Rôle des acteurs dans l’orientation et le fonctionnement des dispositifs de formation agricole et rurale pour le développement• pérennisation du partenariat inter-états par la signature de laconvention cadre de coopération régionale entre les pays del’Afrique de l’ouest.3- Afrique centrale :• appui pour réviser des programmes par l’approche par lescompétence (APC) : suite aux réunions, le Cameroun s’estengagé dans la mise en œuvre de l’APC ;• mise en place d’une stratégie visant à adapter l’offre deformation à la demande du marché du travail ;• information et accompagnement sur le processus de l’approcheprogramme (AP).4- République Centre Africaine et Madagascar :• accompagnement dans la mise en œuvre de plans definancement par l’approche programme ;• accompagnement en ingénierie de FPT de la réforme àMadagascar.5- Les pays de l’Océan Indien :• convention cadre de concertation régionale signée ;• appui à une offre régionale de formation : mise en placed’une plateforme sur Internet des centres de formation et leursformations• formation des formateurs en pédagogie appliquée à l’APC ;• renforcement des capacités des gestionnaires de la FPT dansla gestion axée sur les résultats, la conception et la mise enœuvre d’un projet à caractère régional.6- Asie du sud-est :• information, sensibilisation et mise en réseau des décideurs dela FPT (Laos, Cambodge, Vietnam) ;• formation des cadres de la FPT aux outils de l’APC.7- Europe de l’est :• implantation de filières bilingues dans le secteur du tourismeet de l’hôtellerie ;• la compatibilité des référentiels de qualification professionnellePECO avec le marché de l’emploi de l’Union Européenne(première révision : métier de secrétariat) ;• convention cadre de concertation régionale.• Activité 2 : Développement d’expertise dans les domaines de laréforme de la FPT (Ingénierie de la FPT, pédagogie, financement,mise en œuvre :Plus de 40 acteurs des systèmes FPT de 19 paysfrancophones, dans un groupe multilatéral de personnesressources, apportent leurs expériences et leurs expertisesà la Communauté. Ces acteurs, à travers le suivi et la gestiondu programme, l’ingénierie de la FPT et le partage des savoirs,ont pour rôle d’orienter le programme, de proposer/construiredes méthodes, de transférer des contenus et de faciliter lacommunication.Les principaux résultats en matière de développementd’expertise pour 2000-2007 sont :• la constitution d’un pool de plus de 40 experts de la FPT ;• la production des quatre cahiers de l’ingénierie de la formationprofessionnelle ;• la gestion et le financement du système : dans ce cadre,publication d’un guide de mise en œuvre de l’approcheprogramme au Niger, en Mauritanie, au Cameroun et auMadagascar ;• la formation des déscolarisés : publication d’une analysed’expériences réussies en vue de faciliter l’insertion de laformation des déscolarisés dans les politiques nationales deFPT ;• la pédagogie appliquée à l’approche par compétence :publication de six guides pédagogiques pour faciliter la miseen œuvre des réformes qui prennent en compte l’APC ;• la mise en œuvre de la FPT dans les centres de formation :publication d’une analyse d’expériences réussies surl’ouverture de centres à la gestion entreprenariale et à lagestion autonome des ressources financières.DES OUTILS À DISPOSITION :• des moyens pour réunir les acteurs de la FPT en présentielpour connaître les systèmes FPT et apporter des solutions auxthématiques prioritaires nationales ;• mise en place d’une plateforme Internet : c’est le carrefourfrancophone pour la formation professionnelle et technique ;elle comprend une base documentaire, des listes d’acteurs dela FPT et le forum de discussions.LA PLUS-VALUE DU PROGRAMME :Le processus de l’étude d’évaluation engagé en janvier2006 a révélé la constitution d’une expérience unique enmatière : de concertation régionale ; d’ingénierie de la FPT ; de mobilisation d’experts de haut niveau ; d’une connaissance approfondie des contextes propres auxdifférents pays engagés dans les réformes de FPT.APPORT DE L’OIF À LA <strong>FORMATION</strong> <strong>AGRICOLE</strong><strong>ET</strong> <strong>RURALE</strong> :Pour la FPT dans le domaine agricole, l’OIF peut mettre àla disposition des états :• l’expérience des acteurs de la FPT des pays francophones ;• la mise à disposition d’outils et de méthodologies utilisablespar la FPT destinée au monde rural : approche programme,approche par compétence, gestion des centres, outils pourdévelopper la formation des déscolarisés ;• l’appui à la recherche de complémentarité avec despartenaires techniques et financiers dans la mise en œuvred’expérimentation au niveau national. 26
