de la guadeloupe - Manioc

(349)sance qu'ambitionnait l'orgueil oligarchique de ces 1789.maîtres absolus, blâsés sur les autres biens de la vie.Qu'ils étaient loin de prévoir que les droits del'homme, qu'ils proclamaient, seraient plus tardrevendiqués par leurs esclaves, et qu'ils creusaientde leurs propres mains, l'abîme qui devait les engloutir!Les comtes de Renaud, de Magallon, les marquisde Rouvray, de Périgny, de Gouy-d'Arcy, les chevaliersde Cochorel, de Douge, MM. de Villeblancheet de Bodkin-Filtz-Gérald, choisis dans un conciliabulede colons réunis à Paris, sans convocationrégulière, se présentent à l'assemblée des députésdu tiers ou des communes (1), les 8 et 13 juin 1789,comme députés de Saint-Domingue, et demandentà être reçus en cette qualité. L'assemblée répondit :que lorsqu'elle serait constituée, elle vérifieraitleurs pouvoirs, et statuerait sur leur demande. Cependantles événements se pressent et, le 20 juin, cesmêmes députés, réunis au nombre de douze, serendent en toute hâte à la séance du jeu de paume,où ils sollicitent et obtiennent la faveur d'être admiset de prêter le fameux serment, de ne se dis-(1) C'étaient les députés du tiers-état aux états généraux,après la scission du clergé et de la noblesse; ils neprirent le titre d'assemblée nationale, que le 27 juin.