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de l'école au boulot - CSST

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Recherche à l’IRSSTÉpan<strong>de</strong>urs d’abrasifsle problème est régléÀ première vue, on comprendmal qu’un épan<strong>de</strong>ur d’abrasifspuisse c<strong>au</strong>ser la mort d’hommes. C’estpourtant ce qui est arrivé dans <strong>de</strong>uxvilles <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Montréal, en 1999et 2000, à 13 mois d’intervalle, pendant<strong>de</strong> simples opérations <strong>de</strong> nettoyage.Deux travailleurs ont été happés parle roule<strong>au</strong> broyeur <strong>de</strong> leur machine,Point <strong>de</strong> départEn 1999 et 2000, <strong>de</strong>s épan<strong>de</strong>urs d’abrasifset <strong>de</strong> fondants utilisés pour déglacerles trottoirs étaient la c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxacci<strong>de</strong>nts mortels, alors que les opérateursprocédaient à leur nettoyage. 1Une expertise a démontré quel’agencement <strong>de</strong> ces épan<strong>de</strong>ursne permettait pas <strong>de</strong> faire, entoute sécurité, la vidange <strong>de</strong> labenne sur place. Près <strong>de</strong> 50 machines<strong>de</strong> ce type sont en servicechez plus <strong>de</strong> 25 utilisateurs, principalement<strong>de</strong>s municipalités.2La <strong>CSST</strong> a <strong>de</strong>mandé à l’IRSST <strong>de</strong>proposer <strong>de</strong>s modifications<strong>au</strong>x épan<strong>de</strong>urs utilisés dansune <strong>de</strong> celles-ci.ResponsablesSerge Massé 1 , Denis Turcot 2 etChristian Sirard 3 , du Programmesécurité-ingénierie <strong>de</strong> l’IRSST.PartenaireSylvie Poulin, conseillère àl’APSAM.RésultatsUne fiche technique permettant <strong>au</strong>x utilisateurset <strong>au</strong>x fabricants d’épan<strong>de</strong>ursd’abrasifs et <strong>de</strong> fondants <strong>de</strong> rendre cesmachines sécuritaires.UtilisateursLes fabricants, les usagers, tels que lesmunicipalités et les institutions, ainsi queles opérateurs d’épan<strong>de</strong>urs d’abrasifs et<strong>de</strong> fondants.3alors que la grille recouvrant la benneétait enlevée et que les roule<strong>au</strong>x situésà l’intérieur étaient en marche. Ques’est-il donc passé ? Les épan<strong>de</strong>ursavaient-ils un déf<strong>au</strong>t <strong>de</strong> conception ?Pourquoi le roule<strong>au</strong> était-il en marchealors que l’engin était arrêté ? Qu’estcequi nécessitait une vidange manuelle? Une équipe <strong>de</strong> l’IRSST, encollaboration avec la Direction régionale<strong>de</strong> Laval <strong>de</strong> la <strong>CSST</strong> et le fabricantDal-Bel, s’est penchée sur le problèmeet a trouvé <strong>de</strong>s réponses et <strong>de</strong>s moyensafin d’éviter que pareils acci<strong>de</strong>nts ne seproduisent à l’avenir. Le résultat <strong>de</strong>cette expertise a permis la productiond’une fiche technique, en coopérationavec l’Association paritaire pourla santé et la sécurité du travailsecteur Affaires municipales(APSAM).Les épan<strong>de</strong>ursLes machines en question sont <strong>de</strong>sbennes, remorquées par un tracteur,servant à épandre <strong>de</strong>s abrasifs ou<strong>de</strong>s fondants sur les trottoirs. Unegrille recouvre la benne afin <strong>de</strong>tamiser les abrasifs pendant lechargement. Les épan<strong>de</strong>urs sontéquipés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux roule<strong>au</strong>x transvers<strong>au</strong>x,soit un broyeur et undistributeur. Une plaque permettant<strong>de</strong> régler