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Tally n’avait encore jamais vu un vrai désert. Elle avait appris à l’école qu’ils regorgeaientde vie, mais <strong>ce</strong>lui-ci ressemblait <strong>au</strong>x déserts qu’elle imaginait gamine – une mer de dunes,ondulant à perte de vue. Rien n’y bougeait, en dehors des lents serpentins de sable creuséspar le vent.Elle ne connaissait qu’un seul grand désert sur le continent.— C’est le Mojave [1] ?David secoua la tête.— Celui-ci est loin d’être <strong>au</strong>ssi grand, et il n’a rien de naturel. Nous sommes <strong>au</strong> point oùles fleurs blanches ont commencé apparaître.Tally siffla longuement. Le sable semblait s’étendre à l’infini.— Tu parles d’un désastre !— Une fois la végétation étouffée et remplacée par les orchidées, il n’y avait plus rienpour retenir le sol. La bonne terre a été balayée par le vent ; il n’est resté que du sable.— Est-<strong>ce</strong> que <strong>ce</strong> désert deviendra à nouve<strong>au</strong> fertile, un jour ?— Sûr, dans un ou deux milliers d’années. Espérons que quelqu’un <strong>au</strong>ra trouvé un moyende repousser les orchidées d’ici là. Sans quoi, le même pro<strong>ce</strong>ssus se répétera.À l’<strong>au</strong>be ils atteignirent une ville rouillée, groupement de bâtiments anonymes échouéssur le sable.Le désert l’avait envahie depuis des siècles, et les dunes avaient noyé les rues comme del’e<strong>au</strong>, mais les immeubles étaient en meilleur état que les <strong>au</strong>tres ruines observées par Tally.Le sable rognait les choses, mais ne les dégradait pas <strong>au</strong>ssi rapidement que la pluie et lavégétation.Tally et David n’étaient pas fatigués, mais ils ne pouvaient voyager de jour : le désertn’<strong>of</strong>frait <strong>au</strong>cune protection contre le soleil, ni <strong>au</strong>cun couvert fa<strong>ce</strong> à une patrouille aérienne. Ilscampèrent <strong>au</strong> premier étage d’une sorte d’usine qui possédait encore la majeure partie deson toit. D’anciennes machines, <strong>au</strong>ssi grosses que des aérocars, se dressaientsilencieusement <strong>au</strong>tour d’eux.— Qu’est-<strong>ce</strong> que c’était, <strong>ce</strong>t endroit ? demanda Tally.— Je crois qu’on y fabriquait des journ<strong>au</strong>x, répondu David. Comme des <strong>livre</strong>s, s<strong>au</strong>f qu’onles jetait et qu’on en rachetait un nouve<strong>au</strong> chaque jour.— Tu rigoles !— Pas du tout. Et tu croyais qu’on gaspillait les arbres, à La Fumée !Tally trouva un endroit où le soleil se déversait à travers la partie effondrée du toit, et ilsmirent leurs planches à charger. David sortit deux sachets de S<strong>au</strong>mŒu.— Crois-tu qu’on sortira du désert <strong>ce</strong>tte nuit ? demanda Tally, tout en regardant Davidverser avec soin leurs dernière gouttes d’e<strong>au</strong> dans les purificateurs.— Sans problème. On atteindra la prochaine rivière avant minuit.Elle se souvint de quelque chose que Shay lui avait dit voilà longtemps, la première foisoù elle lui avait montré son équipement de survie.— Peut-on vraiment pisser dans un purificateur ? Et boire l’e<strong>au</strong> ensuite, je veux dire ?— Ouais. Je l’ai déjà fait.Tally eut une grima<strong>ce</strong>, et regarda par la fenêtre.— O.K., je n’<strong>au</strong>rais pas dû poser la question.Il s’approcha derrière elle, riant dou<strong>ce</strong>ment, et posa les mains sur ses ép<strong>au</strong>les.

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