de la guadeloupe - Manioc

(333)troupes, fut obligé de se rendre à discrétion, et de 1881.livrer plus de 200 bâtiments marchands qui se trouvaienten rade. Les Anglais traitèrent cette colonieavec une rigueur inouie, qu'on semblait ne plusavoir à craindre d'une nation policée. Cette barbariejeta l'épouvante dans toutes les Antilles.Pendant qu'ils se gorgeaient de butin à Saint-Eustaçhe, une frégate de leur escadre alla se présenterdevant la Désirade, et envoya un officier àterre pour demander des vivres, qui lui furent refusés.11 revint, et annonça aux habitans qu'ils étaientsous la domination anglaise; ceux-ci, indignés, leretinrent prisonnier avec l'équipage de sa chaloupe.Vainement la frégate canonna l'île et menaça d'unedescente; les habitans attendirent l'ennemi de piedferme au bord de la mer, et, la frégate étonnée decette audace, préféra quitter ces bords que de tenterles chances d'une attaque.La prompte reprise, par Lamothe-Piquet, de 32des bâtiments de Saint-Eustache, chargés de dépouilles,et la conquête de cette île, par les Français,ne tardèrent pas à venger les Hollandais de la déloyautébritannique.Le marquis de Bouillé, parti de la Martinique,avec trois frégates, et des troupes commandées parle colonel de Dillon, feignit d'aller au-devant del'escadre du comte de Grasse, qu'on attendait des