Les acci<strong>de</strong>ntsnous parlentUn méchantcoup !1Décembre 2000.Sur un chantier<strong>de</strong> construction,une grue soulèveune poutre pour la dirigervers son emplacementdans la structure.Soudain, la poutrese décroche et tombe<strong>au</strong> moment où ellepasse juste <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssusd’un travailleur.Que s’est-il passé ?Le chantier est celui d’une future usine<strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> feuilles <strong>de</strong> cuivre. Lacharpente comporte <strong>de</strong>s sections <strong>de</strong> bétonet <strong>de</strong>s structures d’acier. Deux monteursd’acier s’apprêtent à boulonnerune poutre à <strong>de</strong>s colonnes. Le premierdoit exécuter sa tâche à bord d’une nacelleélévatrice, alors que le second setient sur la structure déjà en place, touten étant bien attaché par un harnais <strong>de</strong>sécurité. Les poutres sont dirigées versles travailleurs à l’ai<strong>de</strong> d’une grue. Unouvrier place une attache à étranglement<strong>au</strong> centre <strong>de</strong> la poutre et accrochela boucle <strong>de</strong> l’élingue <strong>au</strong> crochet munid’un linguet <strong>de</strong> sécurité. Au premieressai, la charge ne se maintient pasen position horizontale. Elle est re<strong>de</strong>scendue<strong>au</strong> sol. Deuxième essai : nonconcluant. Chaque fois, le grutier doitrelâcher la tension sur l’élingue. Latroisième levée est la bonne. Mais lerelâchement <strong>de</strong> la tension, combiné à latorsion <strong>de</strong> l’élingue, permet à la boucled’exécuter un quart <strong>de</strong> rotation dans lecrochet et <strong>de</strong> prendre appui sur lelinguet <strong>de</strong> sécurité plutôt que dans lagorge du crochet (figure 1). Le grutierachemine la poutre <strong>au</strong> monteur setrouvant sur la structure. Alors qu’ellese trouve <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, lelinguet <strong>de</strong> sécurité cè<strong>de</strong> sous le poids.La poutre s’échappe et frappe le monteurd’acier situé en contrebas. Ellecontinue son trajet et heurte le <strong>de</strong>ssusdu gar<strong>de</strong>-corps <strong>de</strong> la nacelle où setrouve le <strong>de</strong>uxième travailleur, qui, parun heureux hasard, est accroupi àce moment-là. Ce <strong>de</strong>rnier <strong>au</strong>ra la vies<strong>au</strong>ve. Son collègue n’<strong>au</strong>ra pas eu lamême chance, hélas ! Par un be<strong>au</strong> dimancheensoleillé, il perd la vie tandisque <strong>de</strong>ux enfants per<strong>de</strong>nt un père…Qu’<strong>au</strong>rait-il fallu faire ?Lorsque la poutre s’est décrochée, ellese trouvait <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssus du monteur qui<strong>de</strong>vait la recevoir. Elle n’<strong>au</strong>rait jamaisdû se trouver à cet endroit, comme lestipule le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> sécurité pour lestrav<strong>au</strong>x <strong>de</strong> construction.Lors du transport <strong>de</strong> la poutre,les élingueurs étaient attentifs à son2 3équilibre plutôt qu’à l’attache <strong>de</strong>l’élingue. Il f<strong>au</strong>t toujours s’assurerque la charge et l’élingue sont bienaccrochées dans la gorge du crochet.L’emploi d’une seule élingue à étranglementne permet pas <strong>de</strong> soulever <strong>de</strong>longues pièces <strong>de</strong> façon sécuritaire.Lorsqu’un grutier soulève, dépose etsoulève <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong> une charge, lerelâchement <strong>de</strong> tension permet à laboucle <strong>de</strong> l’élingue <strong>de</strong> pivoter dans lecrochet. Si la boucle prend appui surle linguet, un phénomène <strong>de</strong> roll out(risque <strong>de</strong> décrochage) est susceptible<strong>de</strong> se produire. L’utilisation d’un crochet<strong>au</strong>tobloquant, possédant idéalementun dispositif <strong>de</strong> verrouillage,permet d’éviter ce phénomène (figures2 et 3). OJulie MélançonNos personnes ressources : L<strong>au</strong>rent Desbois,ingénieur, Yvon Papin, conseiller, Jean-PierreChevrier, inspecteur, et André Turcot, ingénieur,tous quatre <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la préventioninspection<strong>de</strong> la <strong>CSST</strong>.Illustrations Ronald Du Repos32 | Prévention <strong>au</strong> travail | Automne 2002 |
