D'HANDWIERK 8 / 2018

D'HANDWIERK 08|2018
ÉCONOMIE
Dans le contexte de la thématique du logement, la
Chambre des Métiers rappelle également ses propositions,
publiées sous l’intitulé « 10 pistes pour améliorer
l’accès au logement », document rédigé en 2016 et
qui est disponible sous le lien suivant : https ://www.
cdm.lu/mediatheque-presse/10-pistes-pour-ameliorerl-acces-au-logement
Pour de plus amples détails sur l’analyse de la situation
sociale au Luxembourg, vous pouvez consulter le rapport
« Travail et cohésion sociale » du STATEC sur leur site internet
sous : https ://statistiques.public.lu/fr/actualites/conditions-sociales/conditions-vie/2018/10/20181016/index.html
Philippe Maroldt | Conseiller économique
T +352 42 67 67 - 260 | E philippe.maroldt@cdm.lu | I www.cdm.lu
LU POUR VOUS – STATEC
BULLETIN N°3 : LE TAUX D’EBE AU
LUXEMBOURG ET LA RENTABILITÉ DES
ENTREPRISES LUXEMBOURGEOISES
Le 24 juillet 2018, le STATEC a publié son troisième bulletin de l’année 2018 1 analysant la question de savoir si le
taux d’excédent brut d’exploitation (EBE) est un bon indicateur de la rentabilité des entreprises au Luxembourg.
À travers cet article, la Chambre des Métiers explique ce
que représente l’EBE et présente les principales conclusions
du STATEC.
Il faut constater que depuis longtemps, le Luxembourg
figure en dernière place du classement européen en ce
qui concerne le taux d’EBE de l’économie marchande
non financière. Seulement la France se retrouve avec un
taux (6,7 %) proche de celui du Luxembourg (6,5 %), la
moyenne européenne se situant à 10,7 %. Cette statistique
constituait la principale motivation du STATEC
pour se lancer dans une analyse sur l’EBE au Luxembourg,
afin de confirmer que les entreprises nationales
sont moins rentables ou bien de montrer que la situation
luxembourgeoise est le reflet d’un tissu économique
très particulier.
1. L’économie marchande non financière
L’analyse du STATEC fait la comparaison de la situation
en 2005 et 2015 afin de donner une première indication
sur l’évolution de l’excédent brut d’exploitation et
son poids dans le chiffre d’affaires (CHIDA) de l’économie
marchande non financière, dont fait également
partie la construction.
Le taux de l’EBE est le rapport entre le chiffre d’affaires 2
et l’excédent brut d’exploitation. En divisant un EBE en
L’excédent brut d’exploitation (EBE)
En comptabilité nationale, l’excédent brut d’exploitation,
ou EBE, peut être défini comme le solde
du compte d’exploitation. Il représente l’excédent
généré par les activités d’exploitation des entreprises
constituées en société après rémunération
de la main-d’œuvre. En d’autres termes, il s’agit du
capital dont disposent les sociétés non financières
pour rémunérer leurs créanciers, payer leurs impôts
et, le cas échéant, financer tout ou partie de leurs
investissements. (Définition Eurostat).
2015 de 9,8 milliards d’euros par un chiffre d’affaires
de 154 milliards d’euros on retrouve un taux d’EBE
de 6,3 % pour l’économie marchande non financière.
Ce résultat place le Luxembourg en dernière position
au niveau européen. L’évolution du chiffre d’affaires,
de l’EBE, ainsi que du taux d’EBE est reprise dans les
graphiques 1 et 2 :
Malgré le fait que l’excédent brut d’exploitation double
quasiment et le CHIDA fait plus que doubler sur 10 ans,
le taux d’EBE par contre tombe de 8,3 % à 6,3 % sur la
même période.
1
STATEC – Bulletin
n°3/2018, STATEC, http://
www.statistiques.public.lu/
catalogue-publications/
bulletin-Statec/2018/
PDF-Bulletin3-2018.pdf
2
Le STATEC se base sur
la définition nationale du
chiffre d’affaires qui inclut
les redevances reçues. Dans
la définition européenne
du chiffre d’affaires les
redevances sont exclues et
ainsi on retrouve une légère
différence entre le taux
d’EBE du STATEC et celui des
statistiques européennes.
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