RÉTROSPECTIVE 2016 : ÉCOLES DE MANAGEMENT >>> suite de la page 3 : Toujours plus d’étudiants De très bonnes écoles ont augmenté le nombre de leurs étudiants recrutés en classes prépas ces dernières années, « asséchant » en quelque sorte un vivier pas extensible. C’est le cas de l’emlyon BS. Une décision que défend Bernard Belletante : « Demain nous serons 12 à 15 écoles à nous partager un vivier de 8 000 élèves issus de prépas qui ne bougera plus. Notre développement passe par d’autres voies comme la création d’un bachelor que j’ai farouchement défendue alors que mes prédécesseurs ne voulaient pas en entendre parler pour des questions d‘image ». Plus prudent, François Bonvalet explique qu’il aurait « sûrement pu proposer 100 places de plus dans notre programme grande école » mais qu’il a préféré ne « pas dégrader le niveau de notre recrutement ou baisser la barre ». En tout, ses promotions sont de 700 étudiants dont 410 élèves de prépas auxquels s’ajoutent, par le biais des admissions sur titre, 50 étudiants arrivés après un bac+2 et 250 après un bac+3 et plus. Encore plus prudent, Kedge BS a même baissé de 40 places le nombre de places offert aux élèves de prépas en 2016. « Je crois que nous sommes arrivés à maturité pour les prépas économiques et commerciales alors qu’il y a moyen d’attirer plus de très bons candidats en admissions parallèles, notamment issus de licence et pas seulement de gestion. Nous recevons également de plus en plus de candidats issus des classes prépas littéraires », explique Thomas Froehlicher. : Jouer l’effet « marque » Longtemps l’Essec a préféré appeler son BBA l’Epsci pour garder l’appellation Essec à ses programmes grande école et masters. En choisissant de devenir le BBA Essec en 2012, elle a entraîné un mouvement de fond dans des business schools qui ont suivi Un rapprochement avec les universités ? Parmi les options que pourraient suivre les écoles consulaires dans l’avenir, le rapprochement avec les universités, sur le modèle de l’EM Strasbourg, a largement été encouragé par l’Institut Montaigne en 2014. Dans son document Business schools : rester des champions dans la compétition internationale, celui-ci proposait d’ « encourager des regroupements universités-business schools pour créer des pôles compétitifs à l’échelle internationale ». Si les communautés d’universités et d’établissements (Comue) poussent à ces rapprochements, force est de constater que bien peu d’accords formels ont, jusqu’à présent, été signés allant dans ce sens. Encore souvent ostracisées dans les Comue, les écoles de management consulaires souffrent en effet également de la concurrence des instituts d’administration des entreprises (IAE). Dans ce contexte, il reste difficile pour un président d’université de se rapprocher d’une école de management. n → L’ESC Clermont réaccréditée AACSB Ce fut une excellente nouvelle pour le Groupe ESC Clermont après les déboires qu’on sait : elle a obtenu le renouvellement de son accréditation AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) et cela pour 5 ans. Le rapport souligne notamment le remarquable « esprit de corps » de l’école et le « soutien manifeste des grandes entreprises et industries régionales aux côtés de l’école et de ses étudiants ». Et on sait combien ce soutien d’un Michelin ou d’un Limagrain (n° 2 mondial de semences) a manqué à l’Escem ou à l’ESC Amiens. → L’ESCEM se veut la « grande école du management et du numérique ». En juin 2016 a eu lieu la signature de l’acte de cession de l’ESCEM à Top Education, association à but non lucratif composée du groupe Sup de Co La Rochelle et du Réseau parisien des Grandes Écoles Spécialisées (Réseau GES). L’ESCEM proposera à Tours, Orléans et Poitiers, quatre pôles d’enseignement de bac à bac+5 en management, tourisme, numérique et informatique et se repositionne dès lors comme la « grande école du management et du numérique ». → Les professeurs de Kedge publient sur le site de la Harvard Business Review. Des chroniques produites par ses enseignantschercheurs de Kedge sont publiées régulièrement sur le site français de la Harvard Business Review. Ecrite par Bernard Cova, la première chronique était consacrée aux volontaires de marque, des consommateurs qui acceptent de « travailler » bénévolement pour les marques : Et si vous recrutiez des « volontaires de marque ». L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 4 DÉCEMBRE 2016 | Hors série N°1 ESCP Europe est maintenant présente sur six campus : Berlin, Londres, Madrid, Paris, Turin et Varsovie. le pas, l’Espeme devenant BBA Edhec en 2014, l’École atlantique de commerce Audencia BBA en 2016, etc. Aujourd’hui l’École polytechnique n’a aucune crainte à délivrer un bachelor sous son nom quand cela aurait été inenvisageable il y a encore quelques années. « La tendance est de vouloir tout faire, un peu comme Amazon qui vendait des livres et aujourd’hui vend des lave-vaisselles ou des chaussettes. On le voit aujourd’hui avec Sciences Po, qui lance son « École du management et de l’innovation », commente Jean-Pierre Helfer, ancien directeur de l’IAE de Paris et d’Audencia BS et aujourd’hui doyen du corps professoral d’EDC Paris. « Une business school ne peut être pérenne si elle ne se développe pas au-delà de son programme grande école dont les ratios d’excellence académique coûtent très cher. Il faut absolument profiter de ce terreau d’excellence pour développer d’autres formations », lui répond Emeric Peyredieu du Charlat, l’actuel directeur d’Audencia. : Se développer à l’international Le développement à l’international des business school passe par trois objectifs : envoyer l’ensemble de ses étudiants en séjours académiques à l’étranger, recevoir de plus en plus d’étudiants étrangers, s’implanter sur des campus à l’étranger. « SKEMA a été l’une des premières business school, si ce n’est la première, à développer une stratégie globale. Pour construire les parcours d’études de nos étudiants, nous réfléchissons d’abord en fonction des compétences de notre corps professoral et des spécificités de nos six implantations géographiques », explique Patrice Houdayer, le directeur des programmes de SKEMA, aujourd’hui installée aux Etats-Unis, en Chine et au Brésil en plus de ses implantations de Lille, Nice et Paris (ce qui ne l’empêche pas d’avoir également 100 accords internationaux). Un modèle qui séduit avec une nette progression de ses candidatures d’élèves de prépas cette année. Autre école en réussite auprès des élèves de prépas en 2016, >>> suite page 6
NANTES | PARIS CHINA | IVORY COAST Admission post-prépas en 1 re année Admission post Bac +3 en 2 e année LEARN CREATE #SUCCEED ouverture et double-competence 250 universités partenaires accompagnement carrière individualisé 3 pôles de spécialisation : finance - marketing -management réseau école de plus de 22 000 diplômés INNOVATIVE LEADERS FOR A RESPONSIBLE WORLD www.audencia.com L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 5 DÉCEMBRE 2016 | Hors série N°1