Santé et sécurité en images● La violence <strong>au</strong> travail :le problème qui dégénèreCote VC-001404 – Durée 15 minutesLa violence est un souci croissant dans notre société,particulièrement <strong>au</strong> travail. Mais elle n’est pas et ne doitpas <strong>de</strong>venir un risque du métier, quel que soit l’emploi.La violence peut se manifester par un acte anodinen apparence, qu’on ne remarque peut-être pas<strong>de</strong> prime abord, qu’on minimise ou qu’on choisitd’ignorer. Puis se produit une escala<strong>de</strong> qui mène àune explosion. Aussi est-il important <strong>de</strong> savoir enreconnaître les manifestations, <strong>de</strong> les évaluer et <strong>de</strong>les maîtriser avant que le problème s’aggrave. Telssont les objectifs <strong>de</strong> cette vidéo. Évi<strong>de</strong>mment, ellene permet pas <strong>de</strong> résoudre le problème <strong>de</strong> violence<strong>au</strong> travail en 20 minutes. Elle nous apprend parcontre à gar<strong>de</strong>r l’œil ouvert sur <strong>de</strong>s comportementspouvant donner prise à la violence : harcèlement,blagues déplacées <strong>de</strong> nature sexiste, raciste,religieuse ou sexuelle. À neutraliser dans l’œufce qui pourrait dégénérer en violence physique.Une production <strong>de</strong> ESAO (The Education SafetyAssociation of Ontario).▲ La conduite<strong>de</strong>s chariots <strong>au</strong>tomoteursCote VC-001410 – Durée 24 minutesLa vidéo <strong>au</strong>rait pu tout <strong>au</strong>ssi bienporter le titre Tout ce que vous aveztoujours voulu savoir sur les chariotsélévateurs. Un véritable marathon.Au départ, les qualités exigées d’uncariste, sa formation en prévention,ses responsabilités et celles <strong>de</strong> sonemployeur. À l’arrivée, le remisage<strong>de</strong> l’engin après le travail. Entre les<strong>de</strong>ux, un parcours détaillé où rienn’est oublié : les éléments constitutifsdu chariot et ses éléments protecteurs.Sa vérification mécaniquepréventive. Les règles <strong>de</strong> chargementet <strong>de</strong> déchargement, <strong>de</strong> gerbage et<strong>de</strong> dégerbage. Une attention touteparticulière est accordée <strong>au</strong>x risques<strong>de</strong> la conduite et <strong>au</strong>x aléas qui, sansprévention, risquent <strong>de</strong> c<strong>au</strong>ser <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts, tels le déséquilibre <strong>de</strong> lacharge, le renversement, le basculement,la collision. Évi<strong>de</strong>mment, leparcours est parsemé <strong>de</strong> consignes et<strong>de</strong> façons <strong>de</strong> faire pour prévenir cesacci<strong>de</strong>nts. Cette vidéo est une productionfrançaise <strong>de</strong> A.G.E. (groupeéditions législatives).● Les risques et les mesures<strong>de</strong> prévention dans un atelier<strong>de</strong> maintenanceCote VC-001421 – Durée 13 minutesLa vidéo présente en rafale une vingtaine<strong>de</strong> situations <strong>de</strong> risque susceptibles<strong>de</strong> survenir dans un atelier <strong>de</strong>maintenance. D’une façon simple etpercutante, elle illustre les acci<strong>de</strong>ntspotentiels, les moyens à prendre,les comportements à adopter et lesconsignes à respecter pour éviterqu’ils ne se produisent. Tout y passeou presque : désordre, lutte contre lesincendies, arrimage <strong>de</strong>s bonbonnesd’acétylène ou d’oxygène, étincelles,cope<strong>au</strong>x générés par la perceuse, piècesen mouvement, meules, prises électriquesdéfectueuses, fils électriquesdétériorés ou rafistolés, m<strong>au</strong>vaises positionslors <strong>de</strong> la manutention, élingues,échaf<strong>au</strong>dages, échelles, lieux <strong>de</strong> travailen h<strong>au</strong>teur, boîtes électriques, chariotsélévateurs, premiers soins. Les situationssont recréées à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinsanimés numérisés. Cœurs sensibless’abstenir ! Une <strong>au</strong>tre production <strong>de</strong>A.G.E (groupe éditions législatives). OSuzanne LabrecqueModalités d’emprunt àl’<strong>au</strong>diovidéothèque <strong>de</strong> la <strong>CSST</strong>Les documents vidéo sont prêtés gratuitement.Il suffit <strong>de</strong> remplir et <strong>de</strong> signerune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’emprunt. Toute personnepeut venir chercher et rapporter les vidéocassettes,pendant les heures <strong>de</strong> bure<strong>au</strong>— 8 h 30 à 16 h 30 —, du lundi <strong>au</strong> vendredi.Le visionnement peut se faire surplace, moyennant réservation <strong>de</strong> la salle(capacité <strong>de</strong> quatre personnes). L’<strong>au</strong>diovidéothèquepeut <strong>au</strong>ssi expédier lesdocuments à l’emprunteur ; la <strong>CSST</strong> paieles frais d’expédition mais les frais <strong>de</strong>retour sont à la charge <strong>de</strong> l’emprunteur.Pour obtenir un formulaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,pour réserver la salle <strong>de</strong> visionnementou emprunter une vidéocassette :Téléc. (514) 906-3024Tél. (514) 906-3085 ou 1 888 873-3160Courriel : <strong>au</strong>diovi<strong>de</strong>otheque@csst.qc.ca1199, rue De Bleury, 4 e étageMontréal (Québec) H3B 3J1● Information grand public▲ Information spécialisée■ Avec document ou gui<strong>de</strong>d’accompagnement| Prévention <strong>au</strong> travail | Automne 2002 | 33