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AUTOINSIDE Édition 7/8 – juillet-août 2020

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ÉDITION 7/8 <strong>–</strong> JUILLET <strong>–</strong> AOÛT <strong>2020</strong><br />

Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

AUTO<br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Comme un sou neuf<br />

Des véhicules soignés pour des clients<br />

heureux et des recettes supplémentaires<br />

Pages 24 <strong>–</strong> 34<br />

Auto Bickel AG<br />

Une phase de planification<br />

et de réalisation réussie :<br />

comment ça s’est passé.<br />

Pages 8 <strong>–</strong> 11<br />

Formation initiale et continue<br />

L’engagement d’ESA pour la<br />

formation et sa collaboration<br />

avec l’UPSA.<br />

Pages 52 <strong>–</strong> 53<br />

Politique<br />

Le directeur adjoint de l’usam<br />

nous dit ce qu’il pense<br />

de la nouvelle loi sur le CO 2<br />

.<br />

Page 76


BRING<br />

BACK<br />

THE<br />

WOW.<br />

Vous savez que le lavage d’automobiles implique<br />

bien plus que des véhicules propres purement<br />

et simplement. En effet, la satisfaction du client<br />

est une garantie de fidélisation. Et des clients<br />

fidèles c’est atteindre la réussite économique et<br />

la durabilité. En bref: votre succès.<br />

kaercher.ch


SOMMAIRE<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong><br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Édition</strong> 7/8<br />

Votre partenaire<br />

pour un garage<br />

convivial:<br />

AWS Architekten AG<br />

AWS Architekten AG<br />

Sommaire<br />

5 Éditorial<br />

6 En bref<br />

Construire & rénover<br />

L’entreprise Bickel AG et les défis des<br />

8 phases de planification et de réalisation<br />

12 S’équiper pour la mobilité électrique<br />

18 L’espace de conseil virtuel d’Audi<br />

20 La conception architecturale des garages<br />

22<br />

Quand opter pour quel type de<br />

financement ?<br />

Lavage & entretien<br />

Au Centre Porsche de Zoug, on nettoie les<br />

24 voitures aérodynamiques<br />

26 Le défi du traitement des eaux usées<br />

28<br />

Comment les films haute performance<br />

protègent les voitures<br />

30 Cure de bien-être pour les voitures rétro<br />

AUTO<br />

ÉDITION 7/8 <strong>–</strong> JUILLET <strong>–</strong> AOÛT <strong>2020</strong><br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

Comme un sou neuf<br />

Des véhicules soignés pour des clients<br />

heureux et des recettes supplémentaires<br />

Pages 24 <strong>–</strong> 34<br />

Auto Bickel AG<br />

Une phase de planification<br />

et de réalisation réussie :<br />

comment ça s’est passé.<br />

Pages 8 <strong>–</strong> 11<br />

Formation initiale et continue<br />

L’engagement d’ESA pour la<br />

formation et sa collaboration<br />

avec l’UPSA.<br />

Pages 52 <strong>–</strong> 53<br />

Politique<br />

Le directeur adjoint de l’usam<br />

nous dit ce qu’il pense<br />

de la nouvelle loi sur le CO 2 .<br />

Page 76<br />

En couverture : Le nouveau portique<br />

de lavage au Centre Porsche de Zoug<br />

s’adapte aux contours du véhicule.<br />

Source : Médias UPSA<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong><br />

32<br />

34<br />

Séchage de la peinture pour les<br />

véhicules rechargeables<br />

Un portique de lavage bénéficie d’une<br />

mise à jour<br />

Commerce & service après-vente<br />

Entretien avec le nouveau National Sales<br />

36 Director d’AutoScout24<br />

38 Emil Frey et le sport automobile<br />

42 L’UPSA s’associe à Cardossier<br />

44 Marché de l’occasion : bientôt un boom ?<br />

46 Guerre des rabais vs prix raisonnables<br />

Technique & environnement<br />

Le concepteur automobile Fritz Indra et la<br />

48 mobilité électrique<br />

Formation<br />

52 Collaboration entre ESA et l’UPSA<br />

La situation de l’apprentissage dans la<br />

54 branche automobile<br />

58 Business Academy<br />

60 Événements régionaux<br />

Produits & prestations<br />

63 Le nouveau concept de garage d’ESA<br />

Mobility : extension du réseau de voitures<br />

64 dotées de la technologie d’autopartage<br />

70 Le Swiss Automotive Show se fait virtuel<br />

Politique & droit<br />

La redevance de radio-télévision<br />

74 augmentera en 2021<br />

76 L’usam et la loi sur le CO 2<br />

Association & sections<br />

78 Retour sur une AD unique<br />

80<br />

Entretien avec Urs Wernli sur l’année<br />

automobile 2019 et sur son optimisme<br />

Enquête, aperçu et mentions légales<br />

Profitez de notre longue et solide expérience:<br />

<strong>–</strong> Conseil et planification pour les<br />

nouvelles constructions ou les<br />

transformations de concessions<br />

automobiles et de garages<br />

<strong>–</strong> Clarification des besoins et de site,<br />

analyses<br />

<strong>–</strong> Solutions sur mesure, avec un<br />

plafonnement clair des coûts<br />

<strong>–</strong> Optimisation des processus<br />

d’exploitation<br />

<strong>–</strong> Evaluation des coûts, estimations de<br />

la valeur vénale, études d’utilisation<br />

Demandez un entretien sans engagement.<br />

AWS Architekten AG<br />

Muristrasse 51 | CH-3006 Berne<br />

T +41 31 351 33 55<br />

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Des solutions de recharge intelligentes<br />

pour chaque voiture électrique.<br />

«Avec NovaVolt, AMAG a déployé le<br />

système ZAPTEC Pro sur environ 80 sites<br />

dans toute la Suisse. NovaVolt a répondu<br />

à toutes les exigences avec des coûts<br />

de système optimaux.»<br />

Dionys Wanner,<br />

AMAG Automobil und Motoren AG<br />

Il vous suffit de nous appeler ou<br />

de nous envoyer un e-mail.<br />

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8005 Zürich<br />

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info@novavolt.ch<br />

www.novavolt.ch


ÉDITORAL<br />

Des forces vives pour l’avenir<br />

Chères et chers garagistes,<br />

chères lectrices, chers lecteurs,<br />

En tant qu’entreprises de première<br />

nécessité, les garages ont pu rester<br />

ouverts moyennant l’application de plans<br />

de protection. Toutefois, la fermeture<br />

de vastes pans de l’économie et des<br />

institutions suisses en raison de la crise<br />

du coronavirus a des conséquences<br />

négatives massives, y compris sur les<br />

garagistes. Cependant, voitures et<br />

véhicules utilitaires ont été plus utilisés<br />

que jamais, les gens ayant délaissé les<br />

transports publics à cause du danger de<br />

contamination. À présent, avec les assouplissements,<br />

les employés abandonnent<br />

le télétravail et regagnent les entreprises.<br />

Et déjà, les annonces d’embouteillages<br />

sont quotidiennes.<br />

Dans le secteur de la vente de voitures<br />

neuves et d’occasion, on constate un<br />

regain d’intérêt de la part des clients,<br />

une preuve de plus s’il en fallait que<br />

les voitures et les véhicules utilitaires<br />

sont indispensables et le resteront. Les<br />

garagistes retrouvent de plus en plus une<br />

activité normale, malgré les temps difficiles.<br />

Et les collaborateurs compétents<br />

au service de la clientèle sont ceux qui<br />

contribuent le plus à ce retour rapide à la<br />

normale. On constate maintenant à quel<br />

point il est important que les garages<br />

puissent s’appuyer sur une main-d’œuvre<br />

qualifiée.<br />

Et pour qu’il en reste ainsi, la branche a<br />

besoin de nouvelles forces vives. En raison<br />

des mesures arrêtées par le Conseil<br />

fédéral, l’occupation des nouvelles<br />

places d’apprentissage a pris du retard<br />

dans toute la Suisse. Tests d’aptitude,<br />

stages et événements promotionnels<br />

n’ont pas pu avoir lieu. C’est pourquoi<br />

l’UPSA entreprend, avec le concours<br />

des sections et des établissements<br />

de formation, différentes actions pour<br />

pourvoir aux près de 500 places d’apprentissage<br />

disponibles. Vous trouverez<br />

des informations sur metiersauto.ch<br />

et sur upsa-agvs.ch. Le personnel du<br />

secrétariat et des sections est également<br />

disposé à répondre à toutes les questions<br />

concernant ces places d’apprentissage.<br />

Les 2500 garagistes qui offrent<br />

des places d’apprentissage intéressantes<br />

et bien intégrées malgré la situation<br />

commerciale tendue contribuent à ce<br />

« grand rattrapage ». C’est qu’ils savent<br />

que la formation de base et continue du<br />

personnel est l’un des meilleurs investissements<br />

qui soit pour un avenir prospère.<br />

Ils sont conscients qu’une pénurie de<br />

main-d’œuvre peut très vite mettre en<br />

danger le succès d’une entreprise. Et ce,<br />

d’autant plus que la technologie automobile<br />

est en plein bouleversement et que<br />

les services offerts par les garages mettent<br />

la barre toujours plus haut en termes de<br />

savoir-faire du personnel.<br />

En même temps, nos formations professionnelles<br />

de base, dont la qualité<br />

est reconnue, offrent aux jeunes des<br />

perspectives avec des possibilités de<br />

développement et de progression intéressantes.<br />

Aujourd’hui plus que jamais,<br />

nous pouvons donc dire que les métiers<br />

de l’automobile ont de l’avenir ! Je suis<br />

persuadé que l’UPSA, avec l’aide de<br />

ses sections, de ses membres, de ses<br />

partenaires et des organismes de formation,<br />

parviendra à atteindre son objectif<br />

malgré les difficultés : faire que près de<br />

3000 jeunes commencent une formation<br />

dans l’un des passionnants métiers de<br />

l’automobile.<br />

Je vous remercie pour votre soutien !<br />

Meilleures salutations,<br />

Urs Wernli, président central<br />

www.MediaTel.ch<br />

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UNE PARFAITE SUSPENSION<br />

POUR CHAQUE UTILISATION!<br />

www.KWautomotive.ch


EN BREF<br />

Infos quotidiennes sur :<br />

upsa-agvs.ch<br />

Anna Biesenthal a été appelée à<br />

siéger au comité de Car Garantie.<br />

Source : Car Garantie<br />

Anna Biesenthal entre au<br />

comité de Car Garantie<br />

Jusqu’à présent membre de la<br />

direction étendue de CG<br />

Car-Garantie Versicherungs-AG<br />

(Car Garantie) en tant que<br />

Chief Information Officer, Anna<br />

Biesenthal a été appelée à quitter<br />

le conseil de surveillance du<br />

spécialiste des garanties et de la<br />

fidélisation de la clientèle pour<br />

rejoindre le comité. En tant que<br />

membre du comité chargée des<br />

opérations et de l’informatique<br />

(COO et CIO), elle forme l’équipe<br />

du comité de Car Garantie avec<br />

Marcus Söldner et Wolfgang<br />

Bach, respectivement chargés des<br />

finances et de l’administration générale.<br />

Au comité, elle se penchera<br />

à l’avenir sur la transformation<br />

informatique et sur les opérations,<br />

deux domaines dans lesquels elle<br />

pourrait faire profiter le comité<br />

de son immense expertise. Chez<br />

Car Garantie, Anna Biesenthal se<br />

concentrera sur la numérisation<br />

en constante progression ainsi<br />

que sur des processus internes<br />

et tournés vers les clients dans<br />

le but d’optimiser davantage la<br />

qualité du service.<br />

Exxon Mobil : nouveau responsable des lubrifiants automobiles<br />

Le 1 er <strong>juillet</strong> 2002, Ihno Ihnen a pris en<br />

charge la direction des lubrifiants automobiles<br />

pour l’Allemagne, l’Autriche<br />

et la Suisse (DACH) chez Exxon Mobil.<br />

Le cadre de 41 ans succède à Johannes<br />

Weber, qui reste dans l’entreprise en<br />

qualité de Sales Excellence Manager<br />

EAME Basestocks. Dans sa nouvelle<br />

mission, Ihno Ihnen est placé sous la<br />

responsabilité de la coordination de<br />

l’activité automobile d’Exxon Mobil. À<br />

ce titre, il entretient les contacts avec<br />

les garages et les ateliers.<br />

Nouveau directeur commercial :<br />

Iginio Cangero. Source : Pirelli<br />

Suisse<br />

Ihno Ihnen dirige désormais l’activité<br />

des lubrifiants automobiles<br />

DACH. Source : Exxon Mobil<br />

Changement au sein de la direction de Pirelli Suisse<br />

Iginio Cangero a officiellement<br />

repris la direction commerciale<br />

de Pirelli Suisse le 1 er mai <strong>2020</strong>.<br />

Erik Vecchiet, l’ancien directeur,<br />

relève un nouveau défi au sein du<br />

groupe. En la personne d’Iginio<br />

Cangero, Pirelli se fie à son directeur<br />

commercial de longue date<br />

qui connaît au mieux le marché<br />

suisse, les clients et l’équipe.<br />

Le binational italo-suisse de 53 ans<br />

travaille chez Pirelli et est membre de la direction depuis 16 ans. En nommant<br />

Iginio Cangero, Pirelli a choisi un nouveau directeur commercial qui<br />

poursuivra la stratégie à succès de Pirelli Suisse et qui s’appuiera sur les<br />

structures locales.<br />

Le nouveau patron de la marque<br />

VW : Ralf Brandstätter. Source : VW<br />

Nouvelle directrice<br />

Après-vente chez Nissan<br />

Center Europe<br />

Nissan Center Europe GmbH a<br />

nommé Susanne Ziegler au poste<br />

de nouvelle directrice Aprèsvente<br />

en date du 1 er <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>.<br />

À ce poste, elle est chargée de<br />

l’après-vente, du marketing, de<br />

la technique, de la garantie et du<br />

service des pièces. Mme Ziegler<br />

succède à Daglef Seeck, qui<br />

quitte l’entreprise de sa propre<br />

initiative au terme de près de<br />

quatre ans et demi. Jusqu’à présent,<br />

Susanne ZiegIer travaillait<br />

en Suisse en tant que directrice<br />

Après-vente Nissan Center<br />

Europe GmbH.<br />

Susanne Ziegler est la nouvelle<br />

directrice Après-vente. Source :<br />

Nissan Center Europe GmbH<br />

Volkswagen : M. Brandstätter succède à M. Diess<br />

Les changements à la tête de VW sont achevés : Ralf Brandstätter,<br />

l’ancien COO de la marque, est le nouveau CEO de Volkswagen depuis le<br />

1 er <strong>juillet</strong>. Le cadre de 51 ans est entré dans le groupe VW en 1993. En<br />

décembre 2015, M. Brandstätter a été nommé au comité en charge des<br />

acquisitions pour la marque VW et depuis le 1 er <strong>août</strong> 2018, il exerçait la<br />

fonction de COO pour VW. Herbert Diess, qui était chargé jusqu’à présent<br />

des deux fonctions (groupe et chef de la marque) en union personnelle<br />

et bénéficie désormais de plus de marge de manœuvre pour ses<br />

missions de patron du groupe.<br />

LE NOUVEAU CONCEPT DE GARAGE DE VOTRE ESA.<br />

MODERNE, INDÉPENDANT ET JEUNE.


EN BREF<br />

Infos quotidiennes sur :<br />

upsa-agvs.ch<br />

Nino Carucci. Source : NTN-SNR<br />

Changement au sein de la<br />

direction commerciale de<br />

NTN-SNR<br />

Depuis le 1 er <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>, Nico Carucci<br />

est le nouveau responsable<br />

commercial Automotive Aftermarket<br />

Allemagne-Autriche-Suisse<br />

(DACH) et Benelux de NTN-SNR.<br />

Il succède à Marcus Hähner,<br />

qui se consacre à une nouvelle<br />

mission externe après 25 ans<br />

dans l’entreprise. Nico Carucci<br />

poursuivra l’excellent travail avec<br />

l’ensemble de l’équipe dans le<br />

cadre des méthodes bien connues<br />

dans l’entreprise.<br />

Changement chez<br />

Mercedes-AMG<br />

AMG, la filiale hautes performances<br />

de Mercedes-Benz, se<br />

dote d’un nouveau patron. Philipp<br />

Schiemer, actuellement directeur<br />

de Mercedes-Benz do Brasil Ltda,<br />

devient le nouveau président de la<br />

direction. Tobias Moers, président<br />

de la direction de Mercedes-<br />

AMG GmbH depuis 2013, quitte<br />

l’entreprise à sa demande pour<br />

prendre les fonctions de nouveau<br />

CEO d’Aston Martin Lagonda Ltd<br />

en Grande-Bretagne.<br />

Roger Welti est le nouveau responsable de la<br />

communication d’entreprise<br />

Mercedes-Benz Suisse SA a engagé<br />

Roger Welti au poste de nouveau<br />

responsable Corporate Communications<br />

le 1 er mai <strong>2020</strong>. À ce poste,<br />

il est notamment responsable du<br />

service de presse de Mercedes-Benz<br />

Cars en Suisse, Smart et AMG<br />

inclus, de la communication d’entreprise<br />

et des produits ainsi que de la<br />

communication interne. Le germaniste<br />

diplômé dispose d’une longue<br />

expérience du journalisme et de la<br />

communication d’entreprise. Il était<br />

rédacteur, a soutenu des clients de<br />

renom du côté des agences et a été<br />

chargé de la communication notamment<br />

chez Axpo et plus récemment<br />

chez Swisscom.<br />

Le nouveau responsable de la<br />

communication d’entreprise : Roger<br />

Welti. Source : Mercedes-Benz<br />

Suisse<br />

L’IAA 2021 se présente au cœur de Munich<br />

L’IAA se réorganise sur son nouveau site à Munich. Des automobiles<br />

caractérisées par des technologies fascinantes et une mobilité durable,<br />

des solutions de transport intelligentes et des formats de dialogue<br />

occupent le devant de la scène. Le salon IAA devrait devenir la principale<br />

plate-forme internationale de la mobilité de demain, comme l’a annoncé<br />

la VDA, l’association de l’industrie automobile allemande. La première<br />

édition munichoise de l’IAA se tiendra du 7 au 12 septembre 2021.<br />

« Au cours de son histoire de 123 ans, l’IAA n’a eu de cesse de se développer,<br />

mais l’année 2021 sera à marquer d’une pierre blanche à Munich »,<br />

annonce la présidente de la VDA,<br />

Hildegard Müller. Pour la réorientation,<br />

la VDA et Messe München,<br />

le parc des expositions de Munich,<br />

prévoient un espace destiné à des<br />

manifestations publiques en plus<br />

des présentations dans les halles.<br />

Des concepts de mobilité intelligente<br />

et de ville intelligente doivent être<br />

présentés et abordés dans le centreville,<br />

proposant ainsi des solutions<br />

de mobilité intelligentes et durables.<br />

Hildegard Müller, présidente de<br />

VDA. Source : VDA<br />

Enquête auprès des<br />

lecteurs : participez<br />

et remportez des prix<br />

Les médias de l’UPSA sont<br />

prisés ! Cette tendance se<br />

reflète notamment dans<br />

l’augmentation constante du<br />

nombre annuel d’abonnés à<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> et du nombre de<br />

visiteurs du site upsa-agvs.ch.<br />

Ce nombre a en effet augmenté<br />

de 350 % depuis 2014. À la fin<br />

mai <strong>2020</strong>, les médias de l’UPSA<br />

(<strong>AUTOINSIDE</strong>, sites Internet et<br />

newsletter de l’UPSA) avaient<br />

enregistré 120 000 lecteurs,<br />

utilisateurs et abonnés à la<br />

newsletter, soit un nombre<br />

jamais atteint par laes autres<br />

médias de la branche automobile<br />

suisse.<br />

L’UPSA attache beaucoup d’importance<br />

au développement<br />

continu de ses propres médias,<br />

avec toujours en tête d’offrir<br />

l’utilité la plus élevée possible<br />

aux différents membres de l’association,<br />

aux ateliers de ses<br />

garages et aux partenaires de la<br />

branche. Nous avons justement<br />

besoin de votre aide pour<br />

poursuivre ce développement.<br />

En s’appuyant sur vos réactions,<br />

l’UPSA pourra faire en sorte<br />

que ses médias continuent à<br />

l’avenir de répondre aux besoins<br />

de ses lecteurs. Participez donc<br />

à l’enquête auprès des lecteurs<br />

de <strong>2020</strong>, aidez-nous à rendre<br />

le média le plus important de<br />

la branche automobile suisse<br />

encore plus présent et remportez<br />

l’un des nombreux prix<br />

attrayants mis en jeu !<br />

Lien menant à l’enquête :<br />

umfrageonline.ch/<br />

s/2c83014


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Petit-déjeuner au Bickel Auto AG, Weinfelden TG<br />

À l’ouest, beaucoup<br />

de nouveautés<br />

Après le déménagement de Bickel Auto AG de l’est à l’ouest de Frauenfeld, c’est également à l’ouest, cette<br />

fois de Weinfelden, que la concession BMW a construit un nouveau bâtiment. <strong>AUTOINSIDE</strong> a examiné la<br />

nouvelle construction et demandé au couple de propriétaires d’exposer les défis auxquels il a été confronté<br />

pendant les phases de planification et de réalisation. Jürg A. Stettler<br />

Le couple Andreas et Beatrice Bickel dirige<br />

les deux concessions BMW à Weinfelden et à<br />

Frauenfeld. Source : Médias UPSA.<br />

Des éléments en bois créent une ambiance chaleureuse à l’intérieur.<br />

Le showroom avec les présentoirs d’accessoires.<br />

8<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Beatrice et Andreas Bickel ne sont pas des fans<br />

typiques des Pet Shop Boys. Ils se tiennent<br />

malgré tout au titre Go West du duo britannique<br />

de l’électropop en déménageant<br />

leurs concessions BMW de l’est à l’ouest de<br />

Frauenfeld, et en faisant construire un édifice<br />

neuf à l’ouest de Weinfelden. Depuis<br />

<strong>août</strong> 2019, la deuxième succursale de Bickel<br />

Auto AG se situe juste à l’entrée de la ville, à<br />

la Dunantstrasse 2, un emplacement parfait.<br />

Tout comme pour son garage BMW de Frauenfeld<br />

à l’été 2009, le couple Bickel a réalisé le<br />

projet en collaboration avec le cabinet d’architectes<br />

Innoraum AG.<br />

Pendant 43 ans, la concession BMW de Weinfelden<br />

était implantée à l’Amriswilerstrasse<br />

110. En raison du manque de place, il devenait<br />

de plus en plus difficile d’y travailler efficacement.<br />

Le couple a donc décidé de faire<br />

construire. « C’est ma femme qui s’en est chargée<br />

», déclare Andreas Bickel non sans fierté.<br />

« Beatrice avait déjà planifié la construction<br />

à Frauenfeld avec notre responsable<br />

après-vente et conseil de service, Beni Sonderer,<br />

et le même cabinet d’architectes. On ne<br />

change pas une équipe qui gagne ! » Le projet<br />

de construction n’a toutefois pas été un jeu<br />

d’enfant, même s’il s’est déroulé sur une terre<br />

vierge. Il fallait non seulement respecter les<br />

consignes des différentes autorités, mais aussi<br />

les directives internationales de design et<br />

d’identité visuelle du constructeur.<br />

« Le client doit être en mesure<br />

de reconnaître immédiatement<br />

qu’il s’agit d’un showroom BMW, qu’il<br />

se trouve à Weinfelden, en Afrique du Sud ou<br />

en Australie », explique Andreas Bickel. Les<br />

Bickel n’ont cependant pas respecté à la lettre<br />

les directives de BMW pendant la construction.<br />

« Nous n’avons pas implanté l’accueil et<br />

la réception de l’atelier et du service les uns<br />

derrière les autres à l’entrée comme le prévoit<br />

BMW. Nous les avons agencés comme dans<br />

notre succursale de Frauenfeld. « Cette approche<br />

a fait ses preuves là-bas », affirme Beatrice<br />

Bickel. « Le regroupement de postes de<br />

travail à l’entrée nous permet de garantir un<br />

excellent échange d’informations. On apprend<br />

presque automatiquement ce qu’il se passe.<br />

C’est pourquoi nous voulions la même chose<br />

à Weinfelden. »<br />

Comme à Frauenfeld, l’équipe de planification<br />

et de construction a adopté une orientation est-<br />

Suite en page 10<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>9


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Idéal pour échanger des informations : l’agencement à<br />

l’entrée de la concession BMW à Weinfelden.<br />

Les outils spéciaux : posés proprement au mur de<br />

la cage d’escalier pour réduire l’encombrement.<br />

Beaucoup de lumière pour les postes de travail, mais<br />

pas de rayons directs du soleil grâce à l’orientation nord<br />

de l’édifice.<br />

ouest pour le bâtiment de Weinfelden. Celleci<br />

garantit un ensoleillement idéal et favorise<br />

les économies d’énergie. Le verre, des profilés<br />

métalliques et du béton apparent dominent<br />

l’enveloppe extérieure de l’édifice. Le mélange<br />

réduit de matériaux confère au garage une présence<br />

élégante sans fioritures. Outre des exigences<br />

esthétiques, la nouvelle construction<br />

répond également aux dernières normes relatives<br />

à l’environnement et au développement<br />

durable. « Nous avons respecté la certification<br />

internationale de gestion environnementale<br />

ISO 14001. Nous y tenons beaucoup », déclare<br />

la propriétaire et responsable de l’accueil et<br />

du marketing. Une grande partie de l’énergie<br />

peut, par exemple, être récupérée grâce à une<br />

liaison intelligente du chauffage du bâtiment<br />

et de la cabine de peinture. Un échangeur de<br />

chaleur et une installation photovoltaïque<br />

sur le toit font aussi partie de l’équipement<br />

de l’édifice. « Nous sommes ainsi en mesure<br />

d’éviter les pics de consommation d’électricité<br />

et de soudain passer au tarif haut », indique<br />

Andreas Bickel. Logiquement, le garage utilise<br />

une technologie de pointe et une solution biologique<br />

qui permettent d’économiser énormément<br />

d’eau propre pour le poste d’aspersion et<br />

l’installation de lavage.<br />

La grande façade vitrée de l’atelier tournée<br />

vers le nord est elle aussi intelligente. Elle<br />

éclaire parfaitement l’intérieur tout en rejetant<br />

les rayons directs du soleil, ce qui rend<br />

le travail des mécatroniciens très agréable. Il<br />

en résulte des conditions de travail optimales<br />

aux postes de travail spacieux, qui sont même<br />

équipés d’un bar à huile pour certains d’entre<br />

eux. Outre les six postes de travail, le vaste<br />

atelier abrite un espace de travail distinct réservé<br />

aux roues et aux jantes ainsi qu’un système<br />

d’alignement d’essieux ultramoderne<br />

juste à côté. Le visiteur est frappé par les nombreuses<br />

petites niches qui agrémentent le bâtiment.<br />

« Elles sont très pratiques pour ranger<br />

de petits écrans, une machine, ou pour y entreposer<br />

quelque chose », explique M. Bickel.<br />

« Aspect pratique, pour une niche d’un côté<br />

d’un mur, il existe une niche de l’autre côté<br />

dans la salle voisine. » Des pièces destinées<br />

à la succursale BMW de Frauenfeld sont, par<br />

exemple, stockées dans l’une de ces niches à<br />

Weinfelden. La courte distance de moins de<br />

20 km qui peut être parcourue en 15 minutes<br />

en voiture permet aux deux sites d’interagir<br />

facilement. « Cette approche nous permet de<br />

rester flexibles pour les pièces, mais aussi pour<br />

les travaux de carrosserie et de tôlerie », déclare<br />

le propriétaire. En fonction de la charge<br />

de travail, cette proximité permet à des collaborateurs<br />

de Frauenfeld de travailler à Weinfelden<br />

de temps en temps ou vice-versa.<br />

« La carrosserie et la tôlerie nous ont posé<br />

le plus de difficultés pendant la construction<br />

», martèle Beatrice Bickel. « Nous n’avons,<br />

d’une part, pas pu nous appuyer sur notre<br />

expérience à Frauenfeld et, d’autre part, les<br />

contraintes anti-incendie et anti-étincelles<br />

sont très complètes. Il fallait tenir compte de<br />

tout cela. » Le couple Bickel propose désormais<br />

d’excellentes conditions à son binôme<br />

carrossier-peintre. Il n’a pas non plus rencontré<br />

de difficultés à recruter pour ce nouveau<br />

département. Il a en revanche été plus délicat<br />

de satisfaire les contraintes anti-incendie. Il a,<br />

par exemple, fallu installer une porte coulissante<br />

supplémentaire dans le parking souterrain.<br />

Qu’en est-il des directives architecturales<br />

du constructeur visant à garantir une identité<br />

visuelle uniforme, ce qui peut parfois conduire<br />

à des modifications même sur des bâtiments<br />

construits récemment ? « Cette épée de Damoclès<br />

se balance audessus de chaque concessionnaire,<br />

quelle que soit la marque. Le constructeur<br />

peut prévoir une nouvelle apparence qu’il<br />

faudra alors respecter. Nous avons eu un bref<br />

moment de frayeur pendant la construction<br />

à Frauenfeld », avoue Beatrice Bickel. Un ami<br />

concessionnaire BMW est passé chez les Bickel<br />

et leur a demandé pourquoi ils ont posé<br />

l’ancien plancher. Renseignements pris, il s’est<br />

avéré que le garage de Frauenfeld était le dernier<br />

établissement qui avait le droit d’utiliser<br />

les anciens carreaux. « BMW nous a ensuite<br />

donné plus de temps pour mettre en œuvre<br />

les directives d’identité visuelle remaniées, si<br />

bien que nous ne devrons changer le plancher<br />

du showroom qu’au bout de deux ans. Nous<br />

avons posé le nouveau carrelage par-dessus et<br />

tout va bien. »<br />

Huit véhicules peuvent être accueillis dans le<br />

showroom baigné de lumière de Weinfelden,<br />

et même dix à Frauenfeld. La paroi attrayante<br />

sur laquelle sont accrochés les nuanciers pour<br />

toutes les couleurs BMW extérieures ainsi<br />

que les variantes d’aménagement intérieur<br />

doit servir de cloison de séparation. À Weinfelden,<br />

elle est installée discrètement sur un<br />

mur. Andreas Bickel y accède et extrait étonnamment<br />

un simple gris de l’abondance de<br />

couleurs. « Je trouve ce gris spécial génial pour<br />

la M2. Certains pourraient penser à un gris de<br />

grand-père de prime abord. Mais il met parfaitement<br />

en valeur les contours de la carrosserie<br />

dynamique, et les rayons du soleil peuvent<br />

faire ressortir un ton bleu dans certaines circonstances.<br />

Ce n’est pas un hasard si les designers<br />

présentent les ébauches de nouveaux<br />

modèles dans un ton gris. » Il est bien placé<br />

pour le savoir, ayant travaillé pour BMW<br />

Suisse pendant douze ans avant de devenir<br />

garagiste il y a 17 ans. En tant que porte-parole,<br />

il a notamment eu l’occasion de jeter des<br />

coups d’œil dans les coulisses de la marque<br />

munichoise, qui marque sa vie depuis près<br />

10<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Développement durable garanti : Bickel Auto AG<br />

utilise un échangeur de chaleur, un assainissement<br />

biologique des eaux usées et des panneaux solaires<br />

à Weinfelden.<br />

Confort absolu : un poste de travail sur deux dispose<br />

même d’un bar à huile.<br />

Les diverses niches qui parsèment consciemment les salles<br />

permettent de ranger des écrans et des appareils ou servent<br />

d’espace de stockage.<br />

de 30 ans. « Dans le showroom, nous n’avons<br />

pas non plus d’île pour les vendeurs, contrairement<br />

aux exigences de BMW, explique son<br />

épouse. Nous misons sur des espaces de vente<br />

fermés. » Nous avons constaté que les clients<br />

se sentent bien plus à l’aise s’ils peuvent parler<br />

de leurs finances dans une pièce close plutôt<br />

que dans le showroom, où des tiers sont susceptibles<br />

de prêter l’oreille.<br />

La concession BMW dispose en outre d’un<br />

grand parking où sont garés les véhicules des<br />

clients ainsi que toutes les voitures d’occasion<br />

et où sont également installées des bornes de<br />

recharge pour les modèles électriques et hybrides<br />

rechargeables de la marque. « Nous<br />

avons aussi deux bornes de recharge publiques<br />

», explique Beatrice Bickel en pointant<br />

du doigt l’élégante station murale. L’atelier a-til<br />

été soumis à des stipulations particulières<br />

concernant l’électromobilité et la haute tension<br />

? « Non, les consignes ont été étonnamment<br />

sobres », poursuit Beatrice Bickel en souriant,<br />

lorsqu’elle prend congé de nous. « Je ne<br />

voudrais pas de nouveau être obligée de faire<br />

construire dans dix ans. Il y aura bientôt tant<br />

de nouvelles exigences… » <<br />

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CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

VEB : infrastructure de recharge et technologie des batteries<br />

Se préparer à la mobilité<br />

électrique dans les garages<br />

Lorsqu’on est concessionnaire d’une marque et qu’on vend des modèles électriques, les consignes du constructeur<br />

et de l’importateur sont claires. Mais les garagistes indépendants, malgré la période économique difficile que nous<br />

traversons, doivent eux aussi s’ouvrir à l’éléctromobilité. De l’infrastructure au savoir-faire en passant par le service à<br />

la clientèle, de nouveaux champs d’activité apparaissent. Nous en éclairons les principaux aspects. Andreas Senger<br />

Les garages indépendants connaissent la situation<br />

: dans la branche automobile, lorsqu’une<br />

nouvelle technologie arrive sur le marché,<br />

il faut plusieurs années avant qu’elle se<br />

généralise sur les véhicules. En matière de<br />

technique de diagnostic, d’outils de calibrage<br />

pour systèmes d’assistance à la conduite ou<br />

de systèmes d’éclairage les plus modernes, le<br />

garagiste indépendant a le temps de s’adapter<br />

à la nouveauté.<br />

Le prochain grand changement est la mobilité<br />

électrique. De plus en plus de véhicules<br />

électriques à batterie (VEB) seront commercialisés.<br />

Grâce au cadre politique et aux<br />

consignes plus strictes en matière de CO 2<br />

,<br />

le nombre de VEB sans émissions locales va<br />

augmenter. Les cantons et la Confédération<br />

soutiennent l’encouragement ciblé des VEB et<br />

des véhicules hybrides.<br />

N’oublions pas que, grâce aux économies<br />

d’échelle comme la nouvelle production industrielle<br />

de batteries rechargeables (accumulateurs)<br />

au niveau européen chez les constructeurs<br />

et les équipementiers, mais aussi grâce<br />

au système modulaire, les VEB cesseront de<br />

coûter plus cher que les véhicules à combustion<br />

dans quelques années. Les hybrides<br />

seront alors sous pression, car équiper un véhicule<br />

des deux systèmes (moteur à combustion<br />

et électrique) restera onéreux.<br />

Mais à quoi un garagiste indépendant innovant<br />

doit-il veiller lorsqu’il opte pour une infrastructure<br />

pour VEB ? Il s’agit tout d’abord<br />

de déterminer la capacité du raccordement<br />

de l’entreprise au réseau électrique. Dans les<br />

vieux bâtiments, il peut arriver que le raccordement<br />

électrique satisfasse aux besoins de<br />

l’époque, mais plus à ceux d’aujourd’hui. Les<br />

faible moyen élevé<br />

Nombre<br />

La performance de charge et le type de tension déterminent la vitesse du processus de charge, mais aussi les coûts<br />

d’investissement. Source : AEW Energie AG.<br />

Diversité des raccordements : fiche d’alimentation, type de courant,<br />

méthode de paiement et puissance de charge<br />

La diversité des fiches d’alimentation pour les<br />

VEB et les véhicules hybrides était énorme.<br />

Aujourd’hui, trois types de fiches se sont imposées.<br />

Pour le courant alternatif, il s’agit de la<br />

fiche de type 2, qui permet un courant de charge<br />

alternatif monophasé (type 1) ou triphasé. Pour<br />

les systèmes de charge DC, les constructeurs<br />

européens se sont concentrés sur la fiche CSS<br />

(charge AC ou DC possible). La prise CHAdeMO<br />

devient de plus en plus rare (et se retrouve<br />

Les possibilités de paiement au moyen d’une carte<br />

à puce ou d’une carte de crédit sont modernes : malheureusement,<br />

il existe de très nombreux systèmes<br />

de décompte différents. Source : Porsche.<br />

surtout chez les constructeurs japonais), bien<br />

qu’elle permette généralement d’utiliser le VEB<br />

comme un accumulateur de réseau pour la stabilisation<br />

et le stockage intermédiaire (gestion<br />

de la charge et de la décharge), par exemple<br />

comme une unité de stockage intermédiaire pour<br />

les installations photovoltaïques.<br />

Les possibilités de paiement aux bornes de<br />

recharge publiques restent insatisfaisantes pour<br />

la clientèle. En principe, chaque fournisseur<br />

d’énergie ou d’infrastructure de recharge<br />

propose son propre outil de décompte. Le client<br />

paie des frais d’itinérance parfois élevés s’il<br />

recharge son véhicule à une borne tierce.<br />

Les fiches d’alimentation les plus répandues pour la<br />

recharge. Seule la marque Tesla possédait son propre<br />

standard. Source : Protoscar.<br />

12<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

entreprises électriques peuvent y remédier<br />

en remplaçant les fusibles principaux (si la<br />

ligne supporte plus de courant) ou en réalisant<br />

une expansion transversale à un coût<br />

abordable.<br />

La formation aux systèmes à haute tension commence chez le constructeur (Porsche sur l’image) et doit aussi être<br />

proposée et suivie à grande échelle par les concessionnaires et les garagistes indépendants. Source : Porsche.<br />

