D'HANDWIERK 8 / 2018
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
ÉCONOMIE<br />
<strong>D'HANDWIERK</strong> 08|<strong>2018</strong><br />
L’analyse établit ensuite le taux de<br />
l’excédent brut d’exploitation en<br />
décomposant le CHIDA comme<br />
le montre le graphique 3 :<br />
Graphique 1 et 2<br />
En prenant en considération<br />
les différentes composantes du<br />
CHIDA on retrouve le même<br />
taux de 6,3 % pour l’EBE. Le taux<br />
d’EBE plus bas que celui du reste<br />
de l’Union européenne semble<br />
indiquer une faible rentabilité des<br />
entreprises luxembourgeoises.<br />
Ceci est assez surprenant, alors<br />
que l’EBE a presque doublé entre<br />
2005 et 2015. Il faut préciser que<br />
l’EBE (au numérateur du ratio)<br />
au Luxembourg est largement<br />
influencé par les services non<br />
financiers avec une part de 59 %,<br />
tandis que le CHIDA (au dénominateur<br />
du ratio) est dominé par le<br />
commerce. (Voir graphique 4 et 5)<br />
Pour le STATEC, il ne semble donc<br />
pas opportun de vouloir tirer des<br />
conclusions (hâtives) sur la rentabilité<br />
en regardant le taux d’EBE<br />
de l’économie marchande non<br />
financière car celui-ci cache des<br />
phénomènes structurels. De ce<br />
fait, il convient de faire une analyse<br />
au niveau des différentes<br />
branches d’activités économiques.<br />
2. Les branches d’activités économiques<br />
Graphique 3<br />
Une analyse par branches d’activités<br />
économiques contribue<br />
à expliquer un taux d’EBE tellement<br />
faible qu’il place le pays en<br />
dernière place. Le graphique 6<br />
du STATEC souligne les écarts<br />
entre les taux nationaux et ceux<br />
de l’Union européenne :<br />
Comparé au niveau européen l’industrie<br />
et le commerce nationaux<br />
se situent en dernière position et<br />
les services non financiers parmi<br />
les derniers. Seulement la construction est un peu mieux<br />
placée même si ce secteur reste quand-même en dessous<br />
de la moyenne européenne.<br />
En considérant le développement des différentes branches<br />
sur 10 ans, le commerce et, dans une moindre mesure<br />
la construction, se sont montrés relativement stables<br />
dans leur rang vis-à-vis des autres pays. La position de<br />
l’industrie et des services non financiers par contre s’est<br />
détériorée, les derniers tombant de la 6 ème position à la<br />
26 ème position en moins de dix ans. Ceci se manifeste également<br />
dans l’évolution du taux d’EBE qui a durablement<br />
baissé dans ces deux secteurs. (Voir graphique 7)<br />
Pour les services non financiers, l’apparition accrue d’activités<br />
à faible taux de marge, de même qu’une rupture<br />
17