Séance plénière 1• Intervention de Jean-Claude GALANDRINChargé de mission de l’Agence Françaisede DéveloppementMesdames et Messieurs les participants à cet atelier,Je voudrais remercier en tout premier lieu comme l’ont faitmes prédécesseurs l’ensemble des pays, organismes et personnesqui ont œuvrés à l’organisation de ces journées, pour le travaildéjà accompli, mais aussi pour celui qu’ils auront à cœur defournir dans les jours à venir.Je voudrais également vous dire combien je suis honoré departiciper à ces travaux, tant est grande la qualité et la diversité desintervenants et participants : représentants des pouvoirs publics,représentants des professions agricoles, experts en formationprofessionnelle agricole et rurale, enseignants, chercheurs.Nul ne doute que les échanges seront nourris et que lethème retenu portant sur « le rôle des acteurs dans l’orientationet le fonctionnement des dispositifs de formation rurale pour ledéveloppement » sera largement traité.L’actualité récente avec le relèvement des prix desproduits agricoles et alimentaires amène nos gouvernants dansleur ensemble à porter un regard nouveau sur le secteur agricoleet les enjeux sociaux, économiques et environnementaux quilui sont liés. Face aux graves crises alimentaires qui apparaissentdans de nombreux pays et qui se profilent à court terme dans denombreux autres, les politiques exigent des réponses.Si sur le très court terme, seules des mesures d’urgenceet des programmes d’aide alimentaire sont susceptiblesd’enrayer ces crises, à l’inverse sur le moyen-long terme, faceà ce retournement de conjoncture qui risque de perdurer, ilest de notre responsabilité d’apporter notre contribution à leurrésolution.Le développement des biocarburants, les débats surles OGM, les négociations au sein de l’OMC sur les produitsalimentaires, les grandes pandémies telles la grippe aviaire, ladégradation des ressources naturelles, les débats sur les pesticideset la santé publique, sont autant de thèmes qui sont également àprendre en considération à l’aune de la rénovation des politiquesagricoles et des dispositifs de formations professionnellesagricoles et rurales, élément fondamental de celles-ci.Dans son avis « pour une stratégie de coopérationen faveur de la formation professionnelle dans les pays endéveloppement » du 6 février dernier, le Haut Commissariat de laCoopération <strong>International</strong>e souligne l’importance de la formationprofessionnelle comme moyen de renforcer le capital humain d’unpays et d’accroître ses capacités de développement, mais déplorel’inadaptation des modèles anciens où l’offre de formation étaitdéterminée de manière institutionnelle par le seul ministère encharge de l’enseignement technique et professionnel.Aussi préconise-t-il dans son avis l’organisation d’undialogue entre les pouvoirs publics et le monde professionneldans ses différentes composantes. A charge pour les pouvoirspublics de fournir le cadre institutionnel et réglementaire pourintégrer la formation professionnelle dans la définition desparcours scolaires et d’organiser la reconnaissance des acquis. Acharge pour les organisations professionnelles et aux partenairessociaux d’identifier les compétences nécessaires, d’élaborerles référentiels des métiers et de participer aux modalités defonctionnement des fonds de financement de la formation. Cedialogue entre le monde professionnel, le monde associatif, lesélus et les pouvoirs publics ne peut s’improviser et demande àêtre structuré. C’est ce en quoi cette conférence devrait largementcontribuer.Pour cet exercice de redéfinition des rôles des acteursdans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de formationprofessionnelle agricole et rurale, je ne saurais trop conseillerde veiller à ce que notre approche ne soit trop restrictive. Ilimportera, me semble-t-il, tout au long des débats qui auront lieud’avoir à l’esprit l’ensemble des enjeux sociaux, économiqueset environnementaux liés à l’agriculture et à ses systèmes deproduction basés sur les exploitations familiales, et de ne pashésiter à se référer aux expertises disponibles dans ces différentsdomaines. Avoir également à l’esprit que notre démarche doits’inscrire dans un cadre de politique agricole concertée où laformation est certes un élément essentiel de la réussite de sa miseen œuvre, mais pas l’unique.De même, il me semble important que nous soyons àl’écoute des professionnels de la formation et de l’enseignementexerçant dans les secteurs d’activités autres qu’agricoles. Ilspeuvent être source de conseils judicieux, d’innovation, etpermettre des synergies et des économies d’échelle à une périodeoù les besoins sont immenses et les ressources rares.Comme cela a été mentionné précédemment, je vousconfirme que l’AFD instruit actuellement un projet d’appui audéveloppement de l’expertise en formations professionnelles ettechniques agricoles et rurales, dénommé ADEX-FAR, dont lamaîtrise d’œuvre devrait être assurée par Montpellier SupAgro etexécuté par le service d’appui aux formations agricoles et ruralesmis à contribution pour l’organisation de cette conférence. Ceprojet s’inscrit dans le prolongement des appuis conséquentsdéjà dispensés par les Ministères français des Affaires étrangèreset de l’Agriculture dans le domaine de la coopération en matièrede formation professionnelle agricole et rurale, et entend de cettefaçon répondre à la 7 ème recommandation que vous avez formuléeau terme de la conférence qui s’est tenue à Ouagadougou en2005.En espérant que cette conférence permettra à chacunde repartir avec des éléments de réflexion et des idées fortespour que le dialogue entre pouvoirs publics, élus et mondeprofessionnel se renoue ou se développe pour une élaborationconcertée des stratégies nationales de formation professionnellesagricoles et rurales et des dispositifs de formation professionnelleagricole et rurale qui permettent de doter les futurs acteurs dudéveloppement agricole et rural des compétences nécessairespour relever les défis de demain,Je vous remercie de votre attention, et renouvelle tous messouhaits de plein succès à cette conférence.27