Arrive ensuite la phase de conception. Il<br />

apparaît ici que la plupart des entreprises<br />

électriques ont acquis le savoir-faire requis<br />

dans le domaine de l’e-mobilité. Mais pas<br />

dans tous les cas. Lorsque des investissements<br />

d’infrastructure importants sont nécessaires,<br />

les conseils d’un spécialiste valent<br />

la peine. Explications de Daniel Rieben, ingénieur<br />

électricien et membre de la direction<br />

d’Elektroplan Buchs & Grossen AG à<br />

Frutigen : « La distribution des câbles électriques<br />

dans un garage peut être coûteuse selon<br />

les cas et doit, par conséquent, être conçue<br />

avec soin et en pensant à l’avenir. Nous préconisons<br />

d’installer des rails conducteurs, ce<br />

qui permet d’éviter de poser des tuyaux et<br />

des câbles isolés, et de rester flexible <strong>–</strong> c’est<br />

un gros avantage aussi <strong>–</strong> si l’on veut équiper<br />

après coup une station de recharge. »<br />

La thématique de l’autonomie et la longue durée d’attente lors de la recharge découragent encore les acheteurs<br />

d’opter pour un VEB. Les développeurs du groupe Volkswagen en sont conscients, et ils optimisent les durées de<br />

recharge. Source : Audi.<br />

Raccordement électrique AC<br />

230 V / 400 V<br />

In-Cable<br />

Control-Boy<br />

Avec les chargeurs AC, la puissance de charge est régulée par le chargeur embarqué du véhicule. Seuls les chargeurs<br />

DC conduisent l’électricité directement dans la batterie. Source : Protoscar.<br />

Ultrarapide<br />

Très rapide<br />

Rapide<br />

Accélérée<br />

Lente / normale<br />

Charge d’urgence<br />

0 10<br />

Borne de recharge AC<br />

avec communication<br />

Chargeur<br />

embarqué<br />

Pour simplifier, seuls les circuits électriques principaux sont représentés.<br />

Il y a aussi des câbles de commande à l’intérieur des composants du véhicule<br />

et des câbles communiquant avec les bornes de recharge.<br />

Borne de recharge DC<br />

avec communication<br />

Relais haute<br />

tension<br />

Fusible haute<br />

tension<br />

Batterie<br />

20 30 40 50 60<br />

100 200 300 400 500<br />

Durée de charge en minutes pour 100 km d’autonomie<br />

La vitesse de charge dépend de la puissance de charge. Plus la charge doit être rapide, plus l’infrastructure coûte<br />

cher. Source : Protoscar.<br />

600<br />

L’ingénieur voit souvent des réseaux électriques<br />

atteindre leurs limites en termes de<br />

capacité lorsqu’on utilise trop de bornes de<br />

recharge. Il conseille dans ce cas, comme<br />

Arian Rohs de l’entreprise AEW Energie AG<br />

(voir entretien), d’installer un système de gestion<br />

de la charge. Celui-ci régule les bornes de<br />

recharge à la puissance maximale autorisée<br />

qui est actuellement disponible jusqu’à ce que<br />

la puissance de raccordement soit atteinte. Il<br />

simplifie aussi le raccordement à une installation<br />

photovoltaïque.<br />

La question suivante qu’il faut se poser se situe<br />

au niveau de la borne : quel système de<br />

charge est judicieux ? D’une part, les systèmes<br />

de charge diffèrent selon le type de tension<br />

(courant alternatif, AC, et courant continu,<br />

DC). D’autre part, la puissance de charge nécessaire<br />

est un élément décisif. Là aussi, les<br />

deux experts sont d’accord : une borne de recharge/boîte<br />

murale de 11 kW AC suffit amplement<br />

pour un usage en garage, car il ne<br />

s’agit pas de rendre sa voiture au client entièrement<br />

rechargée après travaux, mais de recharger<br />

suffisamment la batterie pour pouvoir<br />

faire une course d’essai ou un CVM.<br />

Comme pour la recharge de la batterie de démarrage,<br />

un appareil de charge DC est avantageux<br />

du point de vue de sa performance :<br />

il convertit le courant alternatif en courant<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>13


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

La technologie actuelle des batteries et leur recyclage<br />

Lithium-ion<br />

Structure<br />

graphitique<br />

Conducteur électrique<br />

en cuivre<br />

Anode<br />

Électrolyte<br />

(liquide)<br />

Structure<br />

Séparateur<br />

microporeux<br />

Lithium-ion<br />

Charge<br />

Malgré la diversité des matériaux possibles, la structure des batteries litihum-ion se ressemble. Grâce à la<br />

recherche, la consommation d’énergie baisse dans la production. Les cellules sont ensuite utilisées dans trois<br />

types de structure. Source : RWTH Aachen.<br />

Les secteurs de l’automobile et des équipementiers<br />

ne ménagent pas leurs efforts. De<br />

nombreux fournisseurs européens investissent<br />

des milliards dans de nouvelles fabriques de batteries<br />

pour pouvoir répondre à la demande croissante<br />

à des prix abordables. Le FTPM (Forum<br />

d’étude suisse pour la technique de propulsion<br />

mobile) a présenté l’état actuel de la technologie<br />

des batteries dans le cadre d’un webinaire.<br />

Le professeur Andrea Vezzini, responsable du<br />

centre de stockage de l’énergie de la BFH, a expliqué<br />

comment on produit des batteries lithiumion.<br />

Les étapes de la production gourmandes en<br />

énergie comme l’application et le séchage des<br />

masses actives de la cathode avec une pâte au<br />

lithium-ion ainsi que l’application de la structure<br />

graphitique sur l’anode sont celles qui génèrent<br />

le plus de CO 2<br />

. De grands progrès ont déjà été<br />

réalisés en matière d’économie d’énergie dans<br />

la production, grâce notamment au savoir-faire<br />

de l’entreprise suisse Bühler. La capacité de<br />

stockage a pu être triplée ces dix dernières<br />

années. La température au sein du véhicule<br />

(idéalement de 18 à 35 °C) est importante pour<br />

ne pas détruire les cellules, mais aussi la courbe<br />

de charge, qui diffère beaucoup d’une batterie à<br />

l’autre. Lorsque la batterie présente encore 80 %<br />

de sa capacité nominale, on parle de « fin de<br />

vie » (End of Life).<br />

par ex. Structure NMC<br />

Cathode<br />

Conducteur<br />

électrique en<br />

aluminium<br />

Design<br />

Pouch<br />

Rond<br />

Prismatique<br />

En s’appuyant sur la recherche, Andrea Vezzini<br />

indique que les batteries actuelles ont une résistance<br />

au cyclage si élevée qu’une autonomie<br />

théorique de jusqu’à 450 000 kilomètres est possible.<br />

À côté du vieillissement cyclique, il ne faut<br />

pas sous-estimer le vieillissement calendaire.<br />

Celui-ci ne dépend pas de l’usage, et s’explique surtout<br />

par des processus de dégradation chimiques.<br />

Le professeur identifie trois principaux axes de<br />

développement : l’abandon du cobalt, la réduction<br />

de la résistance interne et l’augmentation de la<br />

densité de puissance. Dans son exposé, Andreas<br />

Hutter, Senior Project Manager chez CESM SA,<br />

a parlé des possibilités d’amélioration concrètes.<br />

Il a mis en relief qu’une recharge rapide à haute<br />

puissance tend à faire augmenter la formation de<br />

dendrites. Lors de charges rapides, on observe des<br />

accumulations de lithium-ion en forme de cristaux,<br />

ce qui augmente le danger de surcharge thermique<br />

ponctuelle et réduit la capacité. L’état de charge<br />

optimal devrait donc se situer entre 20 et 80 % de<br />

la capacité nominale, et la capacité de charge<br />

n’être utilisée au maximum qu’en cas d’exception.<br />

Le recyclage et l’usage ultérieur ont également été<br />

abordés par Christian Ochsenbein, collaborateur<br />

scientifique au centre pour le stockage de l’énergie<br />

de la BFH. Dans ce secteur, de nombreuses<br />

possibilités sont envisagées quant à la manière<br />

dont les batteries peuvent être réutilisées comme<br />

batteries stationnaires, et finalement recyclées.<br />

Les cellules individuelles de<br />

la batterie lithium-ion sont<br />

assemblées en modules, puis en<br />

batterie à haute tension. Dans ce<br />

processus, la gestion de la charge<br />

avec des capteurs de température<br />

et de tension est très importante.<br />

Autres difficultés : le refroidissement<br />

et le chauffage des modules<br />

ainsi que leur placement antichoc.<br />

Source : Porsche.<br />

continu et assure une performance de charge<br />

optimale adaptée à la courbe de charge pour<br />

les batteries conventionnelles au plomb, les<br />

batteries EFB ou AGM et même celles au<br />

lithium, et ce, sans surcharge thermique de<br />

la batterie. Les chargeurs DC pour les systèmes<br />

à haute tension fonctionnent selon le<br />

même principe. Grâce à la communication<br />

avec le système de gestion réseau embarqué,<br />

la charge est adaptée en fonction du véhicule.<br />

La température optimale et la durée<br />

de vie ont à cet égard la plus grande importance<br />

(voir encadré technique). Pour la charge<br />

AC, un appareil de charge embarqué est installé.<br />

Il prend l’énergie électrique par une<br />

connexion au réseau de 230 V ou, mieux, de<br />

400 V, la convertit en courant continu pour le<br />

stockage et gère la puissance de charge.<br />

Du côté du prix, les différences sont énormes :<br />

les chargeurs DC sont au moins cinq fois<br />

plus chers que les chargeurs AC. Et comme<br />

tout véhicule rechargeable possède de toute<br />

façon une unité de recharge embarquée,<br />

l’achat d’une borne DC onéreuse ne se justifie<br />

guère. Pour la nouvelle Porsche Taycan,<br />

seule voiture électrique à permettre une puissance<br />

de charge de 270 kW, une borne DC<br />

coûte plus de 100 000 francs, sans compter<br />

l’installation. L’investissement n’est pas rentable<br />

pour les garagistes indépendants. Il est<br />

préférable d’installer plusieurs bornes AC (y<br />

compris mobiles) et d’aménager son réseau de<br />

câbles électriques de manière à pouvoir ajouter<br />

des bornes par la suite.<br />

En tant que concepteur et promoteur de la<br />

mobilité électrique, Daniel Rieben souligne<br />

cependant que les garagistes et les clients<br />

font face à une difficulté majeure du fait que<br />

chaque fournisseur d’énergie commercialise<br />

ses propres solutions. Or, du système de réservation<br />

au système de paiement, elles sont<br />

toutes différentes. L’ingénieur souhaite qu’un<br />

système de réservation pour les bornes de recharge<br />

se mette en place afin de simplifier la<br />

planification des trajets. « Ainsi, on pourrait<br />

réduire la taille des batteries. Car les batteries<br />

de grande taille font grimper les coûts du véhicule,<br />

mais aussi son poids, et contredisent<br />

les avantages de l’e-mobilité. »<br />

Arian Rohs fait lui aussi le constat suivant :<br />

« C’est souvent difficile aujourd’hui pour le<br />

consommateur final, car les fournisseurs<br />

d’énergie se facturent les uns aux autres des<br />

frais d’itinérance, ce qui rend l’énergie considérablement<br />

plus chère. » Le réseau de re-<br />

14<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

charge suisse Evpass a eu l’idée de créer un<br />

prix forfaitaire pour l’énergie électrique, avec<br />

des frais fixes par mois. Les deux experts se<br />

rejoignent aussi sur ce point : la mobilité électrique<br />

n’atteint véritablement ses objectifs<br />

que lorsqu’on roule avec de l’énergie renouvelable.<br />

La Suisse possède encore une grande<br />

part d’électricité sans CO 2<br />

, ou pauvre en CO 2<br />

.<br />

La mobilité électrique sera efficace pour l’environnement<br />

quand la production d’énergie<br />

sera durable.<br />

Un point important lorsqu’on réalise un investissement<br />

est de former son personnel.<br />

Les systèmes à haute tension sont extrêmement<br />

dangereux si la batterie n’est pas correctement<br />

déconnectée, si la réinsertion est<br />

empêchée ou si le système n’est pas mis hors<br />

tension correctement. Du côté des importateurs,<br />

des cours de formation continue sont<br />

prévus pour le personnel des ateliers. Mais<br />

des offres intéressantes et peu coûteuses<br />

émergent aussi pour les garagistes indépendants.<br />

Outre plusieurs offres de l’UPSA avec<br />

des partenaires ou des écoles professionnelles,<br />

le marché compte également des prestataires<br />

de cours indépendants.<br />

Pour Markus Roth d’Autef, un garagiste indépendant<br />

multimarque ne peut pas se passer<br />

de continuer à former son personnel. « Les<br />

systèmes à haute tension doivent eux aussi<br />

pouvoir être diagnostiqués de manière efficace<br />

et appropriée. Pour cela, il faut savoir<br />

gérer le testeur de diagnostic, mais aussi posséder<br />

un grand savoir-faire, notamment en<br />

matière de mise à jour Pass-Thru pour le logiciel<br />

du véhicule. » Bien que les VEB requièrent<br />

moins d’entretien, les hybrides nécessitent<br />

toujours des travaux d’inspection complets.<br />

Les garagistes ne manqueront pas de travail<br />

à l’avenir s’ils se préparent à la nouvelle technologie<br />

et restent dans le coup financièrement<br />

et techniquement parlant. C’est un investissement<br />

qui paiera. <<br />

Entretien avec Arian Rohs, responsable de l’équipe de planification chez<br />

AEW Energie AG<br />

À quoi le garagiste doit-il<br />

veiller en termes d’infrastructure<br />

de recharge ?<br />

Le nombre de VEB continuera d’augmenter. Pour le garagiste, cela<br />

signifie qu’il doit se préparer à la nouvelle technologie et s’équiper. Les<br />

experts estiment qu’en 2035 déjà, la proportion des véhicules rechargeables<br />

s’élèvera à 50 %. Les conseils d’Arian Rohs, responsable de<br />

l’équipe de planification chez AEW Energie AG Aarau.<br />

Monsieur Rohs, comment un garagiste<br />

peut-il se préparer à la mobilité électrique ?<br />

Arian Rohs : La mobilité électrique va gagner<br />

du terrain, et même les garagistes indépendants<br />

feraient bien de s’intéresser à cette tendance<br />

d’avenir. Lors de nos contacts directs<br />

avec les entrepreneurs, nous constatons qu’ils<br />

ont besoin d’un soutien technique, car il s’agit<br />

d’une nouvelle technologie et aussi d’un gros<br />

défi pour bon nombre d’entre eux.<br />

Quelle est l’infrastructure minimale nécessaire<br />

pour recharger efficacement un VEB ?<br />

Notre expérience montre que selon la taille de<br />

l’entreprise, un ou plusieurs chargeurs à courant<br />

alternatif (AC) d’une puissance de 11 kW<br />

et un chargeur rapide à courant continu (DC)<br />

suffisent, ce dernier n’étant pas indispensable.<br />

Le raccordement électrique de l’entreprise est<br />

souvent de dimension suffisante. Si la ligne<br />

d’alimentation est conçue pour 50 A et que le<br />

garagiste a désormais besoin de 80 A, on peut<br />

changer les principaux fusibles ou renforcer<br />

le réseau. Les coûts pour le client sont abordables,<br />

car la mise à disposition du réseau est<br />

notre tâche, en tant que fournisseurs d’énergie.<br />

On trouve différentes fiches d’alimentation<br />

et différentes puissances de charge sur le<br />

marché. Quelle technologie va s’imposer ?<br />

Effectivement, jusqu’à il y a quelques années,<br />

c’était la jungle. Aujourd’hui, deux types de<br />

fiches se sont imposés en Europe : la prise triphasée<br />

de type 2 pour le courant alternatif et<br />

la prise CSS pour le courant continu. Seule la<br />

marque Tesla avait son propre standard. Les<br />

puissances de charge dépendent de la taille<br />

des batteries. C’est l’appareil du véhicule qui<br />

indique à la borne la quantité d’électricité<br />

qu’il peut emmagasiner. Par conséquent, l’infrastructure<br />

de recharge est flexible, et grâce<br />

au système de gestion intelligent, on peut également<br />

réguler la charge du réseau.<br />

À combien s’élèvent les coûts d’investissement<br />

pour un garage PME, et le garage doitil<br />

offrir l’énergie gratuitement à ses clients ?<br />

Une borne de recharge AC coûte environ<br />

2000 francs. Si l’on prévoit d’acheter une<br />

borne de recharge rapide DC, il faut compter<br />

10 000 francs, et parfois bien plus selon la puissance.<br />

Il ne faut pas négliger non plus l’installation,<br />

du tableau principal à la borne de<br />

recharge, mais il est souvent possible de la réaliser<br />

à bas prix dans les ateliers. Par rapport au<br />

deuxième point soulevé, le propriétaire d’une<br />

voiture à combustion ne s’attend pas non plus<br />

à ce que le garagiste fasse gratuitement le plein<br />

pour lui à l’issue d’un service. L’énergie électrique<br />

est précieuse elle aussi, et ne doit pas<br />

être offerte gratuitement au client. Les abonnements<br />

forfaitaires peu onéreux que nous proposons<br />

à travers l’entreprise Evpass sont intéressants,<br />

car ils permettent de limiter les frais<br />

de recharge. <<br />

Depuis 2016, Arian Rohs travaille avec une équipe de<br />

quatre collaborateurs dans le domaine de la mobilité<br />

électrique. Depuis 2018, le fournisseur d’énergie est<br />

associé à l’entreprise Evpass, de Lausanne, qui gère<br />

des bornes de recharge publiques (actuellement environ<br />

1600 dans toute la Suisse). Source : AEW.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>15


NOUVEAUX PRODUITS<br />

Novavolt AG<br />

novavolt.ch<br />

Novavolt AG, l’électromobilité facilitée<br />

pd. La demande de véhicules<br />

électriques augmente continuellement<br />

et l’infrastructure<br />

de recharge doit suivre la<br />

tendance. Novavolt accompagne<br />

les garagistes et leurs<br />

clients possédant une voiture<br />

électrique pour relever tous les<br />

défis liés à la charge pour que<br />

plus rien n’entrave l’achat d’un<br />

véhicule électrique.<br />

En tant que Value Added Distributor<br />

des systèmes de recharge<br />

Zaptec, Novavolt amène la<br />

technologie et l’expérience de<br />

Norvège, le pays des pionniers<br />

de l’électromobilité, jusqu’en<br />

Suisse et aide les branches de<br />

l’électricité, de l’immobilier et<br />

de l’automobile à réaliser et<br />

à exploiter des solutions de<br />

recharge intelligentes. Amag et<br />

Solution de recharge Zaptec modulaire et extensible. Source : Novavolt AG<br />

Franz SA utilisent notamment<br />

les solutions Zaptec sur leurs<br />

sites aux quatre coins du pays.<br />

Au garage, à domicile ou au<br />

travail, la solution de recharge<br />

Zaptec permet de répondre<br />

aux besoins actuels de points<br />

de recharge pour de faibles<br />

investissements initiaux, puis<br />

de développer l’installation<br />

de manière modulaire. Grâce<br />

à la compensation de phase<br />

dynamique et à la gestion<br />

intelligente de la charge, il est<br />

possible d’utiliser au mieux la<br />

capacité disponible et d’éviter<br />

une coûteuse augmentation de<br />

puissance lorsque les besoins<br />

de charge s’intensifient. Muni<br />

d’un disjoncteur tripolaire intégré,<br />

d’un disjoncteur FI électronique<br />

de type B, d’une fonction<br />

de démarrage en douceur et<br />

de capteurs de température,<br />

la borne de recharge Zaptec<br />

Pro offre un niveau de sécurité<br />

maximal. Approuvée par le TÜV<br />

Süd, la borne dotée d’une prise<br />

de type 2 résiste durablement à<br />

de fortes sollicitations.<br />

Le portail Zaptec permet de<br />

surveiller en permanence le<br />

fonctionnement de l’infrastructure<br />

de recharge et propose des<br />

options de décompte flexibles,<br />

par le biais d’un export de données<br />

depuis le portail ou d’une<br />

interface vers des prestataires<br />

de paiement pour une facturation<br />

automatisée, en fonction<br />

des besoins. <<br />

Siemens Schweiz AG<br />

siemens.ch<br />

L’infrastructure de recharge, la base du succès<br />

pd. Concentrations croissantes<br />

de CO 2<br />

et raréfaction des ressources<br />

en énergies fossiles :<br />

ces deux tendances boostent la<br />

dynamique du développement<br />

de l’électromobilité. Siemens<br />

possède des dizaines d’années<br />

d’expérience dans le secteur de<br />

l’énergie, de la mobilité, de l’infrastructure<br />

et des bâtiments.<br />

Forts de notre savoir-faire<br />

complet, nous voulons apporter<br />

des concepts globaux à l’univers<br />

électromobile afin de favoriser<br />

son essor.<br />

Pour accélérer l’évolution positive<br />

en cours, le déploiement à<br />

grande échelle d’une infrastructure<br />

de recharge performante<br />

est incontournable. Car pour<br />

la plupart des acheteurs, outre<br />

l’autonomie et la consommation,<br />

une question surtout s’avère<br />

cruciale pour l’adoption d’une<br />

voiture électrique : où la recharger<br />

? C’est toujours cette<br />

question qui arrive en tête lors<br />

des entretiens de conseil.<br />

La recharge d’un véhicule<br />

électrique doit être aussi simple<br />

et pratique que le plein d’une<br />

voiture à moteur thermique. Nos<br />

produits et solutions contribuent<br />

de façon décisive à assurer la<br />

pertinence du passage du « fossile<br />

» à « l’électrique ». Siemens<br />

propose en conséquence un<br />

large éventail de solutions de<br />

recharge AC et DC performantes<br />

pour les groupes de clients<br />

les plus divers : par exemple<br />

petits chargeurs muraux pour<br />

Siemens offre une large gamme de solutions de recharge. Source : Siemens Suisse SA<br />

intérieur et extérieur, bornes<br />

de recharge électrique pour<br />

les centres commerciaux et les<br />

exploitants des stations-service<br />

ou solutions infrastructurelles,<br />

sous les formes les plus variées,<br />

pour autocaristes et transports<br />

publics interrégionaux. <<br />

16<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


Chargeur mural VersiCharge AC<br />

performance, polyvalence, économie<br />

Depuis une dizaine d’années, les bornes de recharge VersiCharge de<br />

Siemens sont synonymes de qualité supérieure, de robustesse et de<br />

technologie éprouvée. Le nouveau chargeur mural VersiCharge AC de<br />

troisième génération vient enrichir cette tradition avec de multiples<br />

améliorations innovantes, un design d’une esthétique tonique et une<br />

puissance de charge AC jusqu’à 22 kW. Idéal en intérieur comme<br />

en extérieur, il emporte l’adhésion par son excellent rapport prix/<br />

performance.<br />

Plus d'informations :<br />

Siemens Suisse SA<br />

Smart Infrastructure<br />

Freilagerstrasse 40<br />

8047 Zurich<br />

Tél. +41 585 583 580<br />

power.info.ch@siemens.com<br />

siemens.ch/emobility


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Le showroom virtuel<br />

Une prestation<br />

supplémentaire en amont<br />

L’équipe du showroom virtuel Audi à Buchs<br />

ZH : Peter Schmid, Nicolas Mfato, JC Mfato et<br />

Tim Schmid (de g. à d.) Source : Audi<br />

En avril, Audi a rapidement construit un espace de conseil virtuel à Buchs (ZH). Grâce à ce dernier, Peter Schmid<br />

et son équipe font entrer l’électromobilité au domicile du client, qui peut découvrir de manière personnelle et individuelle<br />

un véhicule sans se déplacer. Jürg A. Stettler<br />

M. Schmid, l’ancien accueil d’Amag Pièces et accessoires à Buchs<br />

(ZH) a été transformé à la vitesse de l’éclair en showroom virtuel<br />

pour conseiller les clients indépendamment du lieu où ils se<br />

trouvent à l’aide de lunettes de réalité virtuelle. Cette idée a-t-elle<br />

germé pendant la crise du coronavirus ?<br />

Peter Schmid, expert de l’électromobilité chez Audi Suisse et chef<br />

du projet de conseils en direct : Nous avions déjà eu l’idée avant la<br />

crise. Celle-ci a toutefois accéléré sa concrétisation. Il a suffi de trois<br />

semaines entre la décision de la mise en œuvre et la première séance<br />

de conseil en direct.<br />

Que faut-il pour mettre en place un showroom virtuel et combien<br />

de personnes l’encadrent ?<br />

Il faut surtout une infrastructure informatique. Nos conseillers en direct<br />

portent des lunettes de réalité virtuelle Epson qui permettent au<br />

client de voir depuis chez lui, sur son ordinateur ou son smartphone,<br />

ce que nos collègues visualisent dans le showroom. (Rires) Il va de soi<br />

que les véhicules doivent être présents sur place pour que nous puissions<br />

montrer quelque chose à la personne intéressée. À l’heure actuelle,<br />

nous disposons de la nouvelle Audi e-tron Sportback, lancée en<br />

Suisse ces jours-ci. Avec ce modèle, Audi étoffe son éventail de véhicules<br />

électriques et cherche de manière ciblée à dissiper les préjugés<br />

qui les touchent. Il s’agit donc d’une évolution numérique légèrement<br />

modifiée de notre ancien Audi e-tron Experience Center à l’Utoquai.<br />

Trois personnes prodiguent des conseils en direct aux clients.<br />

L’offre est disponible depuis le 27 avril. Quelle a été la réaction<br />

des clients ?<br />

La fréquentation était excellente au début. Des créneaux sont encore<br />

disponibles actuellement. Nous venons de décider d’élargir notre offre<br />

à la nouvelle Audi A3 Sportback. La livraison de ces véhicules est un<br />

peu retardée à cause du confinement. Nous pouvons ainsi présenter<br />

dès à présent le modèle aux clients avant qu’il ne soit disponible chez<br />

nos partenaires pour des courses d’essai.<br />

Quels ont été les principaux défis ?<br />

La technologie est relativement simple et nous l’avons très vite<br />

intégrée. N’oublions pas qu’il faut des conseillers très compétents. Les<br />

personnes intéressées qui nous contactent se sont en général déjà bien<br />

informées et savent de quoi il retourne. Elles posent donc des questions<br />

précises concernant l’électromobilité. Nous nous en réjouissons,<br />

car elles nous permettent aussi de poursuivre notre apprentissage et<br />

de nous développer.<br />

Quels détails des véhicules ont dû être expliqués et présentés le<br />

plus jusqu’à maintenant ?<br />

La première Audi e-tron Sportback de Suisse trône dans notre<br />

showroom. De nombreuses personnes intéressées souhaitent mieux<br />

la découvrir. Nous la comparons à l’e-tron ordinaire à cet effet. Nous<br />

abordons aussi les thématiques générales concernant l’électromobilité<br />

telles que l’autonomie, la vitesse de charge et l’infrastructure de re-<br />

18<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Les conseillers portent des lunettes qui permettent au client potentiel de voir ...<br />

... de chez lui exactement ce que le conseiller regarde dans la salle d’exposition.<br />

charge. Les sujets et les questions sont très variés, et le design de la<br />

première Sportback entièrement électrique de la marque aux quatre<br />

anneaux est lui aussi tout à fait pertinent.<br />

Les conseils portent-ils également sur des thématiques pouvant<br />

être utiles a posteriori ou, par exemple, sur la mise en service<br />

d’une station de recharge à domicile ?<br />

C’est un point important. Dans les installations privées, c’est simple.<br />

Pour les immeubles collectifs, nous recommandons instamment de<br />

rechercher une solution coordonnée. Nous constatons que de nombreux<br />

propriétaires de biens immobiliers ne se sont pas encore penchés<br />

sur l’électromobilité. Nous leur conseillons de le faire activement.<br />

Dans quelques années, personne ne se demandera plus combien ça<br />

coûte. Les habitants voudront en effet savoir s’il est possible de recharger<br />

leur voiture électrique. Les appartements locatifs dépourvus<br />

de stations de recharge seront de plus en plus difficiles à louer.<br />

Vous prodiguez actuellement vos conseils en direct pour les deux<br />

modèles électriques. Que se passe-t-il avec des clients pour<br />

lesquels vous constatez qu’une variante diesel ou GNC serait plus<br />

adaptée pendant la séance de conseil ?<br />

Notre communication est très claire. Nos conseils en direct portent<br />

sur l’Audi e-tron. En d’autres termes, nous n’avons pas encore rencontré<br />

cette éventualité. Si elle se manifestait, nous recommanderions la<br />

personne à un concessionnaire de notre réseau.<br />

Vous parlez d’une découverte informelle des nouveaux véhicules<br />

électriques et d’un service de conseil neutre, mais où le client<br />

pourra-t-il acheter la voiture en fin de compte ?<br />

Nous prodiguons des conseils en direct indépendants pour la marque<br />

Audi. Si nous éveillons l’intérêt de notre interlocuteur, nous le renvoyons<br />

au partenaire Audi de son choix, y compris pour une demande<br />

de course d’essai. Nous prenons note de son souhait et nous en informons<br />

un concessionnaire Audi, qui se fera un plaisir de contacter<br />

le client.<br />

Audi évoque un essai-pilote concernant les conseils en direct.<br />

Ne s’agirait-il pas plutôt de l’avenir des showrooms ?<br />

Nous considérons qu’il s’agit plutôt d’une prestation supplémentaire<br />

en amont. Nous sommes convaincus qu’elle ne remplacera pas les<br />

showrooms physiques. Dans le cadre des conseils en direct Audi,<br />

nous pouvons tout à fait expliquer le fonctionnement du véhicule,<br />

mais il nous est difficile de faire passer aux clients le toucher, les positions<br />

des sièges ou encore le ressenti. En d’autres termes, les émotions,<br />

qui jouent un rôle important dans l’achat d’une voiture, décrochent.<br />

Nous ne pouvons pas non plus évaluer le prix de reprises ni<br />

proposer de courses d’essai, qui offrent justement des arguments très<br />

convaincants pour vendre une voiture électrique. Quiconque conduit<br />

une Audi e-tron est séduit par sa conduite dynamique.<br />

Quel est l’impact du showroom virtuel sur le showroom réel,<br />

y compris chez les petits concessionnaires ?<br />

Notre projet pilote nous permet de tester la technologie afin d’évaluer<br />

si nos concessionnaires pourront aussi la proposer eux-mêmes à titre<br />

complémentaire à l’avenir. Des conseils en direct professionnels renforcent<br />

la position des concessionnaires, qui peuvent alors s’attendre à<br />

d’autres courses d’essai et à des ventes supplémentaires. Le showroom<br />

virtuel doit donc être considéré comme le premier contact, la visite<br />

physique du showroom étant l’occasion de prodiguer au client des<br />

conseils approfondis.<br />

À l’avenir, faudra-t-il encore un showroom dispendieux chez<br />

chaque partenaire, ou un Audi Experience Center dans un lieu<br />

stratégique suffira-t-il ?<br />

Je doute qu’il faille des showrooms dispendieux. Personne ne conteste<br />

toutefois que des showrooms sont nécessaires. L’émotionnalité de<br />

l’achat d’une voiture ne peut être transmise numériquement, même avec<br />

une technologie aussi performante. Cela ne signifie néanmoins pas que<br />

personne n’achètera de voitures neuves par la voie numérique à l’avenir.<br />

Amag propose déjà ce service et des clients y ont recours. <<br />

Cherch Trouvé.<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>19


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Interview avec Aurel Toth d’AWS Architekten AG<br />

Le garage, l’outil<br />

du garagiste<br />

Fort de plus de 30 ans d’expérience de la construction de garages et d’ateliers, Aurel Toth est l’architecte leader<br />

de ce secteur. AWS Architekten AG, cabinet installé à Berne, est devenu quasi incontournable pour quiconque<br />

souhaite construire ou transformer un garage. Sandro Compagno<br />

M. Toth, une récession due à la crise du coronavirus menace la<br />

Suisse. En tant qu’architecte de garages, en ressentez-vous déjà<br />

les effets ?<br />

Aurel Toth, directeur d’AWS Architekten AG : Non, pas encore. Il<br />

est difficile d’arrêter des projets de construction qui sont actuellement<br />

en cours d’exécution. Le développement de quelques nouveaux projets<br />

a en revanche été reporté, voire mis de côté. Le secteur de la construction<br />

sera certainement aussi touché par les conséquences du Covid-19,<br />

mais avec un certain décalage.<br />

Vous et votre équipe chez AWS Architekten AG construisez des<br />

garages et des showrooms depuis plus de 30 ans. Vous êtes considérés<br />

comme les leaders en Suisse. Comment en êtes-vous venus<br />

à vous spécialiser dans l’automobile ?<br />

Le cabinet d’architectes AWS existe depuis plus de 40 ans. Durant<br />

ces années, nous n’avons pas construit uniquement des garages. Nous<br />

construisons également des habitations et des bureaux, mais les garages<br />

sont devenus le pilier de notre activité au fil du temps.<br />

Qu’est-ce qui vous motive en tant qu’architecte dans cette branche ?<br />

L’architecture commerciale nous offre, à nous architectes, de nombreuses<br />

missions intéressantes : conceptuelles, organisationnelles,<br />

techniques et environnementales.<br />

À quoi ressemblera le garage de 2050 ?<br />

Il faudrait consulter un devin... Les véhicules auront toujours besoin<br />

de maintenance dans 30 ans. Le type de maintenance dépend<br />

de l’état actuel de la technique, qui ne cesse d’ailleurs de se complexifier.<br />

D’après moi, les garages de demain ne seront pas fondamentalement<br />

différents de ceux d’aujourd’hui.<br />

Un garage est aussi un instrument de marketing. En tant qu’architecte,<br />

comment faites-vous pour inciter les clients à s’y rendre ?<br />

Je considère plutôt le garage comme un outil et non pas comme un instrument<br />

de marketing. La conception d’un garage commence toujours<br />

par le positionnement du bâtiment sur la parcelle. Pour que les clients<br />

reviennent au garage, il faut avant tout qu’ils puissent facilement y accéder<br />

et le quitter et ils doivent pouvoir s’y garer facilement. L’architecture<br />

n’est toutefois pas la raison principale d’une visite d’un client dans un<br />

garage. Il s’agit des gens qui y travaillent et de la qualité de leur travail.<br />

