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de l'école au boulot - CSST

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pièces <strong>de</strong> théâtre. Ce faisant, ilsacquièrent une conscience accrue <strong>de</strong>srisques et ils adoptent <strong>de</strong>s comportements<strong>de</strong> prévention pour les éviter.Voici <strong>de</strong>s exemples éloquents <strong>de</strong> lacuvée 2002.À l’école Tourterelle <strong>de</strong> Brossard,Antoine Leduc, sept ans, suggère àl’enseignante Sara Lefrançois <strong>de</strong> fairepartager à ses camara<strong>de</strong>s une expérience<strong>de</strong> prévention contre les morsures<strong>de</strong> chiens qu’il a vécue chez les scouts.Sa proposition est acceptée d’emblée,car « c’est le rôle <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> responsabiliserles enfants, notamment enmatière <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> sécurité, expliquela directrice Céline Roy, et si un enfant<strong>de</strong> cet âge suggère une telle idée, c’estque c’est <strong>au</strong>ssi sérieux pour ses copainset ses copines que pour lui ». À preuve,un cinquième <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> la classeavaient déjà été agressés par un chien.Avec le concours d’une animatrice <strong>de</strong>Zoothérapie Québec, 46 élèves ontdonc appris comment se comporter faceà un cabot menaçant. « Quelques moisplus tard, nous avons pu vérifier qu’ilsAntoine Leduc fréquente l’écoleTourterelle <strong>de</strong> Brossard. Il a suggéréà Sara Lefrançois (<strong>de</strong>rrière lui)<strong>de</strong> partager avec ses camara<strong>de</strong>s uneexpérience <strong>de</strong> prévention contre lesmorsures <strong>de</strong> chiens qu’il a vécue dansle passé. Une idée qui a plu d’embléeà Céline Roy, directrice <strong>de</strong> l’école.Un modèle inspirantLa plupart <strong>de</strong>s provinces canadiennes se sont donné <strong>de</strong>s moyens pourfavoriser la prévention chez les jeunes.« À l’avant-gar<strong>de</strong>, précise RenéeSt-Cyr, le Worker’s Compensation Board <strong>de</strong> la Colombie-Britannique a,<strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 1990, mis <strong>au</strong> point <strong>de</strong>s stratégies particulièrementdynamiques, tant dans les écoles que sur le marché du travail ;il a publié <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s pédagogiques pour tous les nive<strong>au</strong>x scolaires,organisé <strong>de</strong>s tournées <strong>de</strong> sensibilisation par <strong>de</strong> jeunes acci<strong>de</strong>ntés, ménagé<strong>de</strong>s interventions d’inspecteurs dans <strong>de</strong>s secteurs ciblés. En six ans, cesactions ont permis <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 33 % le nombre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’in<strong>de</strong>mnitéspour acci<strong>de</strong>nts chez les jeunes. En effet, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> fréquence, lui,est passé <strong>de</strong> 6,3 en 1993 à 4,2 en 1999, alors que la moyenne québécoisese situe à 4,1. Ces chiffres montrent qu’il est possible d’intervenir etd’obtenir <strong>de</strong>s résultats significatifs », conclut M me St-Cyr. Ose rappelaient toutes les positions enseignéespour se protéger, souligneM me Lefrançois, et ils vont probablementles retenir toute leur vie. » Ilparaît que même les adultes présentsont retenu la leçon !Au Collège français <strong>de</strong> Longueuil,avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’institutrice Marie-Antoinette Guerra, <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> huitet neuf ans ont monté le projet Harosur mon dos ! Ils ont pesé les sacsà dos <strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’école,puis présenté un spectacle d’ombreschinoises et <strong>de</strong>s affiches illustrant,entre <strong>au</strong>tres, que si le poids d’un telsac excè<strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’enfant,la colonne vertébrale écope !« La sensibilisation <strong>de</strong>s enfants parPhoto Yves Be<strong>au</strong>lieu<strong>de</strong>s enfants est be<strong>au</strong>coup plus efficaceque celle faite par <strong>de</strong>s adultes, affirmela directrice Nicole Van Den Bossche,et tous font maintenant la différence. »Les parents <strong>au</strong>ssi d’ailleurs, sensibilisésà cette question par leurs petits,et bien d’<strong>au</strong>tres gens encore puisquele projet a fait l’objet d’un reportageà la télévision <strong>de</strong> Radio-Canada enmars 2002.Louise Messier, enseignante à l’écolesecondaire Le Carrefour <strong>de</strong> Varennes,s’est pour sa part engagée dans unambitieux projet multivolets touchantune cinquantaine d’élèves <strong>de</strong> 12 ans. Ils’agit <strong>de</strong> repérer la violence à la piscine,dans les vestiaires, dans l’<strong>au</strong>tobus et <strong>au</strong>dîner, ainsi que les risques d’acci<strong>de</strong>nts àl’école, notamment dans les escaliers et<strong>au</strong> gymnase. Puis <strong>de</strong> produire un dépliant,mener un sondage, réaliser un reportage<strong>au</strong>diovisuel, concevoir <strong>de</strong>s affiches…Comme dans les <strong>au</strong>tres écoles, l’exercicea permis <strong>au</strong>x jeunes non seulement<strong>de</strong> comprendre les conséquences <strong>de</strong>leurs actes, mais <strong>au</strong>ssi d’acquérir <strong>de</strong>sconnaissances dans divers domaines,comme le veut l’esprit <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>l’enseignement. « Ils prennent d’abordconscience du danger, ajoute LouiseMessier, puis ils trouvent <strong>de</strong>s correctifs.Pour réaliser leur projet, ils doivent développer<strong>de</strong>s habiletés en communication,en relations humaines et dansplusieurs matières, par exemple le françaispour l’élaboration du sondage etdu dépliant, les mathématiques pourla compilation <strong>de</strong>s données du sondageet l’art dramatique pour la réalisationdu reportage. » En plus, remarquet-elle,toute la démarche renforce leurconfiance en eux. Comme quoi la formationen santé et en sécurité fait partieintégrante <strong>de</strong> la scolarisation, <strong>au</strong> mêmetitre que les <strong>au</strong>tres compétences nécessairespour bien vivre sa vie d’adulte.| Prévention <strong>au</strong> travail | Automne 2002 | 9

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