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— La deuxième chose, c’est <strong>ce</strong> sac, qui renferme un échantillon représentatif de deux<strong>ce</strong>nts ans de culture visuelle durant l’ère rouillée. Des piè<strong>ce</strong>s uniques, irremplaçables. Alors,laquelle veux-tu ?— Hein ?— Préfères-tu le poivre de Cayenne ou le sac de magasine ? Veux-tu te faire prendre ente bagarrant contre notre amie Special, ou s<strong>au</strong>ver <strong>ce</strong> précieux héritage de l’humanité desmains barbares ?Tally toussa encore une fois.— Je crois... que je préfère m’échapper.Le Boss sourit.— Bon ! J’en ai marre de fuir. Marre de perdre mes cheveux, <strong>au</strong>ssi, et d’avoir la vuebasse. J’ai fait mon temps, et tu m’as l’air assez rapide.Il lui tendit le sac de marin. Il pesait lourd, mais Tally avait pris des for<strong>ce</strong>s depuis sonarrivée à La Fumée. Les magazines n’étaient rien en comparaison du métal de récupération.Elle se remémora son arrivée, quand elle avait découvert un magazine pour la premièrefois dans la bibliothèque, réalisant avec horreur à quoi ressemblaient les hommes d’<strong>au</strong>trefois.Les photos l’avaient rendue malade alors, et <strong>au</strong>jourd’hui elle était prête à les s<strong>au</strong>ver.— Voici le plan, expliqua le Boss. J’y vais en premier, et quand la Spécial m’attrape, je luibalan<strong>ce</strong> le poivre en pleine figure. À <strong>ce</strong> moment-là, tu files tout droit et sans te retourner.C’est compris ?— Oui.— Avec de la chan<strong>ce</strong>, on s’en sortira tous les deux. Pourtant, je n’<strong>au</strong>rais pas craché surun lifting. Prête ?Tally remonta le sac plus h<strong>au</strong>t sur son ép<strong>au</strong>le.— Allons-y.— Un... deux... (Le Boss s’interrompit.) Oh, min<strong>ce</strong>. Je crois que nous avons un <strong>au</strong>treproblème, jeune demoiselle.— Quoi donc ?— Tu n’as pas de ch<strong>au</strong>ssures.Tally baissa les yeux. Dans la confusion, elle était sortie pieds nus du baraquement.C’était bon pour marcher sur la terre battue de l’en<strong>ce</strong>inte, mais dans la forêt...— Tu ne feras pas dix mètres, ma petite.Le Boss lui reprit le sac de main et lui tendit le récipient en plastique.— Maintenant, allons-y.— Mais, je... commença Tally. Je n’ai pas envie de retourner en ville.— Oui, jeune demoiselle, et moi j’<strong>au</strong>rais bien voulu m’<strong>of</strong>frir des soins dentairesappropriés, mais on doit tous faire des sacrifi<strong>ce</strong>s. Pour commen<strong>ce</strong>r : maintenant !Sur <strong>ce</strong> dernier mot, il la poussa hors de l’abri du tonne<strong>au</strong>.Tally trébucha à découvert, <strong>au</strong> be<strong>au</strong> milieu de la rue. Le grondement de l’aérocar semblalui passer juste <strong>au</strong>-dessus ; rentrant la tête dans les ép<strong>au</strong>les, elle s’élança vers la forêt.La Spécial inclina la tête sur le côté, dans sa direction, croisa calmement les bras etfronça les sourcils comme un pr<strong>of</strong>esseur qui repère des gamins en train de jouer sur unepelouse interdite.Si le poivre produisait <strong>au</strong>tant d’effet qu’il en avait eu sur elle, Tally disposait peut-êtred’une chan<strong>ce</strong> d’atteindre la forêt. Même si elle était supposée servir d’appât. Même sans

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