Les directives de nombreux constructeurs concernant le respect<br />

de l’identité visuelle ou de la charte graphique sont très rigides.<br />

Dans quelle mesure votre liberté de conception s’en trouve-t-elle<br />

restreinte ?<br />

Les directives relatives à l’identité visuelle et à la charte graphique<br />

Quelles sont les différences entre un bâtiment que vous avez<br />

construit il y a dix ans et un garage que vous êtes en train de<br />

concevoir ?<br />

Les directives des constructeurs en matière d’identité visuelle mises à<br />

part, il s’agit surtout du facteur durabilité en technique du bâtiment.<br />

Nous avons largement progressé depuis dix ans dans ce domaine.<br />

Comment l’évolution des technologies de propulsion et leur diversité<br />

croissante affectent-elles votre travail ?<br />

La planification d’ateliers n’a pas particulièrement évolué. Mais les véhicules<br />

électriques ont besoin d’un peu plus de place autour d’eux que<br />

les voitures thermiques ordinaires et il faut aussi des ponts de levage<br />

adaptés. Les exigences de sécurité concernant les véhicules accidentés<br />

ou en panne nous posent toutefois d’importants défis.<br />

Aurel Toth est le directeur d’AWS Architekten et donc l’architecte leader en<br />

matière de construction de garages et d’ateliers. Source : AWS Architekten<br />

20<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Peu importe la marque : pour construire un garage en Suisse aujourd’hui, difficile de passer à côté d’AWS-Architekten. Quelques exemple de leur travail. Source : AWS Architekten<br />

nous laissent encore assez de liberté de conception. Les directives<br />

ne sont pas là pour uniformiser les garages, mais pour que la<br />

marque soit reconnaissable.<br />

Y a-t-il de grosses différences d’une marque à l’autre ou les procédures<br />

à prendre en compte sont-elles peu ou prou les mêmes dans<br />

chaque garage ?<br />

Elles sont similaires, mais rarement identiques. Les différences se<br />

situent au niveau des conditions-cadres locales : le site, la géométrie<br />

et la topographie des parcelles, le cahier des charges du maître<br />

d’ouvrage, etc.<br />

À quoi faites-vous particulièrement attention lorsque vous<br />

concevez un garage ?<br />

Sans hésitation, au déroulement optimal des flux de travail. Ce sont<br />

eux qui déterminent si la transformation permettra au garagiste de gagner<br />

en efficacité.<br />

Les garagistes doivent souvent faire un choix entre transformation<br />

ou reconstruction complète. En règle générale, qu’est-ce qui est le<br />

moins cher et le plus cher ? Qu’est-ce qui vous conduit à proposer<br />

la première ou la seconde option ?<br />

La question est ardue et il y a plusieurs réponses possibles. Il faut décider<br />

au cas par cas. Personnellement, j’ai toujours beaucoup de respect<br />

pour les transformations. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

aws.ch<br />

Véhicules de reprise ?<br />

Véhicules de stock ?<br />

Vendez les rapidement et au meilleur prix<br />

du marché.<br />

Nous vous assistons pour une gestion des<br />

occasions proactive.<br />

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+41 55 533 40 00<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>21


CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />

Tribune<br />

Aperçu des sources de financement<br />

Le financement joue un rôle central dans la création et le développement d’une entreprise, en particulier s’il<br />

s’agit d’un garage nécessitant des capitaux conséquents. André Frey, directeur de Figas<br />

Financement externe<br />

Financement<br />

Financement interne<br />

• Financement par leasing : le leasing<br />

consiste à louer ou à affermer des biens<br />

d’investissement et des biens de consommation<br />

durables tels que des véhicules de<br />

démonstration ou des appareils de test.<br />

Crédit bancaire<br />

Tiers ou<br />

investisseurs<br />

Financement<br />

participatif<br />

Les différentes sources de financement. Source : Figas<br />

Les formes de financement peuvent être<br />

classées selon divers critères : l’origine des<br />

fonds obtenus (financement interne ou externe),<br />

un événement de financement (création<br />

de l’entreprise, financement d’extension,<br />

refinancement, etc.), les besoins en capitaux<br />

et la durée du financement (court, moyen et<br />

long terme).<br />

Le financement interne provient surtout<br />

de l’autofinancement. Si une entreprise décide<br />

de couvrir les investissements à venir<br />

par un financement interne, elle génère les<br />

fonds à partir de ses propres activités commerciales.<br />

Citons par exemple les bénéfices<br />

réalisés qu’elle conserve, les fonds issus de<br />

cessions telles que la vente d’une réserve<br />

foncière ou la réduction durable des stocks.<br />

Un financement interne est avantageux, car<br />

l’entrepreneur peut prendre ses propres décisions<br />

indépendamment d’éventuels créanciers.<br />

En pratique, il s’avère toutefois que très<br />

peu d’entreprises disposent de fonds suffisants<br />

leur permettant de financer d’importants<br />

investissements.<br />

Dans le cas d’un financement externe, les<br />

capitaux proviennent de sources externes<br />

plutôt que de l’entreprise elle-même. Le crédit<br />

bancaire en est la forme la plus connue.<br />

Le financement externe est intéressant, car il<br />

permet de consentir de gros investissements<br />

Financement<br />

autonome<br />

Autofinancement<br />

Financement sur<br />

capital généré<br />

Financement<br />

sur liquidités<br />

à court terme même si des liquidités font défaut.<br />

En général, l’entreprise doit toutefois<br />

également apporter des fonds propres pour<br />

que le créancier puisse limiter le risque.<br />

Formes spéciales de financement externe<br />

: des prestataires financiers indépendants<br />

des banques jouent néanmoins de plus<br />

en plus le rôle de créanciers. Les offres suivantes<br />

sont actuellement disponibles sur le<br />

marché des capitaux :<br />

• Financement externe par le biais de prêts<br />

accordés par des tiers/investisseurs.<br />

• Financement participatif de la part d’investisseurs<br />

: la société obtient alors des capitaux<br />

propres de l’extérieur. Les créanciers<br />

peuvent prétendre à une part des<br />

bénéfices et du patrimoine de l’entreprise<br />

(participation minoritaire). Des financements<br />

participatifs par des collaborateurs<br />

sont également possibles dans<br />

le cadre du règlement de succession.<br />

• Financement par des importateurs : le financement<br />

de véhicules occupe le devant<br />

de la scène ici. Au cas par cas, des capitaux<br />

sont toutefois également mis à la<br />

disposition de l’entreprise si des investissements<br />

importants tels que la construction<br />

d’un nouveau bâtiment sont prévus.<br />

• Sale and lease back de biens immobiliers<br />

: le propriétaire vend un immeuble<br />

qu’il possédait jusqu’à présent et le rachète<br />

dans la foulée grâce à un leasing financier.<br />

• Financement de biens d’investissements<br />

par des sous-traitants : divers fournisseurs<br />

de carburants, de lubrifiants, de<br />

pièces, etc. proposent des formes de financement<br />

destinées à des biens d’investissement<br />

qui peuvent être amorties<br />

en respectant des contingents d’achat.<br />

• Financement par le crowdlending : dans<br />

ce modèle, les capitaux proviennent de<br />

créanciers indépendants, en partie privés,<br />

qui forment un groupe pour prêter<br />

leurs fonds à des emprunteurs afin<br />

de réduire le risque de défaillance.<br />

• Coopératives de cautionnement : en cas<br />

de garanties insuffisantes dans le cadre<br />

d’un financement bancaire, ces coopératives<br />

apportent leur caution aux<br />

banques et perçoivent une commission<br />

en contrepartie. La Confédération<br />

soutient certaines coopératives de cautionnement<br />

qui sont utiles aux PME.<br />

Pour des projets d’investissement plus<br />

lourds, il faut se demander quels investissements<br />

sont possibles et adaptés. En tant<br />

que fiduciaire de la branche, Figas partage ses<br />

connaissances techniques avec les garagistes.<br />

Prendre contact avec des experts Figas sans<br />

aucun engagement. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

figas.ch<br />

22<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SPONSORED CONTENT<br />

AEW Energie AG<br />

Votre garage est-il prêt pour<br />

l’électromobilité ?<br />

La propulsion automobile électrique a le vent en poupe. Grâce à une technologie de batterie d’avant-garde et à<br />

l’agrandissement de l’infrastructure de recharge, les voitures électriques sont considérées comme des alternatives<br />

sérieuses à celles équipées d’un moteur thermique. La gamme s’étend des voitures compactes aux modèles<br />

de luxe. Tous les grands constructeurs proposent désormais des véhicules électriques (véhicules hybrides inclus)<br />

ou sont sur le point d’en lancer.<br />

Brève interview de Simon Müller<br />

Simon Müller, de l’entreprise Auto-Müller AG, qui a déjà<br />

quatre bornes de recharge en service.<br />

Les inquiétudes historiques concernant les véhicules<br />

électriques telles que celles portant sur<br />

l’autonomie ou la durée de charge s’atténuent<br />

grâce à des améliorations constantes. Contrairement<br />

à ce que pensent de nombreuses personnes,<br />

les véhicules électriques doivent également<br />

être entretenus, même si les révisions<br />

ne sont pas aussi complexes que celles sur les<br />

véhicules conventionnels. C’est pourquoi les<br />

garages doivent se pencher sur cette question<br />

et installer l’infrastructure de charge correspondante.<br />

AEW Energie AG conseille d’installer deux<br />

à quatre bornes de charge à courant alternatif<br />

(CA) de 11 kW en fonction de la taille de<br />

l’établissement. Un chargeur rapide à courant<br />

continu (CC) de 22 kW peut être utile lorsqu’il<br />

faut charger une voiture rapidement. Les<br />

stations de charge CA de 22 kW ne sont pas<br />

absolument nécessaires, car de nombreux<br />

constructeurs automobiles ne proposent à ce<br />

jour pas cette fonction de charge en CA.<br />

Pour charger une voiture électrique à 22 kW<br />

en CA, il faut un onduleur plus gros qui puisse<br />

convertir le courant alternatif en courant<br />

continu, dont a besoin la batterie. Un tel équipement<br />

augmente toutefois le prix de vente et<br />

le poids de la voiture. Si plus de deux bornes<br />

Une borne de recharge du fabricant Green Motion,<br />

partenaire d’AEW Energie AG.<br />

de charge sont raccordées au tableau électrique<br />

du garage, il vaut mieux installer un système<br />

de gestion de charge des bornes pour éviter<br />

toute surcharge du raccordement principal du<br />

fournisseur d’électricité. Si la puissance raccordée<br />

d’un garage atteint déjà la limite, il est<br />

généralement possible de procéder à l’achat<br />

unique auprès de son fournisseur d’électricité<br />

d’un surcroît de puissance, dont le coût varie<br />

d’un fournisseur à l’autre. AEW travaille activement<br />

depuis quatre ans dans le domaine<br />

de l’électromobilité. Elle a déjà mis en service<br />

plus de 300 bornes de charge et en a également<br />

installé dans des garages. Grâce à sa participation<br />

de 33 % dans Evpass, le plus vaste<br />

réseau de charge public suisse, AEW a directement<br />

accès à 1650 bornes de charge publiques.<br />

Fondé en 1925 et géré par la quatrième génération<br />

de la famille fondatrice, le garage Opel<br />

Auto-Müller AG d’Unterkulm, en Argovie, dispose<br />

déjà de quatre bornes de recharge depuis<br />

un an. Mises en service par AEW, ces bornes<br />

fabriquées par Green Motion, un partenaire<br />

d’AEW implanté à Lausanne, disposent d’un<br />

système de gestion de la charge et sont très<br />

robustes, ce qui peut être avantageux dans un<br />

environnement parfois frénétique. Il a donc<br />

été inutile d’augmenter la puissance du raccordement<br />

domestique jusqu’à présent.<br />

Quelle est la part des véhicules électriques<br />

vendus ces derniers mois ?<br />

Elle est de 20 %. Nous constatons que de<br />

nombreux clients achètent un véhicule électrique<br />

en guise de voiture secondaire pour<br />

se familiariser doucement avec la technologie.<br />

Fait surprenant, ces acheteurs sont<br />

quelque peu plus âgés.<br />

Y a-t-il des conducteurs de voitures<br />

électriques qui repassent à l’essence ?<br />

Non, jusqu’à présent, aucun de nos clients<br />

n’a regretté sa décision d’achat et son changement<br />

de technologie.<br />

Êtes-vous satisfait des bornes de charge<br />

Green Motion ?<br />

Nous en sommes très satisfaits. Le système<br />

est très performant au quotidien. Ce sont<br />

surtout les câbles en spirale très esthétiques<br />

qui nous font gagner du temps. L’E-Mobility<br />

Cockpit nous permet en outre d’accéder à tout<br />

moment aux statistiques de consommation.<br />

Êtes-vous satisfait du service clientèle<br />

d’AEW ?<br />

Nous en sommes très satisfaits. Il est très<br />

réactif et répond normalement à nos demandes<br />

dans la journée.<br />

Avez-vous également des questions sur<br />

l’électromobilité ? Nous sommes à votre disposition<br />

pour un entretien de conseil. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

aew.ch/emobility<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>23


LAVER & ENTRETENIR<br />

Les divers segments des brosses<br />

latérales du portique de lavage<br />

CWB 3 Klean !Star iQ Kärcher<br />

permettent également de traiter au<br />

mieux des formes de carrosserie<br />

difficiles à nettoyer, car les brosses<br />

s’adaptent de manière plus précise<br />

aux contours du véhicule. Source :<br />

Médias UPSA.<br />

Portique de lavage à trois brosses Kärcher<br />

Pour nettoyer les belles<br />

courbes en toute sécurité<br />

Pour minimiser les travaux de finition et la préparation après le lavage, le Centre Porsche Zoug a acheté un<br />

nouveau portique de lavage il y a près de six mois. Le portique de lavage à trois brosses signé Kärcher convient<br />

bien aux formes dynamiques, aux jantes et aux ailerons des voitures de sport. Jürg A. Stettler<br />

La légendaire flyline Porsche de la 911 ou<br />

les arrondis dynamiques des ailes du Macan<br />

Turbo ne sont pas faciles à négocier pour un<br />

tunnel ou un portique de lavage. C’est pourquoi<br />

des travaux de finition sont souvent nécessaires<br />

après un lavage pour que le résultat<br />

convienne au client. Tel a également été le<br />

constat du Centre Porsche Zoug de Rotkreuz,<br />

qui s’est donc mis à la recherche d’un remplaçant<br />

pour son portique existant. « Un tunnel<br />

de lavage entraîné par une chaîne, qui aurait<br />

nécessité une pente spéciale et une inclinaison<br />

latérale, n’aurait pas été envisageable chez<br />

nous pour des raisons de place et de coûts.<br />

C’est pourquoi nous avons cherché un portique<br />

de lavage. Nous nous sommes naturellement<br />

entretenus avec d’autres partenaires<br />

Porsche », explique Thomas Güntert, responsable<br />

du service après-vente. « Nos collègues<br />

de Zurich-Schlieren sont très satisfaits de leur<br />

portique Kärcher. » Ces retours et les fonctions<br />

spéciales du portique de lavage à trois brosses<br />

CWB 3 Klean !Star iQ de Kärcher désormais<br />

installé ont séduit les responsables à Zoug,<br />

qui peuvent dorénavant réduire les travaux de<br />

finition, auparavant chronophages, et rendre<br />

les lavages bien plus efficaces, ce qui porte rapidement<br />

ses fruits avec 60 à 70 utilisations<br />

par jour.<br />

Ses brosses latérales intelligentes constituent<br />

l’un des avantages du nouveau Kärcher<br />

CWB 3 Klean !Star iQ. Elles sont en effet divisées<br />

en plusieurs segments qui épousent<br />

parfaitement la forme du véhicule, ce qui permet<br />

de percevoir bien plus précisément les<br />

contours et donc d’obtenir un résultat manifestement<br />

meilleur. « Il est clair que certaines<br />

zones près des pare-chocs ou de la calandre<br />

nécessitent encore des finitions. Mais elles<br />

sont bien moins nombreuses qu’avant », indique<br />

M. Güntert. Kärcher marque aussi des<br />

points dans le nettoyage des jantes. Le mécanisme<br />

spécial de cisailles permet en effet<br />

d’ajuster précisément la hauteur des brosses<br />

à la roue. Contrairement à une brosse montée<br />

sur coupelle uniquement capable de se déplacer<br />

de gauche à droite, les trois brosses à<br />

jantes de tailles différentes décrivant une ellipse<br />

permettent également de retirer de la<br />

poussière de freinage tenace ou d’autres saletés<br />

sur des jantes sport. Le design sobre<br />

de qualité de l’installation a lui aussi séduit<br />

M. Güntert. « L’équipement de l’atelier doit<br />

également respecter l’identité graphique<br />

Porsche. » L’aspect esthétique compte finalement<br />

aussi.<br />

Le centre pouvait en outre définir des programmes<br />

de lavage spéciaux pour le CWB 3<br />

Klean !Star iQ. « Nous avons par exemple créé<br />

un programme spécifique pour tous les véhicules<br />

GT et pour les cabriolets », dévoile le responsable<br />

du service après-vente. « Pour ménager<br />

les capotes des véhicules, les buses haute<br />

pression ne sont pas utilisées près du toit. »<br />

Les brosses latérales segmentées, qui pivotent<br />

de 90° à l’arrière et qui s’inclinent en plus de<br />

15° pour s’adapter encore mieux à la face arrière,<br />

conviennent en revanche parfaitement<br />

aux cabriolets. Elles permettent de nettoyer<br />

des modèles tels que la 718 Cayman GT4 avec<br />

son aileron prononcé. Grâce au séchoir de toit<br />

pivotant qui suit les contours, les modèles<br />

Porsche sont également débarrassés avec brio<br />

de l’eau résiduelle. Il ne reste pratiquement aucune<br />

goutte sur les carrosseries dynamiques.<br />

« Nous avons vite trouvé une bonne configu-<br />

24<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOKUS LAVER & ENTRETENIR<br />

Thomas Güntert, responsable du service après-vente au Centre Porsche Zoug, avec les deux experts Kärcher des<br />

installations de lavage Marcel Beljean, chef de projets/vente de technologies de systèmes, et Marco Koletnik, chef<br />

de projets Wash System, à côté d’une Porsche 718 Cayman GT4 fraîchement lavée et caractérisée par des ailes<br />

arrière difficiles à nettoyer.<br />

Pour que des jantes sport puissent aussi être lavées, le<br />

portique Kärcher dispose d’un système précis d’ajustement<br />

de la hauteur grâce à un mécanisme de cisailles et<br />

de brosses individuelles décrivant des ellipses, comme<br />

sur une brosse à dents électrique.<br />

ration pour déchirer le film d’eau avec des adjuvants<br />

et ainsi obtenir un séchage optimal »,<br />

poursuit Thomas Güntert.<br />

À Rotkreuz (ZG), le centre mise non seulement<br />

sur une technologie de lavage moderne, mais<br />

aussi sur une méthode de conditionnement<br />

des eaux usées efficace et écologique. Comme<br />

le portique Kärcher et l’espace de nettoyage<br />

de châssis sont tous deux raccordés au système<br />

de nettoyage des eaux usées, les responsables<br />

ont en effet adopté une installation biologique<br />

en raison de la présence de carbone<br />

dans ces dernières. Dans le domaine du conditionnement<br />

biologique de l’eau, Kärcher collabore<br />

avec Thommen-Furler (voir l’article en<br />

pages 28 et 29), qui a mis en service l’installation<br />

au Centre Porsche Zoug. Celle-ci n’utilise<br />

pas de produits chimiques ni de matériel de<br />

filtration et permet de réduire considérablement<br />

les dépenses en eau, car jusqu’à 95 % de<br />

l’eau claire peut être recyclée.<br />

N’oublions pas les révisions de l’installation<br />

de lavage : pour les responsables du Centre<br />

Porsche Zoug, celles-ci doivent fonctionner<br />

aussi bien que l’installation elle-même. « Il faut<br />

éviter toute immobilisation dans la mesure du<br />

possible. Bien que nous puissions exceptionnellement<br />

laver des voitures dans des installations<br />

publiques, nous y passons beaucoup<br />

plus de temps », martèle M. Güntert. Et Marco<br />

Koletnik, chef de projets Wash System chez<br />

Kärcher Suisse, d’ajouter : « Chez nous, les<br />

clients apprécient de pouvoir parler à un interlocuteur<br />

direct. En cas de panne, il nous arrive<br />

souvent de prêter notre concours par téléphone.<br />

Il suffit alors au collaborateur Porsche<br />

de confirmer quelque chose sur l’écran du système.<br />

» Et pour les problèmes plus ardus, un<br />

technicien Kärcher est immédiatement disponible<br />

pour trouver une solution. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

kaercher.ch<br />

Mesure de précision<br />

du profil du pneu<br />

En option<br />

reconnaissance<br />

de plaques<br />

d’immatriculation<br />

de véhicule<br />

Spinnerei-Lettenstrasse 2<br />

8192 Zweidlen ZH<br />

Tel. +41 (0)44 867 02 78<br />

www.gassnerag.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>25


LAVER & ENTRETENIR<br />

Épuration des eaux usées<br />

Jusqu’à 95 % d’économies<br />

d’eau propre<br />

L’épuration des eaux usées est prescrite pour une station de lavage à partir de 5000 cycles. Le centre Porsche<br />

Zoug dispose de l’une des installations de traitement les plus modernes. Biologique ou chimique ? Quel<br />

mode d’épuration des eaux usées est indiqué ? Martin Lüthi, spécialiste en traitement des eaux usées chez<br />

Thommen-Furler, présente les avantages et les inconvénients de ces deux méthodes. Jürg A. Stettler<br />

Martin Lüthi, spécialiste en traitement des eaux usées<br />

chez Tommen-Furler. Source : Thommen-Furler<br />

La solution écologique est-elle toujours<br />

une solution économiquement judicieuse ?<br />

Oui, sans aucun doute. Les installations biologiques<br />

de traitement des eaux usées présentent<br />

de véritables avantages, tant écologiques<br />

qu’économiques. Ce constat n’a cessé<br />

d’être confirmé depuis le lancement des<br />

ventes de ces installations.<br />

Dans un système Bio-Simplex, ni les<br />

produits chimiques ni le matériel de<br />

filtration ne sont utilisés pour la purification<br />

de l’eau. Source : Thommen-Furler<br />

Monsieur Lüthi, quand doit-on opter pour<br />

une épuration chimique des eaux usées,<br />

et dans quels cas doit-on privilégier la<br />

méthode biologique ?<br />

Martin Lüthi, spécialiste en traitement des<br />

eaux usées chez Thommen-Furler AG : Toutes<br />

les eaux usées industrielles contenant de l’huile<br />

qui proviennent des stations de lavage, des entreprises<br />

de transport et des garages doivent toujours<br />

être traitées avec une installation d’épuration<br />

biologique. D’un point de vue écologique et<br />

économique, le remplacement d’une installation<br />

à processus physico-chimique par une installation<br />

identique n’est pas pertinent.<br />

Quels sont les atouts des installations<br />

biologiques de traitement des eaux usées ?<br />

Notre système Bio-Simplex offre notamment<br />

les avantages suivants : réduction des<br />

travaux de maintenance et d’entretien, absence<br />

d’utilisation de produits chimiques et<br />

de matériau de filtration, absence d’odeurs<br />

désagréables, et nette diminution des coûts<br />

d’eau. Il convient toutefois de distinguer<br />

les installations biologiques de traitement<br />

des eaux usées et les installations biologiques<br />

d’épuration des eaux usées. Le système<br />

Bio-Simplex ne permet pas seulement<br />

le traitement, mais aussi le recyclage de l’eau<br />

nettoyée pour d’autres processus de lavage.<br />

Il maintient ainsi l’eau recyclée dans le circuit<br />

d’eau des installations. Ce système permet<br />

d’économiser 95 % de l’eau propre. Divers<br />

utilisateurs, notamment les exploitants<br />

de stations de lavage, peuvent ainsi poursuivre<br />

leur activité même pendant les années<br />

de sécheresse.<br />

26<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


LAVER & ENTRETENIR<br />

Y a-t-il également des inconvénients ?<br />

Pour les garages existants, l’installation de la<br />

préséparation peut, selon la configuration des<br />

locaux, s’avérer problématique. Les citernes<br />

avec trou d’homme nécessaires sont très encombrantes.<br />

Lors de nouvelles constructions,<br />

les puits en béton destinés à la préséparation<br />

sont par conséquent creusés dans le sol.<br />

Comment les installations biologiques d’épuration<br />

des eaux usées fonctionnent-elles ?<br />

Les eaux usées produites lors du nettoyage<br />

du véhicule sont d’abord acheminées dans un<br />

bassin de sédimentation (collecteur de boues).<br />

Les résidus de sable, de gravier et de fibres<br />

sont alors extraits et les matières flottantes<br />

conservées. Les eaux usées traversent ensuite<br />

un étage de réacteur biologique. Il se forme<br />

alors à la surface d’un lit fluidisé une puissante<br />

biocénose qui élimine biologiquement<br />

les composants organiques des eaux usées.<br />

Une ventilation intensive du système permet<br />

l’établissement exclusif d’une biologie aérobie,<br />

prévenant ainsi les mauvaises odeurs liées aux<br />

processus de décomposition. Les eaux usées<br />

traitées sont acheminées dans un décanteur<br />

secondaire. L’eau purifiée s’écoule pour finir<br />

dans le collecteur d’eau usée en aval. Depuis<br />

ce réservoir d’eau usée, l’eau est réaspirée<br />

dans la station de lavage et l’excédent d’eau <strong>–</strong><br />

de 5 à 10 % <strong>–</strong> est évacué dans la canalisation.<br />

Autre aspect positif : les microorganismes décomposent<br />

également les hydrocarbures et<br />

les tensioactifs des shampoings. Une réduction<br />

considérable des valeurs DCO, de l’ordre<br />

de 98 %, est ainsi observée.<br />

Quel est le temps requis pour l’entretien des<br />

installations biologiques et quelle formation<br />

les collaborateurs doivent-ils suivre ?<br />

5 à 10 minutes seulement suffisent pour le<br />

contrôle de la fonctionnalité de l’installation<br />

par les exploitants. En plus du contrôle visuel<br />

quotidien, un contrôle hebdomadaire, un<br />

contrôle et un nettoyage mensuels ainsi qu’un<br />

contrôle semestriel avec nettoyage et mesures<br />

sont nécessaires. Les techniciens de Thommen-Furler<br />

AG effectuent par ailleurs chaque<br />

année une révision de l’installation.<br />

La transformation d’une ancienne installation<br />

en vaut-elle la peine ou est-elle uniquement<br />

pertinente dans le cadre d’une nouvelle<br />

construction/installation ?<br />

La mise en place d’une installation biologique<br />

de traitement des eaux usées est toujours intéressante,<br />

sa dimension étant définie en<br />

fonction du débit actuel des eaux usées. Aujourd’hui,<br />

nous installons presque exclusivement<br />

ce type de systèmes Bio-Simplex.<br />

Quelle est la particularité du centre<br />

Porsche Zoug ?<br />

Le centre Porsche Zoug joue un rôle de modèle<br />

dans le recyclage de l’eau en Suisse. Depuis<br />

des années, la durabilité et la préservation des<br />

ressources naturelles, telles que l’eau propre,<br />

sont incontournables dans le centre Porsche<br />

Zoug. Avec des économies d’eau propre de<br />

95 %, les aspects écologiques et économiques<br />

sont véritablement à l’honneur ! <<br />

Plus d’informations sur :<br />

thommen-furler.ch<br />

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m’offre le meilleur service de livraison<br />

et un service sensationnel.»<br />

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Téléphone 021 644 21 64<br />

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LAVER & ENTRETENIR<br />

La peinture d’une voiture est exposée chaque jour à diverses<br />

contraintes. Le moyen le plus sûr de la protéger est d’utiliser<br />

des films de protection adaptés. Source : Llumar.<br />

Complément d’activité<br />

Des films pour protéger<br />

la voiture et ses occupants<br />

Pour beaucoup de propriétaires automobiles, une voiture ne sert pas uniquement à relier un point A à un point B.<br />

Les films haute performance de Llumar protègent leur « bébé » et ses occupants des effets de l’environnement.<br />

sco/pd. Llumar met aujourd’hui sur le marché<br />

une nouvelle technologie de protection de la<br />

peinture qui représente un complément d’activité<br />

intéressant pour les garagistes. Ce film avec<br />

revêtement en vernis transparent « autorégénérant<br />

» protège la peinture du véhicule et fait disparaître<br />

les rayures grâce aux rayons du soleil<br />

ou à de l’eau chaude. Cette nouveauté est distribuée<br />

en Suisse par Fibag SA.<br />

La peinture d’une voiture doit supporter diverses<br />

agressions : brosses de stations de lavage,<br />

frottements contre des buissons, facteurs<br />

environnementaux tels que les rayons UV, le<br />

soleil en été ou le sel et le froid en hiver. Les lois<br />

contraignent les fabricants automobiles à utiliser<br />

des peintures écologiques à base d’eau. De<br />

ce fait, la surface de la peinture n’est plus aussi<br />

dure et donc davantage sensible aux rayures et<br />

aux chocs. En principe, la peinture d’une voiture<br />

est conçue pour résister aux influences environnementales,<br />

et il existe dans le commerce<br />

différents produits d’entretien permettant de la<br />

protéger.<br />

Ces produits ne sont cependant pas très utiles<br />

contre les cailloux ou les rayures. Les petits<br />

cailloux propulsés sur la route sont à première<br />

vue inoffensifs, mais ils provoquent de petites<br />

fissures dans la peinture pouvant atteindre la<br />

tôle et entraîner une corrosion. Opter pour une<br />

conservation professionnelle peut ici s’avérer<br />

une aide précieuse. Mais le moyen le plus sûr<br />

de protéger la peinture, c’est d’utiliser des films<br />

de protection.<br />

Llumar propose un film d’un nouveau genre<br />

qui « régénère » de manière autonome les petites<br />

éraflures de la peinture. Les rayures se<br />

résorbent grâce à la chaleur solaire ou à l’eau<br />

chaude. Le film est hautement transparent et<br />

donc quasiment invisible. « Les carrosseries<br />

rayées sont de l’histoire ancienne », affirme<br />

Christian Steiner, directeur des achats et des<br />

ventes des produits Llumar auprès de Fibag.<br />

« Ce film protège le véhicule tout au long de l’année<br />

des petits impacts de pierres, des rayons<br />

du soleil, du sable et du sel de déneigement. »<br />

Un produit qui ne protège pas seulement la<br />

peinture, mais aussi les occupants du véhicule.<br />

Les films pour vitres Llumar bloquent plus de<br />

99 % des rayons UV dangereux et permettent<br />

ainsi de réduire les risques de cancer de la peau.<br />

Aux États-Unis, la Skin Cancer Foundation recommande<br />

donc de poser des films pour vitres<br />

dans le cadre d’un programme de prévention.<br />

De plus, cette protection UV réduit également<br />

la décoloration et la formation de fissures dans<br />

l’équipement du véhicule. Enfin, ces films permettent<br />

aussi de réduire sensiblement les températures<br />

des surfaces à l’intérieur du véhicule<br />

et les éblouissements. <<br />

Pour plus d’informations :<br />

fibag.ch<br />

28<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


Nettoyage de pièces pour<br />

professionnels : se conformer aux<br />

exigences tout en ménageant la<br />

peau et l’environnement.<br />

NOUS NOUS EN CHARGEONS!<br />

mewa.ch/fr/est-professionnel


LAVER & ENTRETENIR<br />

Entretien de véhicules anciens et plus récents<br />

Entretenir avec amour<br />

son véhicule ancien ou<br />

plus récent à la maison,<br />

c’est bien, le confier à son<br />

garagiste, c’est mieux.<br />

Source: Istock<br />

Une attention particulière<br />

Même la jeunesse éprise de protection du climat peine à réprimer son émerveillement à la vue de véhicules anciens<br />

et plus récents. Mais après une belle escapade estivale, une voiture précieuse peut toutefois aussi avoir besoin<br />

d’une visite au garage, qui lui fera subir une véritable cure de jouvence aux mains de professionnels. Jürg A. Stettler<br />

Si un client amène son véhicule ancien ou plus récent à l’atelier, le garagiste<br />

devrait lui proposer une cure de jouvence pour son bijou. En effet,<br />

il en faut peu pour que de premières fissures abîment le tableau de<br />

bord de la voiture exposée trop longtemps à un soleil de plomb. Des<br />

taches peuvent également apparaître sur le vieux cuir. Rien n’oblige le<br />

propriétaire à accepter ces dégâts en guise de patine supplémentaire, car<br />

ils peuvent être réparés professionnellement. De tels travaux sont intéressants<br />

tant pour le garagiste que pour l’automobiliste, qui retrouvera<br />

ensuite sa pièce historique dans tout son éclat. Ces soins commencent<br />

dès le lavage ! Un véhicule ancien ou plus récent ne doit pas être traité<br />

avec des produits de nettoyage automobiles ordinaires. Logiquement,<br />

le véhicule ne doit surtout pas passer par la station de lavage. Il ne faut<br />

en effet utiliser que des produits qui ménagent la peinture. Divers fournisseurs<br />

tels que Meguiars, Nigrin, Riwax ou Motorex proposent des<br />

produits d’entretien adaptés. Le comportement moussant, l’effet de déchirement<br />

du film d’eau et les performances déperlantes varient fortement<br />

d’un produit à l’autre.<br />

Il convient également de choisir le produit adapté pour le polissage.<br />

Si une cire de polissage abrasive normale est appliquée sur une ancienne<br />

peinture fragile, celle-ci risque de s’écailler. Les peintures<br />

des voitures précieuses se caractérisent par une structure totalement<br />

différente de celle des peintures modernes. La cire de polissage<br />

doit donc être appliquée en plusieurs phases. Cette opération<br />

peut prendre plusieurs jours, voire des semaines, car la pâte nécessite<br />

plusieurs jours pour se diffuser en fonction de la consistance de<br />

la peinture. Il faut en outre veiller à bien polir la nouvelle peinture<br />

grossière avant d’appliquer la couche suivante. Il est facile de réaliser<br />

ces travaux dispendieux avec les outils et les appareils professionnels<br />

présents dans un garage. C’est pourquoi les conducteurs de véhicules<br />

anciens et plus récents sont généralement disposés à les confier<br />

à des professionnels.<br />

Comme le caoutchouc des portes et les joints sont particulièrement délicats<br />

et surtout difficiles à trouver, il est conseillé de travailler avec soin et<br />

de les traiter avec des produits d’entretien doux. En cas de doutes quant<br />

au matériau ou au produit d’entretien à utiliser sur une voiture, il faut<br />

impérativement effectuer un essai de compatibilité dans un endroit invisible<br />

pour éviter que des taches laides ou des dommages permanents<br />

ne se forment dans l’habitacle. Bien que de nombreux produits d’entretien<br />

soient aujourd’hui biodégradables, leur compatibilité avec les anciens<br />

matériaux n’est pas toujours garantie. Pour un entretien en douceur des<br />

pièces en plastique, qui peut redonner au plastique mat un nouvel éclat,<br />

il vaut mieux utiliser des produits à base de cire de carnauba. Il faut juste<br />

veiller à ce qu’ils ne finissent pas sur des surfaces en verre.<br />

Et avant qu’une couche chromée ne jaunisse et qu’une visite dans une<br />

entreprise de galvanisation ne soit nécessaire, il est conseillé d’appliquer<br />

le Chrome Polish de Motorex. La cire de polissage peut être utilisée<br />

sur toutes les pièces chromées telles que le pot d’échappement, les parechocs,<br />

les rayons et les jantes. Elle s’applique à l’aide d’un chiffon sec et<br />

laisse un mince film protecteur brillant invisible. Pour nettoyer rapidement<br />

des jantes en acier ou en alliage léger, Motorex dispose par ailleurs<br />

d’un nettoyant de jantes sans acide à base d’une formule à gel actif, le<br />

Wheel Cleaner. Il suffit de le vaporiser uniformément sur la jante à environ<br />

