LE CINÉMA À L’ÉPREUVE DES PHÉNOMÈNES DE CONCENTRATION
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• Troisièmement, le cinéma est devenu une activité marquée par des accords oraux. L’absence<br />
de contrats écrits entre les exploitants et les distributeurs engendre une incertitude qui<br />
incite les acteurs à prendre des décisions individuellement rationnelles mais collectivement<br />
dommageables. Celles-ci désorganisent au final la programmation et la bonne exposition des<br />
films. Une plus forte contractualisation, telle qu’elle est d’ailleurs prévue dans la loi, engendrerait<br />
un gain pour toute la filière et pérenniserait des conditions d’exposition des films plus saines.<br />
• Quatrièmement, la consolidation d’entreprises puissantes et capables de concurrencer leurs<br />
homologues américains ou européens est une bonne chose. Toutefois, et c’est le rôle des<br />
autorités de régulation, l’émergence d’acteurs en position de force ne doit pas engendrer<br />
des abus, notamment de position dominante.<br />
9. Ce rapport n’appelle pas à une révolution dans la politique du cinéma mais à réajuster la réglementation<br />
publique. Celle-ci a pris un temps de retard sur les changements de structure de l’industrie, et<br />
notamment sur la constitution de réseaux de salles, l’intégration verticale des circuits dans des entités<br />
qui vont de l’exploitation à la production en passant par la distribution, sans oublier les effets de la carte<br />
d’abonnement illimitée. Aujourd’hui, la régulation n’assure plus l’équilibre de la filière et ne garantit<br />
plus d’atteindre les objectifs qu’elle se fixe.<br />
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