de l'école au boulot - CSST

Dossier« L’entrée des jeunes sur le marchédu travail constitue une étape cruciale,insiste Marie Larue, directricede la prévention-inspection, tant poureux que pour la société. En effet, lesnouveaux arrivés assurent le renouvellementde la main-d’œuvre. Ils insufflentdes idées nouvelles en mêmetemps qu’un grand dynamisme etune belle réceptivité aux nouvellesmanières de faire tout en poursuivantl’apprentissage d’un nouveau métier.Les jeunes travailleurs et travailleusespeuvent aussi contribuer à l’améliorationdes comportements de préventiondans leur milieu, à la conditionqu’on les ait encouragés et incités àcultiver les valeurs de prévention toutPhoto Robert EtcheverryMarie Larue, directrice de la prévention-inspection, et Kenneth George, chargéde projet à la Direction des relations avec les partenaires, ont entreprisd’aborder les ordres professionnels « pour les encourager à intégrer la santéet la sécurité dans leur analyse et pour y accorder plus d’attention ».vellement de la main-d’œuvre, touten valorisant la prévention des accidentsdu travail et des maladies professionnelles.» OQualitech, une école encore plus dignede porter ce nomRené Dion, directeur de QualitechLe projet pilote mené auprès desélèves en carrosserie du centre deformation professionnelle (CFP)Qualitech de Cap-de-la-Madeleineoffre un remarquable exempledu pouvoir de la concertation. Ce« premier beau projet d’interventionconcertée », comme le décrit JoanHamel, chef de programme auCentre de santé Cloutier-Durivage,ralliait, en plus de ce CLSC, la Régierégionale de la santé et des servicesau long de leur formation. Le pland’action jeunesse permet précisémentà la CSST et à ses partenairesde participer activement au renousociaux(RRSSS) Mauricie et Centredu-Québec,la direction régionaledu ministère de l’Éducation, l’associationsectorielle paritaire Autoprévention, deux concessionnairesautomobiles de Trois-Rivières et laDirection régionale de la Mauricie etdu Centre-du-Québec de la CSST.« Grâce à l’expérience des personnesréunies à la même table, nous avonspu apporter des modifications pourassurer la sécurité de certaines denos méthodes sans nuire à la productivité», constate René Dion, directeurde Qualitech. « Nous avonsd’abord cerné les besoins de l’écoleen matière de matériel pédagogique,raconte Marlène Tremblay,agente de recherche à la régie régionale.Puis nous avons rassembléce matériel, nous l’avons validé auprèsdes entreprises, et enfin nousen avons muni les professeurs. » Desmembres du personnel du CLSC etNormand Lambert, inspecteur à laDirection régionale de la Mauricieet du Centre-du-Québec, ont aussiévalué tout ce qui touchait la santéet la sécurité dans l’école, au mêmetitre que s’il s’était agi d’une PME.« Sans que cela nous ait coûté unefortune, c’est incroyable toutes lespetites choses que nous avons puaméliorer, signale M. Dion, sanscompter que cela nous a permis desensibiliser les enseignants et lesélèves, de les rapprocher des gensde l’industrie et d’harmoniser nosméthodes. »Chez Qualitech, le souci de laprévention se manifeste désormaisdans tout et en tout temps.Après avoir donné un module d’introductionde 15 heures sur la santéet la sécurité, les professeurs insistentsur cet aspect du travailtout au long du programme d’enseignement.Par ailleurs, « les dirigeantsdes entreprises recevantdes élèves du CFP en stage remarquentque ces jeunes sont plus sensibilisésà la santé et à la sécurité,qu’il y a donc moins de travail àfaire pour les convaincre de penserprévention », rapporte MarlèneTremblay. « Cela a responsabiliséles élèves, conclut René Dion, etquand ils arriveront en industrie,ils continueront de véhiculer cesvaleurs. » O14| Prévention au travail | Automne 2002 |