20 cm. Après avoir laissé le produit agir pendant environ cinq minutes,<br />

le nettoyage de la jante peut être achevé à l’aide d’une éponge ou<br />

d’une brosse à jante, en fonction du niveau d’encrassement. Il faut ensuite<br />

la rincer abondamment à l’eau. Avantage : exempt d’acide, Wheel Cleaner<br />

de Motorex n’attaque pas les disques de frein.<br />

La minutie et la dévotion à la vieille tôle sont les principales qualités requises<br />

pour ces travaux. S’ils sont bien entretenus, les véhicules anciens<br />

pourront encore rouler longtemps, très longtemps et les clients en remercieront<br />

leur garagiste. <<br />

30<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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ESA<br />

Avec les stations de lavage d’ESA,<br />

le succès est au rendez-vous<br />

Depuis plus de 40 ans, ESA distribue en exclusivité en Suisse et au Liechtenstein les stations de lavage de<br />

son partenaire WashTec.<br />

terme. Des machines fiables et sophistiquées peuvent être installées<br />

de manière à s’adapter parfaitement au profil de la clientèle et aux<br />

particularités locales. Chaque installation peut être ajustée via les options<br />

disponibles intelligentes et ciblées sur la qualité de lavage, la vitesse,<br />

le confort d’utilisation et le design, pour une conception unique.<br />

L’offre d’ESA comprend en outre un large choix d’appareils périphériques<br />

comme les aspirateurs et les pulvérisateurs, ou encore les systèmes<br />

de paiement et les produits de nettoyage de SONAX. Avec son bureau<br />

d’études CAO interne, ESA s’occupe également de l’intégration exacte dans<br />

les bâtiments et assure l’efficacité de la communication avec les architectes<br />

des maîtres d’œuvre. Pour le montage et la maintenance de la station de<br />

lavage, une équipe compétente se tient à la disposition des clients, avec<br />

des techniciens dans toute la Suisse.<br />

La société WashTec, sise à Augsbourg, est considérée comme étant à<br />

l’origine des stations de lavage automatiques. Les racines de l’entreprise<br />

nous font remonter en 1885 : à cette époque, elle fabriquait des<br />

machines pour de grandes blanchisseries. Le premier portail de lavage<br />

à trois brosses est apparu il y a près de 60 ans, ce fut une révolution<br />

! Sans cette longue tradition, un solide savoir-faire et une grande<br />

force d’innovation, la prospérité de WashTec serait impossible. Les<br />

machines sont constamment améliorées, la gamme sans cesse enrichie.<br />

WashTec s’est propulsée au rang de leader du marché et de l’innovation<br />

dans le domaine des portails et tunnels de lavage, emplacements<br />

de lavage en libre-service et stations de lavage pour véhicules<br />

utilitaires. Aujourd’hui, WashTec possède 40 000 stations de lavage<br />

en service dans le monde entier.<br />

L’offre de prestations d’ESA, partenaire de longue date de WashTec,<br />

est complète : de la première prise de contact à la livraison des projets<br />

de stations de lavage de toute taille, pour tous les budgets et les<br />

besoins les plus divers. La plus grande importance est accordée au<br />

conseil avant-vente. Les idées, les suggestions et les intérêts des gestionnaires<br />

sont discutés en détail et la faisabilité étudiée à la loupe.<br />

Les clients bénéficient ainsi de la riche expérience de spécialistes formés<br />

en usine et à l’œuvre depuis des années. Grâce à leur approche<br />

moderne, ils savent configurer avec précision la station de lavage capable<br />

de générer les plus hauts revenus pour le gestionnaire sur le long<br />

Le lavage automobile est une activité florissante, qui offre un grand potentiel<br />

et connaît un vif engouement. Ceux qui planifient un nouvel investissement<br />

avec le bon partenaire atteindront le chiffre d’affaires souhaité<br />

très rapidement après la mise en service de la station de lavage. Les<br />

spécialistes d’ESA se tiennent à votre disposition pour vous fournir tous<br />

les conseils nécessaires.<br />

ESA, la centrale d’achat de la branche automobile et des véhicules à<br />

moteur suisse, fête son 90 e anniversaire en <strong>2020</strong>. Au travers de toutes<br />

ses activités, elle stimule les performances économiques de ses copropriétaires<br />

et de ses clients. En tant que coopérative, ESA appartient<br />

à plus de 7000 sociétaires et copropriétaires issus de la branche automobile<br />

et des véhicules à moteur. Plus de 580 collaborateurs, dont<br />

60 apprentis, travaillent d’arrache-pied pour fournir aux copropriétaires et<br />

aux clients les produits souhaités, jusqu’à trois fois par jour à partir de neuf<br />

sites répartis dans tout le pays. ESA fournit tout sous un seul et même<br />

toit, dans l’ensemble des domaines allant des biens de consommation aux<br />

biens d’investissement. En 2019, ESA a réalisé un chiffre d’affaires de plus<br />

de 382,5 millions de francs. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

esa.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>31


LAVER & ENTRETENIR<br />

Véhicules électriques et hybrides<br />

À quoi faut-il veiller lors du<br />

séchage de la peinture ?<br />

À la suite des réparations de peinture, le séchage forcé engendre rapidement des températures supérieures à<br />

60 °C. Les batteries de véhicules rechargeables y sont toutefois sensibles. Ivica Juric, responsable du centre<br />

d’information d’André Koch SA, évoque les dernières tendances en termes de séchage de peintures et les<br />

avantages des systèmes de peinture basse énergie. Carla Stampfli<br />

Lors des réparations de dégâts de peinture sur des voitures électriques ou hybrides, diverses mesures de sécurité doivent être respectées. Source : Axalta.<br />

Qu’il s’agisse de voitures électriques, hybrides ou au GNC, de plus en<br />

plus de véhicules équipés d’une propulsion alternative circulent sur<br />

les routes suisses. En 2019, leur nombre a augmenté de 88,6 % par rapport<br />

à 2018. La croissance a surtout été due aux voitures électriques<br />

(+157,7 %) et aux hybrides (+68 %). Les garagistes et les carrossiers s’occupent<br />

de plus en plus de véhicules dotés d’un système haute tension.<br />

Pour les garages, de tels systèmes s’accompagnent de nouveaux défis<br />

qui sont inconnus sur les moteurs thermiques. Des connaissances spéciales<br />

sont nécessaires et des précautions de sécurité doivent être respectées,<br />

y compris dans la réparation de dégâts de peinture. Le séchage<br />

forcé engendre en effet des températures dépassant rapidement les<br />

60 °C. Les batteries de véhicules rechargeables y sont toutefois sensibles.<br />

Une forte chaleur conduit à un vieillissement prématuré des<br />

batteries de traction lithium-ion, très répandues. En fonction du<br />

constructeur automobile, il faut donc tenir compte de diverses valeurs<br />

maximales pour la température de la cabine de peinture et la durée de<br />

séchage, mais aussi de différentes consignes de sécurité.<br />

Ivica Juric, responsable du centre d’information<br />

d’André Koch SA. Source : André Koch SA.<br />

« Même à basse température, les peintres doivent délivrer des réparations<br />

parfaites lorsqu’ils remettent en état des véhicules électriques<br />

ou hybrides », affirme Ivica Juric, responsable du centre d’information<br />

d’André Koch SA, le principal fournisseur de peintures de réparation<br />

automobiles en Suisse. Des règles spéciales doivent être observées dès<br />

la préparation de la peinture : « Le système haute tension doit être<br />

désactivé avant le début des travaux. Seules des personnes formées<br />

y sont habilitées. » Des systèmes de peinture basse énergie peuvent<br />

32<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOKUS LAVER & ENTRETENIR<br />

ensuite être appliqués. « Il s’agit de produits dont la réticulation se<br />

produit à une température minimale de 18 °C et qui sèchent correctement<br />

et rapidement sans convection forcée à l’air », explique M. Juric.<br />

Ces systèmes ne doivent pas être confondus avec des produits ordinaires<br />

auxquels sont ajoutés des adjuvants pour forcer le séchage.<br />

« Les peintures basse énergie s’appuient sur une technologie particulière<br />

qui offre une qualité durable pour une vitesse d’application élevée<br />

des couches finales. »<br />

André Koch SA propose plusieurs technologies de produits aux garagistes<br />

: la technologie « Standox VOC Xtreme » et la technologie<br />

« Lesonal Ultra Air ». Ces systèmes de peinture basse énergie se caractérisent<br />

par de nombreux avantages : « En renonçant au séchage<br />

forcé, les ateliers peuvent réaliser jusqu’à 70 % d’économie d’énergie.<br />

La gestion du temps dans l’atelier est par ailleurs optimisée de telle<br />

sorte qu’il en résulte une ambiance de travail plus détendue pour un<br />

même débit. Mais ce n’est pas tout : « La vitesse de l’ensemble du processus<br />

de réparation n’est pas que maintenue, elle augmente même »,<br />

indique Ivica Juric.<br />

Les systèmes de peinture de Lesonal et de Standox se distinguent par<br />

leur rendement énergétique et le gain de temps et de matériel. « Avec le<br />

système Xtreme, nous disposons d’une palette de produits basse énergie<br />

complète capable de réticuler les divers composants, du surfaceur<br />

au vernis, et ce, à basse température : du surfaceur mouillé sur mouillé<br />

et du surfaceur à poncer, qui peuvent être appliqués en une fois, jusqu’à<br />

la couche de fond Standoblue et au nouveau vernis VOC Xtreme Plus,<br />

pour une finition brillante. »<br />

André Koch développe actuellement un programme de formation visant<br />

à faciliter l’utilisation de ces systèmes de peinture particuliers :<br />

« Des formations dédiées à la basse énergie subissent actuellement<br />

leurs derniers préparatifs pour que de nouvelles formations produits<br />

puissent être proposées au terme de la situation exceptionnelle que<br />

traverse la planète. » Compte tenu des succès déjà enregistrés, André<br />

Koch SA est convaincue que des produits tels que la gamme « VOC<br />

Xtreme » s’établiront dans le domaine des peintures de réparation automobiles.<br />

« Les revêtements qui réticulent tous les composants, même<br />

si la température extérieure est basse, sont les produits du futur. »<br />

André Koch SA propose continuellement des offres spéciales sur l’ensemble<br />

de la gamme de peintures. Les produits « Xtreme » y figurent<br />

également. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

andrekoch.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>33


LAVER & ENTRETENIR<br />

Deux barrières de cellules photoélectriques<br />

capturent le contour du véhicule.<br />

L’ordinateur optimise le contrôle du<br />

séchoir et des brosses. Source : Aquarama<br />

Aquarama<br />

Un scanner dans<br />

le portique de lavage<br />

Le Stargate S111 est le produit haut de gamme d’Aquarama. L’équipe réunie autour de Frank Müller,<br />

le directeur, en a installé environ vingt ces deux dernières années. Le système est à présent équipé<br />

d’une nouveauté captivante. Sandro Compagno<br />

Le personnel d’Aquarama est fier du Stargate<br />

S111. Un lavage standard dure 3 minutes et<br />

25 secondes. « Laisser la saleté sur la voiture<br />

est la seule manière de faire plus vite », déclare<br />

Frank Müller en souriant. En ajoutant<br />

du polish, il faut compter entre 4 minutes<br />

30 et 5 minutes. Il s’agit là de chiffres importants<br />

pour le complément d’activité s’appuyant<br />

sur des installations de lavage. Selon<br />

Frank Müller, « Des programmes courts assurent<br />

un débit élevé aux heures de grande<br />

affluence. » Il en résulte davantage de lavages<br />

de voitures par heure et donc un chiffre d’affaires<br />

plus important.<br />

Le fabricant italien Aquarama évolue sur le<br />

marché avec son Stargate S111 depuis 2017.<br />

Cette année, les concepteurs du portique,<br />

qui aiment innover, l’ont gratifié d’une mise<br />

à jour numérique qui permet à deux rideaux<br />

de cellules photoélectriques de détecter les<br />

contours du véhicule. L’ordinateur optimise<br />

la commande du séchoir et des brosses.<br />

La détection automatique identifie précisément<br />

les formes spéciales telles que celles<br />

des pick-ups et d’obstacles comme les coffres<br />

de toit, les antennes de navigation ou les gyrophares.<br />

Frank Müller assure que « cette détection<br />

des contours est très rapide. Grâce<br />

aux données saisies, les mouvements de la<br />

brosse horizontale, des buses haute pression<br />

au niveau des côtés et du toit et des barres de<br />

séchage sont fluides et rapides. »<br />

La palpation optique des contours convient<br />

surtout pour les portiques de lavage qui fonctionnent<br />

sans personnel. « Ce sont les rideaux<br />

de cellules photoélectriques, et non les<br />

collaborateurs, qui identifient les obstacles<br />

et qui y réagissent par des mouvements de<br />

brosses et de soufflerie afin d’éviter d’endommager<br />

le véhicule », explique Frank Müller.<br />

Autre point fort, le Stargate S111 est doté de<br />

la technologie de brosse « Wave Tech » qui<br />

nettoie aussi parfaitement les voitures aux<br />

contours prononcés grâce à des mouvements<br />

tant rotatifs que latéraux. Les clients apprécieront<br />

tout particulièrement d’expérimenter<br />

le système « Waterfall Mousse », qui dépose<br />

sur le véhicule un tapis de mousse illuminé<br />

par des LED de différentes couleurs. Les portiques<br />

de lavage Aquarama se caractérisent<br />

par des hauteurs de passage comprises entre<br />

2,10 et 3,10 mètres et des largeurs de passage<br />

allant de 2,52 à 2,70 mètres. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

aquaramaswiss.ch<br />

34<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NOUVEAUX PRODUITS<br />

Glas Trösch AG<br />

glastroesch.ch<br />

Même le moteur étincellera : grâce aux produits de nettoyage professionnels et écologiques pour les véhicules de la marque Mafra<br />

pd. Polyvalent, le produit de<br />

nettoyage Supermafrasol<br />

élimine tout type de saleté,<br />

graisse, huile, smog, insectes,<br />

diesel, etc. sans endommager<br />

la surface. Grâce à ses propriétés,<br />

il conserve son pouvoir<br />

nettoyant élevé même lorsqu’il<br />

est utilisé dans de l’eau dure<br />

ou est fortement dilué. Supermafrasol<br />

est donc idéal pour<br />

dégraisser et nettoyer les<br />

moteurs automobiles, pour<br />

éliminer les saletés tenaces de<br />

la carrosserie mais aussi pour<br />

nettoyer les sols.<br />

Pour une finition brillante après<br />

le nettoyage, Mafra recommande<br />

l’utilisation de Last Touch<br />

Express. Cette cire liquide<br />

garantit une propreté durable<br />

et une brillance éclatante. Elle<br />

peut être appliquée humide ou<br />

sèche en quelques secondes<br />

seulement.<br />

En été, les exigences en<br />

matière de nettoyage de<br />

l’habitacle augmentent car<br />

les températures élevées<br />

rendent les pièces en plastique<br />

utilisées troubles et dures.<br />

L’utilisation du Pulimax de<br />

Mafra est recommandée pour<br />

la régénération des tableaux<br />

de bord et des panneaux de<br />

porte. Ce produit de nettoyage<br />

universel biodégradable<br />

convient également pour le<br />

nettoyage des housses de<br />

siège et des garnitures de toit,<br />

ainsi que pour l’élimination des<br />

mauvaises odeurs.<br />

Les produits de nettoyage<br />

Mafra offrent la solution idéale<br />

pour chaque application. Les<br />

produits de nettoyage et d’entretien<br />

sont disponibles auprès<br />

de Carbesa, Trösch Autoglas et<br />

Rapid Autoglas. <<br />

Les produits Mafra pour un nettoyage professionnel des véhicules. Source : Glas Trösch AG<br />

Bieri Tenta AG<br />

bieri.ch<br />

L’élégant Carport de Bieri<br />

pd. Protection et présentation<br />

de vos véhicules sous un seul<br />

abri. Avec une adaptation<br />

parfaite à votre environnement,<br />

une construction durable, en<br />

option avec des panneaux<br />

arrière et latéraux. L’abri pour<br />

voiture est fabriqué sur mesure<br />

en Suisse et selon plusieurs<br />

de configurations spéciales au<br />

choix. La membrane est tendue<br />

par-dessus une structure en<br />

acier autonome, conférant au<br />

Carport sa sveltesse de forme.<br />

Les membranes sont plus ou<br />

moins translucides, selon la<br />

couleur choisie pour le textile.<br />

Ainsi l’éclairage est-il parfaitement<br />

lumineux sous le Carport,<br />

bien que sans exposition au<br />

soleil direct. De même, sa<br />

construction sobre et réduite<br />

au minimum constitue-t-elle un<br />

complément idéal à des édifices<br />

indépendants et d’architecture<br />

sophistiquée. Le Carport de Bieri<br />

est utilisé avec succès pour les<br />

parkings d’entreprise et dans<br />

le commerce automobile. Les<br />

parois latérales et arrière imprimables<br />

individuellement offrent<br />

un espace publicitaire supplémentaire<br />

à l’entreprise. Cet abri<br />

à agencement modulaire peut<br />

être agrandi à volonté, un Carport<br />

unique ou double pouvant<br />

L’élégant Carport de Bieri. Source : Bieri Tenta AG<br />

ainsi se transformer en vaste<br />

toiture. Les montants peuvent<br />

se poser directement sur une<br />

assise en béton ou sur un sol<br />

plan et capable de supporter une<br />

charge, tel qu’asphalte, béton,<br />

gravier, etc.<br />

Spécifications techniques<br />

• Réalisation standard en<br />

acier profilé, galvanisé à<br />

chaud<br />

• Éléments vissables les uns<br />

aux autres<br />

• Membrane en tissu polyester<br />

et revêtement PVC, avec<br />

enduit isolant non salissant<br />

• Imprimable individuellement<br />

pour un espace publicitaire<br />

supplémentaire<br />

• La version triple peut se<br />

passer de montant<br />

central. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>35


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Interview de Maurice Acker, National Sales Director d’AutoScout24<br />

« Nous voulons tous<br />

gagner de l’argent »<br />

Maurice Acker se rappellera toute sa vie de ce 16 mars. Le<br />

confinement économique a commencé en Suisse le jour même<br />

de son entrée en fonction au poste de National Sales Director<br />

d’AutoScout24. Dans cet entretien, Maurice Acker revient sur<br />

ses débuts mémorables, parle de l’image d’AutoScout24, et<br />

dévoile quelle voiture fait battre son cœur.<br />

Sandro Compagno<br />

« L’écoute du client est le facteur de succès le plus souvent sous-estimé dans la vente » : Maurice Acker est National Sales Director d’AutoScout24 depuis le 16 mars.<br />

Source : AutoScout24<br />

Monsieur Acker, le 16 mars <strong>2020</strong> a été à la<br />

fois le premier jour du confinement et celui<br />

de votre entrée chez AutoScout24. Quelle a<br />

été votre priorité au cours de cette semaine ?<br />

Maurice Acker, National Sales Director<br />

AutoScout24 : Sans exagération, je peux dire<br />

que mes débuts ont été très intenses. Comme<br />

une grande partie de la branche, AutoScout24<br />

a consacré ces journées à l’annulation des<br />

rendez-vous et événements qui étaient prévus<br />

au Salon de l’auto. Nous étions par ailleurs<br />

conscients que notre branche allait être<br />

très impactée par la situation exceptionnelle<br />

déclarée par le Conseil fédéral. Au cours de<br />

cette semaine, mon équipe et moi-même nous<br />

sommes par conséquent concentrés sur la<br />

mise en place de solutions numériques pour<br />

nos clients. L’objectif était de lancer au moins<br />

une fonction numérique par mois, et nous<br />

avons relevé ce défi.<br />

Pendant les mois de mars, avril, mai et juin,<br />

le télétravail a été mis en place pour l’ensemble<br />

du groupe Scout24. Quand avez-vous<br />

finalement rencontré vos collègues pour la<br />

première fois ?<br />

Effectivement. Dès le 11 mars, tous les collaborateurs<br />

du groupe Scout24 ont travaillé<br />

à distance depuis leur domicile. J’avais eu<br />

la chance de participer à des réunions en décembre<br />

2019 et février <strong>2020</strong> et avais par ailleurs<br />

déjà aménagé mon bureau à Flamatt.<br />

Quelques jours plus tard, nous déménagions<br />

tous chez nous. Les vidéoconférences<br />

nous ont toutefois permis de maintenir un<br />

contact étroit. Grâce à notre infrastructure,<br />

cette forme de collaboration numérique fonctionne<br />

très bien. Je me réjouis cependant de<br />

retrouver prochainement mon équipe sur<br />

place. Notre activité étant axée sur les relations<br />

humaines, ma préférence va au contact<br />

personnel.<br />

Le poste que vous occupez chez<br />

AutoScout24 n’existait pas jusqu’ici.<br />

Quelles sont les raisons de sa création ?<br />

En tant que plus grande plate-forme automobile<br />

en ligne, notre mission consiste à mettre<br />

en relation des concessionnaires, des vendeurs<br />

privés et des acheteurs en ligne le plus<br />

simplement et consciencieusement possible.<br />

Nos clients professionnels constituent un<br />

facteur essentiel de notre réussite, d’où l’importance<br />

de notre proximité avec la clientèle.<br />

Cette proximité doit être étendue et intensifiée<br />

afin que nous puissions, aujourd’hui<br />

comme demain, proposer des produits et<br />

services innovants à nos clients. L’écoute du<br />

client est par ailleurs, selon moi, un facteur<br />

de réussite essentiel pour la vente, mais c’est<br />

aussi celui qui est le plus souvent sous-estimé.<br />

Dans le communiqué de presse annonçant<br />

votre nomination, il est indiqué que la plateforme<br />

doit être « plus clairement positionnée<br />

en tant que partenaire de la mobilité ».<br />

Les garagistes ne considèrent-ils pas assez<br />

AutoScout24 comme un partenaire ?<br />

Je viens moi-même de ce secteur et j’ai travaillé<br />

pour différentes marques. Je sais par conséquent<br />

qu’AutoScout24 est perçue de manière<br />

variée. Pour un acteur du marché aussi fort,<br />

il est difficile de satisfaire des attentes et des<br />

exigences parfois divergentes et de suivre une<br />

ligne claire sans exercer une forme de domination.<br />

Mais je peux vous assurer que nous<br />

sommes conscients de cette responsabilité. Je<br />

suis un fervent défenseur de l’échange entre<br />

partenaires. Nous faisons notre possible pour<br />

soutenir le commerce en proposant de nouveaux<br />

produits, en offrant constamment une<br />

valeur ajoutée et en étendant parallèlement<br />

notre position sur le marché. Au risque de paraître<br />

impopulaire, je tiens à souligner une vé-<br />

36<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

rité qui caractérise chaque partenariat : nous<br />

vendons tous des voitures, des pièces de rechange<br />

et des prestations numériques pour<br />

gagner de l’argent.<br />

Comment entendez-vous améliorer<br />

cette perception ?<br />

Notre priorité consiste avant tout à identifier<br />

précisément les besoins de la branche et à les<br />

satisfaire. Pour y parvenir, nous devons impérativement<br />

développer un échange intensif<br />

avec nos clients afin de recenser leurs besoins.<br />

Les dernières semaines en sont un bon<br />

exemple : nous avons entretenu un contact très<br />

étroit avec des groupes de concessionnaires<br />

et des importateurs dans le but d’échanger en<br />

permanence sur les derniers développements<br />

et de discuter des mesures adaptées. Cette approche<br />

ne vaut bien entendu pas que dans les<br />

situations exceptionnelles. Elle constitue une<br />

priorité constante pour moi-même et pour<br />

mon équipe.<br />

Avec la vente directe, vous permettez désormais<br />

aux particuliers de vendre leur véhicule<br />

directement à un garagiste. Comment<br />

s’est passé le lancement de l’outil ?<br />

La vente directe fonctionne en réalité sur<br />

notre plate-forme depuis le début de l’année.<br />

Nous avons toutefois décidé entre mars et fin<br />

mai de suspendre cet outil et de renoncer à<br />

toute communication de grande envergure.<br />

Compte tenu des événements, l’achat de véhicules<br />

n’était en effet pas la priorité des revendeurs.<br />

De plus, les mesures de protection, par<br />

exemple lors de l’estimation des experts sur<br />

place, devaient être respectées. Cet exemple<br />

illustre bien de quelle manière l’interaction<br />

entre le commerce automobile en ligne et hors<br />

ligne se maintient. Le lancement n’a malheureusement<br />

pas pu être effectué comme prévu.<br />

Nous restons toutefois convaincus que les services<br />

simples et numérisés sont importants et<br />

que nous sommes sur la bonne voie en ciblant<br />

des offres qui permettent, dans la mesure du<br />

possible, à nos clients professionnels et privés<br />

d’acheter et de vendre des voitures par la<br />

voie numérique.<br />

Quels sont vos projets pour les prochains mois ?<br />

Dès le mois de mars, un « hackathon » de dernière<br />

minute nous a permis de proposer des<br />

solutions originales, innovantes et rapides.<br />

Les utilisateurs voient par exemple désormais<br />

quels prestataires offrent une visite virtuelle<br />

des voitures, fixent des rendez-vous en ligne<br />

ou encore proposent une livraison à domicile.<br />

Nous allons étendre ces fonctions. Dans l’espace<br />

réservé aux membres, nous travaillons<br />

par ailleurs actuellement à rendre les évaluations<br />

et statistiques plus significatives, plus<br />

transparentes et plus conviviales pour nos<br />

clients.<br />

La vente physique de véhicules n’a pas été<br />

possible entre le 16 mars et le 11 mai. Quel<br />

en a été l’impact sur le nombre de véhicules<br />

vendus et sur la fréquentation d’AutoScout24 ?<br />

Concernant le nombre d’utilisateurs individuels,<br />

nous avons surtout constaté un recul<br />

au début du confinement, avant une reprise<br />

dès le mois d’avril. Il est ainsi clairement apparu<br />

qu’en dépit de la crise, les Suisses continuaient<br />

à chercher des voitures sur Internet et<br />

que certains étaient même en pleine phase de<br />

décision d’achat. En mars, nous avons notamment<br />

proposé à nos clients de publier leurs<br />

stocks complets de véhicules sans coûts supplémentaires.<br />

Cette mesure, comme d’autres,<br />

a été très bien accueillie. Pendant le confinement,<br />

seul l’univers numérique nous a permis<br />

de proposer et de vendre des véhicules<br />

ou de promouvoir des services. Certains de<br />

nos clients ont mis en ligne tout leur stock<br />

de véhicules. Le nombre de voitures présentées<br />

sur AutoScout24 a surtout enregistré une<br />

forte hausse en mars et avril, pour atteindre<br />

187 000 véhicules.<br />

Le chiffre d’affaires a-t-il suivi la<br />

même courbe ou AutoScout24 souffre-t-elle<br />

aussi de la crise du coronavirus ?<br />

Nous avons bien entendu été affectés par cette<br />

crise. En fait, nous y avons clairement laissé<br />

des plumes. Nos abonnements classiques sont<br />

restés assez stables, tandis que nos publicités<br />

en ligne et nos offres complémentaires ont,<br />

pour des raisons compréhensibles, enregistré<br />

une baisse massive, tout particulièrement au<br />

début de la crise. Compte tenu de sa solidité,<br />

l’entreprise n’a toutefois pas été menacée dans<br />

son existence. Un partenaire fort et innovant<br />

tel qu’AutoScout24 soutient en définitive également<br />

le secteur automobile.<br />

La Suisse est devenue numérique : nous<br />

organisons des vidéoconférences, travaillons<br />

à distance, achetons sur Internet. Ce<br />

phénomène va-t-il d’après vous s’estomper<br />

avec le déconfinement ou le coronavirus<br />

nous a-t-il donné un élan numérique ?<br />

De ce point de vue, les dernières semaines<br />

ont selon moi fait évoluer les choses. Par<br />

exemple, beaucoup de gens qui se montraient<br />

jusqu’ici assez sceptiques vis-à-vis de la vidéoconférence,<br />

des services en ligne ou du travail<br />

à distance ont appris à utiliser ces instruments<br />

pendant la crise et en ont découvert<br />

les avantages. Indépendamment du coronavirus,<br />

on constate dans d’autres pays que de<br />

plus en plus de personnes sont prêtes à acheter<br />

leur voiture en un clic. La Suisse n’en est<br />

pas encore là, mais nous sommes convaincus<br />

que nous y viendrons. C’est la raison pour laquelle<br />

nous travaillons également à des solutions<br />

d’avenir.<br />

Une dernière question : vous avez travaillé<br />

chez PSA, Fiat Professional, Porsche, FCA et<br />

Citroën. Quelle est la voiture de vos rêves ?<br />

Si je pouvais faire un souhait, je choisirais<br />

d’un coup de baguette magique un moteur<br />

allemand, une conception italienne et un<br />

confort français. Indépendamment de ce souhait,<br />

j’opterais pour une Alfa Romeo Giulia<br />

Sprint GTA, car aucun constructeur automobile<br />

n’incarne aussi bien le mot « passion ». <<br />

Nouvel outil :<br />

la vente en direct<br />

Plus d’informations sur :<br />

autoscout24.ch<br />

La vente en direct, par AutoScout24,<br />

permet aux particuliers de vendre leur<br />

véhicule à des concessionnaires en toute<br />

simplicité, sans frais et en toute sécurité.<br />

Le vendeur ne saisit que les principales<br />

informations concernant le véhicule (l’état<br />

général et les photos sont ajoutés par un<br />

expert indépendant). Les concessionnaires<br />

reçoivent ainsi un accès exclusif à des<br />

véhicules de particuliers déjà pré-vérifiés<br />

et dont l’état général est bon. Ils peuvent<br />

ainsi soumettre leur meilleure offre, très<br />

facilement, en un clic. Finies les négociations<br />

chronophages et les procédures de<br />

paiement compliquées. Plus d’informations<br />

sur les ventes entre particuliers et concessionnaires<br />

: https://bit.ly/30M0aCj<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>37


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Emil Frey Racing<br />

« Nous voulons être les<br />

meilleurs, et pas seulement<br />

les plus importants ! »<br />

Avec son équipe efficace, l’importateur suisse Emil Frey confirme sa longue expérience<br />

ainsi que sa compétence dans la branche automobile et sur les circuits de course.<br />

Le chef d’équipe Lorenz Frey-Hilti a proposé à <strong>AUTOINSIDE</strong> une visite guidée<br />

exclusive du département sport automobile de Safenwil : petit, mais performant.<br />

Sandro Compagno et Jürg A. Stettler<br />

De nombreux Suisses associent systématiquement le sport automobile<br />

suisse à Peter Sauber. Mais ils oublient trop souvent<br />

qu’Emil Frey aussi, depuis trois générations déjà, met les bouchées<br />

doubles dans le sport automobile, et ce, avec beaucoup de succès.<br />

Jusqu’en 1935, le fondateur de l’entreprise, Emil Frey, participa ainsi<br />

à plusieurs courses de moto et remporta, entre autres, le GP<br />

d’Europe et la Course de côte du Col du Klausen. Dans les<br />

années 1950, le passionné de mécanique et homme d’affaires compétent<br />

courut aussi des rallyes avec Jaguar et Austin. C’est son fils,<br />

Walter Frey, qui posa les jalons du département sport automobile<br />

au milieu des années 1960. Aujourd’hui âgé de 76 ans, le<br />

patron de l’importateur automobile décrocha plusieurs fois le<br />

titre de champion de Suisse au volant d’une Mini Cooper S,<br />

d’une Triumph Dolomite et d’une Toyota Celica, et fut aussi<br />

pilote de formule 2 et de formule 3. En 2012, l’équipe<br />

de sport motorisé de l’importateur automobile suisse fut<br />

réorganisée, avec une orientation vers les courses longue<br />

distance et les championnats dans la catégorie GT3. Dans<br />

cette optique, les Suisses construisirent leur propre Jaguar<br />

GT3 Emil Frey. De pilote de l’écurie privée suisse performante,<br />

Lorenz Frey-Hilti, aujourd’hui âgé de 29 ans, est maintenant<br />

devenu chef d’équipe. Dès sa première saison en tant que nouvelle<br />

Avec les courses à Imola fin <strong>juillet</strong> et à<br />

Misano début <strong>août</strong>, la saison devrait enfin<br />

pouvoir recommencer pour Emil Frey<br />

Racing. Source : Emil Frey Racing.<br />

38<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

équipe partenaire de Lamborghini, Emil Frey Racing a remporté<br />

pas moins de huit victoires en 14 courses en 2019 et décroché le<br />

titre de champion dans la série International GT Open.<br />

Tous les feux étaient au vert pour la nouvelle saison, mais la crise<br />

du coronavirus est venue couper totalement dans son élan à la<br />

fois la branche automobile et le sport automobile. <strong>AUTOINSIDE</strong> a<br />

profité d’un aperçu exclusif des préparatifs de la nouvelle saison<br />

de course derrière les portes habituellement closes d’Emil Frey<br />

Racing, dont les quartiers se trouvent dans un complexe immobilier<br />

de deux étages tout à fait improbable, au siège de Safenwil. Une<br />

équipe centrale de 22 collaborateurs y travaille, dont deux avaient<br />

déjà fait leur apprentissage dans une entreprise d’Emil Frey. « Nous<br />

avons une équipe aux compétences diversifiées, sans départs et arrivées<br />

permanents. Dans le sport automobile en général, les entreprises<br />

se disputent les talents, et pas seulement les pilotes », explique<br />

le chef d’équipe Lorenz Frey-Hilti. « Emil Frey Racing a un<br />

avantage : ici, les gens assument clairement plus de responsabilités<br />

que dans de grandes équipes. Ils sont bien plus qu’un énième développeur.<br />

De surcroît, nos processus décisionnels sont courts, ce<br />

qui nous aide aussi. »<br />

Lorenz Frey-Hilti est responsable de l’orientation et de la conduite<br />

stratégiques, de la communication et du marketing du département<br />

sport automobile, et il confie la conduite opérationnelle à son<br />

directeur technique, Jürg Flach. Celui-ci a composé une équipe de<br />

choc, comme l’ont prouvé les succès de 2019. « Chez Emil Frey,<br />

nous sommes des spécialistes du sport automobile, et nous pouvons<br />

également en apporter la preuve sur le circuit avec Emil Frey Racing.<br />

Et ce, même avec une marque que nous ne représentons pas du<br />

tout, ni en tant qu’importateur ni dans le commerce. Cela confère<br />

à l’ensemble une note encore un peu plus particulière », explique<br />

L. Frey-Hilti avant de commencer la visite guidée exclusive dans<br />

le bureau paysager, où plusieurs ingénieurs et techniciens réfléchissent<br />

derrière des ordinateurs. « Nous employons, par exemple,<br />

deux designers, qui conçoivent des prototypes de pièce pour les<br />

deux Lamborghini et proposent des prestations de services à<br />

d’autres équipes. » Car Emil Frey Racing n’est pas une simple équipe<br />

opérationnelle. Elle possède au contraire l’infrastructure nécessaire<br />

pour procéder au perfectionnement des bolides de course.<br />

« On oublie trop souvent que les voitures de course, comme les véhicules<br />

ordinaires, ont besoin d’être optimisées du point de vue<br />

de l’aérodynamique ou de la consommation », précise L. Frey- Hilti.<br />

Suite en page 40<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>39


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

« Certaines idées et expériences découlant de courses et d’essais ont<br />

notamment été intégrées directement au travail d’atelier pour les interventions<br />