le dosage <strong>de</strong>s produitss’appuie sur le cylindre distributeur<strong>au</strong> moyen <strong>de</strong> ressorts. Lescomposantes <strong>de</strong> l’épan<strong>de</strong>ur sontactionnées par le système hydr<strong>au</strong>liquedu tracteur.Les acci<strong>de</strong>ntsLes <strong>de</strong>ux acci<strong>de</strong>nts se sont produits <strong>de</strong>manière similaire : la grille – la partiesupérieure <strong>de</strong> la benne – était enlevée etles roule<strong>au</strong>x (broyeur et distributeur)permettant le broyage et l’épandage<strong>de</strong>s abrasifs étaient en marche parceque cela facilitait le nettoyage. C’est enintervenant à l’intérieur <strong>de</strong> la bennepour débloquer ou accélérer le nettoyage,que les <strong>de</strong>ux travailleurs ont étéhappés – l’un par son gant et l’<strong>au</strong>tre parla manche – par le roule<strong>au</strong> broyeur.Les c<strong>au</strong>sesDans un premier temps, les scientifiquesont cherché à connaître les raisons quiont incité les travailleurs victimes <strong>de</strong>ces acci<strong>de</strong>nts à laisser leur machine enmarche pendant le nettoyage. Ils ont<strong>au</strong>ssi i<strong>de</strong>ntifié les interventions présentant<strong>de</strong>s risques, les besoins <strong>de</strong>sopérateurs pour effectuer leur travail ensécurité et les conditions dans lesquellesles activités d’épandage, d’entreposageet d’entretien se faisaient. « Il y avaitun problème <strong>de</strong> conception et <strong>de</strong> bonfonctionnement à la base, précise SergeMassé, ingénieur à l’IRSST et responsable<strong>de</strong> la recherche. D’une part, lematériel abrasif ne s’écoulait pas bienet, d’<strong>au</strong>tre part, il était difficile <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>rcomplètement la machine. » En fait,pour la nettoyer, les opérateurs <strong>de</strong>vaientla vi<strong>de</strong>r à la main et enlever les pierresqui passaient par les ouvertures <strong>de</strong> lagrille. En plus, ces pierres ne pouvaients’écouler <strong>de</strong> la benne parce qu’<strong>au</strong>cuneouverture n’était assez gran<strong>de</strong> pour leséliminer <strong>au</strong> besoin. Enfin, les roule<strong>au</strong>xétant mus par le système hydr<strong>au</strong>liquedu tracteur, l’opérateur les mettait enmarche lorsque ce véhicule fonctionnaitpuisque cela facilitait le nettoyage. Lesacci<strong>de</strong>nts sont survenus du fait que lestravailleurs <strong>de</strong>vaient vi<strong>de</strong>r la machinemanuellement et que la benne n’étaitpas munie d’un système permettant <strong>de</strong>l’ouvrir et <strong>de</strong> la vi<strong>de</strong>r rapi<strong>de</strong>ment.Les correctifsLes <strong>de</strong>ux ordres <strong>de</strong> solutions proposéessont <strong>de</strong> nature préventive ou visent àassurer une plus gran<strong>de</strong> protection.Voici d’abord les correctifs préventifs :• une <strong>au</strong>gmentation d’<strong>au</strong> moins 15º <strong>de</strong>la pente <strong>au</strong> fond <strong>de</strong> la benne afin <strong>de</strong>permettre l’écoulement plus rapi<strong>de</strong>et efficace <strong>de</strong>s abrasifs;• la mise en place d’une grille à ouverturesrétrécies pour éliminer lepassage <strong>de</strong> blocs trop gros dans le système<strong>de</strong> vidange, résistante <strong>au</strong> poidsdu matériel et à la pression exercéepar le chargeur pendant le remplissage.De plus, cette grille est maintenantscindée en <strong>de</strong>ux afin d’en20| Prévention <strong>au</strong> travail | Automne 2002 |

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