de la guadeloupe - Manioc

(340)1784. partînt qu'au roi. Le ministre, duc de Praslin, désapprouva,le 3o septembre suivant, le pouvoir quele conseil s'était arrogé ; mais il envoya néanmoinsdes lettres-patentes de confirmation; et, le 30 juillet1784, le maréchal de Castries décida, que la Guadeloupe,paierait annuellement , à la Martinique,que somme de 5,000 livres, prise sur lesdroits de cabaret, pour contribuer aux dépenses dece collège , qui lui était étranger. Il ajouta ainsi,un nouveau sujet de rivalité à ceux qui existaientdéjà entre ces deux colonies.Le 20 octobre 1784, MM. de Clugny et de Foulquierfirent la remise à la Suède, de l'île Saint-Barthélemy , une des dépendances de la Guadeloupe,cédée pour obtenir la faculté de déposer desmarchandises françaises dans le port de Gothembourg,et de les réexporter, sans payer de droits.Par cette acquisition, la Suède se créa des relationscommerciales dans les Antilles, et la Guadeloupe,sçut mettre à profit, plus qu'aucune autre, l'avantagede sa position et de la franchise du port de Saint-Barthélemy , pour établir avec elle un commerce interlope,qui lui a été très-lucratif, dans tous les temps,et qu'on a toujours vainement tenté de détruire (1).(1) Voir la Statistique de Saint-Barthélemy, dans le1 er vol. de cet ouvrage, page 339.