Ressources humainesLe Lien n°26, mars 2008ACTION DE FORMATION COMMUNEFinances pour les non-financiersPar Tassadit KEDDAM, chargée d’études formationDans un but de perfectionnementet d’acquisition des connaissancesen matière de financespour l’encadrement d’Etterkib et afin demettre en œuvre les actions d’accompagnementde réalisation du plan de relèvedu personnel à potentiel au niveau des différentesstructures de la société (DRH-DTX-DLO-DCO), une action de formationintitulée «finances pour non-financiers» aété inscrite au profit de notre personnel.Cette formation a été organisée par legroupe C.E.S.I Algérie et a duré 4 jours,du 22 au 25 mars 2008 à Hydra. Les participantsétaient au nombre de 11 : uncadre supérieur senior, deux cadres supérieursquatre directeurs de site, trois ingénieursd’affaires et le contract manager.Le programme de ce séminaire a porté sur :1. L’entreprise et son environnement : l’entrepriseface aux enjeux économiques etfinanciers (marchés, concurrence), l’entrepriseface à ses contraintes, risques et opportunités,obligations réglementairesnormatives sociales et fiscales, etc.2. Le cycle économique : les différentescharges (directes et indirectes, fixes et variables),les investissements et amortissementsimpact sur les charges, lesemprunts impact sur les charges.3. Le business plan, le BFR.4. Les différents budgets prévisionnels etle réel : impact de gestion.5. Les différents calculs de coûts.6. L’analyse financière. Le seuil de rentabilité,la trésorie, le bilan : analyse et équilibre.7. Les indicateurs de performance.A travers les thèmes abordés lors de ceséminaire, les participants sont arrivés àconnaître les différents concepts et la terminologiefinancière, à lire et comprendreun bilan comptable, le TCR et les rapportsde gestion.L’évaluation à chaud de ce séminaire aété classée A (satisfaisante), les participantsont bien apprécié cette formationqui leur a permis d’acquérir de nouvellesconnaissances en matière de gestion etde management afin d’optimiser leur efficacitédans leurs postes respectifs.La polyvalence au sein de l’entreprisePar Mahmoud AIT YOUCEF, chef département administration du personnel P/ILa polyvalencese développe à partir dedeux dimensions principales :la dimension horizontale,reflétant l'expression d'unecompétence qui s'élargità la maîtrise des techniquesd'un métier vers d'autresmétiers, et la dimensionverticale, qui reflètel'expression d'unecompétence permettantl'intégration d'une fonctiondans d'autres fonctionsà d'autres niveaux.Le mouvement de réflexion socioéconomique s'organise à partir deconcepts issus des différentescomposantes des sciences sociales, cequi offre la possibilité d'analyser le travailsous de multiples aspects, alors que dansl'approche classique, le travail découle dela tradition taylorienne de l'adaptation àl'emploi selon laquelle on doit retrouverl'adéquation ressource ou individu avecl'organisation. Gérer les ressources humainesest donc une activité liée à l'équilibreentre l'offre et la demande de travail,elle reste essentiellement collective ouquantitative.Initialement, la polyvalence professionnellepouvait être perçue comme une approcheprincipalement mécanique del'emploi alors qu'aujourd'hui elle acquiertune dimension sociale indubitable qui peuts'expliquer par une prise de conscience del'organisation et des personnels concernés; on entre alors dans une stratégie«gagnant - gagnant», où l'ensemble desacteurs va trouver des avantages.Ces dernières décennies, de nombreuxconcepts ont été émis au sein de la sociologiedu travail, notamment le managementdes compétences, la gestion prévisionnelledes emplois et compétences, l'organisationqualifiante, la gestion du changement, lesméthodes d'évaluation professionnelle, laflexibilité, la gestion par objectif, la gestiondu changement.Or, tous ces concepts sont devenus d'unebrûlante actualité à cause de questionstelles que l'aménagement et la réductiondu temps de travail, le remplacement degros contingents de futurs retraités, le chômagetoujours important, le manque desalariés dans certaines qualifications, etc.Dans cette optique, la polyvalence fait par-36
Ressources humainesLe Lien n°26, mars 2008tie de l’organisation du travail en tant quetelle et constitue un moyen d’efficienceprofessionnelle individuelle et collective.En conséquence, de quoi s’agit-il lorsqu’onparle de «polyvalence» ? C’est ce que l’ontente de mettre en lumière et surtout d’honorerafin que le concept sorte de son carcanpéjoratif et de son ambiguïté.En fait, vouloir faire fonctionner un système,appliquer un concept, c'est aussi,lorsqu'on y trouve de la satisfaction -vouloir-le reproduire autant de fois que nécessaire.En effet, mettre en place des situations depolyvalence professionnelle qui n'aurontqu'un caractère éphémère et qu'il faudrasystématiquement repenser et refairechaque fois que le besoin s'en fera sentirserait à terme fastidieux et décourageant.D'ailleurs, de nombreux concepts issus del'organisation du travail et des ressourceshumaines disparaissent assez rapidementde la vie quotidienne de beaucoup destructures à cause de leur lourdeur d'applicationet du caractère expérimental tropdétaché des réalités du terrain.Il est donc évident que mettre en place lapolyvalence par un système de multicompétencessuppose une mise en ordre d'uncertain nombre d'éléments