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FORMATION AGRICOLE ET RURALE - Agropolis International

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Table-rondeélus locaux, régionaux et nationaux, les centres de rechercheet les établissements d’enseignement supérieur.La stratégie d’implication des acteurs doit tenir compte decette diversité, de leurs préoccupations et de leurs attentes parrapport au dispositif de la formation professionnelle agricole.• Alain MBAYE.Il est bien entendu que les différentes catégories d’acteursne peuvent intervenir qu’en fonction de leur vécu, de leursexpériences et de leurs prérogatives (plus ou moins reconnues)dans le domaine de la formation. Il est important dans cetteperspective de considérer la place centrale des bénéficiaires desformations dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégiesde formation les concernant. Il s’agit de favoriser leur prised’initiative et de reconnaître leur position de maître d’ouvragedans les formations qui leur sont proposées.Parmi les acteurs principaux à considérer, les collectivitésterritoriales et les organisations de la société civile telles queles plates-formes paysannes. Ces acteurs sont de plus en plusimpliqués dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmeset politiques concernant le secteur agricole et rural soit à traversdes compétences qui leur sont conférées (collectivités territorialesdans le cadre des politiques de décentralisation) soit parce qu’ilsconstituent une force de proposition (organisations paysannes).Les besoins en renforcement des capacités et en réflexionstratégique pour ces acteurs se font sentir à plusieurs niveauxdepuis la conception jusqu’à la mise en œuvre effective despolitiques de formation. Dans ce sens, l’appui des partenairesau développement est surtout sollicité pour la mise à dispositiond’outils, de méthodes, de référentiels et cadres d’intervention quipermettent à chaque acteur institutionnel, selon sa posture et sesprérogatives, de développer ses analyses et stratégies pour lesconfronter à celles des autres. Le principe d’appuis différenciésdoit aussi permettre de renforcer les capacités de chacun desacteurs dans le rôle qui lui est le plus reconnu : il peut s’agir dela formulation des besoins de formation, de l’interpellation, ducontrôle et du suivi pour ce qui concerne les OP ou de régulationet de pilotage concerté pour ce qui concerne les collectivitésterritoriales.TROISIÈME QUESTION : SUR LES CONDITIONS—LE CADRE <strong>ET</strong> LES RÈGLES QUI RÉGISSENTLA PARTICIPATION DES ACTEURS— COMMENT,SELON VOUS, ORGANISER LES PROCESSUSD’IDENTIFICATION, DE CONCERTATION <strong>ET</strong> DENÉGOCIATION ?• Stéphane AUROUSSEAU.L’entente entre les acteurs sur un projet suppose quechacun soit suffisamment ouvert aux désirs de l’autre.Quand il s’est agit de développer l’agriculture françaiseau lendemain de la seconde guerre mondiale, la génération demes grands parents était très peu réceptive aux discours sur lamodernisation. A quoi bon s’endetter pour acheter des engrais,construire des bâtiments ou du matériel, le paysan nourrissait safamille par son travail et la fourniture des besoins des parisiens lelaissait relativement indifférent.Par contre, il aspirait au progrès social, avoir le confort àla maison, la salle de bain, l’électroménager, la reconnaissancesociale. Et ce fut les termes du contrat négocié entre les pouvoirspublics de l’époque et le CNJA, la productivité contre le progrèset l’ascension sociale pour les agriculteurs.Le coup de génie dont on voit et regrette qu’il peine àse renouveler aujourd’hui, ce fut d’être capable de co-construireun projet qui rencontre à la fois l’intérêt général du pays et lesaspirations particulières d’un corps social.• Alphaba BAYO.Si un juste équilibre doit être recherché entre la nécessairedirection de l’État et les possibilités d’action au niveau régional,la participation de tous les acteurs à la vie et au fonctionnementdes dispositifs de formation est garante d’une appropriationlocale et régionale et de l’adaptation des formations aux réalitésdu milieu.• Mohamed BOUTATA.La réussite de la rénovation de la formation professionnelleagricole suppose l’implication et la participation dynamique detous les acteurs, chacun dans sa qualité, mais tous convergentvers le même résultat : faire des dispositifs de la formationprofessionnelle agricole des outils au service du développementéconomique et social du monde rural.Ce qui appelle plusieurs conditions :• développer une vision d’avenir fédératrice autour deschangements à opérer, des moyens et des résultats à atteindre :il faut agir en même temps au niveau des individus et desorganisations ;• un leadership de qualité au niveau central et des établissementsde la formation professionnelle agricole (EFPA) ;• des formateurs professionnalisés et disposant des conditionsde base pour réussir leur mission, l’écart en termes derésultats entre les plus performants et les moins performantsest impressionnant (jusqu’à 50% d’écart!) ce qui implique :o le recrutement de personnes compétentes ayant bénéficiéd’une formation initiale et continue avec un encadrementpédagogique de qualité et des ressources didactiquessuffisantes ;o des professionnels impliqués dans les activités de formationet de mise à jour des programmes des EFPA, des formulesdiverses sont à envisager tenant compte des droits etobligations de chaque partie et des intérêts communs.Mais aussi plus largement :• des organismes de financement mobilisés autour del’encouragement à l’entreprenariat, à plus d’éducation àl’entreprenariat ;• de la société civile autour du partenariat pour le développementéconomique et social ;• des lauréats capables de s’engager dans des activitésconcrètes visant à développer des habiletés et comportements73

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