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R É A L I T É S

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DANIEL FIXARI ET FR<strong>É</strong>D<strong>É</strong>RIQUE PALLEZ© Stéphane Audras/REA«Une évolution récente positive est d’ailleurs le fait que, lors de la récente mise en place des “contrats de performance” despôles de compétitivité avec l’Etat, en 2008, il a été choisi d’y associer les Régions en tant que cosignataires ». Bâtiment deshautes technologies à l’Université Jean Monnet, à Saint-Etienne.elles n’étaient pas directement en charge des questionsd’enseignement supérieur et de recherche, elless’y intéressent depuis longtemps, car cela est considérécomme une source d’activité et d’attractivitépour le territoire : la lutte pour les antennes universitairesou pour les IUT a été souvent (notammentdans les zones sinistrées économiquement) un levierde la revitalisation. Mais, même en l’absence decrise, ces collectivités territoriales s’engagent de plusen plus dans des actions de soutien aux établissementsd’enseignement supérieur situés sur leurs territoireset elles formalisent parfois ce soutien dansdes conventions. L’Université de Pau et des Pays del’Adour, par exemple, a signé des conventions nonseulement avec les Conseils généraux des PyrénéesAtlantiques et des Landes, mais aussi avec la communautéd’agglomération de Pau- Pays de l’Adour,conventions qui lui donnent accès à des ressourcescomplémentaires, sur des axes spécifiques choisis parces collectivités.Mais l’action reste tâtonnante, les contraintes financièresvont croissant (notamment pour les Conseilsgénéraux étranglés par le poids de leurs dépensessociales) et se fait jour, chez les collectivités, le besoind’une doctrine stratégique clairement formulée etsoucieuse d’efficacité : comment s’appuyer sur lesimplantations universitaires pour construire une stratégiede développement économique ?L’angoisse des villes moyennesCette attente est exacerbée sur certains territoires, enraison des enjeux particuliers liés aux universités«moyennes » où grandit l’inquiétude d’un risque dedésengagement de l’Etat, qui tendrait à se focaliser surquelques gros sites d’excellence, comme semble lemontrer la politique des PRES, de l’opération Campuset du « grand emprunt ». Ce mouvement de réflexionstratégique sur l’ESR au niveau des agglomérationsmoyennes a d’ailleurs été encouragé par la Datar qui,en 2008, a financé des travaux de prospective sur neufvilles (2) autour de ce thème (3). De leur côté, certainesuniversités moyennes lancent, en association avec lescollectivités locales concernées, des travaux sur l’affirmationde leur stratégie dans le nouveau paysage del’ESR, comme les y incite d’ailleurs leur nouvelle autonomieissue de la loi LRU de 2007.D’ores et déjà, certains principes généraux se font jour :• encourager le développement de quelques thématiquesdifférenciantes sur le plan recherche et formation,en lien avec les atouts et les acteurs du territoire ;(2) Albi, Tarbes, Boulogne, Troyes, Bourges, Roanne…(3) Voirhttp://www.datar.gouv.fr/fr_1/amenagement_du_territoire_655/villes_moyennes_334/experimentation_20_2841.htmlR<strong>É</strong>ALIT<strong>É</strong>S INDUSTRIELLES • AOÛT 2010 63

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