Lexus, ce qui a eu un impact sur la production. »<br />

Le savoir-faire acquis lors des interventions sur la Jaguar GT3 Emil Frey<br />

et la Lexus RC F GT3 a également aidé l’équipe suisse à trouver rapidement<br />

ses marques avec les deux Lamborghini Huracán GT3 Evo. De plus,<br />

la collaboration avec les Italiens fonctionne à merveille et n’a pas trop<br />

été perturbée par le confinement et l’arrêt de la production. « Comme<br />

nous comptons parmi les équipes de référence officielles, nous pouvons,<br />

d’une part, faire appel à trois pilotes d’usine de Lamborghini et avons,<br />

d’autre part, accès au camion de pièces détachées de l’usine. Autrement<br />

dit, nous avons nettement moins de matériel à emporter pour aller aux<br />

courses », nous confie le chef de 29 ans avant de nous emmener vers<br />

les caisses sur roulettes déjà emballées : « En général, il faut avoir sous<br />

la main toutes les pièces de rechange nécessaires pour chaque véhicule.<br />

Qu’y a-t-il de plus énervant que de mettre en jeu une victoire à<br />

cause d’une pièce manquante ? Et c’est aussi disproportionné par rapport<br />

au travail fourni. » En effet, comme l’importateur lui-même, Emil Frey<br />

Racing attache de l’importance à l’utilisation ciblée des moyens. « Nous<br />

disposons de structures rationnelles. Dans le sport motorisé aussi, il est<br />

déterminant de savoir faire de bons investissements. Chez Emil Frey Racing,<br />

nous voulons être les meilleurs, et pas seulement les plus importants<br />

», affirme le chef d’équipe L. Frey-Hilti pour clarifier ses objectifs.<br />

Une mission tout sauf facile dans la prestigieuse catégorie GT, où s’opposent<br />

les véhicules les plus différents de plusieurs marques, et à<br />

l’échelle mondiale, jusqu’au bolide GT3 380. Pour que cela reste équitable,<br />

en dépit des conditions très variables et des niveaux de performance<br />

des véhicules, un classement des bolides est effectué selon le<br />

principe de la BOP, acronyme de « Balance of Performance ». « À chaque<br />

véhicule est attribué un delta sur la base de son poids, de sa portance<br />

et de sa puissance. Les trois variables doivent être intégrées à ce delta.<br />

Cela veut dire qu’en fonction de la course, on doit subitement mettre<br />

plusieurs kilos en plus que la concurrence dans la boîte, sur le siège<br />

passager, ce qui est parfois très énervant. Mais le bénéfice est au rendez-vous<br />

: la saison passée, nous avions généralement dix véhicules<br />

en l’espace d’une seconde, ce qui<br />

rendait toujours les courses très captivantes », constate le chef d’équipe,<br />

qui nous invite à nous diriger vers le centre de remise en forme.<br />

Ici, les pilotes bénéficient d’une préparation spécifique pour les courses.<br />

« Il a surtout fallu s’habituer aux forces G, qui tirent le corps à chaque<br />

virage et à chaque freinage. De plus, même quand le cœur bat à près de<br />

170 pulsations, il faut rester totalement concentré et exécuter certaines<br />

tâches dans le cockpit », explique L. Frey-Hilti, qui se tient entièrement<br />

détendu sur la planche d’équilibre. Le responsable ne prouve pas seulement<br />

que son sens de l’équilibre est excellent, mais indique que sa rapidité<br />

de réaction et sa vision périphérique sont exercées simultanément<br />

à la paroi. « En plus, mon entraîneur m’a demandé d’effectuer dans le<br />

même temps du calcul mental. C’est le seul moyen d’apprendre à être<br />

multi-tâches, une qualité indispensable pour la course automobile », explique<br />

L. Frey-Hilti. Le chef d’équipe, qui a osé faire le pas vers le sport<br />

automobile assez tard, à 19 ans, après s’être blessé plusieurs fois au hockey<br />

sur glace, ne monte plus dans le cockpit : « Bien sûr que cela m’attire<br />

encore. Après tout, je suis un passionné d’automobile, mais j’aurais<br />

eu trop de travail. Je me concentre maintenant sur d’autres tâches. »<br />

La vue sur la salle d’à côté avec le simulateur de course hydraulique<br />

est elle aussi impressionnante. Il peut d’ailleurs être réservé par<br />

des clients externes et pour des manifestations. Ici, tous les amateurs<br />

de jeux vidéo s’en donneraient à cœur joie : une toile géante à<br />

225 degrés, qui serait du meilleur effet dans n’importe quel cinéma,<br />

enserre le cockpit GT. « Tout le parcours GT est scanné au laser, avec<br />

des données sur chaque rainure dans l’asphalte. Cela permet de bien<br />

se préparer aux courses. Nous passons aussi la bande-son du bruit<br />

de moteur. En fait on peut tout simuler, même les forces G », révèle<br />

L. Frey-Hilti. De plus, les données de conduite sont directement transmises<br />

à l’ingénieur, qui peut faire d’autres suggestions pour les parcours<br />

de conduite simulée. Seul problème : en raison des restrictions<br />

de voyage liées au coronavirus, beaucoup de pilotes n’ont pas pu venir<br />

s’entraîner dans le simulateur.<br />

En <strong>2020</strong>, Emil Frey Racing prendra le départ avec l’Autrichien Norbert<br />

Siedler, le Canadien Mikael Grenier, l’Italien Giacomo Altoè, le Français<br />

Franck Perera, l’Espagnol Albert Costa et le Suisse Ricardo Feller. « Nous<br />

avons eu le droit de participer à la désignation des pilotes d’usine et<br />

nous nous entendons très bien avec Lamborghini », affirme L.<br />

Frey-Hilti. « Avec Riccardo Feller, nous avons dans notre<br />

écurie de course un pilote qui a grandi à même pas 15<br />

minutes de Safenwil. En<br />

tant qu’écurie suisse,<br />

nous en sommes<br />

très contents. »<br />

Dans le simulateur de course<br />

hydraulique, les pilotes peuvent<br />

mémoriser les détails des parcours.Source<br />

: EFR/Médias UPSA.<br />

40<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

À Safenwil sont également conçues et produites les pièces des voitures de course.<br />

Beaucoup d’espace et un rangement parfait : l’atelier d’Emil Frey Racing.<br />

Dans le centre de fitness qui appartient à l’équipe,<br />

Lorenz Frey-Hilti montre un exercice pour les pilotes.<br />

Le chef d’équipe, Lorenz Frey-Hilti, devant l’une des deux Lamborghini de course.<br />

Un coup d’œil dans le cockpit des bolides GT suffit : au volant, il faut aujourd’hui<br />

être multi-tâches.<br />

Les pilotes de la classe GT ne doivent pas être simplement rapides, mais<br />

faire aussi preuve de constance, et surtout avoir l’esprit d’équipe. « En général,<br />

une voiture se conduit à trois, c’est pourquoi il faut composer avec<br />

le fonctionnement de son collègue. Ce n’est pas donné à tout le monde »,<br />

commente L. Frey-Hilti alors qu’il nous fait passer devant la Lamborghini<br />

Huracán GT3 Evo presque terminée. « Il faut surtout ramener le véhicule<br />

en bon état, et pas complètement déglingué. » Il estime qu’Albert<br />

Costa est un vrai coup de chance pour son équipe. L’Espagnol n’a certes<br />

pas réussi à rejoindre la Formule 1 et a ensuite arrêté la course pendant<br />

plusieurs années. « Il est venu chez nous après quelques tours de pistes au<br />

volant de voitures ultra-rapides et fait aujourd’hui partie des meilleurs pilotes<br />

de la catégorie GT3. »<br />

Même si les médias suisses parlent peu des courses GT3, pourtant attrayantes,<br />

celles-ci ont néanmoins beaucoup de fans, notamment en Espagne,<br />

en Allemagne, en Italie et en Angleterre. Les week-ends de course,<br />

des dizaines de milliers d’inconditionnels affluent normalement vers les<br />

circuits. Pour les deux premières courses de cette saison, il se pourrait que<br />

cela soit très différent. Elles auront lieu fin <strong>juillet</strong> à Imola et début <strong>août</strong> à<br />

Misano en Italie, un pays meurtri par le coronavirus. C’est pourquoi, en plus<br />

des règlements GT3 ayant d’ores et déjà une validité globale, de nouvelles<br />

dispositions ont été édictées, à observer pendant les courses. L. Frey-Hilti<br />

avoue toutefois : « Je ne comprends pas encore très bien comment nous<br />

garderons les distances dans les boxes qui sont parfois exigus. » Malgré<br />

tout, il se réjouit de démarrer la saison : « Tout le monde est content de pouvoir<br />

enfin reprendre !» Le chef d’équipe espère simplement que des essais<br />

préalables seront possibles. L’équipe Emil Frey connaît en effet les bolides<br />

de la Lamborghini Squadra Corse de l’année passée, mais lors de<br />

la GT World World Challenge Europe (anciennement Blancpain GT Series),<br />

on roulera avec des pneus Pirelli, alors que l’année passée, Emil<br />

Frey Racing était encore équipé de pneus Michelin lors de l’International<br />

GT Open. L’équipe de Safenwil manque ainsi de données de test importantes.<br />

Dans le sport automobile, il est indispensable de connaître<br />

le moment auquel les pneus développent leur fenêtre de performance<br />

optimale. Un défi qu’Emil Frey Racing relèvera sûrement d’ici le début<br />

de la saison. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

emilfreyracing.com<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>41


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Décision stratégique<br />

L’UPSA adhère à<br />

l’association Cardossier<br />

L’association Cardossier cherche à mettre en place une plate-forme permettant de gérer des informations<br />

dignes de confiance concernant tout le cycle de vie d’un véhicule et d’échanger des données en toute sécurité.<br />

Elle mise sur la technologie blockchain pour y parvenir. L’UPSA est également impliquée. Sandro Compagno<br />

termes, un garagiste échange par exemple ses<br />

données avec celles de l’assureur en cas de sinistre,<br />

mais avec personne d’autre. Des données<br />

propres sont nécessaires pour optimiser et automatiser<br />

numériquement des processus. Les<br />

participants qui possèdent de telles données<br />

intéressantes et propres peuvent les vendre à<br />

d’autres au prix convenu. Notons que le réseau<br />

Cardossier permet également d’échanger des<br />

jeux de données individuels à bas prix par micropaiement.<br />

Le règlement s’effectue par l’intermédiaire<br />

de PostFinance.<br />

Les onze premiers millions de jeux de données ont été chargés sur la plate-forme en mai. Source : Istock.<br />

Markus Aegerter, membre de la direction de l’UPSA.<br />

Source : Médias UPSA.<br />

Lors de sa réunion du 16 juin, le comité central<br />

a décidé de s’engager au sein de l’association<br />

Cardossier. L’UPSA siègera également à<br />

son conseil d’administration. « Nous voulons<br />

collaborer et défendre les intérêts des garagistes<br />

suisses », déclare Markus Aegerter,<br />

membre de la direction de l’UPSA. Parmi ses<br />

membres, l’association compte notamment<br />

l’Office fédéral des routes (OFROU), Amag,<br />

Emil Frey, le TCS, auto-i-dat, PostFinance,<br />

les assureurs Axa et la Mobilière ainsi qu’auto-suisse.<br />

L’éditeur de logiciels suisse AdNovum<br />

a développé la plate-forme.<br />

Cardossier souhaite apporter de la transparence<br />

dans l’écosystème automobile et mettre<br />

en confiance tous les partenaires commerciaux.<br />

La confiance est en effet un prérequis central de<br />

toute forme de commerce. Cela vaut tout particulièrement<br />

pour le commerce automobile, car<br />

l’achat d’un véhicule constitue un investissement<br />

considérable pour le client. À l’heure actuelle,<br />

l’historique d’un véhicule est rarement complet<br />

et présenté de manière transparente. Des dommages<br />

cachés peuvent entraîner ultérieurement<br />

de grosses pertes, et bien des ennuis tant pour<br />

les automobilistes que pour les garagistes.<br />

La technologie blockchain devrait permettre de<br />

représenter l’intégralité de l’historique d’un véhicule.<br />

Le spécialiste des données auto-i-dat a<br />

chargé les onze premiers millions de jeux de<br />

données sur la plate-forme en mai. Franziska<br />

Füglistaler, la CEO de Cardossier, indique que<br />

le terme blockchain, associé à Cardossier, est<br />

quelque peu ambigu : « Chaque acteur n’a pas<br />

accès à toutes les données. Chaque participant<br />

ne voit que ses données et les échange avec ses<br />

partenaires lors d’une transaction. » En d’autres<br />

Cardossier ne constitue pas simplement un pas<br />

de plus sur le chemin de la numérisation de la<br />

branche automobile, mais un véritable bond<br />

dans une ère nouvelle. Markus Aegerter s’attend<br />

à une amélioration de l’efficacité tout au long de<br />

la chaîne de valeur, par exemple grâce à la numérisation<br />

de l’immatriculation et du permis de<br />

circulation des véhicules ainsi qu’aux processus<br />

de leasing, à la gestion des sinistres et à la gestion<br />

des flottes.<br />

Franziska Füglistaler illustre les avantages pour<br />

les garagistes en tant qu’acteurs de cette chaîne<br />

par une question rhétorique : « Pourquoi ne pourrais-je<br />

pas acheter une voiture neuve, l’assurer et<br />

l’immatriculer tout en vendant et en exmatriculant<br />

mon ancienne voiture un samedi après-midi,<br />

lors d’un événement organisé par mon garagiste<br />

pour ses clients, le tout sur mon smartphone ? »<br />

La patronne de Cardossier admet toutefois qu’il<br />

ne s’agit là que d’une vision pour le moment :<br />

« Mais nous voulons en mettre certains aspects<br />

en œuvre dès l’année prochaine ! » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

cardossier.ch<br />

42<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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Corona<br />

Les occasions devancent<br />

les voitures neuves<br />

Au printemps, le rapport entre les voitures<br />

d’occasion et les voitures neuves a considérablement<br />

augmenté en faveur des voitures<br />

d’occasion. Source : Istock<br />

Le nombre de voitures de tourisme nouvellement immatriculées a fortement baissé depuis la flambée de<br />

coronavirus. Le marché des occasions a également souffert, mais la baisse était plus modeste. En avril <strong>2020</strong>,<br />

un mois marqué par le virus, il y a eu deux fois plus de changements de propriétaire par nouvelle immatriculation<br />

qu’en avril 2019. Le marché de l’occasion serait-il sur le point de rebondir ? Carla Stampfli<br />

-39,4 %, -67,2 % et -50,5 % : le confinement<br />

et donc la fermeture des espaces d’exposition<br />

et de vente en mars, en avril et en mai<br />

(jusqu’à la mi-mai) a sans aucun doute eu<br />

un impact sur le marché automobile suisse.<br />

Depuis le début de l’année, une extrapolation<br />

montre que le nombre de voitures<br />

neuves immatriculées a chuté de près de<br />

40 % par rapport à 2019. « Les primo-acquérants<br />

ou les personnes achetant à nouveau<br />

une voiture se tournent plutôt vers l’occasion<br />

ou souhaitent savoir à quoi ressemblerait leur<br />

vie s’ils disposaient de leur propre voiture à<br />

l’aide d’un abonnement automobile », déclare<br />

auto-suisse pour commenter les nouvelles<br />

immatriculations en mai.<br />

Les données d’auto-i-dat, le centre de compétence<br />

neutre pour les données de l’économie<br />

de l’automobile, indiquent aussi que les<br />

occasions sont (plus) demandées en cette<br />

période de coronavirus. Bien que les chiffres<br />

de vente aient aussi reculé sur le marché<br />

de l’occasion, l’ampleur des dégâts a été<br />

plus modeste que pour les voitures neuves.<br />

Ainsi, alors que le nombre d’occasions<br />

échangées en janvier dépassait encore de<br />

2,2 % celui du même mois en 2019, cette valeur<br />

est passée à -1,4 % en février. Le nombre<br />

de changements de propriétaire perdait<br />

23,7 % en mars et 37,5 % en avril. En rapportant<br />

les changements de propriétaire aux<br />

nouvelles immatriculations, on constate<br />

qu’ils se décalent fortement, conformément<br />

à l’analyse d’auto-i-dat et aux exemples suivants.<br />

En mars 2019, chaque nouvelle immatriculation<br />

s’accompagnait de 2,31 changements<br />

de propriétaire sur le marché de<br />

l’occasion. En mars <strong>2020</strong>, ce ratio est monté<br />

à 2,91. Au cours des deux mois suivants,<br />

le nombre de changements de propriétaire a<br />

pratiquement doublé. En avril 2019, il y avait<br />

encore 2,36 changements de propriétaire<br />

pour chaque nouvelle immatriculation. Cette<br />

année, ce chiffre est de 4,49. En mai, mois de<br />

la réouverture des showrooms, ce ratio est<br />

même passé à 4,70, contre 2,49 en mai 2019 !<br />

« Dans la plupart des cas, l’absence de délais<br />

de livraison explique que plus d’occasions,<br />

qui étaient donc immédiatement disponibles,<br />

se sont vendues par rapport à des voitures<br />

neuves », déclare René Mitteregger, spécialiste<br />

des données chez auto-i-dat. Reste à<br />

savoir si les constructeurs pourront redémarrer<br />

rapidement leur production. À l’heure<br />

actuelle, l’acheteur d’une voiture neuve doit<br />

patienter bien plus longtemps qu’avant la<br />

flambée de coronavirus. « Les occasions seront<br />

encore plus prisées si les problèmes<br />

de livraison persistent. » La forte demande<br />

pourrait réduire quant à elle l’offre sur le<br />

marché de l’occasion si de nouvelles occasions<br />

ne l’alimentaient pas. Il est encore trop<br />

tôt pour constater des changements concernant<br />

les périodes d’immobilisation et les<br />

prix. « À long terme, les prix des bonnes occasions<br />

pourraient augmenter », souligne M.<br />

Mitteregger. Lorsqu’on lui demande d’identifier<br />

le type d’occasions qui a été particulièrement<br />

demandé pendant le confinement, il<br />

répond qu’il lui semble que la propulsion soit<br />

passée à l’arrière-plan pendant cette période.<br />

« Les acheteurs veulent des véhicules bien<br />

équipés et en bon état. » René Mitteregger<br />

conseille aux garages de ne pas accorder de<br />

rabais inutiles. « Les bonnes occasions sont<br />

actuellement prisées et elles le resteront ces<br />

prochains mois. »<br />

Kurt Giger, responsable commercial des garages<br />

Ruckstuhl, confirme la tendance observée<br />

par auto-i-dat : « La demande d’occasions a<br />

été plus faible qu’au cours d’un printemps normal<br />

à cause du confinement et de la fermeture<br />

des espaces de vente, mais le ratio occasions/<br />

voitures neuves a tout de même fortement<br />

augmenté au profit des occasions. » Ce sont<br />

en particulier les occasions peu onéreuses,<br />

valant moins de 15 000 francs, qui étaient<br />

44<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


demandées. « Les personnes qui empruntaient<br />

les TP pour se rendre au travail ont eu<br />

besoin d’une voiture. » Ils s’y sentent plus rassurés<br />

face au virus que dans les TP. Dans les<br />

garages Ruckstuhl, les responsables partent<br />

du principe que la demande d’occasions baissera<br />

légèrement à nouveau après le confinement,<br />

mais à un niveau quelque peu plus élevé<br />

que d’habitude par rapport aux voitures<br />

neuves. « Du fait de la conjoncture, les clients<br />

feront plus attention à leur budget et achèteront<br />

des véhicules moins chers. »<br />

Amag n’a constaté aucune hausse de la demande<br />

d’occasions dans son activité classique<br />

: « Les activités de vente étaient très restreintes<br />

pendant le confinement. Elles étaient<br />

impossibles dans le contexte classique. L’aspect<br />

émotionnel manque aux clients. » Amag<br />

a tout de même été en mesure de livrer le<br />

tiers de son volume ordinaire sans contacts<br />

prolongés directs et en respectant la distanciation<br />

sociale. « Dans cette situation inédite,<br />

nous profitons, avec la reprise de nos activités<br />

en ligne, d’un trafic intense. Les clients<br />

ont eu le temps et ont pu se faire une bonne<br />

vue d’ensemble de chez eux », déclare Dino<br />

Graf, le porte-parole de l’importateur. Il n’y<br />

a pas non plus eu de modèles fortement demandés<br />

en ligne, tels que de petites voitures<br />

ou uniquement des véhicules moins chers.<br />

Concernant les occasions, Amag n’a enregistré<br />

que des achats plutôt ciblés, qui étaient<br />

nécessaires pour les clients et moins motivés<br />

émotionnellement. « Davantage d’occasions<br />

plus récentes et plus chères se sont aussi vendues.<br />

» Amag ressent une reprise au terme<br />

du confinement, bien que son niveau ne soit<br />

pas habituel. Reste à savoir dans quelle mesure<br />

la crise du coronavirus affectera le moral<br />

des consommateurs et si la situation économique<br />

de tout un chacun modifiera les comportements<br />

d’achat.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong><br />

Autoscout24, la principale plate-forme d’occasions<br />

de Suisse, a enregistré des variations<br />

similaires pendant et peu après le confinement<br />

: « Nous avons constaté que les chiffres<br />

d’utilisation d’AutoScout24 avaient baissé<br />

peu avant la promulgation de l’état d’urgence.<br />

Ils ont légèrement augmenté au mois<br />

d’avril et retrouvé un niveau satisfaisant fin<br />

mai », affirme Nicole Riedo, sa porte-parole.<br />

En mars, le nombre de recherches de véhicules<br />

d’occasion sur le portail en ligne a chuté<br />

de 44 % par rapport à mars 2019. En avril<br />

et en mai, la baisse a été respectivement de<br />

46 % et de 21 %. « La demande d’occasions<br />

affichant un bon rapport qualité/prix augmente<br />

fortement. Il est donc particulièrement<br />

important que les concessionnaires<br />

contrôlent régulièrement leurs prix et qu’ils<br />

proposent leurs véhicules à des prix intéressants<br />

sur le marché. Autoscout24 a constaté<br />

que les clients a vaient très bien réagi<br />

de mars à mai. « Nos outils d’analyse<br />

de données tels qu’Optimizer Pro aident<br />

les concessionnaires à fixer des prix optimaux<br />

pour le marché. » Qu’en est-il de la période<br />

de conversion, c’est-à-dire la durée qui<br />

s’écoule entre la publication de l’annonce et la<br />

vente ? A-t-elle aussi évolué pendant le confinement<br />

? « D’après nos évaluations, la durée<br />

moyenne de publication des offres en mars,<br />

en avril et en mai a augmenté par rapport<br />

aux mêmes mois de l’année 2019 », affirme<br />

Nicole Riedo. Ces chiffres doivent toutefois<br />

être traités avec prudence, car Autoscout24<br />

avait proposé aux clients de publier<br />

sans surcoût des annonces pour l’ensemble<br />

de leur parc pendant la crise, et ils y ont<br />

eu fortement recours. « Le nombre de véhicules<br />

faisant l’objet d’annonces sur AutoScout24<br />

a surtout fortement progressé en<br />

mars et en avril, bien plus que la moyenne.<br />

Le mix d’offres a donc beaucoup changé et<br />

le nombre de journées de validité des offres<br />

a temporairement augmenté. » C’est pourquoi<br />

les chiffres ne sont pas directement<br />

comparables à ceux de l’année précédente. <<br />

Séminaire sur la gestion<br />

des occasions<br />

Dans ce cours de gestion des occasions,<br />

les vendeurs de voitures, les patrons et les<br />

propriétaires de garages apprennent à bien<br />

gérer leurs occasions. Outre l’élaboration<br />

de directives photographiques relatives<br />

à la présentation sur Internet de voitures<br />

d’occasion et le processus de reprise, les<br />

participants acquerront des connaissances<br />

dans le domaine de la stratégie de prix<br />

dynamique et du calcul des coûts totaux.<br />

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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Corona<br />

« La voiture est une marchandise.<br />

L’important, c’est l’humain »<br />

Accorder des rabais pour assurer la trésorerie ? Ou bien imposer des prix raisonnables pour conserver ses<br />

marges ? Bon nombre de garagistes ne savent pas comment réagir face à la crise du coronavirus. Marco Frozza, le<br />

directeur de la société Auto Tempel AG située à Thoune, déconseille vivement une guerre des prix. Sandro Compagno<br />

en chômage partiel. Cela nous a fait perdre plus de 35 % de chiffre d’affaires.<br />

» Aussi l’entreprise a-t-elle accordé encore plus d’attention aux<br />

coûts dès le début de la pandémie, et a pu réduire chaque mois ses sorties<br />

de fonds de 20 000 francs.<br />

Marco Frozza, directeur de la société Auto Tempel AG. Source : DR<br />

Autodidacte, non-conformiste, critique : même en ces temps de coronavirus,<br />

Marco Frozza continue de tracer son propre chemin. Il ne pratique<br />

pas les rabais en vue de vider son stock le plus vite possible, mais s’en<br />

tient à sa ligne de conduite. Selon le credo d’AutoTempel AG, celle-ci se<br />

base sur « l’éthique et la morale ». « Informer et argumenter avec ouverture<br />

et transparence. Ne pas raconter de balivernes, et ne tromper personne.<br />

» Marco Frozza oriente son activité sur la base de ces principes<br />

très simples. L’éthique et la morale ne s’appliquent en effet pas qu’à la<br />

philanthropie, mais aussi aux affaires. « Nous incarnons ces principes,<br />

ce qui rend nos clients plus fidèles et nous aide à imposer nos prix sur<br />

le marché », explique le directeur. Il veut conserver ses marges afin de<br />

continuer à garantir à ses clients la qualité des services qui répondent<br />

à leurs attentes.<br />

« En fin de compte, la voiture est une marchandise. L’essentiel est le<br />

client. L’idée maîtresse, c’est qu’il faut aimer les gens et s’intéresser à<br />

eux. » L’empathie est un facteur de succès dans la branche automobile,<br />

et cela s’est encore accru pendant le confinement, poursuit Marco Frozza.<br />

« Beaucoup de gens sont seuls. Ils vivent seuls et fréquentent peu de<br />

monde. Lorsqu’on s’occupe d’eux dans notre showroom, c’est une occasion<br />

formidable pour en savoir plus sur leur vie, leur situation, et pour<br />

prendre le temps d’échanger. »<br />

Même pendant la pandémie, les principes du garagiste de l’Oberland<br />

bernois ont payé, comme en témoignent les chiffres des ventes de janvier<br />

à mai <strong>2020</strong> que Marco Frozza dévoile à <strong>AUTOINSIDE</strong>. Au cours<br />

des cinq premiers mois de l’année, il a vendu 13 véhicules de plus que<br />

l’année précédente pour la même période. « De plus, les marges sont<br />

supérieures à l’année dernière, car je ne me laisse pas entraîner dans<br />

une guerre des prix. » Les commandes sont au niveau de 2019. Ce n’est<br />

que du côté des occasions que le coronavirus a laissé des traces, ou plus<br />

exactement les mesures fédérales destinées à endiguer la pandémie :<br />

« Mon vendeur a dû rester six semaines à la maison et s’est retrouvé<br />

Bien entendu, Marco Frozza consent tout de même à des remises sur<br />

les achats de flottes de véhicules neufs : « Mais seulement si l’importateur<br />

va dans le même sens en prévoyant des tabelles de rabais sur les<br />

flottes. » Il entretient une relation cordiale avec Toyota SA (Safenwil),<br />

bien que sa société Auto Tempel soit confrontée à des marges en baisse.<br />

Marco Frozza estime que ses rapports avec Christian Künstler, le directeur<br />

de Toyota, sont « agréables et courtois. Je peux lui dire mon avis,<br />

je suis écouté. » Concernant les marges ou autres sujets sensibles, le garagiste<br />

passionné, par ailleurs ex-président de l’association des concessionnaires<br />

Toyota, refuse de se lamenter : « Il faut distinguer ce qu’on<br />

peut changer, et ce qu’on ne peut pas. À quoi cela va m’avancer de<br />

m’énerver parce que la direction de Toyota SA applique les directives<br />

du constructeur ? C’est de l’énergie gaspillée. »<br />

Le commerce automobile n’a jamais été aussi transparent. En deux clics,<br />

chaque client potentiel sait quelle voiture il peut acheter à quel endroit<br />

et à quel prix, et pourra grappiller encore quelques réductions. « Ces<br />

deux dernières semaines, nous avons vendu deux Toyota neuves à des<br />

clients qui m’ont mis sous le nez l’offre d’un importateur direct. Les<br />

véhicules étaient environ 10 000 francs moins chers que chez nous »,<br />

raconte Marco Frozza. Il a réagi conformément à sa philosophie, expliquant<br />

au client en toute clarté pourquoi les véhicules importés directement<br />

étaient bien moins chers : absence de prestations de garantie,<br />

équipements de moins bonne qualité, parfois différences technologiques,<br />

éventuellement une immatriculation enregistrée à l’étranger.<br />

« Au final, les deux clients se sont décidés pour la variante la plus<br />

chère, et ont rajouté respectivement 15 000 et 16 000 francs par rapport<br />

à l’offre qu’ils nous avaient montrée. »<br />

Dans son showroom, Marco Frozza n’hésite pas non plus à pousser<br />

vers la sortie certains clients potentiels. « Il y a toujours des gens qui<br />

réclament toutes les prestations possibles, mais qui ne veulent ou ne<br />

peuvent pas dépenser un centime pour cela. Ils font en général partie<br />

de la catégorie des chasseurs de bonnes affaires. Dans ce genre de situation,<br />

je me permets de dire à ce type de clients que l’on ne correspond<br />

pas à leurs attentes. » L’une des raisons de cette attitude stricte<br />

est que ces personnes-là pourraient entrer en contact avec la clientèle<br />

46<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Les affaires marchent malgré la pandémie : au cours des cinq premiers mois de <strong>2020</strong>, Auto-Tempel AG (Thoune-Allmendingen) a vendu plus de véhicules neufs que l’année dernière.<br />

Source : DR<br />

fidèle du garagiste lors d’événements organisés par Auto Tempel AG.<br />

« Mes clients se rencontrent, discutent des prix et des prestations. Ce<br />

genre d’opportunistes n’apportent en général que des troubles. Je préfère<br />

les tenir à distance. » Mieux vaut ne rien vendre que de vendre à<br />

de mauvaises conditions.<br />

Marco Frozza a maintenant 63 ans et ne fait pas partie de la génération<br />

Internet. Ce qui ne l’empêche pas de miser sur les médias numériques.<br />

Son fichier clientèle, avec 2200 adresses, est parfaitement à jour, et les<br />

clients sont régulièrement informés par newsletter des actualités et des<br />

offres disponibles. Ce n’est pas une communication tous azimuts, mais<br />

ciblée. À titre d’exemple, Auto Tempel AG a envoyé une newsletter au<br />

mois de juin sur la gamme des utilitaires de Toyota. La grand-maman<br />

de 75 ans qui conduit une Yaris sera aussi peu intéressée par un pick-up<br />

Hilux que par une nouvelle paire de rollers... C’est pourquoi nous avons<br />

envoyé cette newsletter à seulement 250 adresses soigneusement sélectionnées<br />

: aux clients qui ont déjà acheté un véhicule utilitaire, et aux<br />

entrepreneurs de la région.<br />

Auto Tempel est également présente sur des médias sociaux comme<br />

Facebook et Instagram. Les bons contacts entre Marco Frozza et la<br />

« Jungfrau Zeitung » donnent lieu régulièrement à la publication d’articles<br />

en ligne ou sur papier. Un compte rendu journalier du bénéfice<br />

brut sur les ventes de véhicules neufs et d’occasion permet au directeur<br />

de se tenir constamment informé de la situation de l’entreprise. Auto<br />

Tempel AG existe depuis 15 ans. Si la crise du coronavirus ne l’inquiète<br />

pas outre mesure, c’est en partie grâce à son expérience, estime Marco<br />

Frozza. « Pendant la crise de l’euro, en 2015, j’étais dos au mur avec ma<br />

société. Il a fallu payer certains sous-traitants en espèces et ensuite restructurer<br />

l’entreprise, notamment en la dotant d’un nouveau capital-actions.<br />

Ce sont des choses qui marquent. »<br />

Ce fils d’un cordonnier de Baden (AG) a appris très tôt comment affronter<br />

les crises. Ancien coureur cycliste, il a connu des moments de<br />

doute sur la route, et appris à lutter avec ténacité et persévérance. En<br />

1975, il décroche à l’âge de 18 ans la médaille d’argent aux championnats<br />

suisses juniors à Morges. Au sprint, seul le futur champion olympique<br />

Robert Dill-Bundi l’a battu. Aujourd’hui, il préfère arpenter à son<br />

rythme les terrains de golf. Mais les 45 années écoulées n’ont pas freiné<br />

son ambition : « Je ne me suis jamais présenté pour finir cinquième.<br />

J’ai toujours voulu gagner. » <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>47


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Grand angle<br />

Pour Fritz Indra, l’électromobilité<br />

n’est rien de plus qu’une mode<br />

« Les voitures électriques représentent une fraude à l’environnement. » C’est sous ce titre que le<br />

SonntagsZeitung a publié une interview du légendaire concepteur automobile Fritz Indra. Cet ingénieur<br />

de 80 ans estime que l’avenir de l’automobile appartient aux e-carburants. Sandro Compagno<br />

Le gouvernement allemand souhaite encourager<br />

l’achat de véhicules électriques et hybrides<br />

rechargeables grâce à une prime d’achat pouvant<br />

atteindre 9000 euros. Il s’agit d’aider<br />

l’industrie automobile allemande à se redresser<br />

aussi rapidement que possible au terme<br />

de la pandémie de coronavirus. Dans le<br />

SonntagsZeitung du 7 juin, Friedrich « Fritz »<br />

Indra se montre sceptique vis-à-vis de cette<br />

prime d’achat et de l’électromobilité.<br />

L’Autrichien, qui a passé sa vie professionnelle<br />

à concevoir des moteurs à combustion<br />

et à se montrer critique face à l’électromobilité,<br />

ne voit aucune expansion de celle-ci, estimant<br />

qu’il s’agit tout au plus d’une mode.<br />

« L’expansion concerne quelques rares pays<br />

qui ont augmenté les subventions tels que<br />

l’Allemagne, mais elle n’existe pas à l’échelle<br />

mondiale. Les ventes ont fortement baissé<br />

en Chine et aux États-Unis l’année dernière<br />

lorsque les subsides accordés aux voitures<br />

électriques ont été réduits. Par rapport à celui<br />

de l’année 2018, le nombre d’immatriculations<br />

dans le monde est pratiquement resté<br />

inchangé en 2019. »<br />

Au sujet de la percée de la voiture électrique<br />

annoncée depuis des années, Fritz<br />

Indra ajoute : « Tous les pronostics sont illusoires,<br />

car les gens n’achètent pas de produit<br />

plus mauvais que celui qu’ils ont déjà.<br />

Ils se contentent de continuer à conduire<br />

leur voiture thermique qui a fait ses<br />

preuves. Il n’y a en effet rien à l’horizon<br />

qui puisse offrir les mêmes avantages<br />

aux clients qu’un produit que<br />

des millions d’ingénieurs ont développé<br />

et amélioré résolument depuis<br />

plus d’un siècle. »<br />

Friedrich « Fritz » Indra s’engage<br />

pour le moteur à combustion.<br />

Source : Daniel Reinhard.<br />

« Les voitures électriques représentent une<br />

fraude à l’environnement. »<br />

Fritz Indra<br />

48<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Fritz Indra pense qu’Elon Musk, le fondateur<br />

de Tesla, est un génie du marketing : « Jusqu’à<br />

présent, il est le seul gagnant de la mode de<br />

la voiture électrique. » En Suisse, la Tesla Model<br />

3 figure parmi les modèles les plus vendus.<br />

M. Indra explique que le pouvoir d’achat<br />

suisse n’y est pas étranger, tout en relativisant<br />

ces chiffres de vente : « En Suisse, le nombre<br />

d’individus qui peuvent se permettre d’acheter<br />

une Tesla est disproportionné. De nombreux<br />

conducteurs de Tesla disposent toutefois<br />

aussi d’une Ferrari ou d’une Porsche dans<br />

leur garage. »<br />

Pour F. Indra, l’avenir de l’automobile appartient aux e-carburants. Source : Daniel Reinhard.<br />