ayant pour effetde ne pas déstabiliser un édifice qui estsouvent fragile, de présenter un réel intérêtpour la structure et les individus et surtoutd'être simple et léger. Nous avons recensésept conditions essentielles favorisant lareproductibilité et donc la permanence duconcept de polyvalence professionnelle, àsavoir :1. La volonté des managersCette volonté s'exprime notamment par laprise de conscience d'être passé d'une organisationdu travail archaïque et désordonnéequi en fait n'est que le résultatd'habitudes acquises au fil du temps à untype d'organisation du travail qui fait placeà l'initiative et à l'audace.Il est donc manifestement utile que la volontédes managers se concrétise par l'expressionnon pas d'une remise en causeglobale de ce qui a déjà été fait mais plutôtpar le souhait d'y adjoindre d'autres formesde réflexion et d'application.Cela peut paraître évident mais la volontédes managers est certainement le principalmoyen de reproductibilité de la polyvalenceprofessionnelle. Ce qui signifie quesans la volonté des managers, il n'y a pratiquementpas d'espoir de voir surgir leconcept de polyvalence professionnelle ausein de la structure. Plusieurs raisons l'expliquent:• Les managers ont déjà beaucoup de difficultésà faire marcher ce qui existe sansvouloir pour autant se lancer dans desaventures aux contours incertains pouvantavoir de lourdes conséquences.• Les managers ont le pouvoir de direction.En comparaison avec des salariés qui appliquentles décisions, ce sont les managersqui peuvent tout déstabiliser dès ledépart.• Les managers sont les garants de labonne marche de l'entreprise, et de ce fait,ils ne pourront pas prendre de décisionshasardeuses sans effet boomerang.C’est donc sur les managers que repose«La polyvalence estl'ajustement régulieret permanent entreles divers élémentsqui constituentle travail dans le butde construire une formeoriginale d'organisationefficiente»la mise en oeuvre de la polyvalence cars'ils ne la veulent pas, ils ont toujours l'alternativede recourir à des spécialistes extérieursdotés des moyens et capacitésd'intervention. On voit par cette hypothèseque la polyvalence ne tient qu'à peu dechose et qu'elle peut être simplement éliminéepar la seule volonté des managersqui ont la possibilité permanente de changerde voie sans prendre trop de risques.Par simplification, on dénommera «structure»toute entité juridique employant dessalariés comme l’Etat, les entreprises, lesétablissements publics, les associations,les entreprises agricoles, les hôpitaux, lesartisans, les commerçants, les professionslibérales.2. La communicationMettre en place une forme d'organisationdu travail qui bouscule le confort et les habitudesacquises même avec des volontairesprêts à faire les essais nécessaires,c'est prendre un certain nombre de précautionsen particulier de forme que l'on vapouvoir faire passer par une bonne communication.3. La contestation et la concertationBeaucoup d'individus parlent de la polyvalenceen bien ou en mal, mais tant qu'ellen'est pas ouvertement et officiellementmise en oeuvre, chacun peut se permettred'émettre son opinion sans prendre trop derisques. Or, à partir de l'instant où l'onentre dans la volonté de son application,on passe de la simple opinion à la réactionet la prise de position. La polyvalence nes'impose pas, il est donc préférable d'enparler ouvertement afin que chacun puisses'exprimer et annoncer son désir d'y adhérer.La polyvalence peut être présente àtous les niveaux de la structure mais chacunen a son interprétation. Il est donc indispensabled'en tenir compte car lapolyvalence ne constitue en rien une obligationpour la structure ou pour l'ensembledes individus qui en font partie.4. L'expression d'une évolutiondes niveaux de compétenceLa polyvalence n'est pas réductrice des niveauxde compétences. Elle est le refletd'une élévation des niveaux et c'est seulementdans cette optique que l'on doit laconsidérer comme positive.5. La formationEtre polyvalent, c'est faire preuve d'unecontinuelle adaptation. Pour cela, il est nécessaired'avoir un niveau suffisant pourêtre véritablement opérationnel et ne pasfaire uniquement de l'à-peu-près. Une dessolutions consiste donc à se former pourrester collé à la réalité et ne pas se sentirdépassé. On n'est pas polyvalent uniquementpar la volonté de l'être ou par mode,il faut prouver ses capacités pour en revendiquerle titre.6. Les simulations et les essaisLa formation mais aussi l'évaluation peuventse faire à partir de simulations oud'essais qui attestent le niveau et la capacitéde chaque individu concerné. L'immersionréelle par le biais de la «formation parl'expérience» est idéale dans la mesure oùles risques sont assez faibles.7. L’amélioration de larémunération et le développementdes promotionsLa principale motivation d'un individu autravail réside dans la rémunération, c'estun fait que l'on peut vérifier facilement, notammentsi la rémunération est jugée justeet équitable. En conséquence, si les managersont la volonté de mettre en placedes situations de polyvalence professionnellepour lesquelles des membres du personnelde la structure vont intervenir, celadoit s'accompagner d'un système de stimulationdes individus concernés de par lefait qu’ils développent des multipolaritésprofessionnelles.37
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