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Essentiel Prépas HS#1_HD

L'Essentiel Prépas, webzine dédié aux professeurs de CPGE. Edité par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie pour l'enseignement supérieur, la recherche et la formation. www.headway-advisory.com / @HEADwayAdvisory

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D O S S I E R<br />

Un enseignement supérieur<br />

en mutation<br />

La montée en puissance des regroupements territoriaux (Comue essentiellement) est au cœur de toutes<br />

les stratégies de l’enseignement supérieur depuis 2008. Bilan et perspectives après une année 2016 qui<br />

a vu la création effective de Comue, dont beaucoup ont été traversées par des crises profondes, tout en<br />

ne résolvant le problème majeur de l’enseignement supérieur français : son sous-financement.<br />

852 M€<br />

→ 852 millions d’euros<br />

supplémentaires ont été<br />

affectés à l’Enseignement<br />

supérieur et de la Recherche<br />

dans le budget 2017 par<br />

rapport à 2016. Le budget total<br />

est de 23,85 Mds€, dont 13,23<br />

Mds€ pour l’enseignement<br />

supérieur, soit 336 M€<br />

(+2,6 %) de plus. Les crédits<br />

alloués à la vie étudiante, soit<br />

2,72 Md€, augmentent de<br />

235 M€ (+9,5 %) en 2017. Les<br />

crédits dédiés à la recherche<br />

(7,9 Mds€) augmentent de leur<br />

côté de 281 M€ (+3,7 %).<br />

→ Une autre forme de<br />

rapprochement. Pour relever<br />

le défi d’une intégration<br />

« douce » la Comue Paris Seine<br />

(dont font partie l’université de<br />

Cergy et l’Essec notamment)<br />

envisage aujourd'hui la<br />

création d’un « College<br />

undergraduate » qui pourrait<br />

être abrité par la Comue<br />

(recentrée sur cette fonction<br />

plus locale qu’internationale)<br />

qui comprendrait la licence<br />

actuelle de l’université, l’IUT<br />

et certains cycles des écoles<br />

membres de la Comue. Il<br />

ne s’agirait cependant pas<br />

d’une simple juxtaposition<br />

de l’existant mais bien d’une<br />

refonte du « cycle de licence ».<br />

Une vraie nouveauté dans<br />

un paysage où, jusqu’ici, ce<br />

sont les cycles « doctorat » et<br />

« masters » qui ont été mis en<br />

commun.<br />

Parce qu’il faut une carotte pour faire avancer les projets, les<br />

« initiatives d’excellence » (Idex) ont été lancées en 2010<br />

pour pousser les établissements à l’époque membres de PRES<br />

(pôles de recherche et d’enseignement supérieur), devenus aujourd’hui<br />

des Comue, à travailler ensemble sur des projets communs.<br />

Six ans après, ces Idex auront à la fois permis de récompenser<br />

de beaux projets et montré toute la difficulté qu’avaient<br />

une très grande partie des universités comme des grandes<br />

écoles à travailler ensemble.<br />

: Des Comue en crise<br />

En retoquant en juin 2016 les Idex de l’université de Toulouse,<br />

d’HeSam ou de Sorbonne Paris-Cités, le jury international des<br />

Idex a montré qu’il ne s’en laissait pas compter par des universités<br />

qui promettaient beaucoup sur leurs rapprochements<br />

mais en faisaient le plus souvent bien peu. Ce n’est pas par<br />

hasard si ce sont des projets d’universités fusionnées (Aix-Marseille,<br />

Strasbourg et, dans une moindre mesure, Bordeaux) ou de<br />

petites tailles (Nice), jugés « gouvernables », qui ont été choisis<br />

au détriment de « mastodontes » à la gouvernance compliquée<br />

comme celles de Toulouse ou Lille. Quant à l’avenir de l’Idex<br />

de l’emblématique Paris-Saclay (où l’Université Paris Sud et<br />

l’École Polytechnique n’en finissent pas de se chamailler) il est<br />

toujours en suspens. Autant de déboires qui posent toutes les<br />

difficultés d’une gestion tripartite (universités, grandes écoles et<br />

organismes de recherche) de l’enseignement supérieur français.<br />

Les Comue retoquées en juin par le jury des Idex ont toutes<br />

connu une crise, la plus difficile étant celle que rencontre la<br />

parisienne HeSam, qu’ont quitté successivement en novembredécembre<br />

l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Ena et maintenant<br />

ESCP Europe. La crise est également profonde au sein de la<br />

Comue Université de Lyon dont le conseil d’administration de l’un<br />

des membres fondateurs, l’université Lyon 3 Jean-Moulin, a préféré<br />

se désolidarise de l’Idex que de ratifier un projet de fusion<br />

consubstantiel à l’Idex. Quant à la Comue Léonard-de-Vinci, la<br />

recomposition des régions semble lui porter un coup fatal avec,<br />

d’un côté les universités de La Rochelle et Poitiers qui veulent<br />

rejoindre la Comue de la Nouvelle Aquitaine, de l’autre les universités<br />

d’Orléans et Tours qui veulent voler de leurs propres ailes.<br />

: Quelle place pour les grandes écoles ?<br />

S’il est au moins un point sur lequel tout le monde s’accorde<br />

c’est que les regroupements ont conduit des établissements qui<br />

ne se connaissaient guère à enfin se parler. Mais pas forcément<br />

à se comprendre… « Grandes écoles et universités peuvent très<br />

bien travailler ensemble. Les grandes écoles ont réalisé un travail<br />

considérable en recherche notamment pour s’insérer dans les<br />

unités mixtes de recherche (UMR) et cela >>> suite page 22<br />

© Olivier Rollot<br />

L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 21 DÉCEMBRE 2016 | Hors série N°1

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