Pour M. Indra, l’électromobilité ne contribue<br />

pas non plus à protéger le climat : « Les matières<br />

premières requises pour fabriquer les<br />

batteries, telles que le cobalt et le lithium,<br />

sont extraites du sous-sol congolais et chilien<br />

dans des conditions indignes pour les mineurs.<br />

En Asie, de l’électricité bon marché<br />

et polluante issue des centrales caloriques<br />

usuelles dans cette région du monde est utilisée<br />

pour produire les batteries. »<br />

L’image écologique et respectueuse du climat<br />

de la voiture électrique relève surtout du marketing,<br />

en particulier du fait des politiciens. Et<br />

l’Autrichien d’ajouter : « La chaîne de fabrication<br />

globale est ignorée, consciemment ou inconsciemment.<br />

De nombreux politiciens ont<br />

certainement déjà constaté la pagaille qu’ils<br />

ont semée. Pour des gens qui réfléchissent à<br />

l’échelle du monde, il est irresponsable d’encourager<br />

quelque chose qui ne contribue pas<br />

à protéger le climat. »<br />

Pour le vétéran de l’automobile, qui a notamment<br />

travaillé chez BMW, Audi, Opel et<br />

GM au cours de sa carrière et qui continue<br />

d’enseigner à l’université de technologie de<br />

Vienne en tant que professeur honoraire, les<br />

carburants synthétiques, et non les batteries,<br />

constituent la réponse au changement climatique.<br />

« Lorsqu’ils sont produits, de tels carburants<br />

extraient du CO 2<br />

de l’air. Lorsqu’ils<br />

sont brûlés dans des moteurs à combustion<br />

neufs ou anciens, ils dégagent à nouveau du<br />

CO 2<br />

. Les moteurs à combustion sont donc climatiquement<br />

neutres sur l’ensemble du cycle,<br />

si bien que les experts considèrent qu’ils sont<br />

largement supérieurs aux systèmes de propulsion<br />

électriques. Il serait plus judicieux d’affecter<br />

les subventions au développement de<br />

carburants synthétiques. » <<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>49


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Un véhicule hors d’usage<br />

entre les mâchoires articulées.<br />

Source : Istock<br />

Recyclage automobile<br />

« Le taux de valorisation<br />

automobile atteint 90 % »<br />

Lorsque les véhicules sont retirés de la circulation et qu’ils ne sont pas revendus à l’étranger comme occasions,<br />

ils rejoignent les déchets soumis à contrôle. La Fondation Auto Recycling Suisse promeut l’élimination des<br />

épaves automobiles dans le respect de l’environnement. Son directeur, Daniel Christen, explique comment traiter<br />

les véhicules hors d’usage et évoque les conséquences des moteurs alternatifs sur le recyclage ainsi que<br />

l’aspect financier. Carla Stampfli<br />

Daniel Christen, directeur de la Fondation<br />

Auto Recycling Suisse.<br />

Source : Fondation Auto Recycling Suisse<br />

Monsieur Christen, comment fonctionne<br />

le recyclage des épaves ?<br />

Daniel Christen : En deux étapes : l’entreprise<br />

de valorisation automobile (il y en a une soixantaine<br />

en Suisse) procède d’abord à l’assèchement.<br />

Tous les liquides ainsi que la batterie et les<br />

pneus doivent être impérativement retirés. Ils<br />

seront réutilisés sous forme thermique dans les<br />

cimenteries ou comme matière recyclée. Les entreprises<br />

de valorisation peuvent en outre récupérer<br />

des pièces détachées destinées à la revente.<br />

Il peut s’agir de moteurs complets ou de boîtes de<br />

vitesses, mais aussi de pièces de carrosserie,<br />

de phares, de sièges, de garnitures ou d’appareils<br />

électriques et électroniques. La demande<br />

oriente le démontage. La carcasse restante est<br />

comprimée pour être transportée. La deuxième<br />

étape est celle du broyage. Un énorme broyeur<br />

d’une puissance de près de 3000 chevaux réduit<br />

le reste de l’épave en quelques secondes en un<br />

bloc de la taille du poing. L’objectif du broyage<br />

est la récupération et la revente des métaux à des<br />

aciéries et des fonderies. La fraction légère des<br />

résidus de broyage sera éliminée dans les usines<br />

d’incinération des ordures ménagères. L’énergie<br />

thermique fournie sera utilisée pour la production<br />

électrique et le chauffage à distance.<br />

Quelles sont les difficultés rencontrées<br />

dans la valorisation ?<br />

La difficulté majeure réside dans la diversité des<br />

matériaux et la complexité des véhicules d’aujourd’hui.<br />

Il existe par exemple une multitude de<br />

plastiques, dont des matériaux composites qui<br />

rendent le recyclage difficile. Car on ne peut recycler<br />

que les plastiques d’une même catégorie. Les<br />

pièces en carbone constituent également un obstacle.<br />

Il n’existe presque pas d’équipement pour<br />

les recycler, et la réutilisation thermique est possible<br />

uniquement sur de petites quantités et à un<br />

coût élevé. D’un autre côté, la construction légère<br />

contribue à réduire au maximum le poids des<br />

véhicules et à économiser de l’énergie pendant<br />

toute la durée de vie du véhicule.<br />

Quelle est la part de la récupération des métaux,<br />

des métaux rares, des plastiques, etc. ?<br />

Une voiture ordinaire contient toujours 70 à 75 %<br />

de métaux, dont 65 % d’acier et de métaux ferreux,<br />

et 5 à 10 % d’aluminium, de cuivre et autres<br />

alliages ou métaux légers. Tous seront à nouveau<br />

acheminés dans le cycle des matières. Après le<br />

broyage, il reste la fraction légère des résidus.<br />

On y trouve surtout des plastiques, mais aussi le<br />

verre des vitrages, des textiles et diverses saletés.<br />

Jusque dans les années 1990, ces déchets étaient<br />

jetés dans les décharges. Désormais, ils sont réutilisés<br />

en énergie thermique dans les incinérateurs<br />

de déchets modernes. Sur la fraction légère<br />

des résidus, on ne peut pas récupérer de matière<br />

recyclable, ce serait beaucoup trop coûteux, pour<br />

un rendement minime. L’incinération avec réuti-<br />

50<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

lisation de l’énergie dans l’électricité et le chauffage<br />

à distance reste donc la meilleure solution. Si<br />

l’on additionne tout, le taux de recyclage automobile<br />

est de 90 %. Les résidus sont principalement<br />

les rejets thermiques et le laitier des incinérateurs<br />

d’ordures ménagères.<br />

Comment réussir le grand écart entre le<br />

contrôle des coûts et le taux de réutilisation<br />

le plus élevé possible ?<br />

Les métaux récupérés ont parfois une grande<br />

valeur et sont revendus à des fonderies ou des<br />

aciéries. Les recettes financent en général le recyclage<br />

automobile. Le marché joue avec l’offre et la<br />

demande. Du côté de l’élimination des déchets,<br />

la Fondation Auto Recycling Suisse soutient les<br />

broyeurs par des subventions afin d’atténuer les<br />

coûts, plus élevés qu’à l’étranger, et de contrôler<br />

le processus d’élimination. Le but est de broyer<br />

les véhicules hors d’usage en Suisse, et non de<br />

les envoyer à l’étranger. Mais il faudrait plus de<br />

subventions pour augmenter le taux de réutilisation,<br />

ce qui nécessiterait de lourdes contraintes<br />

administratives et les contrôles adéquats. Ce serait<br />

disproportionné, nous voulons donc l’éviter.<br />

Dans quelle mesure l’économie circulaire a-telle<br />

évolué depuis la création de la Fondation ?<br />

La réutilisation des pièces et le recyclage des métaux<br />

étaient déjà pratiqués avant notre Fondation.<br />

Concernant les métaux, il y a un transfert<br />

de l’acier et du fer vers l’aluminium. Du fait de la<br />

part croissante de l’électronique, les métaux rares<br />

ainsi que les métaux nobles sont de plus en plus<br />

utilisés. Ils sont intégrés en faibles quantités et<br />

difficiles à revaloriser. La principale évolution a<br />

été la réutilisation des métaux issus des résidus<br />

des incinérateurs d’ordures ménagères. La Fondation<br />

s’est particulièrement engagée sur ce point,<br />

car les fractions légères des résidus du broyage<br />

comportent encore jusqu’à 10 % de métaux qui<br />

doivent être récupérés.<br />

Comment jugez-vous le rôle du législateur<br />

pour favoriser l’économie circulaire ? Faut-il,<br />

par exemple, introduire une obligation de<br />

recyclage et de redevance ?<br />

Je suis opposé à taxer ce qui a en principe une<br />

valeur positive. En effet, avec une taxe (ce peut<br />

être également une contribution de recyclage<br />

facultative), il faut mettre en place un lourd appareil<br />

administratif et de contrôle, qui engloutit<br />

d’emblée une partie de cette taxe. C’est valable<br />

pour les véhicules conventionnels, avec leur<br />

moteur à combustion. Les véhicules électriques<br />

auront probablement besoin d’aides financières.<br />

Car le transport, la destruction et la valorisation<br />

de grosses batteries au lithium-ion entraînent à<br />

l’heure actuelle des coûts élevés. Nous sommes<br />

en train de calculer ce qu’ils représenteront à<br />

l’avenir, en collaboration avec Auto-Suisse et<br />

avec l’aide de l’Empa. Dans tous les cas, des<br />

subventions seront nécessaires. S’il existe une<br />

demande en faveur de la réutilisation des batteries<br />

au lithium, le recyclage peut alors être rentable<br />

et donc envisageable. Puisque les batteries<br />

hors d’usage ont encore une capacité résiduelle<br />

de 70 %, leur utilisation dans des stockages stationnaires<br />

est tout à fait possible. Des projets<br />

sur ce thème sont en cours, avec la participation<br />

des constructeurs automobiles.<br />

Les motorisations alternatives gagnent des<br />

parts de marché. Quel impact ont-elles sur la<br />

valorisation des véhicules hors d’usage ?<br />

Actuellement, il n’y a presque aucun véhicule<br />

électrique ni hybride à recycler. Il est difficile<br />

d’estimer si les véhicules alternatifs vont s’exporter<br />

à grande échelle : aujourd’hui, les véhicules<br />

d’occasion s’écoulent très vite, et font ensuite<br />

défaut pour la valorisation. Je suis assez<br />

sceptique, car les technologies complexes et<br />

l’électronique sont moins faciles à réparer, cependant<br />

l’être humain est créatif.<br />

Comment les entreprises de valorisation<br />

automobiles gèrent-elles les batteries des<br />

véhicules électriques ? D’un point de vue<br />

financier, le recyclage est-il pertinent ?<br />

De même que pour les garagistes, les entreprises<br />

de valorisation automobiles ont besoin<br />

de personnel qualifié pour s’occuper des équipements<br />

à haute tension. Le démontage de la<br />

batterie doit s’effectuer selon les instructions<br />

du constructeur et en respectant scrupuleusement<br />

les mesures de sécurité. Concernant la<br />

batterie, il faut s’interroger sur son état. Elle<br />

peut servir de pièce détachée, ou être recyclée.<br />

Le recyclage d’une voiture électrique devrait à<br />

l’avenir devenir une activité lucrative, car des<br />

matériaux d’une grande valeur y sont intégrés.<br />

Je pense, par exemple, aux conduites et enroulements<br />

en cuivre, à l’utilisation croissante de<br />

l’aluminium, mais aussi du cobalt, du nickel,<br />

du manganèse.<br />

En raison des alternatives, est-ce qu’Auto<br />

Recycling va connaître un changement<br />

fondamental ?<br />

Il n’y aura pas de changements importants.<br />

Avec les nouveaux défis technologiques, il y<br />

aura moins d’entreprises, mais elles seront davantage<br />

spécialisées. C’est une évolution qu’il<br />

faut saluer. Il ne faudra pas oublier qu’au cours<br />

des 20 prochaines années, il y aura toujours<br />

une majorité de véhicules conventionnels<br />

dans la valorisation.<br />

Sera-t-il un jour possible de fabriquer une<br />

voiture en matériaux 100 % recyclés ?<br />

C’est certainement déjà possible, mais peu souhaitable<br />

sur le plan écologique. Les nouvelles<br />

technologies, comme les moteurs électriques,<br />

exigent des matériaux nouveaux ou disponibles<br />

en plus grande quantité. Ces matières<br />

ne peuvent pas être fournies uniquement par<br />

le recyclage, comme on le constate pour le<br />

lithium ou le cobalt. Depuis des années, bon<br />

nombre de constructeurs ont recours à des<br />

matières premières renouvelables, telles que<br />

le lin ou le sisal. Ces matières ne peuvent être<br />

recyclées que partiellement, mais elles présentent<br />

un bilan carbone neutre. Aujourd’hui,<br />

les constructeurs insistent à nouveau pour que<br />

la part du recyclage soit augmentée. Il ne faut<br />

pas oublier que les principaux métaux sont<br />

produits depuis plusieurs décennies en grande<br />

partie à partir de déchets de valeur. <<br />

Plus d’informations :<br />

stiftung-autorecycling.ch<br />

MIDLAND, MARQUÉ PAR PLUS DE<br />

130 ANS D’EXPÉRIENCE. MIDLAND.CH


FORMATION<br />

Solidarité en action<br />

Comment ESA s’engage en faveur<br />

de la formation initiale et continue<br />

Matthias Krummen et Niklaus Huwyler sont bien préparés lorsqu’ils accueillent <strong>AUTOINSIDE</strong> à l’occasion d’un<br />

entretien portant sur l’engagement d’ESA dans le domaine de la formation. Les statuts d’ESA constituent le<br />

principal document en la matière. Sandro Compagno<br />

Niklaus Huwyler (à gauche) et Matthias Krummen devant le roll-up du Mechanixclub, qui compte désormais 11 500 membres. Source : Médias UPSA<br />

« Elle (ESA, note de la rédaction) défend aussi<br />

les intérêts des membres en appuyant les associations<br />

professionnelles de la branche suisse de<br />

l’automobile et des véhicules à moteur, notamment<br />

dans le secteur de la formation et du perfectionnement<br />

professionnels. » Cette phrase<br />

figure dans l’article 2 des statuts d’ESA qui décrivent<br />

le but de la coopérative.<br />

« Telle est notre mission statutaire depuis<br />

1930 », déclare Matthias Krummen, responsable<br />

Management Services et communication<br />

chez ESA. De nos jours, ESA décline cette mission<br />

dans quatre domaines :<br />

• Soutien financier : conformément à la<br />

tradition, il se matérialise publiquement<br />

dans le cadre de la remise des brevets<br />

fédéraux des diagnosticien(ne)s d’automobiles<br />

et des coordinateurs/trices d’atelier<br />

automobile. Chaque année, Matthias Krummen<br />

présente un chèque au responsable<br />

de la formation de l’UPSA dans ce cadre<br />

festif. L’assemblée générale d’ESA fixe ce<br />

montant annuellement sur proposition<br />

du comité d’ESA. Ces dernières années, il<br />

s’agissait de 20 000 francs à chaque fois.<br />

• Appareils et matériel : ESA fournit des<br />

appareils et du matériel aux centres de<br />

formation et à l’occasion de championnats<br />

des métiers tels que les SwissSkills.<br />

Les conditions spéciales sont déterminées<br />

au cas par cas en fonction de<br />

la finalité et de la durée d’utilisation.<br />

• Mechanixclub : fondé en 2011, le club<br />

des apprentis et des jeunes professionnels<br />

compte 11 500 membres. La tendance<br />

est à la hausse, plus de 1000 nouveaux<br />

apprentis adhérant chaque année<br />

au club. Ses prestations sont gratuites.<br />

• Mechanixcampus : la plate-forme<br />

de formation d’ESA regroupe clairement<br />

des offres de formation<br />

pertinentes de divers prestataires.<br />

En tant que responsable des concepts de garage<br />

et de la fidélisation de la clientèle, Niklaus<br />

Huwyler est également le principal responsable<br />

du Mechanixclub. Son succès repose sur quatre<br />

piliers, explique M. Huwyler : « Apprendre, profiter,<br />

découvrir, gagner. On peut parler d’info-divertissement.<br />

»<br />

La pédagogie occupe naturellement le devant<br />

de la scène. Les « Basic Sheets » et les « Technic<br />

Sheets » permettent d’enseigner d’importants<br />

contenus de manière compacte et intelligible.<br />

Alors que les « Basic Sheets » s’adressent<br />

aux apprentis de première année, les « Technic<br />

Sheets » conviennent à partir de la<br />

deuxième année. « Mais il n’est pas inutile d’y<br />

52<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

jeter un coup d’œil ultérieurement de temps à<br />

autre, surtout s’il faut s’acquitter d’une tâche inhabituelle<br />

», affirme Niklaus Huwyler. Les candidats<br />

aux examens utilisent aussi intensément<br />

les séries d’exercices des PQ pour se préparer.<br />

Le Mechanixclub est surtout un outil d’apprentissage.<br />

Pour inciter les jeunes à fréquenter<br />

la plate-forme, il faut plus que des informations<br />

bien écrites et bien présentées, mais<br />

qui restent arides. Comme son nom l’indique,<br />

le club cherche à construire une communauté.<br />

« La combinaison des quatre piliers explique le<br />

succès du concept », ajoute Niklaus Huwyler. Le<br />

Mechanixclub est présent à de nombreux événements<br />

de la branche avec son propre stand<br />

et son propre personnel, qu’il s’agisse de salons<br />

professionnels, de championnats des métiers,<br />

des Future Days à Vauffelin ou au Salon de l’auto,<br />

où le stand d’ESA et le Mechanixclub parachèvent<br />

traditionnellement la visite technique<br />

des apprentis. « Les gens font connaissance et<br />

échangent lors de tels événements », indique<br />

Matthias Krummen. « Nous voulons nous<br />

adresser aux jeunes, éveiller leur intérêt pour<br />

un métier dans la branche automobile et renforcer<br />

l’attractivité de celle-ci. Il s’agit aussi de prévenir<br />

la fuite des professionnels dans d’autres<br />

branches ou de la limiter au maximum. »<br />

Les piliers « Découvrir » et « Gagner » nous y<br />

aident. Tous les deux ans, les jeunes peuvent<br />

gagner un voyage au SEMA, à Las Vegas. Le<br />

concours dure plusieurs semaines au cours desquelles<br />

les candidats doivent s’acquitter de divers<br />

exercices. Deux jeunes membres du club<br />

s’envolent enfin pour le salon automobile le plus<br />

cool au monde. Une expérience inoubliable.<br />

Le Mechanixclub compte désormais 11 500<br />

membres. Ceux qui y ont adhéré lors de sa<br />

fondation en 2011 ont maintenant 25 ans environ<br />

et travaillent déjà ou sont même cadres.<br />

Le club doit également rester attrayant pour<br />

eux, déclare Niklaus Huwyler : « L’âge moyen<br />

de nos membres augmente, ce qui signifie que<br />

nous nous élargissons thématiquement. Outre<br />

des points de programme qui s’adressent clairement<br />

aux apprentis, nous proposons actuellement<br />

aussi des contenus qui sont captivants<br />

pour les professionnels un peu plus âgés. »<br />

Lancé par ESA il y a un an, le Mechanixcampus<br />

a notamment été conçu pour ce groupe. Cette<br />

plate-forme de formation fournit une vue d’ensemble<br />

des cours de perfectionnement de divers<br />

prestataires, y compris de l’UPSA. À l’heure<br />

actuelle, le garagiste se demande précisément<br />

quels cours il doit fréquenter ou quels collaborateurs<br />

il doit dépêcher à telle ou telle formation<br />

continue, explique Niklaus Huwyler : « Les garagistes<br />

sont devenus très sélectifs. Ce ne sont pas<br />

les frais de cours, mais le temps investi qui traduit<br />

le coût d’une formation continue. La difficulté<br />

consiste à créer une offre qui soit vraiment<br />

pertinente. » Les cours consacrés à la technique<br />

haute tension et aux systèmes d’assistance sont<br />

très demandés actuellement.<br />

La pandémie de coronavirus et le confinement<br />

économique décrété en Suisse ont durement<br />

touché l’industrie et la branche automobiles.<br />

ESA a elle aussi dû recourir au chômage partiel<br />

pour quelque 600 collaborateurs. Le résultat<br />

commercial <strong>2020</strong> sera en deçà de celui<br />

de 2019, un exercice record. D’après Matthias<br />

Krummen, cela n’aura aucun impact sur l’engagement<br />

d’ESA en faveur de la formation :<br />

« La mission statutaire est maintenue. Le coronavirus<br />

ne change rien à notre stratégie. »<br />

Nous déplorons toutefois plusieurs annulations<br />

au niveau opérationnel : « Nous avons<br />

été contraints d’annuler diverses formations<br />

et manifestations à cause de l’ordonnance du<br />

Conseil fédéral et non pas pour des raisonsqq<br />

budgétaires. La sécurité de tous nos clients et<br />

collaborateurs est en effet prioritaire. » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

esa.ch<br />

Partenariat UPSA/ESA<br />

Interview de Manuela Jost, responsable de<br />

l’UPSA Business Academy.<br />

Madame Jost, pouvez-vous décrire le<br />

partenariat UPSA/ESA portant sur la<br />

formation en trois adjectifs ?<br />

Manuela Jost: Je dirais que notre partenariat<br />

de longue date est dynamique, passionné et<br />

unique. Nous poursuivons les objectifs de notre<br />

branche dans le cadre d’un immense engagement<br />

communautaire et d’une estime mutuelle.<br />

Chaque année, ESA remet un chèque de<br />

plus de 20 000 francs à l’UPSA pour la<br />

formation initiale et continue. À quels<br />

projets concrets cet argent est-il affecté ?<br />

L’UPSA échange intensément avec les responsables<br />

dans le domaine de la formation<br />

professionnelle aux niveaux national et<br />

régional. De nombreuses idées concernant<br />

la promotion de la relève telles que le journal<br />

de stage d’orientation de l’UPSA, l’enquête<br />

auprès des jeunes diplômés et des vidéos y<br />

prennent naissance. Avec les sections, nous<br />

planifions également des mesures correspondantes<br />

pour la formation initiale et continue.<br />

Tous les cours de l’UPSA figurent<br />

également sur la plate-forme Mechanixcampus.<br />

Quel but poursuivez-vous ?<br />

Il nous importe d’être présents auprès de<br />

nos partenaires et de profiter mutuellement<br />

de nos forces. Nous sommes présents sur<br />

MechaniXcampus avec nos offres de formation<br />

continue de la Business Academy et<br />

nous organisons des réunions d’information<br />

concernant la formation initiale et continue<br />

telles que les « Future Days » à Vauffelin ou la<br />

soirée des carrières automobiles. Grâce à tout<br />

cela, nous montrons collectivement à quel point<br />

la branche automobile est attrayante et variée<br />

et tentons ainsi de fidéliser nos professionnels.<br />

D’autres formes de collaborations<br />

sont-elles prévues ? Si oui, lesquelles ?<br />

Dans le cadre de l’évolution technologique<br />

rapide, nous discernons un potentiel de collaboration<br />

dans les nouvelles technologies de<br />

propulsion et dans les systèmes d’assistance<br />

à la conduite. Le savoir-faire des centres de<br />

formation de l’UPSA en la matière pourrait<br />

être utile aux entreprises qui ont recours aux<br />

concepts de garage d’ESA. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

upsa-agvs.ch<br />

Manuela Jost, responsable de l’UPSA<br />

Business Academy. Source : Médias UPSA<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>53


FORMATION<br />

Places d’apprentissage sur orientation.ch, par canton<br />

(Seulement les métiers techniques de l’automobile, date : 17 juin <strong>2020</strong>)<br />

Schaffhouse<br />

0<br />

Neuchâtel<br />

8<br />

Jura<br />

0<br />

Bâle-Ville<br />

7<br />

Soleure<br />

28<br />

Berne<br />

7<br />

Bâle-Campagne<br />

14<br />

Lucerne<br />

45<br />

Argovie<br />

25<br />

Obwald<br />

9<br />

Zurich<br />

60<br />

Zoug<br />

2<br />

Nidwald<br />

3<br />

Schwyz<br />

2<br />

Thurgovie<br />

32<br />

Glaris<br />

9<br />

Appenzell<br />

Rh.-Ext.<br />

4 Appenzell<br />

Rh.-Int.<br />

8<br />

Saint-Gall<br />

65<br />

Vaud<br />

49<br />

Fribourg<br />

23<br />

Uri<br />

14<br />

Grisons<br />

35<br />

Genève<br />

6<br />

Valais<br />

45<br />

Tessin<br />

18<br />

Total 518<br />

Task Force<br />

Engagement total en faveur de la<br />

formation professionelle initiale<br />

La recherche d’une place d’apprentissage est devenue plus ardue à cause du coronavirus. La Confédération,<br />

les cantons et les organisations du monde du travail ont mis sur pied une Task Force pour aider les jeunes à en<br />

trouver une et les entreprises à pourvoir leurs postes. L’UPSA s’engage elle aussi pleinement en faveur de la<br />

formation professionnelle initiale dans ce contexte économique tendu. Carla Stampfli<br />

54<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Le passage de l’école à la vie professionnelle constitue une étape importante<br />

pour les jeunes. La recherche d’une place d’apprentissage<br />

en fait partie. Pour les jeunes, la pandémie de coronavirus complique<br />

ce processus, qui est de toute manière semé d’embuches. Les<br />

chiffres le montrent clairement : dans la branche automobile et sur<br />

orientation.ch, 584 places d’apprentissage étaient encore vacantes au<br />

17 juin (commerce de détail et employés de commerce), dont 518 dans<br />

le métiers techniques. À titre de comparaison, environ 3000 élèves<br />

sortant de l’école obligatoire commencent chaque année une formation<br />

professionnelle initiale dans un garage, si bien que les places vacantes<br />

représentent un bon cinquième du total. Il faut prendre des<br />

mesures pour les pourvoir.<br />

Pour aider les jeunes à en trouver une place de formation et les entreprises<br />

à pourvoir leurs postes, la Confédération, les cantons et les<br />

organisations du monde du travail ont uni leurs forces au sein d’une<br />

Task Force. Cette Task Force « Perspectives Apprentissage <strong>2020</strong> »<br />

a approuvé le programme de promotion « Places d’apprentissage<br />

Covid-19 », qui permet à la Confédération de soutenir prioritairement<br />

des projets dans le cadre des crédits existants. La Task Force évalue<br />

en outre régulièrement les conséquences du coronavirus sur le marché<br />

des places d’apprentissage.<br />

Comme le montrent les tendances cantonales obtenues fin mai, la<br />

situation les concernant est stable en Suisse alémanique malgré la<br />

conjoncture tendue. En Suisse latine, le nombre de contrats d’apprentissage<br />

signés a considérablement baissé par rapport à 2019. Dans<br />

l’ensemble du pays, 48 000 contrats d’apprentissage ont été conclus<br />

à la fin mai, soit environ 4 % de moins qu’en mai 2019. Tous les cantons<br />

ont pris des mesures pour améliorer l’intermédiation entre les<br />

postes vacants et les candidats, notamment grâce au renforcement et<br />

au ciblage du marketing des places d’apprentissage, à l’intensification<br />

de l’orientation professionnelle, à des annuaires, à des offres-relais ou<br />

à un accompagnement individuel des jeunes. En collaboration avec<br />

des bourses de places d’apprentissage de dernière minute, certains<br />

cantons prévoient également d’informer les jeunes à propos des places<br />

encore disponibles ou de les aider à signer un contrat d’apprentissage<br />

d’ici l’automne <strong>2020</strong>.<br />

De nombreuses organisations du monde du travail ont par ailleurs<br />

redoublé leurs efforts visant à convaincre les jeunes de choisir leurs<br />

métiers pour leur permettre de s’insérer dans la vie professionnelle.<br />

En cette période de coronavirus, l’UPSA s’engage encore plus pour<br />

les jeunes. Comme les stages de préapprentissage ont été annulés en<br />

raison du confinement, les élèves ont pu se familiariser avec les entreprises<br />

en ligne sur le site Internet metiersauto.ch. Toutes les formations<br />

professionnelles initiales ont été présentées sous forme de<br />

vidéos à cet effet. Dans une interview, Olivier Maeder, le responsable<br />

de la formation à l’UPSA, évoque la situation actuelle de l’apprentissage<br />

dans la branche automobile.<br />

Olivier Maeder, chef du service Formation UPSA. Source : Médias UPSA<br />

Monsieur Maeder, 584 places d’apprentissage n’étaient pas<br />

encore pourvues dans la branche automobile le 17 juin. Comment<br />

se porte notre branche par rapport aux autres ?<br />

Par chance, nos membres continuent de proposer des places malgré<br />

la crise. Il s’agit maintenant de les pourvoir avec des élèves adaptés.<br />

Contrairement à d’autres branches, nous n’avons donc pas de problème<br />

du côté de l’offre. C’est plutôt la demande qui fait défaut, c’està-dire<br />

que nous ne trouvons pas assez de jeunes.<br />

En quoi pourvoir encore à temps les places d’apprentissage vacantes<br />

dans la branche automobile est-il particulièrement difficile ?<br />

Le défi principal est lié au calendrier. Aucun test d’aptitude ni stage de<br />

préapprentissage n’a eu lieu au printemps pendant plus de deux mois, le<br />

processus de recrutement est donc au point mort et vient à peine de redémarrer.<br />

Pour notre branche, il faudrait que le groupe de travail national,<br />

qui s’occupe du recrutement des apprentis en <strong>2020</strong> dans toutes les<br />

branches, reporte exceptionnellement la date de signature des contrats<br />

d’apprentissage au mois d’<strong>août</strong>. Il sera également difficile de pourvoir<br />

les places d’apprentissage de 2021, car ce processus a aussi commencé<br />

tardivement du fait de la crise, du moins en Suisse alémanique.<br />

L’UPSA a-t-elle pris d’autres mesures visant à promouvoir<br />

l’apprentissage ?<br />

Par l’entremise des médias, nous communiquons par exemple à propos<br />

des nombreuses places d’apprentissage disponibles et des stages de préapprentissage<br />

dans les métiers de l’automobile afin d’attirer l’attention des<br />

parents et de susciter l’intérêt des jeunes. En première instance, il ne s’agit<br />

pas de créer une nouvelle offre dans la branche automobile, mais, comme<br />

je l’ai déjà dit, de trouver des jeunes en fin de scolarité au profil adapté<br />

pour pourvoir les postes vacants. À cet effet, nous prions nos membres<br />

de publier également toutes leurs places d’apprentissage vacantes sur<br />

orientation.ch. Nous soutenons en outre notamment le projet « Pouls des<br />

places d’apprentissage » (voir page 56). Pendant la crise du coronavirus,<br />

nous avons également permis aux jeunes de découvrir des entreprises sur<br />

notre site Internet et nous avons communiqué dans les médias.<br />

D’après vous, comment va évoluer la situation de l’apprentissage<br />

dans la branche automobile à l’avenir ?<br />

Depuis plusieurs années, les effectifs de jeunes démarrant un apprentissage<br />

et d’apprentis sont stables dans tous les métiers. Afin de les<br />

maintenir et de nous fier à ce niveau à l’avenir, nous devrons prendre<br />

plus de mesures de recrutement chaque année. Nous devrions toutefois<br />

aussi tenter d’augmenter la part de jeunes diplômés qui restent<br />

dans la branche automobile. Il est effet de notoriété publique que<br />

notre branche souffre aussi d’une pénurie de main d’œuvre malgré le<br />

nombre constant, et réjouissant, de contrats d’apprentissage. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>55


FORMATION<br />

« Pouls des places d’apprentissage »<br />

Espoir pour les apprenants<br />

Le projet de recherche « Pouls des places d’apprentissage » de l’EPF de Zurich et de la plate-forme de places<br />

d’apprentissage Yousty analyse l’impact de la pandémie de coronavirus sur les jeunes, les entreprises de formation<br />

et les apprentissages. Les premiers résultats sont déjà connus. L’optimisme demeure, mais la pression sur le<br />

marché des places d’apprentissage augmentera ces prochaines années. Les détails de la situation. Carla Stampfli<br />

Dans quelle mesure les jeunes, les entreprises<br />

de formation et les apprentissages ou secteurs<br />

professionnels sont-ils touchés par la pandémie<br />

de Covid-19 ? C’est à cette question et à<br />

bien d’autres que répond le projet de recherche<br />

« Pouls des places d’apprentissage » lancé par la<br />

chaire des systèmes éducatifs de l’EPF de Zurich<br />

et la plate-forme de places d’apprentissage<br />

Yousty. Pour cette enquête, les effets de la crise<br />

du coronavirus sur les acteurs de la formation<br />

professionnelle de base sont examinés chaque<br />

mois pendant un an. Les entreprises de formation<br />

de la branche automobile sont également<br />

invitées à y participer.<br />

À la clôture de la rédaction, à la mi-juin, les résultats<br />

des mois d’avril et de mai ainsi que le<br />

premier rapport détaillé d’avril <strong>2020</strong> étaient<br />

déjà connus. En mai, 1326 entreprises formatrices<br />

de tous les cantons et tous les secteurs<br />

professionnels ont participé à l’enquête (1050 en<br />

avril). Celle-ci se concentre sur trois groupes de<br />

jeunes : ceux qui vont commencer un apprentissage,<br />

ceux qui en suivent un et ceux qui le<br />

terminent. La bonne nouvelle : les résultats de<br />

mai révèlent de nettes améliorations, et les entreprises<br />

de formation sont plus optimistes<br />

qu’au cours du mois précédent. Voici quelques<br />

exemples : 81 % des places d’apprentissage proposées<br />

étaient déjà occupées en mai (77 % en<br />

avril). Grâce aux assouplissements des mesures<br />

liées au Covid-19, 1 % seulement (9 % en avril) des<br />

apprentis de l’échantillon n’ont bénéficié d’aucune<br />

formation en entreprise. Les entreprises<br />

de formation ont annoncé qu’elles pourront probablement<br />

occuper 18 % de jeunes diplômés en<br />

moins (contre 25 % en avril) que d’habitude.<br />

places d’apprentissage et de premiers emplois<br />

ainsi que des mauvaises prévisions conjoncturelles,<br />

les deux points de transition <strong>–</strong> de l’école<br />

obligatoire au degré secondaire II et de l’apprentissage<br />

au marché du travail <strong>–</strong> connaîtront davantage<br />

de difficultés à l’avenir.<br />

Concrètement, la crise du coronavirus aura probablement<br />

un impact différent selon les régions<br />

linguistiques. Ainsi, dans les cantons les<br />

plus touchés par le Covid-19 (Tessin, Vaud et<br />

Genève), le processus de recrutement pour les<br />

places d’apprentissage débutant à l’été <strong>2020</strong> a<br />

commencé comme d’ordinaire au printemps,<br />

soit en plein confinement. En Suisse alémanique,<br />

en revanche, le recrutement a débuté en<br />

été 2019, et battait déjà son plein pendant le<br />

confinement. Il est apparu que les entreprises<br />

de formation souhaitent davantage de soutien<br />

dans le processus de recrutement, par exemple<br />

sous la forme de campagnes en faveur de la formation<br />

professionnelle et de la promotion des<br />

places d’apprentissage dans les écoles, sur les<br />

réseaux sociaux, sur Internet et dans les salons<br />

professionnels.<br />

On voit également que des mesures sont nécessaires<br />

du côté du nombre de jeunes en situations<br />

intermédiaires. On peut partir du principe<br />

qu’ils seront encore plus nombreux cette<br />

année à affluer vers une solution intermédiaire<br />

en raison du plus grand nombre d’abandons<br />

d’apprentissages et des jeunes<br />

qui ne trouvent pas de place d’apprentissage.<br />

Pour ce qui est de l’école, une attention<br />

toute particulière devrait être portée au<br />

rattrapage des cours manqués chez les jeunes<br />

en apprentissage. Si une deuxième vague de<br />

Covid-19 devait se déclarer, il faudrait examiner<br />

comment assurer que tous les apprentis reçoivent<br />

du soutien en cas de fermeture de leur<br />

entreprise pour éviter des lacunes supplémentaires<br />

dans leur formation. Enfin, les entreprises<br />

sont invitées à donner une chance aux jeunes<br />

diplômés en raison de la transition particulièrement<br />

ardue cette année entre l’apprentissage et<br />

le marché du travail.<br />

L’objectif du projet de recherche est de fournir<br />

aux acteurs de la formation professionnelle des<br />

informations qui leur permettent d’initier des<br />

mesures spécifiques aux groupes cibles. Les prochains<br />

résultats du rapport détaillé qui paraîtra<br />

en septembre montreront comment les entreprises<br />

de formation ont évalué l’impact de<br />

la pandémie pendant les premières phases des<br />

assouplissements et permettront de procéder<br />

à d’autres évaluations détaillées sur différents<br />

groupes d’entreprises de formation et d’apprentis.<br />

L’UPSA soutient le « Pouls des places d’apprentissage<br />

» en encourageant chaque mois ses<br />

membres à participer à l’enquête. Merci d’avance<br />

de votre soutien ! <<br />

Plus d’informations sur :<br />

koffbb.limequery.com/852867<br />

Le premier rapport détaillé d’avril <strong>2020</strong> montre<br />

toutefois qu’en raison de l’évolution démographique,<br />

il faut s’attendre à une pression croissante<br />

ces prochaines années, tant pour les<br />

jeunes à la recherche d’une place d’apprentissage<br />

que pour les jeunes diplômés qui cherchent un<br />

premier emploi. Au vu de la demande accrue de<br />

Le « Pouls des places d’apprentissage<br />

» analyse l’impact de la pandémie<br />

de coronavirus sur les acteurs<br />

de la formation professionelle<br />

initiale. Source : Médias UPSA.<br />

56<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Module didactique de l’UPSA<br />

