RÉTROSPECTIVE 2016 : ÉCOLES DE MANAGEMENT >>> suite de la page 4 Rennes School of Business a également construit sa réputation sur l’internationalisation des cursus mais sans pour autant ouvrir des campus partout dans le monde. « Nous n’avons pas besoin de développer des campus à l’étranger puisque notre campus est déjà étranger ! Aujourd’hui la moitié de nos 4000 étudiants et pas loin de 90 % de nos professeurs sont étrangers. Dès le premier jour passé dans l’école on se trouve totalement immergé dans un univers international », se félicite Olivier Aptel. Pour attirer ces étudiants internationaux et mieux former les Français, tous les cours sont dispensés en anglais à partir de la deuxième année. : S’installer à Paris Audencia, ESC Troyes, Kedge, NEOMA BS, Skema, la quasitotalité des écoles de management post prépas se sont installées à Paris ces dernières années, toutes pour y délivrer des programmes en formation continue, beaucoup également pour y implanter des programmes en formation initiale. L’EM Normandie a ainsi ouvert cette année à Paris la première année de son programme grande école postbac (d’ici trois ans, les élèves de prépas pourront aussi choisir d’aller à Paris en première année). « C’est une question d’image et une volonté de proximité avec les entreprises qui recrutent nos étudiants en stage, en alternance et après leur formation. Et un moyen d’attirer davantage d’étudiants internationaux, nécessairement séduits par les attraits de la capitale », résume son directeur général, Jean-Guy Bernard, dont l’école est depuis 4 ans implantée dans la capitale et qui « souhaite aller plus loin parce que beaucoup d’étudiants qui nous rejoignent sont originaires de région parisienne et souhaitent y poursuivre leur cursus ». Pour autant, son école reste « une école normande qui possède un campus à Paris ! » Des marques fortement connotées régionalement (EM Normandie, Grenoble EM, emlyon BS etc.) peuvent donc s’installer à Paris pour être doublement visibles sans avoir pour au- → Du bonheur d’être étudiant. Apparus dans les entreprises il y a quelques années déjà les Chief Happiness Officers commencent à faire une percée dans l’enseignement supérieur avec par exemple la création d’un poste de Student Happiness Officer à la Rennes School of Business à la rentrée 2016. « Cette fonction prend toute son ampleur dans une institution offrant des parcours nombreux et diversifiés, en France et à l’étranger, qui nécessitent une réactivité permanente aux demandes d’information et d’orientation des étudiants », explique Olivier Aptel, le directeur général de l’école. → Audencia a publié en 2016 un Livre Blanc sur le financement des études en écoles de commerce. Réalisé en partenariat avec la CGE avec le concours de NewsTank Education, il est conçu comme un « outil destiné aider les étudiants et leur famille à oser une grande école ». Quatrième d’une série lancée il y a 18 mois, ce nouveau Livre blanc souligne la volonté d’Audencia de « devenir elle-même un média de référence » conformément à son plan stratégique Audencia 2020. tant à adopter des noms plus neutres. Être parisiennes leur permet à la fois de montrer leur rayonnement à l’international et auprès des entreprises d’Ile-de-France dans lesquelles travaille une large proportion de leurs anciens. Tout en gérant des marques de plus en plus globales sans abandonner leur territoire historique. n Olivier Rollot Sciences Po se lance dans la bataille des business schools En annonçant le lancement de son « école du management et de l’innovation » à la rentrée 2017, Sciences Po relance la compétition avec les écoles de management, françaises mais peut-être surtout étrangères, pour attirer les meilleurs talents. Une petite « révolution culturelle » pour celle qui fut longtemps considérée comme l’école de formation des cadres de la fonction publique et une nouvelle concurrence à considérer pour les grandes écoles de management françaises. Bien sûr en y regardant de près, on pourrait dire « rien de nouveau rue Saint-Guillaume » puisque son École du management et de l’innovation ne fait finalement que regrouper dans une seule structure l’ensemble des masters liés au management et à l’innovation (y compris son « école de communication » qui est absorbée). Mais à y regarder d’encore plus près c’est à une véritable révolution culturelle que se livre l’institution en admettant enfin qu’elle est une concurrente des écoles de management. → L’École du management et de l’innovation de Sciences Po sera la septième école de Sciences Po après ses écoles de « relations internationales », « affaires publiques », « droit », « questions urbaines », « recherche », « journalisme » et « communication » (qui disparaîtra en 2017). n Incontestable leader des écoles de management françaises, HEC Paris est engagée dans un plan de refonte de son financement © HEC Paris L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 6 DÉCEMBRE 2016 | Hors série N°1
L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 7 DÉCEMBRE 2016 | Hors série N°1