de la guadeloupe - Manioc

(422)1793. chambeau, que les horreurs commises à Saint-Domingue déterminèrent à s'en éloigner, avait demandé,au ministre Monge, l'autorisation de laquitter, lorsqu'il en reçut l'ordre précis de retour-roquets font seuls la récolte. On y voit aussi do l'ocreet des traces de minéraux précieux.Une production rare, et particulière à cette île, estcelle du brai ou bitume sec, qu'on tire du lac de Brai,dans la bande de l'ouest. Ce lac d'asphalte, élevé de.80 pieds au-dessus de la mer , a plus d'une lieue de tour ,et est de niveau dans toute son étendue. C'est un lit dobitume dur que l'on enlève à coup de hâche, et qui seremplace à mesure qu'on en prend, Ce brai, toujoursfroid, est en usage dans la marine; mais il a besoin d'êtreclarifie au feu et mêlé avec du suif et de l'huile pourêtre employé. — L'huile de pétrof ou de goudron, qui endécoule vers la mer, est toujours froide, liquide et sertavantageusement pour les cordages, sans aucune préparation.Dans l'intérieur du lac, on rencontre des trous de septà huit pieds de pronfondeur qui contiennent de très-bonneeau.A la bande de l'est, dans la baie de Mayace, à unelieue de la terre, est un gouffre où se fait, au mois demars, une détonnation comme celle du tonnerre ; il en sortune flamme et une fumée noire et épaisse qui disparaissentaussitôt; vingt-quatre heures après on trouve, sur lerivage, des placards de brai de trois à quatre pouces d'épais-