Mettez vos connaissances<br />

à jour grâce à un séminaire<br />

« Utiliser avec compétence les instruments de la nouvelle ordonnance de formation », « Sélectionner les personnes<br />

en formation » ou « Diriger de jeunes adultes et surmonter les crises » : le module didactique de l’UPSA offre<br />

aux formateurs professionnels des connaissances importantes pour être en mesure d’appliquer la nouvelle<br />

ordonnance de formation.<br />

Un aperçu du module didactique « Diriger de jeunes adultes et surmonter les crises », novembre 2019.<br />

Source : Médias UPSA.<br />

Le module « Utiliser avec compétence les instruments<br />

de la nouvelle ordonnance de formation<br />

» transmet notamment des connaissances<br />

dans les domaines de l’orientation<br />

sur les compétences opérationnelles lors de<br />

la formation en entreprise, de la planification<br />

de la formation et des entretiens avec<br />

les apprentis. Après cette journée de formation,<br />

les participants sont à même de déterminer,<br />

à l’aide du programme de formation,<br />

quand introduire et approfondir quelle compétence<br />

opérationnelle dans l’entreprise, de<br />

mener des entretiens semestriels constructifs<br />

avec les apprentis, d’utiliser de manière<br />

bénéfique le rapport de formation pour le bilan<br />

de compétences et d’aider les apprentis à<br />

gérer les documents de formation.<br />

cst./lh. Avec la nouvelle ordonnance relative<br />

aux formations techniques de base dans la<br />

branche automobile entrée en vigueur au début<br />

de 2018, les exigences vis-à-vis des formateurs<br />

professionnels ont elles aussi changé.<br />

Ainsi, les formateurs des métiers techniques<br />

de base en entreprise qui ne disposent pas<br />

d’un diplôme du degré tertiaire doivent suivre<br />

une journée de cours d’ici la fin de <strong>2020</strong>. Les<br />

rubriques « Qui peut former » sur metiersauto.<br />

ch et « Pour les formateurs » permettent de savoir<br />

si ceux-ci ont suivi une formation du degré<br />

tertiaire ou non.<br />

Il est conseillé aux formateurs professionnels<br />

devant encore effectuer le cours obligatoire<br />

cette année de suivre le module didactique<br />

d’un jour de l’UPSA : ce séminaire<br />

les aidera à s’orienter dans un environnement<br />

professionnel complexe et leur offrira<br />

des connaissances importantes pour être en<br />

mesure d’appliquer la nouvelle ordonnance<br />

de formation. « Utiliser avec compétence les<br />

instruments de la nouvelle ordonnance de<br />

formation », « Sélectionner les personnes en<br />

formation » ou « Diriger de jeunes adultes<br />

et surmonter les crises » : les participants<br />

peuvent choisir librement leur cours.<br />

Le séminaire « Sélectionner les personnes<br />

en formation » aborde plusieurs thèmes,<br />

dont le marketing des places d’apprentissage,<br />

les phases du processus de sélection<br />

et l’interprétation du test d’aptitudes de l’UP-<br />

SA. Après l’avoir suivi, les participants sont<br />

notamment en mesure de planifier et d’organiser<br />

le processus de sélection de manière<br />

ciblée avec des instruments adéquats, de préparer<br />

un programme de stage adapté ainsi<br />

que de sélectionner des apprentis répondant<br />

aux besoins de l’entreprise et aux exigences<br />

du métier.<br />

Le séminaire « Diriger de jeunes adultes et<br />

surmonter les crises » apprend notamment<br />

à remobiliser les apprentis et à développer<br />

leur potentiel afin qu’ils atteignent les objectifs<br />

de la formation. Le module permet aussi<br />

d’acquérir un savoir-faire dans le domaine<br />

du développement neuropsychologique des<br />

jeunes, des bases de l’enthousiasme et de la<br />

confiance en soi, des entretiens de bilan et<br />

des accords propices au développement, des<br />

signes annonciateurs des crises et des possibilités<br />

d’action, des stratégies pour gérer les<br />

conflits ainsi que des offres de soutien hors<br />

entreprise.<br />

L’UPSA recommande de participer à d’autres<br />

thématiques en plus du cours obligatoire. À<br />

la Business Academy, les formateurs professionnels<br />

trouveront l’éventail des cours<br />

et les informations détaillées sur les modules<br />

didactiques. Pour toute question, Lisa<br />

Habegger, conseillère UPSA, se tient à votre<br />

disposition : lisa.habegger@agvs-upsa.ch /<br />

031 307 15 44. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>57


FORMATION<br />

UPSA Business Academy<br />

Source : Médias UPSA<br />

JUILLET<br />

Facebook, Xing, Twitter et<br />

WhatsApp dans la vente automobile<br />

L’atelier montre de nouvelles possibilités<br />

pour utiliser ces différentes plateformes afin<br />

de vendre encore plus efficacement.<br />

> > 6 <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>, Yverdon<br />

AUGUST<br />

Elektro-Instruktion für Hochvolt-<br />

Systeme in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />

> > 13./14. August <strong>2020</strong>,<br />

AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />

> > 17./18. August <strong>2020</strong>,<br />

AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />

> > 17./18. August <strong>2020</strong>, Bildungszentrum<br />

Autogewerbe Kanton Bern<br />

> > 26./27. August <strong>2020</strong>, STFW Winterthur<br />

> > 9./10. Oktober <strong>2020</strong>, WBZ Lenzburg<br />

> > 23./24. Oktober <strong>2020</strong>, TBZ Zürich<br />

> > 29./30. Oktober <strong>2020</strong>,<br />

AGVS Ausbildungszentrum, Horw<br />

> > 6./7. November <strong>2020</strong>, ibW Höhere Fachschule<br />

Südostschweiz in Chur<br />

Automobil-Verkaufsberater/in mit<br />

eidg. Fachausweis<br />

Der Lehrgang umfasst acht Module, die einzeln<br />

abgeschlossen werden. Sind alle erfolgreich<br />

bestanden, steht der Weg zum eidgenössischen<br />

Fachausweis offen. Dauer : drei Semester,<br />

berufsbegleitend.<br />

> > Start Lehrgang : 18. August <strong>2020</strong>,<br />

Winterthur oder 26. August <strong>2020</strong>, Bern<br />

Lehrgang DAB+<br />

In Zusammenarbeit mit der Schweizer-Radiobranche,<br />

DAB+-Experten der SRG sowie DAB+-<br />

Fahrzeug-Spezialisten wurde ein DAB+-Lehrgang<br />

mit AGVS-Kompetenzausweis entwickelt.<br />

> > 20. August <strong>2020</strong>, Lenzburg<br />

> > 18. November <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

> > 15. Dezember <strong>2020</strong>, Bern<br />

SEPTEMBER<br />

Das Google-Basics-Training für den<br />

Autohandel<br />

Sie lernen, wie Sie Ihr Unternehmen<br />

optimal präsentieren und mögliche Marketingangebote<br />

wie Google Adwords selbst steuern<br />

können.<br />

> > 7. September <strong>2020</strong>, Winterthur<br />

Cours d’introduction « Orfo 2012<br />

employé-es de commerce »<br />

> > 8 septembre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />

> > 18 septembre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />

Occasionsmanagement<br />

Die Teilnehmer lernen, wie sie ihre Occasionsfahrzeuge<br />

richtig bewirtschaften. Dazu gehören<br />

unter anderem die Präsentation, der Eintauschprozess<br />

und die dynamische Preisstrategie.<br />

> > 9. September <strong>2020</strong>, Bern<br />

Séminaire de gestion des occasions<br />

Les participants apprennent comment bien gérer<br />

leurs véhicules d’occasion. La présentation, le<br />

processus de reprise et la stratégie dynamique<br />

de prix en font partie.<br />

> > 10 septembre <strong>2020</strong>, Paudex<br />

MwSt-Grundkurs<br />

Der Kurs richtet sich an Personen, die sich neu<br />

mit der Mehrwertsteuer im Automobilgewerbe<br />

beschäftigen müssen oder im Alltag einige<br />

Unsicherheiten mit der Anwendung der Mehrwertsteuer<br />

haben.<br />

> > 23. September <strong>2020</strong>, Horw<br />

> > 6. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />

MwSt-Fortsetzungs- und<br />

Vertiefungskurs<br />

> > 29. September <strong>2020</strong>, Horw<br />

> > 20. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />

58<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Dialog <strong>–</strong> das neue<br />

Mitarbeitergespräch<br />

Für Führungsverantwortliche, die ihre Mitarbeitergespräche<br />

effizienter und erfolgreicher<br />

gestalten wollen und bereit sind, sich intensiv<br />

mit der wirksamen Mitarbeiterentwicklung<br />

auseinanderzusetzen.<br />

> > 30. September <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 17. März 2021, Bern<br />

Social Media im Autohaus.<br />

Facebook, Instagram und<br />

Youtube. Keine Likes, sondern<br />

Leads<br />

Der Workshop « Social Media im Autohaus.<br />

Facebook, Instagram und Youtube.<br />

Keine Likes, sondern Leads » zeigt<br />

neuartige Möglichkeiten auf, wie Sie<br />

die verschiedenen Plattformen für sich<br />

selber einsetzen können, um noch erfolgreicher<br />

zu verkaufen. Dieser Workshop<br />

ist speziell für die Automobilbranche<br />

konzipiert.<br />

> > 28. September <strong>2020</strong>, Horw<br />

OKTOBER<br />

Meine Wirkung als Führungsverantwortliche/r<br />

> > 15. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 24. Februar 2021, Bern<br />

Berufs- und Praxisbildnerschulung<br />

Kaufmann/-frau EFZ (BiVo 2012)<br />

Einführung in die kaufmännische Grundbildung in<br />

der Branche Automobil-Gewerbe (BiVo 2012)<br />

> > 22. Oktober <strong>2020</strong>, Winterthur<br />

> > 27. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />

Grundlagen Flottenverkauf<br />

> > 16. Oktober <strong>2020</strong>, Winterthur<br />

29. AGVS-Frauenseminar<br />

> > 26. bis 28. Oktober <strong>2020</strong>, Vitznau<br />

> > 2. bis 4. November <strong>2020</strong>, Vitznau<br />

Cours DAB+<br />

> > 20 octobre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />

JANUAR<br />

Formation turbo pour vendeur auto<br />

2021, 10 jours<br />

La communication avec l’autre, la conquête et la<br />

fidélisation de la clientèle ainsi que la technique<br />

de vente constituent l’essentiel de cette<br />

formation intensive. Il s’agit d’une formation<br />

moderne, vivante, animée par des intervenants<br />

qui sont tous professionnels de leur branche.<br />

> > 25 janvier au 5 février 2021 à Paudex<br />

Basisseminar für<br />

Automobil-Verkaufsberater/-in<br />

Automobil-Verkaufsberater/-innen sind<br />

umfassend informierte, flexible Ansprechpartner<br />

für eine immer anspruchsvoller<br />

werdende Kundschaft. Durch ihr freundliches,<br />

kompetentes Auftreten schafft diese Fachperson<br />

Vertrauen und zufriedene Kunden.<br />

Dauer : 10 Tage.<br />

> > Start Seminar : Januar 2021, Bern<br />

AGVS DIDAKTIK-<br />

MODULE<br />

« Instrumente der neuen BiVo 2018<br />

einsetzen »<br />

> > 6. August <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 13. August <strong>2020</strong>, Lenzburg<br />

> > 27. August <strong>2020</strong>, Weinfelden<br />

> > 29. September <strong>2020</strong>, Winterthur<br />

> > 30. September <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

> > 8. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 12. November <strong>2020</strong>, Horw<br />

« Lernende selektieren »<br />

> > 19. August <strong>2020</strong>, Weinfelden<br />

> > 9. Oktober <strong>2020</strong>, Winterthur<br />

> > 14. Oktober <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

> > 20. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 4. November <strong>2020</strong>, Sissach<br />

> > 8. Dezember <strong>2020</strong>, Mülenen<br />

> > 15. Januar 2021, Horw<br />

« Junge Erwachsene führen und<br />

Krisen überwinden »<br />

> > 11. August <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 11. September <strong>2020</strong>, Lenzburg<br />

> > 10. November <strong>2020</strong>, Mülenen<br />

> > 2. Dezember <strong>2020</strong>, Sissach<br />

UPSA MODULES<br />

DIDACTIQUES<br />

« Utiliser avec compétence les<br />

instruments des nouvelles<br />

ordonnances de formation »<br />

> > 16 septembre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />

Diese und weitere interessante Themen<br />

finden Sie online in der Business Academy.<br />

Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />

Andere Kurse werden zu einem<br />

späteren Zeitpunkt angeboten. Laufende<br />

Kursupdates finden Sie auf agvs-upsa.ch.<br />

Rubrik : Berufsbildung, AGVS Business<br />

Academy<br />

Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />

dans la Business Academy en ligne.<br />

Les cours sont proposés dans la langue<br />

correspondante. D’autres cours seront proposés<br />

ultérieurement. Mise à jour sur upsa-agvs.ch.<br />

Rubrique : Formation, UPSA Business<br />

Academy<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>59


FORMATION<br />

Source : Médias UPSA.<br />

Événements régionaux à venir<br />

AARGAU<br />

Automobildiagnostiker/-in<br />

Start Lehrgang : Mittwoch, 9. September <strong>2020</strong><br />

Ort : Weiterbildungszentrum, Lenzburg<br />

> > wbzlenzburg.ch<br />

BERN<br />

Automobil-Verkaufsberater/-in<br />

Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />

Ort : Mobilcity, Bern<br />

> > agvs-upsa.ch<br />

Automobildiagnostiker/-in BP<br />

Bei genügend Platz werden Anmeldungen<br />

gerne bis vor Kursbeginn entgegengenommen.<br />

Nächster Studienbeginn :<br />

Mittwoch, 12. August <strong>2020</strong><br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Werkstattkoordinator/-in<br />

im Automobilgewerbe<br />

Nächster Studienbeginn :<br />

Freitag, 14. August <strong>2020</strong><br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Kundendienstberater/-in<br />

im Automobilgewerbe<br />

Nächster Studienbeginn :<br />

Mittwoch, 3. Februar 2021<br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Betriebswirt/-in im Autogewerbe HFP<br />

Anmeldeschluss : 28. Mai 2021<br />

Nächster Studienbeginn : August 2021<br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />

Automobildiagnostiker/-in<br />

Informationsabende :<br />

Dienstag, 22. September <strong>2020</strong>, Sargans<br />

Donnerstag, 24. September <strong>2020</strong>, Chur<br />

Dienstag, 3. November <strong>2020</strong>, Ziegelbrücke<br />

Dienstag, 10. November <strong>2020</strong>, Sargans<br />

Donnerstag, 19. November <strong>2020</strong>, Chur<br />

Die Informationsabende starten jeweils um 19 Uhr.<br />

Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />

Ort : ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />

> > ibw.ch<br />

HORW<br />

Automobildiagnostiker/-in und<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

Ort : AGVS-Ausbildungszentrum Horw<br />

> > agvs-zs.ch<br />

Vorbereitungskurse für die BP zum<br />

Automobildiagnostiker/-in<br />

Lehrgangsstart : 17. August <strong>2020</strong><br />

> > agvs-zs.ch<br />

ST. GALLEN<br />

Automobildiagnostiker/-in BP<br />

Neu mit Einführungstagen<br />

Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />

Ort : AGVS-Ausbildungszentrum St. Gallen<br />

> > agvs-abz.ch<br />

WINTERTHUR<br />

Kundendienstberater/-in<br />

im Automobilgewerbe<br />

Informationsabend : Online<br />

Dienstag, 27. Oktober <strong>2020</strong>, 19 bis 20.30 Uhr<br />

Start Lehrgang : 8. Januar 2021<br />

Ort : STF Winterthur<br />

> > stfw.ch/akb<br />

Automobil-Verkaufsberater/-in<br />

Start Lehrgang : 18. August <strong>2020</strong><br />

Ort : STF Winterthur<br />

> > stfw.ch/aavb<br />

Betriebswirt/-in<br />

im Automobilgewerbe<br />

Lehrgangsstart : 25. August 2021<br />

Ort : STF Winterthur<br />

> > stfw.ch/abwa<br />

Automobildiagnostiker/-in<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

Nächster Studienbeginn : 2./3. September <strong>2020</strong><br />

Ort : STF Winterthur<br />

> > stfw.ch/ad und stfw.ch/adwo<br />

60<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

ZÜRICH<br />

Weiterbildung Automobiltechnik<br />

Informationsabend : Online<br />

tbz.ch/weiterbildung<br />

Betriebswirt/-in<br />

im Automobilgewerbe<br />

jeweils montags<br />

Ort : TBZ Zürich<br />

> > tbz.ch/weiterbildung<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

mit Zertifikat oder BP<br />

jeweils Dienstag- und Donnerstagabend oder<br />

montags<br />

Ort : TBZ Zürich<br />

> > tbz.ch/weiterbildung<br />

PAUDEX<br />

Diplôme fédéral de gestionnaire<br />

d’entreprise de la branche automobile<br />

Séance d’information<br />

Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />

> > romandieformation.ch<br />

Coordinateur d’atelier automobile<br />

Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />

> > romandieformation.ch<br />

Restaurateur de véhicules<br />

Séance d’information<br />

8 octobre <strong>2020</strong>, à 18 heures<br />

12 janvier 2021, à 18 heures<br />

Localité : Centre Patronal de Paudex<br />

> > fahrzeugrestaurator.ch<br />

YVERDON<br />

Diagnosticien d’automobiles<br />

Prochaine session : janvier 2021<br />

Les mardis, jeudis et samedis matin<br />

Lieu : Centre de formation UPSA-VAUD,<br />

Yverdon-les-Bains<br />

> > formation.upsa-vd.ch<br />

OLTEN<br />

Fahrzeugrestaurator/-in<br />

Informationsabend :<br />

Mittwoch, 19. August <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />

Ort : AGVS-Ausbildungszentrum Sektion<br />

Solothurn, GerolagCenter Olten,<br />

Industriestrasse 78, 4600 Olten<br />

> > fahrzeugrestaurator.ch<br />

Les sections nous informent<br />

Pour une publication dans <strong>AUTOINSIDE</strong>,<br />

envoyez-nous vos informations sur<br />

les événements et formations à venir<br />

dans la branche automobile à l’adresse<br />

myfuture@agvs-upsa.ch.<br />

Vous trouverez les informations relatives<br />

à toutes les formations continues sur :<br />

metiersauto.ch<br />

Protégez vos apprentis et vous-même avec un Safety Bag!<br />

Safety Bag sans chaussures de sécurité :<br />

Prix membre SAD 39.<strong>–</strong> | non-membre 59.<strong>–</strong><br />

Safety Bag avec chaussures de sécurité :<br />

Prix membre SAD 121.<strong>–</strong> | non-membre 169.<strong>–</strong><br />

Début d’apprentissage : commander Safetybag maintenant<br />

Le set sécurité / Safety Bag comprend l’équipement de protection individuelle (EPI) qui est prescrit par la loi<br />

comme une paire de lunettes de sécurité, chaussures de sécurité, bouchons d’oreilles de sécurité, gants de<br />

sécurité ainsi qu’une brochure sur la sécurité au travail. Fourni dans un sac à dos pour tout transporter pratiquement.<br />

Vous pouvez commander le Safety Bag avec ou sans chaussures de sécurité.<br />

Vous trouverez sur www.safetyweb.ch, rubrique: Adhésion / Avantages des informations complémentaires ainsi<br />

qu’un formulaire de commande.<br />

be safe!


FORMATION<br />

DAB+<br />

Les garagistes deviennent<br />

des spécialistes de la conversion<br />

En Suisse, la réception des programmes radio par la FM sera suspendue fin 2024. Alors que la plupart<br />

des voitures neuves sont équipées d’une réception DAB+, la radio reste souvent muette dans les anciens<br />

modèles. Une solution de rétroéquipement permettra à l’avenir d’écouter de la musique et sera source de<br />

recettes supplémentaires pour les garagistes. Carla Stampfli<br />

Les spécialistes de la conversion au DAB+peuvent profiter de recettes supplémentaires et de clients satisfaits.<br />

Source : Istock.<br />

Les experts DAB+ de la société Weer GmbH<br />

et d’Exclusiv Car Hifi permettent aux participants<br />

d’acquérir des connaissances complètes<br />

dans les domaines de la structure des réseaux,<br />

des normes, des services complémentaires,<br />

de la technique et du montage des antennes,<br />

de l’installation, du marketing et de<br />

la promotion. Les participants performants<br />

reçoivent un accès gratuit à une boîte à outils<br />

marketing contenant des modèles pour<br />

la création de flyers, d’affiches, d’annonces,<br />

etc. pour la campagne DAB+. Le cursus est<br />

très varié : exposés, discussions et exemples<br />

de bonnes pratiques. À la fin de la journée,<br />

les participants passent un contrôle écrit. En<br />

cas de réussite, un certificat de compétences<br />

attestant qu’ils ont été formés conformément<br />

aux exigences de l’UPSA leur est remis.<br />

3,5 millions. Tel est, selon des estimations, le<br />

nombre de véhicules qui devraient prochainement<br />

être équipés de la nouvelle norme radio<br />

numérique DAB+. Les garagistes ne doivent<br />

pas passer à côté de ce potentiel de marché :<br />

en devenant spécialistes de la conversion au<br />

DAB+, ils pourront générer des recettes supplémentaires<br />

et satisfaire leurs clients.<br />

DAB signifie « Digital Audio Broadcasting »,<br />

le + correspondant à la toute dernière technique<br />

de numérisation. La nouvelle norme<br />

radio numérique succède à la diffusion analogique<br />

FM. La conversion de la radio est notamment<br />

due au fait que la bande FM est incompatible<br />

avec de nombreuses applications<br />

numériques désormais incontournables, notamment<br />

la transmission de textes et de photos.<br />

En raison de l’absence de fréquences supplémentaires,<br />

la transmission analogique ne<br />

permet en outre pas d’étendre l’offre de programmes.<br />

Seuls 15 % des utilisateurs écoutent<br />

exclusivement la radio via la FM. En Suisse,<br />

la réception FM des programmes radio ne<br />

sera plus possible après fin 2024. La SSR et<br />

les radios privées envisagent même une désactivation<br />

anticipée de la FM. Une désactivation<br />

progressive à compter de mi-2022 (programmes<br />

de la SSR) et de début 2023 (radios<br />

privées) est à l’étude.<br />

Une participation au cursus DAB+ de la Business<br />

Academy délivrant un certificat de<br />

compétences de l’UPSA est recommandée à<br />

tous ceux qui souhaitent devenir des spécialistes<br />

de la conversion. La formation continue<br />

a été développée par la société Weer GmbH<br />

en collaboration avec le secteur radiophonique<br />

suisse, des experts DAB+ de la SSR<br />

et des spécialistes des véhicules DAB+. Elle<br />

s’adresse aux conseillers de service à la clientèle,<br />

aux responsables de service et d’atelier,<br />

aux diagnosticiens automobiles ainsi qu’aux<br />

personnes disposant d’une longue expérience<br />

de l’électronique automobile.<br />

En équipant les véhicules de leurs clients<br />

d’une radio DAB+, les garagistes offrent à ces<br />

derniers de nombreux avantages : une grande<br />

variété de programmes, une meilleure qualité<br />

de son, une réception plus sûre, une absence<br />

presque totale d’interférences et une réception<br />

illimitée en cas d’encombrement du réseau. <<br />

Cours DAB+<br />

Plus d’informations sur :<br />

agvs-upsa.ch/fr/formation/upsabusiness-academy<br />

• Jeudi 20 <strong>août</strong> <strong>2020</strong>,<br />

Centre de formation UPSA Lenzburg<br />

• Mardi 20 octobre <strong>2020</strong>, Centre de<br />

formation UPSA-VAUD Yverdon<br />

• Mercredi 18 novembre <strong>2020</strong>,<br />

Centre de formation UPSA Saint-Gall<br />

• Mardi 15 décembre <strong>2020</strong>,<br />

Mobilcity Berne<br />

62<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Complément aux concepts existants<br />

Sympacar : ESA présente son<br />

nouveau concept de garage<br />

Moderne, frais et libre : Sympacar, le nouveau concept de garage d’ESA, combine conception moderne et<br />

liberté commerciale avec les services et l’expérience d’un partenaire de concept solide.<br />

Les têtes pensantes à l’origine de Sympacar (de g. à dr.) : Markus Bigler, responsable distribution concepts de garage, Alexandre Dutoit, responsable régional et Remo Müller,<br />

responsable régional. Source : ESA.<br />

pd. L’environnement du secteur automobile a beaucoup évolué ces dernières<br />

années et poursuit sa mutation. La numérisation et les obligations<br />

environnementales poussent la technique automobile à sans cesse<br />

évoluer. Mais la clientèle est aussi très impactée dans ses comportements<br />

par les nouveaux outils numériques et les changements sociétaux.<br />

Tout cela pose de nouveaux défis. Les garagistes doivent alors<br />

redéfinir constamment leur modèle d’entreprise, en actualisant et en<br />

enrichissant si nécessaire leurs connaissances en matière de techniques<br />

et de marchés.<br />

Les garages n’ont pas tous les mêmes clients ni les mêmes besoins. Les<br />

facteurs d’influence sont notamment la taille de l’entreprise ou la présence<br />

d’une représentation de marque. Mais la situation et le bassin économique<br />

du garage jouent aussi un rôle. En fin de compte, le garagiste<br />

décide à quelle clientèle il souhaite s’adresser et le domaine de spécialité<br />

de son entreprise.<br />

Les concepts de garage jouent un rôle toujours plus important. Ils<br />

permettent aux garagistes de positionner leur établissement en multi-marques<br />

et de réduire la dépendance à une seule marque automobile.<br />

En parallèle, les concepts soutiennent le développement du marché et<br />

offrent la possibilité d’actualiser son savoir-faire. Chaque concept peut<br />

varier selon les besoins et les priorités du garagiste.<br />

Une analyse de marché menée par ESA a constaté chez les garagistes<br />

un besoin de disposer d’une marque de concept complémentaire, forte<br />

d’une image moderne et indépendante. C’est pourquoi ESA a décidé<br />

de lancer la marque Sympacar, en complément des concepts de garage<br />

existants. Nous pouvons déjà compter sur nos premiers partenaires.<br />

Les avantages des partenaires Sympacar :<br />

• une image de marque indépendante,<br />

• une marque de qualité, accrocheuse,<br />

• une liberté entrepreneuriale sans limite,<br />

• des conditions attractives en matière de marchandises et de prestations,<br />

• une publicité ciblée,<br />

• l’accès aux outils et données électroniques,<br />

• une offre de formation initiale et continue attractive,<br />

• des événements intéressants pour partager ses connaissances et<br />

cultiver ses réseaux.<br />

Avec Sympacar et les concepts de garage éprouvés Le Garage, Checkbox<br />

et Bosch Car Service, chacun dispose du concept adapté à ses besoins.<br />

ESA est un partenaire fiable et durable pour tous ces concepts. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

esa.ch<br />

Votre spécialiste de l‘engrenage<br />

Révisions de boîtes automatiques et manuelles,<br />

boîtes de transfert, différentiels et convertisseurs.<br />

6014 Luzern · Téléphone 041 259 09 59 · www.automaten-meyer.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>63<br />

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PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Chaque année, près de 100 sites avec des voitures<br />

de garages devenues véhicules Mobility devraient<br />

ouvrir. Source : Médias UPSA.<br />

Autopartage<br />

Favoriser la notoriété<br />

de l’entreprise<br />

Durant la phase pilote, 60 voitures de garages sont devenues des véhicules Mobility. Un chiffre qui devrait<br />

passer à 300 au cours des trois prochaines années. Karl Baumann, responsable de la collaboration avec<br />

Mobility au sein de l’UPSA, explique dans un entretien les avantages de la coopération, comment le réseau<br />

va se développer et quels sont les critères requis. Carla Stampfli<br />

Depuis le lancement du projet en décembre<br />

2018, plus de 600 000 kilomètres ont été parcourus<br />

par les clientes et clients Mobility avec<br />

des véhicules de garages équipés de la technologie<br />

d’autopartage. Ces données ont dépassé<br />

les attentes des parties impliquées. Le succès<br />

de la phase pilote a conduit l’UPSA et la coopérative<br />

d’autopartage Mobilty à transformer<br />

le projet pilote en une collaboration pérenne,<br />

amenée à se développer.<br />

Karl Baumann, responsable de la collaboration avec<br />

Mobility au sein de l’UPSA. Source : Médias UPSA.<br />

Monsieur Baumann, pour l’UPSA, quelle<br />

est l’importance de la collaboration avec<br />

Mobility ?<br />

Karl Baumann, responsable de la prestation<br />

Mobility à l’UPSA : L’UPSA a conclu<br />

avec Mobility un accord de coopération et<br />

un contrat de prestation. Nous voulons ainsi<br />

montrer à la population que nos membres<br />

ne sont pas « uniquement » garagistes : à l’avenir,<br />

ils occuperont clairement la fonction de<br />

conseillers en mobilité. Les véhicules Mobility<br />

sont proposés par des garages partenaires,<br />

ce qui souligne cette approche.<br />

Quels sont les avantages pour les garages<br />

participants ?<br />

En offrant cette prestation de service, les garagistes<br />

prouvent qu’ils sont des conseillers<br />

en mobilité. La notoriété du garage est boostée<br />

auprès d’un public qui ne fait pas partie directement<br />

de la clientèle. L’entreprise fait évoluer<br />

ses véhicules immobilisés en véhicules<br />

circulant. Pour cela, elle intègre ses véhicules<br />

de démonstration ou ses voitures de moins<br />

d’un an dans la flotte Mobility, pour ne plus<br />

avoir à supporter seule les coûts. Pendant la<br />

phase de test, 60 voitures de garages ont été<br />

équipées de la technologie d’autopartage de<br />

Mobility. Ce chiffre devrait monter à 300 d’ici<br />

trois ans.<br />

Avez-vous déjà prévu comment développer<br />

le réseau ?<br />

Oui, nous avons étalé ces 300 sites sur les<br />

trois prochaines années. Cela signifie que<br />

nous ouvrirons 100 nouveaux sites chaque<br />

année. Dans une première phase, nous voulons<br />

renforcer notre présence principalement<br />

dans les zones urbaines. Les grandes communes<br />

avec une forte densité de population<br />

sont également concernées. La coopérative<br />

Mobility sait parfaitement où se trouve sa<br />

clientèle et souhaite consolider son réseau.<br />

Les garages sont-ils sélectionnés, ou<br />

est-ce que chaque entreprise intéressée<br />

peut postuler ?<br />

D’une part, nous étudions la localisation du<br />

membre de l’UPSA le plus proche en fonction<br />

de la liste des communes souhaitées par Mobility.<br />

Nous prenons contact avec ce membre<br />

et lui exposons les perspectives. Le garage<br />

décide ensuite s’il veut offrir cette prestation.<br />

D’autre part, de nombreux garagistes<br />

ont entendu parler du projet et ont postulé<br />

chez nous. Nous gérons donc une liste de<br />

membres potentiels. Dès lors qu’un de ces garages<br />

intéressés se trouve dans une commune<br />

visée, nous le contactons. Parfois, un garage<br />

peut attendre un certain temps avant d’avoir<br />

de nos nouvelles, bien qu’il figure sur la liste<br />

des candidats.<br />

64<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Selon quels critères les garages partenaires<br />

sont-ils sélectionnés ?<br />

Plusieurs critères sont décisifs pour ouvrir un<br />

site dans une nouvelle commune. La commune<br />

ne doit notamment pas encore avoir<br />

d’accord avec Mobility, et elle doit compter<br />

entre 5000 et 11 000 habitants, ou disposer<br />

d’au moins cinq clients Mobility. Bien entendu,<br />

il peut y avoir également d’autres raisons<br />

stratégiques.<br />

Dans quelle mesure les motorisations<br />

alternatives jouent-elles un rôle dans<br />

l’extension du réseau ?<br />

Elles jouent un rôle essentiel, car Mobility<br />

veut se conformer à l’accord de Paris sur le<br />

climat, que la Suisse a également signé. Mobility<br />

est activement à l’œuvre pour équiper<br />

sa flotte de moteurs alternatifs. Pour éviter<br />

toute rupture avec les véhicules des garages,<br />

l’entreprise veut à l’avenir développer les voitures<br />

électriques et hybrides auprès des garages<br />

partenaires.<br />

Quel objectif poursuivent l’UPSA et<br />

Mobility avec l’extension du réseau ?<br />

Avec l’admission de véhicules extérieurs à la<br />

coopérative dans sa flotte, Mobility permet de<br />

consolider et de préserver le réseau local, tout<br />

en offrant à davantage de personnes un accès<br />

facile à l’autopartage. Les véhicules partenaires<br />

représentent le moteur de l’expansion<br />

en Suisse. Mobility est ainsi en mesure de répondre<br />

encore mieux à la demande locale.<br />

Pour les membres de l’UPSA, la prestation<br />

offre de nombreux atouts. Tout d’abord, les<br />

recettes contribuent à minimiser les coûts des<br />

véhicules de démonstration et de ceux immobilisés.<br />

Il faut garder à l’esprit que chaque<br />

franc de chiffre d’affaires est important. Ensuite,<br />

la notoriété de la marque et de l’entreprise<br />

augmente. Autre avantage : les garages<br />

acquièrent encore plus d’expérience dans le<br />

domaine numérique.<br />

Du côté des garages, il y a un réel engouement<br />

: pendant la phase de test, il y avait<br />

déjà une liste d’attente. Comment l’UPSA<br />

parvient-elle à se faire comprendre auprès<br />

des entreprises qui ne sont pas retenues et<br />

sont déçues ?<br />

C’est très difficile, car nous aimerions accepter<br />

dans notre flotte tous les garages candidats.<br />

Mais comme tout cela occasionne de grandes<br />

dépenses pour les parties impliquées, cela<br />

n’aurait aucun sens d’ouvrir simultanément<br />

dans toutes les communes. Mobility souhaite<br />

grandir avec nous, mais cela doit déboucher<br />

sur une situation gagnant-gagnant pour les<br />

deux parties. Nous continuons d’entretenir<br />

une liste de candidats que nous consultons<br />

avant de chercher un nouveau site. Dès qu’un<br />

garage remplit les critères, nous le contactons.<br />

Cet été, vous confierez le projet à Olivia<br />

Aeschbacher, qui prendra en charge cette<br />

prestation de l’UPSA. Qu’allez-vous lui<br />

transmettre en outre ?<br />

Comme cette phase pilote a été une réussite et<br />

que l’UPSA entrevoit un grand potentiel de développement,<br />

ce projet est devenu une prestation<br />

de service à part entière. Olivia Aeschbacher,<br />

responsable du département Prestations<br />

& conseil des clients au sein de l’UPSA, sera<br />

désormais l’interlocutrice de nos membres.<br />

Je lui souhaite bonne chance, ainsi que de la<br />

persévérance et du succès dans cette mission<br />

passionnante.<br />

Si l’on regarde les quatre dernières années<br />

pendant lesquelles la coopération a été<br />

mise sur pied, quel est l’événement qui<br />

vous a marqué ?<br />

Pour moi, ces quatre années ont été marquantes.<br />

Je me suis réjoui chaque jour de participer<br />

au projet. Mon objectif a toujours été<br />

que l’UPSA offre à ses membres une solide<br />

prestation avec un partenaire fiable. J’ai ressenti<br />

une grande confiance au sein de l’UPSA,<br />

ce qui m’a incité à continuer. Je voudrais remercier<br />

toutes les personnes qui ont contribué<br />

à la réussite de ce projet. La collaboration<br />

avec Brigitte Buchmann, cheffe de projet<br />

de Mobility, a toujours été très efficace. En<br />

recherchant des entreprises pilotes, j’ai eu la<br />

chance de faire de belles rencontres et d’avoir<br />

des discussions passionnantes avec nos<br />

membres. J’ai trouvé cela très enrichissant. Je<br />

souhaite un franc succès à tous les garages<br />

partenaires de cette nouvelle prestation. <<br />

Mobility : une prestation de<br />

l’UPSA<br />

Pour toute question sur la collaboration<br />

entre l’UPSA et la coopérative Mobility,<br />

les garages intéressés peuvent s’adresser<br />

à Olivia Aeschbacher : 031 307 15 41 ou<br />

olivia.aeschbacher@agvs-upsa.ch<br />

personnelle, durable, conforme à la loi<br />

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automobiles, nous vous facilitons la<br />

vie en ce qui concerne la récupération<br />

et l’élimination de tous types de<br />

matériaux et de déchets spéciaux.<br />

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PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Bodyshop Management System<br />

