de la guadeloupe - Manioc

(342)1786. pour France, le 5 décembre, et M. Foullon d'Ecotierrevint à la Guadeloupe.Un règlement du 14 décembre 1786, établit despaquebots pour les communications de la Métropole,avec toutes ses colonies, et un tarif des frais detransport à payer, tant par les passagers que pour lesmarchandises. Douze de ces paquebots furent destinéspour les Antilles. Ils partaient le premier dechaque mois, et alternativement, des ports du Havreet de Bordeaux ; se rendaient directement à laMartinique, où ils restaient cinq jours ; en passaienttrois à la Guadeloupe, pour y attendre les paquetsdes autres îles ; et faisaient voile pour Saint-Domingue,d'où ils repartaient pour l'Europe, le 1 erjour du quatrième mois de leur expédition.La France, autrefois susceptible des élans les plusénergiques et les plus heureux, voyait en gémissant,germer les funestes fruits que font mûrir les gouvernemensfaibles. Les intentions régénératrices duvertueux Louis XVI, n'avaient pu relever le royaumede la dégradation où l'avait plongé, pendant plusde vingt ans, la cour dépravée et le caprice extravagantdes maîtresses de son prédécesseur. La diplomatie, marchant dans les voies tortueuses, semblaitvouloir hâter la ruine du royaume ; son succèsfut remarquable dans l'onéreux pacte de commerceconclu avec l'Angleterre. Si les hommes d'état ,dédaigneux du commerce, en ignoraient la science,