Smart Cities Luxembourg - n°1
Le trimestriel de la ville intelligente. Future is Today Le futur démarre toujours au présent, mais il s’inspire aussi du passé. Si la formule semble coller aux plus communs des pon- cifs, elle reste pourtant vraie et immuable... encore plus pour l’avenir de nos villes et de nos sociétés actuelles qui peu à peu se muent en villes intelligentes. En cette n d’année, et comme une étrenne, le magazine Smart Cities sort son tout premier nu- méro pour traiter des enjeux et des problématiques complexes matérialisées par un seul et même dénominateur commun: l’être humain. infos et contact : redaction@smartcitiesmag.lu
Le trimestriel de la ville intelligente.
Future is Today Le futur démarre toujours au présent, mais il s’inspire aussi du passé. Si la formule semble coller aux plus communs des pon- cifs, elle reste pourtant vraie et immuable... encore plus pour l’avenir de nos villes et de nos sociétés actuelles qui peu à peu se muent en villes intelligentes. En cette n d’année, et comme une étrenne, le magazine Smart Cities sort son tout premier nu- méro pour traiter des enjeux et des problématiques complexes matérialisées par un seul et même dénominateur commun: l’être humain.
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ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE<br />
« Bien que l’idée d’un parc naturel dans<br />
la région du Mëllerdall ait circulé depuis<br />
plus de quinze ans, cette conception doit<br />
se développer au sein de la région. Ce sont<br />
notamment les communes elles-mêmes<br />
qui doivent s’emparer d’une telle vision<br />
et avancer dans ce processus par un effort<br />
collaboratif », raconte Claude Petit qui a<br />
rejoint le projet en 2012.<br />
Projet dirigé par le « Syndicat Mullerthal »<br />
à partir de 2009, les études, l’une préparatoire<br />
et l’autre détaillée, prévues par<br />
la loi relative aux parcs naturels de 1993,<br />
ont fixé les cadres thématiques et financiers<br />
du parc. Le directeur explique : « ces<br />
études ont bénéficié d’une approche<br />
très participative réunissant des parties<br />
prenantes diversifiées. Dans le cadre de<br />
l’étude détaillée, réalisée au bout d’un an<br />
et demi, nous avons tenu une soixantaine<br />
de réunions, tables rondes,... sans compter<br />
les meetings internes. Ce fut une période<br />
très intense et excitante ».<br />
Tout au long de ce processus, le projet<br />
a pu compter sur l’expérience et le savoir<br />
des homologues des autres parcs :<br />
« leur conseil primordial était de réaliser<br />
des projets dès le début afin d’acquérir<br />
la visibilité nécessaire et de rendre<br />
le concept abstrait de parc naturel plus<br />
tangible au public ».<br />
Une quête à visages multiples<br />
En effet, la vocation d’un parc naturel<br />
s’avère assez vague pour un néophyte.<br />
Claude Petit éclaircit : « l’objectif primaire<br />
d’un parc naturel est le développement<br />
régional durable. Contrairement à son<br />
nom, les aspects économiques et sociaux<br />
sont mis sur un pied d’égalité avec l’environnement<br />
et la protection naturelle,<br />
soulignant l’approche holistique adoptée<br />
pour concrétiser le développement durable.<br />
A travers ces trois volets, l’homme et<br />
la population régionale sont mis au cœur<br />
des efforts ».<br />
Alors que la vision globale et la gestion des<br />
trois parcs naturels sont presque identiques,<br />
les priorités thématiques divergent<br />
selon le contexte spécifique des différentes<br />
régions. « L’étude détaillée a relevé<br />
six fils thématiques qui sont censés guider<br />
le travail du parc suivant les trois volets,<br />
ainsi qu’un sujet spécial. Chaque thème et<br />
ses projets concomitants, comme l’agriculture<br />
et l’exploitation forestière, tentent<br />
de concilier les divers volets du développement<br />
