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de l'école au boulot - CSST

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Recherche à l’IRSSTi<strong>de</strong>ntiques à celles du disque sain d’unepersonne asymptomatique. De plus,l’ajout d’une charge <strong>de</strong> 18 kg n’a pasmodifié la dynamique du disque.Cependant, chez les personnes présentantune lombalgie accompagnéed’une lésion discale, on a trouvé <strong>de</strong>sdisques affaissés et plus minces que dansle cas <strong>de</strong>s sujets ayant une lésion maispas <strong>de</strong> douleur, et ce, dans toutes les positionsétudiées. Cela confirme <strong>de</strong>s faitsdéjà connus, l’affaissement du disqueétant considéré <strong>au</strong>jourd’hui comme unindicateur important <strong>de</strong> lombalgie et <strong>de</strong>pathologie intradiscale. Quant à l’effet<strong>de</strong> charge, lorsqu’il a pu être toléré parles participants lombalgiques, il ne modifiepas la dynamique intervertébraleet paraît donc peu utile <strong>au</strong> diagnosticd’une lombalgie, qu’elle soit ou nonaccompagnée d’une lésion discale.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> positionn’a quant à elle apporté que très peud’information supplémentaire. Parmiles 52 lombalgiques, les changements<strong>de</strong> position ont permis <strong>de</strong> détecter unelésion supplémentaire chez quatre participantsqui en présentaient déjà àl’IRM et une nouvelle lésion discalechez <strong>de</strong>ux <strong>au</strong>tres qui n’en montraientalors <strong>au</strong>cune. Il importe <strong>de</strong> remarquer icique ces découvertes n’ont <strong>au</strong>cunementmodifié la stratégie <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong>s personnes concernées.Peu <strong>de</strong> valeur ajoutéeLes chercheurs ont donc concluque l’IMRCO ajoute peu <strong>de</strong> valeurà l’imagerie obtenue par l’IRMconventionnelle dans l’étu<strong>de</strong> dudisque lombaire. On pourrait mêmealler jusqu’à dire que l’imagerie parrésonance magnétique ne peut distinguerune personne lombalgique<strong>au</strong>trement que par l’importance dupincement discal (les lombalgies<strong>au</strong>xquelles il est fait référence iciétaient associées cliniquement àune lésion du disque intervertébralL4-L5 ou L5-S1 et n’étaient pasreliées à la compression <strong>de</strong> nerfs,comme dans le cas <strong>de</strong> hernies).Comme ce pincement serait <strong>de</strong>toute façon visible en radiographiestandard, parl’espacement intervertébral,les observationsrecueillies en cours <strong>de</strong>recherche remettent enquestion la pertinence <strong>de</strong>recourir immédiatement àl’IRM pour le diagnosticd’une lombalgie non associéeà la compression <strong>de</strong> nerfs.En conséquence, peut-êtref<strong>au</strong>drait-il plutôt reconsidérer,comme première étape <strong>de</strong> diagnostic,le recours à la radiologieclassique. En effet, le tempsd’attente pour un examen enIRM <strong>au</strong> Québec est relativementlong et la technologie,coûteuse, tandis que l’examenradiologique est très rapi<strong>de</strong> etaccessible. Cette avenue s’avèreintéressante puisqu’en favorisantun diagnostic sans tar<strong>de</strong>r, il <strong>de</strong>vientpossible d’intervenir pluspromptement et plus efficacement,et donc <strong>de</strong> réduire le phénomène<strong>de</strong> chronicité.En outre, l’étu<strong>de</strong> <strong>au</strong>ra permis<strong>de</strong> constituer une soli<strong>de</strong> base <strong>de</strong>données et d’images dynamiques<strong>de</strong> la colonne, sur laquelle leschercheurs pourrontcontinuer à travailler.De nombreux aspectsrestent encore à étudier,dont les effets <strong>de</strong>lésions <strong>au</strong>x facettes <strong>de</strong>svertèbres, <strong>de</strong> l’atrophiemusculaire et du diamètredu canal spinal. OLoraine PichetteTechniques d’imagerie médicalePour bien comprendre les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, il f<strong>au</strong>t d’abord faireun bref survol <strong>de</strong>s principales techniques d’imagerie médicale actuellementen usage.Mentionnons en premier lieu la radiographie simple (les rayons X),qui sert notamment <strong>au</strong> repérage <strong>de</strong>s fractures et <strong>de</strong>s dislocations <strong>de</strong>svertèbres ainsi qu’<strong>au</strong> dépistage <strong>de</strong>s tumeurs et <strong>de</strong>s infections. Elle nepermet cependant pas <strong>de</strong> visualiser les tissus mous, comme les ligaments,les disques ou les éléments nerveux.Vient ensuite la tomo<strong>de</strong>nsimétrie (<strong>au</strong>ssi appelée scanographie, ou simplement« scan »), qui est, elle <strong>au</strong>ssi, un procédé radiologique, mais quiutilise <strong>de</strong> très fins faisce<strong>au</strong>x <strong>de</strong> rayons X. Elle permet <strong>de</strong> visualiser directementle disque intervertébral et sa relation avec les structures osseusesadjacentes. Si son utilité première se situe <strong>au</strong> chapitre <strong>de</strong> l’évaluation<strong>de</strong> l’architecture osseuse et <strong>de</strong> la détection <strong>de</strong> petites fractures, la tomo<strong>de</strong>nsimétrieest <strong>au</strong>ssi une technique efficace pour l’i<strong>de</strong>ntification d’unehernie discale.Il y a finalement l’imagerie par résonance magnétique (IRM), unetechnique relativement récente, qui utilise une combinaison complexe<strong>de</strong> champs magnétiques statiques et alternatifs pour générer <strong>de</strong>s imagesprécises <strong>de</strong>s tissus mous. L’IRM, comparativement à la tomo<strong>de</strong>nsimétrie,est très coûteuse. Mais en regard <strong>de</strong>s problèmes lombaires, c’est ellequi produit les meilleurs contrastes <strong>de</strong>s tissus mous.Pour en savoir plusROY, Jean-François, Jean-MarieMOUTQUIN, Carmen LINDSAY, PatriceMONTMIGNY, François BERGERON,Gilles BOUCHARD, Marie DUFOUR etPierre GRONDIN. Sensibilité et spécificité<strong>de</strong> la résonance magnétique à champ ouvertpour l’objectivation <strong>de</strong> l’état symptomatiquelombaire, Rapport R-299, 23 pages,5,35 $.Téléchargeable gratuitement àwww.irsst.qc.ca.26| Prévention <strong>au</strong> travail | Automne 2002 |

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