeunes ;3. appuyer la valorisation des acquis de la coopérationinternationale, en matière de formation et d’insertionprofessionnelle et sociale des Jeunes en agriculture et milieurural.Aux pays membres du Réseau FAR :1. améliorer les connaissances sur les territoires ;2. promouvoir les emplois ruraux en valorisant et renforçantles dynamiques de Développement local (DL) à traversla promotion de la formation et l’insertion des jeunes enagriculture et milieu rural ;3. promouvoir l’insertion professionnelle et sociale des Jeunesen agriculture et milieu rural, en:• développant une communication interne et externe activeà travers des « Amicales des jeunes », des fora des acteursconcernés ;• améliorant l’environnement de la formation : environnementsocio-économique, juridique, santé, NTIC,… et autresmodernités ;• élevant le niveau d’éducation dans le pays, préparantainsi les apprenants à mieux saisir les opportunités qui seprésentent à eux ;• formant des formateurs à mieux assurer leurs nouvellesfonctions (i) aider les Jeunes à avoir confiance en euxmêmes,(ii) faire émerger les projets des jeunes, (iii) prépareret accompagner l’insertion des jeunes….• valorisant des OPA dans l’accompagnement, le parrainageet l’insertion.ATELIER 3 - RELATION AVEC LA RECHERCHE...• Taoufik HARZLI.L’atelier sur la relation des dispositifs de formation avec larecherche et les utilisateurs a commencé par une présentation detrois expériences différentes.La première concerne le cas du Bénin où des chercheursuniversitaires se sont focalisés sur les systèmes d’élevage porcinet les attentes des éleveurs pour produire des connaissancesavec eux et proposer des solutions économiquement rentable,techniquement réalisable et socialement acceptable. Dans ce casl’universitaire a joué le rôle de chercheur formateur en sortantde son laboratoire de recherche pour accompagner les éleveursdans le processus de développement des nouveaux savoir etsavoir faire à partir de leur vécu.La deuxième expérience présentée est celle de la Tunisieoù l’agriculture est confrontée à un double défi : l’améliorationde la production pour atteindre la sécurité alimentation, et laproduction de produits compétitifs. Pour relever ces défis, ona insisté sur la nécessité d’un saut technologique permettantl’amélioration de la production, de la productivité et de laqualité des produits agricoles au niveau des exploitations. Laproblématique identifiée se situe au niveau de l’interface entreles différents acteurs de la filière du progrès : la recherche, laformation et les utilisateurs.La troisième expérience est celle de l’Algérie qui arécemment mis en place un Plan National de Développement etRural où l’exploitant et l’exploitation agricole sont au centre duprocessus de développement engagé. Les chercheurs, les agentsdes vulgarisations, les formateurs travaillent en harmonie pourrésoudre les problèmes des exploitations agricoles et répondreaux attentes des différents acteurs de la production agricole. Cetteexpérience a adopté une démarche de planification concertéeet un système de suivi et d’évaluation bâti sur des indicateursde réalisation et d’impact permettant de réagir en fonction desrésultats obtenuesAprès la présentation de ces trois expériences qui ontpermis d’introduire la question de la relation des dispositifs deformation avec la recherche et les utilisateurs, les participantsont abordé d’abord le rôle des différents acteurs dans ledéveloppement agricole et rural.RÔLES DES DIFFÉRENTS ACTEURS.Schématiquement la recherche est appelée à produiredes « connaissances » adaptées aux différentes situations dedéveloppement agricole et rural. La vulgarisation joue le rôle dediffusion des « connaissances ». La formation qu’il faut distinguerde la vulgarisation doit pouvoir jouer le rôle d’interface entre lesdifférents acteurs. Produire des connaissances avec la recherche,appuyer la vulgarisation à les diffuser et développer les compétencesdes utilisateurs sont des nouvelles voies que les dispositifs deformations pourraient suivre pour assurer le rôle d’interface.LE CADRE INSTITUTIONNEL <strong>ET</strong> LÉGISLATIFEnsuite les participants, à partir des trois expériencesprésentées, ont soulevé le problème du cadrage général desdomaines de compétences des dispositifs de formation. AuBénin, l’absence de cadre de référence permettant de statuer desactions d’appui, de recherche/formation est une contrainte pourcapitaliser cette expérience où l’universitaire est devenu formateurdes éleveurs sans pour autant négliger son rôle de chercheur. EnTunisie bien que la production agricole soit en augmentation lesniveaux de performance des exploitations sont encore faibles.Les dispositifs de formation jouant le rôle d’interfaceentre recherche, vulgarisation et agriculteurs et permettantd’accompagner les uns et les autres dans le processus dedéveloppement agricole afin de réaliser le saut technologiqueau niveau des exploitations agricole dispose d’un nouveau cadregénéral favorable pour améliorer ses capacités d’adaptation et deréactivités.En Algérie, la recherche, la vulgarisation et la formationtravaillent en concertation et en synergie avec les utilisateurs dansle cadre du plan National de Développement Agricole et Rural. 80
Seconde série d’ateliersLES RECOMMANDATIONSLes participants, après une discussion très intense et riche,ont identifié le problème d’interface entre les différents acteursdu développement agricole et rural. L’hypothèse de développerles interfaces entre les différents acteurs à travers une courroie detransmission constitue la recommandation principale de l’atelier.Les dispositifs de formation sont les mieux placés pour jouer cettefonction de courroie de transmission.Les autres recommandations sont :• le réseau FAR est appelé, dans le cadre de ses activités, àcapitaliser et à accompagner les différentes expériencesnationales et régionales. La capitalisation concerne les conceptsdéveloppés, les études réalisées, les compétences identifiées,etc. L’accompagnement concerne le développement d’uneréponse appropriée aux demandes émanant des différentspays relatives à la mise en place des dispositifs de formationassurant cette fonction de courroie de transmission sur deschamps d’application territorialisé ou par filière ou d’unniveau national.• intégrer la recherche dans le pilotage des dispositifs deformation au même titre que les deux autres acteurs : état etprofession ;• intégrer la formation dans la réflexion conduite par lescollectifs internationaux sur la diffusion de l’innovation ;• réfléchir sur les contours des concepts utilisés : vulgarisation,formation, formation non formelle, formation formelle ;• apporter des expériences sur certaines approches liées ausystème de gestion de communication (concertations).Dernières recommandation :• La réalisation d’étude Recherche / Développement ;• La formalisation de réseau FAR au niveau national et ceci parla désignation d’un correspondant au niveau national.81