de la guadeloupe - Manioc

1791.(392)contrarier les vues du gouverneur , c'était vouloirmettre le feu partout.Sous le titre pompeux d'assemblée générale coloniale, cette assemblée , comme celle de Saint-Domingue,puisait dans les préventions créoles , lesprincipes de hauteur qui dirigeaient sa conduite ;empoisonnait, par un orgueil et une obstinationdéplacés, le bien qu'auraient pu faire les commissairesdu roi, et détruisait l'effet des mesures pacifiquesde la Métropole.La modération de ces commissaires, inspirée à laGuadeloupe, comme à Saint-Domingue, par l'amourdu bien , contraste singulièrement avec l'exagérationet la turbulence des assemblées colonialesde ces deux îles, quoiqu'il existât une grande différenceentr'elles. Celle de Saint-Domingue, prétendaitrégner seule, et avait délibéré sur l'embarquementdes commissaires, sur la dégradation du gouverneuret le renvoi de tous les chefs militaires (1).Celle de la Guadeloupe , au contraire, était toutedévouée au gouverneur, et entrait parfaitement dansle projet d'une contre-révolution, qui paraissait tramée,pour les îles du vent, entre M. de Béhague et elle.(1) Pamphile-Lacroix, 1 er vol, page 183.