durable et portent le message qu’un<br />
parc naturel œuvre bien au-delà de la protection<br />
naturelle ». Quant au sujet spécial,<br />
l’accent est actuellement mis sur la géologie,<br />
qui est d’ailleurs une partie intégrante<br />
de la marque du Mëllerdall et incarne une<br />
valeur touristique.<br />
Le succès de la candidature déposée auprès<br />
de l’UNESCO en novembre 2017<br />
pour obtenir le label de géoparc mondial<br />
amplifierait la renommée internationale<br />
et l’attrait touristique de la région. Le directeur<br />
précise : « tout comme le parc naturel,<br />
l’objectif d’un géoparc consiste dans<br />
le développement régional, avec une emphase<br />
sur la géologie. Au vu des objectifs<br />
similaires des deux labels, il importe d’en<br />
assurer la complémentarité et de communiquer<br />
cette constellation parallèle de<br />
façon claire ».<br />
La communication revêt une importance<br />
majeure pour présenter la vocation du<br />
parc aux divers publics et pour rapprocher<br />
des perspectives différentes : « outre les<br />
voies de communication traditionnelles et<br />
en ligne, notre projet phare est l’offre d’un<br />
large éventail d’activités. Il s’agit de transmettre<br />
l’idée du développement durable<br />
par le biais d’une activité attrayante à un<br />
public très diversifié et d’ainsi transporter<br />
les messages de la vocation du parc de manière<br />
interactive ».<br />
Une quête collaborative<br />
Plateforme pour élaborer des projets<br />
régionaux, le parc naturel permet également<br />
aux communes de participer à<br />
des projets européens, comme le projet<br />
« LIFE-IP Zero Emission Protection Areas »<br />
qui est réalisé conjointement avec onze<br />
partenaires allemands : « il met en relief<br />
la protection climatique dans toutes ses<br />
dimensions, cherchant avant tout un<br />
usage d’énergie efficace et identifiant<br />
les opportunités pour la population<br />
régionale d’entrer dans la production<br />
d’énergies renouvelables ». Ce projet révèle<br />
d’ailleurs la volonté des communes<br />
de coopérer dans la mise en œuvre du<br />
Pacte Climat, bien que celui-ci n’ait pas<br />
été abordé au niveau régional comme<br />
le font les Parcs naturels de l’Our et de<br />
Haute-Sûre. La protection climatique,<br />
tout comme les efforts en faveur du développement<br />
durable, s’inscrivent dans<br />
le cadre socio-économique avancé par<br />
l’étude stratégique de 2016 réalisée par le<br />
ministère de l’Economie ».<br />
Les aspects économiques<br />
et sociaux sont mis sur un pied<br />
d’égalité avec l’environnement<br />
Sa genèse, son mode de gestion par le biais<br />
d’un syndicat mixte composé de représentants<br />
communaux et étatiques, ainsi que<br />
ses projets qui sont souvent coordonnés<br />
avec d’autres acteurs régionaux comme<br />
LEADER ou l’Office Régional du Tourisme<br />
Région Mullerthal – Petite Suisse <strong>Luxembourg</strong>eoise,<br />
témoignent d’une approche<br />
axée fortement sur la coopération et la<br />
collaboration. Selon Claude Petit : « vu l’incorporation<br />
du parc dans un réseau d’acteurs<br />
multiples, l’ouverture d’esprit et la<br />
volonté de coopérer sont incontournables<br />
et constituent l’un des facteurs contribuant<br />
au succès d’un tel projet ».<br />
Regardant vers l’avant, Claude Petit<br />
espère renforcer et mener à bien les projets<br />
entamés et réaliser des résultats<br />
tangibles sur le terrain en faveur de la<br />
population régionale, tout en consolidant<br />
davantage la coopération à tous les<br />
niveaux. Et, dans ce cadre, il souhaite que<br />
le parc serve d’exemple de ce qui peut être<br />
atteint par le biais d’une collaboration efficace<br />
sur le plan régional.<br />
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Par Eric Harsch