Jeter des ponts entre<br />

deux îlots numériques<br />

La frontière entre atelier automobile classique et entreprise de carrosserie s’estompe de plus en plus. Ainsi, le<br />

nombre d’établissements à proposer ces deux domaines étroitement apparentés augmente. Cela entraîne de<br />

nouveaux défis numériques, comme en témoigne l’exemple de Fahrdynamic Automobile AG à Gipf-Oberfrick.<br />

Sandro Compagno<br />

Dominic Schneider (à g.) et Reto Dellenbach. Source : Médias UPSA.<br />

Les interfaces sont l’alpha et l’oméga d’un Dealer<br />

Management System (DMS). Grâce à des centaines<br />

d’interfaces avec des fabricants et des<br />

fournisseurs, les garagistes peuvent représenter<br />

leurs activités quotidiennes dans un écosystème<br />

numérique cohérent (se reporter à<br />

AI 06/20). Mais que se passe-t-il si, à côté de<br />

l’atelier classique proposant vente, entretien et<br />

réparation, une carrosserie vient s’ajouter en<br />

tant que deuxième pilier de l’activité ? Comment<br />

sont représentés les processus d’une entreprise<br />

de carrosserie et la communication avec les assureurs<br />

dans un DMS ? <strong>AUTOINSIDE</strong> a mené<br />

quelques investigations à ce sujet.<br />

En 2014, Dominic Schneider a repris une<br />

concession de marque à Gipf-Oberfrick (AG)<br />

dans le cadre d’une succession. Dans sa société,<br />

Fahrdynamic Automobile AG, l’ancien coordinateur<br />

d’atelier vend aujourd’hui des véhicules<br />

Kia, Subaru, Mitsubishi et Suzuki. Six ans<br />

plus tard, l’entreprise que Dominic Schneider<br />

dirige avec sa femme Nicole s’est développée<br />

et compte trois établissements. En 2019, une<br />

concession Fiat, Abarth et Fiat Professional<br />

est venue s’ajouter à Münchwilen (AG). Et depuis<br />

le 1 er <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>, un établissement situé<br />

à Däniken (SO) est venu agrandir l’entreprise,<br />

qui compte maintenant 22 collaborateurs. Ces<br />

deux établissements se différencient de la<br />

maison mère de Gipf-Oberfrick en un point<br />

décisif : ils disposent d’une carrosserie. « Je<br />

voulais à la fois disposer de l’atelier et de la<br />

carrosserie en interne », explique Dominic<br />

Schneider. « Fahrdynamic doit être pour ses<br />

clients un partenaire automobile complet. » La<br />

participation du chef d’entreprise de 38 ans au<br />

projet de l’UPSA et de Mobility atteste aussi de<br />

sa conception globale de son rôle de prestataire<br />

de mobilité. L’un de ses véhicules de garage<br />

est à la disposition des clients Mobility<br />

à la gare de Frick, qui en font un usage intensif.<br />

« Étonnamment intensif », affirme Dominic<br />

Schneider.<br />

Jusque-là, tout va bien. Sauf que les ateliers automobiles<br />

et les entreprises de carrosserie n’ont<br />

pas les mêmes exigences en termes de DMS. Le<br />

« D » de Dealer fait référence à l’orientation principale<br />

de ces outils : ils sont en priorité adaptés<br />

aux concessionnaires et à leurs besoins. « Dans<br />

66<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

les carrosseries, les DMS classiques montrent<br />

leurs limites », confirme Reto Dellenbach, directeur<br />

de GCS Suisse SA. Quand il s’agit de séparer<br />

proprement les différents domaines, de nombreux<br />

DMS présenteraient des dysfonctionnements<br />

: « Pièces de rechange, travail du mécanicien,<br />

du tôlier et du carrossier-peintre, matériel<br />

de peinture : si le chef d’entreprise veut disposer<br />

d’indicateurs fiables, il a besoin d’un outil numérique<br />

qui sépare proprement ces postes. »<br />

GCS propose ainsi un BMS développé par ses<br />

soins pour remplir ces exigences. Le « B » fait ici<br />

référence à Bodyshop, et cela n’a rien à voir avec<br />

le maquillage ou les soins capillaires. Bodyshop<br />

est le terme anglais pour désigner un atelier<br />

de carrosserie… Pour ses trois établissements<br />

ayant des orientations différentes (Gipf-Oberfrick<br />

: atelier automobile, Däniken : carrosse-<br />

rie, Münchwilen : entreprise mixte), D. Schneider<br />

peut maintenant utiliser un seul et même<br />

DMS/BMS. Pour le partenaire Autofit Fahrdynamic,<br />

outre le rattachement aux constructeurs et<br />

importateurs de véhicules au réseau « Five-Star »<br />

de fabricants de peinture Cromax et aux produits<br />

PPG de Belfa, la connexion au catalogue en ligne<br />

de pièces détachées de Hostettler est aussi importante.<br />

Reto Dellenbach explique : « Notre BMS<br />

répond à de plus grandes exigences qu’un DMS.<br />

Tout ce que peut faire un DMS, il le peut aussi. »<br />

Quand Dominic Schneider s’est mis à son<br />

compte en 2014 et qu’il a repris la société<br />

Fahrdynamic, elle ne disposait encore d’aucun<br />

DMS. Sachant qu’il quitterait bientôt la<br />

vie professionnelle, l’ancien propriétaire du garage<br />

y avait renoncé et établissait encore à la<br />

main ses offres et ses factures. Si Dominic<br />

La société Fahrdynamic Automobile AG à Gipf-Oberfrick. Source : Fahrdynamic Automobile AG.<br />

Schneider a opté à l’époque pour le logiciel de<br />

GCS, ce n’était pas par hasard : « Premièrement,<br />

le rapport qualité-prix m’avait paru excellent. Et<br />

deuxièmement, j’avais été séduit par la structure<br />

modulaire. On ne doit acheter que ce dont<br />

on a réellement besoin. »<br />

Il explique qu’il était tout à fait conscient que<br />

le logiciel GCS, en plus du DMS, proposait un<br />

BMS. Le jeune garagiste précise en souriant :<br />

« Mais je ne savais pas que j’en aurais besoin<br />

aussi vite. » Il ne tarit pas d’éloges au sujet du logiciel<br />

: « À l’automne 2019, j’ai pu rattacher sans<br />

problème l’établissement de Münchwilen au<br />

système existant et à Däniken, tout s’est passé<br />

de façon impeccable jusqu’à présent. »<br />

Le DMS/BMS permet à Dominic Schneider<br />

d’avoir un aperçu des principaux chiffres clés<br />

de son entreprise, tous sites confondus, et des<br />

centres de coûts comptables : « Le DMS/BMS est<br />

très flexible. Naturellement, le système est assez<br />

complexe, car il doit remplir de nombreuses<br />

exigences. Mais il nous propose exactement ce<br />

que nous voulons. » Les données ne sont pas<br />

enregistrées au niveau local, mais elles sont<br />

disponibles via le cloud. Ces données, qu’elles<br />

concernent les véhicules ou les réparations<br />

et les travaux de maintenance, ne doivent en<br />

outre être saisies qu’une seule fois par les collaborateurs<br />

de Fahrdynamic Automobile AG.<br />

Car après tout, les mécaniciens, les tôliers et les<br />

carrossiers-peintres ne passent pas leur temps<br />

à travailler devant l’ordinateur. C’est bien dans<br />

l’atelier qu’ils effectuent le travail à facturer.<br />

Le système fonctionne notamment grâce aux<br />

40 programmeurs qui travaillent pour le compte<br />

de GCS Suisse. Ils veillent à ce que les interfaces<br />

vers les différents protagonistes du marché<br />

soient constamment mises à jour, et le système<br />

développé en permanence, dans l’intérêt des garagistes<br />

et carrossiers suisses. C’est d’ailleurs le<br />

rôle que doit jouer la numérisation, ajoute Reto<br />

Dellenbach : « Elle sert à simplifier les processus<br />

et non à les complexifier. » <<br />

Plus d‘informations sur :<br />

fahrdynamic.ch<br />

Dominic Schneider avec sa femme Nicole. Source : Fahrdynamic Automobile AG.<br />

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PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Article spécialisé<br />

Traitement des sinistres :<br />

l’avenir des garagistes<br />

De l’achat de voitures en ligne aux technologies de capture d’images pour le traitement des sinistres, la<br />

crise du coronavirus a fait avancer la transformation numérique dans le monde entier, y compris dans la<br />

branche automobile. En raison de l’éloignement social, de nombreux concessionnaires et garages doivent<br />

recourir à des solutions numériques dans leur travail quotidien. Ces dernières offrent un bon potentiel de<br />

ventes supplémentaires. Robert Hasler, Audatex<br />

Le Covid-19 ayant propulsé l’industrie dans<br />

une accélération numérique des plus rapides,<br />

l’enjeu consiste à présent à comprendre comment<br />

tirer profit de l’influence de la technologie<br />

numérique afin de relever les défis actuels<br />

et futurs générés par le cycle de traitement<br />

des sinistres. Pour y parvenir, le point clé réside<br />

dans l’évaluation de l’ensemble du processus<br />

de réparation des véhicules lors de<br />

sinistres, afin d’identifier les aspects problématiques<br />

spécifiques et d’établir à quels niveaux<br />

la numérisation peut être intégrée,<br />

l’objectif étant de prendre de meilleures décisions<br />

et d’augmenter les performances.<br />

La gestion axée sur les données améliore l’efficacité du traitement des sinistres. Source : Getty Images<br />

pd. Le monde dans lequel nous vivons ne<br />

sera plus jamais le même après la pandémie<br />

de Covid-19. En raison du confinement<br />

mondial et des diverses restrictions à la liberté<br />

de mouvement qui ont été ordonnés,<br />

presque tous les secteurs industriels ont été<br />

affectés et ont dû adapter leur méthode de<br />

travail. Dans l’univers automobile, la crise a<br />

été un facteur d’accélération de la transformation<br />

numérique de l’ensemble du secteur.<br />

De l’achat de voitures en ligne aux technologies<br />

de capture d’images pour le traitement<br />

des sinistres, la technique numérique<br />

soutient les efforts visant à poursuivre les<br />

activités commerciales dans un écosystème<br />

en mutation, tandis que nous nous adaptons<br />

aux nouvelles directives d’éloignement<br />

social.<br />

Après avoir surmonté le pic de la pandémie,<br />

nous sommes à présent sur la voie d’une reprise.<br />

Pour s’adapter à la nouvelle normalité,<br />

de nombreux concessionnaires et ateliers<br />

de réparation vont devoir intégrer des solutions<br />

numériques. Ces dernières offrent un<br />

potentiel important de ventes supplémentaires.<br />

Ces solutions permettent une évaluation<br />

plus précoce et plus rapide du sinistre<br />

par le premier avis de perte (FNOL) en l’absence<br />

du client ou de l’expert sur place, sans<br />

que la sécurité associée au contact direct soit<br />

compromise. Les concessionnaires peuvent,<br />

pendant tout le processus de traitement du<br />

sinistre, communiquer des instructions à<br />

distance et transmettre au client des actualisations<br />

et des factures à l’aide des outils de<br />

communication numériques.<br />

Les défis des cycles de traitement des sinistres<br />

sont regroupés autour des processus<br />

dans le flux d’informations ou d’erreurs humaines<br />

subjectives survenant à un certain<br />

stade de la chaîne de création de valeur. Des<br />

solutions modulables, qui aident les utilisateurs<br />

et remplacent certaines évaluations manuelles<br />

dans le processus de décision, sont<br />

réalisables en utilisant efficacement le principe<br />

des algorithmes à l’aide de l’intelligence<br />

artificielle (IA).<br />

Grâce au passage à la gestion des sinistres<br />

axée sur les données avec l’IA et l’apprentissage<br />

automatique (AA), les principaux acteurs<br />

peuvent révolutionner ce processus de<br />

travail à l’aide de la saisie en temps réel, et<br />

ainsi générer des données exactes, réduire la<br />

complexité et harmoniser le traitement du sinistre<br />

afin d’optimiser l’expérience du client.<br />

Le processus « Digital First » permet d’automatiser<br />

chaque étape du sinistre pour remplacer<br />

les tâches manuelles et rationaliser les<br />

activités, ce qui génère un gain de temps pour<br />

68<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Prestations de Qapter en<br />

cas de sinistre :<br />

• Prise de vue autonome : enregistrement<br />

guidé du sinistre à l’aide de photos prises<br />

par le client lors du premier avis de perte.<br />

• Estimation provisoire automatisée : estimation<br />

provisoire basée sur les photos.<br />

• Examen et acceptation de l’estimation<br />

provisoire : outil permettant un examen<br />

rapide et à distance par des experts en<br />

vue de l’examen et de l’acceptation de<br />

l’estimation provisoire.<br />

• Autorisation automatique et paiement :<br />

marquage des différences entre l’atelier<br />

et l’estimation à l’aide de l’IA et décision<br />

concernant l’examen ou l’autorisation. <<br />

L’interconnexion des parties améliore sensiblement les temps de traitement en cas de sinistre. Source : Getty Images<br />

Plus d’informations sur :<br />

audatex.ch<br />

l’atelier, l’assureur, mais aussi pour le propriétaire<br />

du véhicule. Tout commence par l’utilisation<br />

de la technologie pour effectuer une<br />

inspection numérique de la voiture. Le client<br />

peut ensuite recevoir un message numérique<br />

l’invitant à photographier le dommage dès<br />

que l’accident a été déclaré. À partir de là, le<br />

garagiste utilise l’IA pour traiter les photos<br />

et estimer intelligemment la manière dont<br />

le véhicule utilitaire peut être réparé (sans<br />

saisie manuelle). Le rapport de sinistre peut<br />

être partagé numériquement en utilisant les<br />

photos prises sur place par le conducteur, et<br />

les interlocuteurs physiques peuvent transmettre<br />

au client des mises à jour automatiques<br />

directement et en temps réel.<br />

L’évaluation intelligente des photos du véhicule<br />

à l’aide d’algorithmes IA et AA permet<br />

aux experts de valider une évaluation, de terminer<br />

la saisie à l’aide des processus de gestion<br />

numérique des sinistres, et de confirmer<br />

ou d’ajuster la conclusion de la technologie.<br />

Essentielle pour la formation d’algorithmes<br />

plus efficaces, cette dernière étape favorise<br />

une amélioration des résultats à chaque cycle<br />

de contrôle. Les experts, les compagnies<br />

d’assurances, les ateliers de réparation et<br />

les propriétaires de véhicule peuvent ainsi<br />

consulter l’évaluation afin d’approuver ainsi<br />

les conclusions basées sur les faits. Cette<br />

interconnexion des parties et la compréhension<br />

commune des données améliorent sensiblement<br />

les temps de traitement, toutes les<br />

parties étant d’accord sur la valeur et sur les<br />

coûts. Grâce à l’utilisation des solutions « Digital<br />

First », les parties impliquées <strong>–</strong> experts,<br />

ateliers de réparation, concessionnaires, assureurs<br />

et fournisseurs <strong>–</strong> sont toutes en mesure<br />

de travailler plus efficacement et d’accroître<br />

leurs performances en utilisant moins<br />

de ressources. Cette technologie est porteuse<br />

d’avenir dans tous les secteurs de l’industrie.<br />

Qapter est une plate-forme One-Stop numérique<br />

qui gère tout le cycle de traitement des<br />

sinistres et réduit ainsi les coûts, le temps<br />

de traitement et les erreurs. Tous les utilisateurs<br />

collaborant à l’aide d’une plate-forme<br />

numérique globale, l’efficacité du traitement<br />

des sinistres est optimisée et la composante<br />

temporelle du cycle de traitement est sensiblement<br />

améliorée.<br />

Qapter propose un traitement des sinistres<br />

entièrement adaptable, optimisé pour les<br />

concessionnaires et disposant de couches<br />

API visant à faciliter la liaison avec des<br />

plates-formes de tiers. Grâce à la standardisation<br />

des processus de travail et des méthodes<br />

de communication, ces derniers sont disponibles<br />

dans tout le secteur automobile <strong>–</strong> assureurs,<br />

experts, concessionnaires, ateliers et<br />

conducteurs <strong>–</strong> et offrent un processus transparent<br />

qui réduit le facteur temps et les problèmes<br />

tout en garantissant la compliance.<br />

Fonctions :<br />

• Capacité multi-device et plurilinguisme<br />

• Configuration possible de tous les<br />

processus de travail souhaités dans<br />

différents segments pour différents<br />

marchés<br />

• Interface B2B vers tous les DMS/<br />

BMS courants<br />

• Flux d’informations standardisé<br />

entre toutes les parties<br />

• Aperçu adaptable du statut d’un<br />

sinistre<br />

• Options optimisées pour les droits<br />

d’accès aux sinistres<br />

Résultats<br />

• Libération de capacités<br />

• Offre de prestations supplémentaires,<br />

telles que des réparations intelligentes,<br />

des réparations de vitres, etc.<br />

• Le processus de travail numérique<br />

génère des recettes supplémentaires<br />

• Le temps de traitement par sinistre<br />

est réduit au minimum.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>69


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Swiss Automotive Show<br />

Le principal salon spécialisé<br />

de la sous-traitance en un clic<br />

Comme le Swiss Automotive Show ne peut avoir lieu comme prévu à cause de la pandémie de Covid-19, ses<br />

organisateurs viennent de lancer un format de substitution. Les garagistes et les carrossiers pourront en effet<br />

profiter d’offres spéciales pendant trois semaines à l’occasion du SAS digital <strong>2020</strong>. Les détails. Carla Stampfli<br />

Les organisateurs du Swiss Automotive Show<br />

s’attendaient à accueillir environ 8000 visiteurs<br />

les 28 et 29 <strong>août</strong> à Forum Fribourg. Mais<br />

le coronavirus est apparu, si bien que le plus<br />

grand salon spécialisé de la sous-traitance a<br />

dû être repoussé à 2021. Pour éviter que les<br />

professionnels de la branche automobile ne<br />

doivent patienter jusqu’à l’année prochaine, le<br />

Swiss Automotive Group (SAG) vient de préparer<br />

un programme de substitution, le SAS digital<br />

<strong>2020</strong>. « Avec le SAS digital, nous permettons<br />

aux garagistes et aux carrossiers de toute<br />

la Suisse de s’informer d’une manière innovante<br />

sur les nouveaux produits de la branche<br />

automobile. D’un simple clic de souris, les visiteurs<br />

peuvent accéder à des offres de salon<br />

attrayantes, depuis chez eux ou en déplacement<br />

», affirme Sébastien Moix, le directeur<br />

du marketing de SAG.<br />

Bien que les organisateurs regrettent l’annulation<br />

du SAS <strong>2020</strong>, l’édition numérique du salon<br />

offre de nombreux avantages : « Alors que<br />

le salon ne se serait tenu à Forum Fribourg<br />

que pendant deux jours, les visiteurs du SAS<br />

digital peuvent s’informer aux stands et profiter<br />

d’offres spéciales nuit et jour pendant trois<br />

semaines. »<br />

« Les visiteurs aboutissent au stand à l’aide<br />

de critères de recherche qu’ils peuvent saisir<br />

ou en cliquant sur le stand voulu. Pour<br />

susciter des émotions et des impressions<br />

comme dans un salon physique, les stands<br />

respectent l’identité visuelle et la charte graphique<br />

de chaque exposant. » Les visiteurs<br />

y trouveront un portrait de l’entreprise, des<br />

photos, des vidéos, des catalogues et des<br />

brochures. Ils obtiennent par ailleurs de<br />

nombreuses informations sur les offres attrayantes<br />

du salon ainsi que des descriptifs<br />

de nouveaux produits. Plus de 100 stands et<br />

dix concepts de stand différents attendent le<br />

public spécialisé.<br />

Visualisation du stand Brembo. Source : SAG<br />

L’idée d’un salon virtuel a germé récemment,<br />

indique Sébastien Moix. « La crise du coronavirus<br />

nous a contraints à tester des approches<br />

innovantes. Nous avons trouvé de l’inspiration<br />

dans d’autres salons automobiles virtuels<br />

à l’étranger. » Le concept d’Autonet Group, la<br />

filiale roumaine de SAG, en faisait partie. Le<br />

SAS digital <strong>2020</strong> fut couché sur du papier en<br />

quelques semaines. « Comme aucun salon spécialisé<br />

physique ne peut être organisé, nous<br />

espérons que nous serons en mesure de susciter<br />

virtuellement l’intérêt des visiteurs pour<br />

toutes les nouveautés de nos fournisseurs.<br />

L’édition numérique constitue une autre manière<br />

intéressante de s’informer à propos de<br />

produits et de services et de profiter d’offres<br />

du salon. Les visiteurs qui s’intéressent à l’une<br />

d’elles peuvent cliquer sur l’offre spéciale pour<br />

aboutir directement à la boutique en ligne correspondante.<br />

»<br />

Le SAS digital se déroule du 3 au 25 septembre<br />

<strong>2020</strong>. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

sag-ag.ch<br />

Le salon virtuel est divisé en six espaces<br />

thématiques : pièces de rechange pour VT ;<br />

pièces de rechange pour PL ; pneus, roues et<br />

accessoires automobiles ; équipements et outils<br />

d’atelier ; huiles, produits chimiques et<br />

consommables ainsi que services et associations.<br />

Le public accède au SAS digital par le<br />

biais de la boutique en ligne des marques<br />

SAG Derendinger, Technomag et Matik, via<br />

un lien. « Nous nous assurons ainsi qu’aucun<br />

client final ne puisse recourir aux offres du salon<br />

qui sont strictement réservées aux professionnels<br />

», explique Sébastien Moix. Le visiteur<br />

connecté visualise alors le plan du salon.<br />

Visualisation du stand Eni. Source : SAG<br />

70<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Répertoire des fournisseurs UPSA<br />

Dans le répertoire multisupports des fournisseurs UPSA, des fournisseurs de premier plan de la branche<br />

automobile présentent de façon claire leurs produits et prestations de services classés par catégories.<br />

Onze fois par an dans le magazine <strong>AUTOINSIDE</strong>, mais aussi toute l’année sur le site Internet upsa-agvs.ch, les<br />

4000 membres UPSA, les garages et les ateliers automobiles internes aux entreprises ainsi que 8000 ateliers<br />

automobiles de Suisse y trouvent les nombreux articles dont ils ont besoin au quotidien. Les entreprises suivantes<br />

vous recommandent leurs services en tant que partenaires de la branche automobile suisse.<br />

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2. Outils et appareils<br />

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nouveautés de la branche automobile qui ne cesse d’évoluer. Chaque semaine, du contenu concret, détaillé<br />

et actuel grâce à la newsletter la plus consultée de la branche automobile suisse.<br />

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Tél +41 (0)43 499 19 81 | www.upsa-agvs.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>73


POLITIQUE & DROIT<br />

Redevance de radio-télévision<br />

Nouveaux tarifs<br />

Les entreprises avec un chiffre d’affaires élevé, et donc les garages, doivent s’acquitter d’une redevance pour<br />

la radio et la télévision, dont les tarifs seront adaptés en 2021. Les entreprises dont le chiffre d’affaires est plus<br />

bas bénéficieront d’une baisse de la redevance, mais ce ne sera pas le cas pour les autres. Carla Stampfli<br />

La redevance de radio-télévision des entreprises sera adaptée en 2021. Il y aura 18 tranches de chiffres d’affaires,<br />

contre six jusqu’à présent. Source : Istock<br />

Depuis le 1 er janvier 2019, les entreprises et les<br />

garages dont le chiffre d’affaires est supérieur<br />

à 500 000 francs par année doivent s’acquitter<br />

d’une redevance et ce, peu importe s’ils possèdent<br />

ou non des télévisions ou des radios.<br />

Le montant de cette redevance de radio-télévision<br />

est déterminé en fonction du chiffre<br />

d’affaires et doit être versé annuellement.<br />

Jusqu’à présent, le tarif appliqué était composé<br />

de six tranches de chiffres d’affaires.<br />

Dès 2021, le nouveau tarif s’étendra sur 18<br />

tranches au total (voir à la page 75, source Ofcom).<br />

Cette adaptation est une conséquence<br />

d’un arrêt du Tribunal administratif fédéral<br />

qui, suite à une plainte d’une entreprise<br />

assujettie, a considéré que l’échelle actuelle<br />

était trop peu différenciée et trop dégressive.<br />

Un aspect positif de la révision partielle de<br />

l’ordonnance sur la radio et la télévision est<br />

la baisse de la redevance pour les tranches<br />

de chiffres d’affaires les plus basses. L’inconvénient<br />

: la redevance augmente pour<br />

les tranches supérieures. C’est un problème,<br />

en particulier pour les secteurs tels que la<br />

branche automobile qui réalisent des chiffres<br />

d’affaires élevés avec des marges réduites. Et<br />

l’exemple de Hutter Dynamics à Winterthour<br />

et Schaffhouse illustre très bien cette problématique.<br />

« Avant l’introduction de la redevance<br />

des entreprises, nous versions environ<br />

440 francs pour les deux sites », explique<br />

Markus Hutter, propriétaire et directeur de la<br />

société. L’introduction de la redevance pour<br />

les médias en 2019 a fait grimper ce montant<br />

à 11 500 francs. « À partir de 2021, nous<br />

paierons au total 14 600 francs pour ces deux<br />

SA indépendantes, soit un montant multiplié<br />

par 33 en trois ans ! »<br />

La résistance s’organise face à cette redevance.<br />

L’Union suisse des arts et métiers<br />

(usam) et l’UPSA ne se prononcent pas seulement<br />

en sa défaveur, mais agissent également<br />

en conséquence. Ainsi, Gregor Rutz,<br />

conseiller national UDC zurichois, a déposé<br />

l’année passée une initiative parlementaire à<br />

ce sujet qui a cependant été refusée par le<br />

Conseil des États. Le conseiller national PDC<br />

tessinois Fabio Regazzi a eu plus de succès : la<br />

Commission des transports et des télécommunications<br />

a en effet approuvé son initiative<br />

« Exempter les PME du paiement de l’impôt<br />

sur les médias » en février <strong>2020</strong>. Fabio<br />

Regazzi exige « qu’il n’y ait plus que les entreprises<br />

de 250 travailleurs ou plus (emplois à<br />

plein temps) qui doivent payer la redevance<br />

de radio-télévision ». Il justifie notamment<br />

son initiative par le fait que la perception de<br />

la redevance en fonction du chiffre d’affaires<br />

crée des cas de rigueur dans les PME qui réalisent<br />

un grand chiffre d’affaires mais qui<br />

dégagent des marges très petites. Le Conseil<br />

national demande par ailleurs dans une<br />

motion que les entreprises qui collaborent<br />

dans le cadre de communautés de travail ne<br />

doivent plus s’acquitter plusieurs fois de la<br />

redevance.<br />

Olivia Solari, responsable du service juridique<br />

de l’UPSA. Source : Médias UPSA<br />

Questions à Olivia Solari, responsable<br />

du service juridique de l’UPSA<br />

Où en est-on des interventions en lien avec<br />

la redevance des entreprises ?<br />

Olivia Solari, responsable du service juridique<br />

de l’UPSA : Après avoir évalué le système<br />

de la redevance, le Conseil fédéral a<br />

estimé qu’aucune modification n’était nécessaire<br />

en plus de la nouvelle échelle. Les interventions<br />

parlementaires sont donc d’autant<br />

plus importantes. La Commission des trans-<br />

74<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

ports et des télécommunications du Conseil<br />

national vient cependant tout juste de donner<br />

suite à l’initiative parlementaire de Fabio<br />

Regazzi. L’initiative de Gregor Rutz a elle aussi<br />

obtenu cette approbation, mais a échoué<br />

face à la Commission des transports et des<br />

télécommunications du Conseil des États.<br />

L’initiative de Fabio Regazzi doit maintenant<br />

obtenir la majorité au sein de cette commission.<br />

Le projet pourra ensuite être rédigé et<br />

discuté par les chambres. Il n’est donc pas<br />

prévu qu’il soit traité au cours de la session<br />

d’été. Il est difficile d’estimer aujourd’hui les<br />

chances qu’a l’initiative d’aboutir.<br />

Où l’UPSA peut-elle obtenir de l’aide ?<br />

Le Conseil fédéral estimant qu’il n’y a pas<br />

nécessité d’agir, les interventions parlementaires<br />

passent au premier plan. L’UPSA est<br />

consciente de l’importance de l’intervention<br />

de Fabio Regazzi pour la branche automobile<br />

ayant des chiffres d’affaires élevés ainsi<br />

que pour de nombreuses PME. L’association<br />

s’engage par conséquent dans les médias<br />

et sur ses canaux en faveur des intérêts de<br />

la branche et attire l’attention sur les problèmes<br />

du système de redevance en vigueur<br />

pour les branches avec des chiffres<br />

d’affaires élevés et des marges réduites. Ceci<br />

devrait permettre d’influencer les interventions,<br />

les discussions et les votations au<br />

Parlement. L’UPSA soutient également les<br />

actions de l’Union suisse des arts et métiers<br />

(usam).<br />

Que conseillez-vous aux garagistes qui<br />

doivent payer une redevance élevée ?<br />

À l’heure actuelle, les garagistes ne peuvent<br />

pas faire grand-chose, voire même rien du<br />

tout, contre cette redevance : le Tribunal<br />

administratif fédéral a estimé que l’échelle<br />

appliquée jusqu’à présent n’était pas assez<br />

différenciée et donc non conforme à la<br />

Constitution, mais ceci ne s’applique pas en<br />

soi au système de redevance basé sur les<br />

chiffres d’affaires. Il a même décidé, afin<br />

de garantir la sécurité du droit, que l’échelle<br />

appliquée jusqu’à présent serait maintenue<br />

jusqu’à l’établissement d’une nouvelle<br />

échelle. Les garagistes peuvent soutenir<br />

l’UPSA en utilisant les contacts politiques<br />

dont ils disposent et en attirant l’attention<br />

sur cette problématique. <<br />

Tranche Chiffre d’affaires de l’entreprise (CHF) Redevance (CHF)<br />

1 De 500 000 à 749 999 160<br />

2 De 750 000 à 1 199 999 235<br />

3 De 1 200 000 à 1 699 999 325<br />

4 De 1 700 000 à 2 499 999 460<br />

5 De 2 500 000 à 3 599 999 645<br />

6 De 3 600 000 à 5 099 999 905<br />

7 De 5 100 000 à 7 299 999 1270<br />

8 De 7 300 000 à 10 399 999 1785<br />

9 De 10 400 000 à 14 999 999 2505<br />

10 De 15 000 000 à 22 999 999 3315<br />

11 De 23 000 000 à 32 999 999 4935<br />

12 De 33 000 000 à 49 999 999 6925<br />

13 De 50 000 000 à 89 999 999 9725<br />

14 De 90 000 000 à 179 999 999 13 665<br />

15 De 180 000 000 à 399 999 999 19 170<br />

16 De 400 000 000 à 699 999 999 26 915<br />

17 De 700 000 000 à 999 999 999 37 790<br />

18 1000000000 et plus 49 925<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>75<br />

AutoInside <strong>2020</strong>_CTEK e-mobility_cc.indd 1 15.06.<strong>2020</strong> 09:40:45


POLITIQUE & DROIT<br />

Loi sur le CO 2<br />

« Les décisions du Conseil<br />

national sont loin de la réalité »<br />

Henrique Schneider est le directeur adjoint de l’Union suisse des arts et métiers (usam). Il y est notamment en<br />

charge du dossier « Politiques économique, environnementale et énergétique ». Interviewé par <strong>AUTOINSIDE</strong>,<br />

l’économiste explique ce qu’il pense de l’orientation de la nouvelle loi sur le CO 2<br />

: pas grand-chose. Sandro Compagno<br />

L’accord de Paris permet justement cela : une combinaison de l’action en<br />

faveur du climat avec des instruments adaptés au niveau local, dont des<br />

instruments de l’économie de marché. C’est justement là sa force : son<br />

spectre est large, et il incite à prendre des mesures dans les domaines de<br />

la technologie, du financement, de la coopération internationale, du volontariat,<br />

etc. Le Conseil national a tourné le dos à cette diversité de méthodes<br />

et n’a misé que sur des mesures d’économie planifiée et des impôts.<br />

L’UDC a d’ores et déjà annoncé qu’elle soutiendrait un référendum<br />

contre la loi sur le CO 2<br />

. Quelle est la position de l’usam ?<br />

Il est encore trop tôt pour cela. La Suisse a besoin d’une loi sur le CO 2<br />

afin<br />

de poursuivre sur la voie climatique empruntée avec beaucoup de succès<br />

jusqu’ici. Cela dit, il ne sera pas simple de corriger les erreurs actuelles du<br />

législateur.<br />

« Une position purement idéologique » : Henrique Schneider. Source : usam.<br />

Monsieur Schneider, au cours de la consultation relative à la révision<br />

totale de la loi sur le CO 2<br />

en 2016, l’usam s’est prononcée en faveur<br />

de la ratification de l’accord de Paris. Dans la nouvelle loi, le Parlement<br />

veut rendre les transports en avion et en voiture plus chers. Que pense<br />

l’usam de la proposition du Conseil national ?<br />

Henrique Schneider : Les décisions du Conseil national sont loin de la<br />

réalité. La Chambre basse n’a tout simplement pas pris en considération<br />

la population suisse et l’économie. La Suisse traverse une grave récession.<br />

Des questions existentielles se posent pour certaines personnes et certaines<br />

entreprises. Le Conseil national n’en a pas tenu compte et a pris<br />

une position purement idéologique.<br />

Fondamentalement, l’usam est contre les mesures dirigistes et pour<br />

la responsabilité individuelle et l’économie de marché. Mais peut-on<br />

stopper le réchauffement climatique avec l’économie de marché et<br />

sans taxes incitatives ?<br />

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Quel impact l’augmentation des prix de l’essence, du mazout et des<br />

billets d’avion aura-t-elle sur l’économie et l’industrie ?<br />

Les évaluations sont diverses. Les plus prudents affirment que les prix de<br />

l’énergie augmenteront de CHF 1300.<strong>–</strong> par personne et par an. D’autres<br />

évoquent une augmentation pouvant aller jusqu’à CHF 4000.<strong>–</strong>. Mais ces<br />

coûts ne sont pas une moyenne. Certaines branches seront très affectées,<br />

par exemple l’industrie et la logistique. En raison de la taxe sur le CO 2<br />

plus<br />

élevée et des nouveaux suppléments carburant, le commerce automobile<br />

sera aussi probablement touché.<br />

Lors de la même session, les Chambres fédérales ont obligé les bailleurs<br />

à une exonération de loyer pour la période de fermeture obligatoire<br />

pendant la crise du coronavirus. Le Conseil fédéral doit élaborer<br />

une loi à cet effet. Que pense l’usam de cette décision politique rapide ?<br />

Le Comité directeur de l’usam a décidé de ne pas intervenir dans cette<br />

question. Pourquoi ? Parce qu’il y a des PME tant du côté des locataires<br />

que des bailleurs. Avec cette exonération, le Parlement tente de trouver<br />

un compromis dans cette affaire.<br />

De nombreux commerces profiteront de ces exonérations de loyer.<br />

N’est-ce pas un point positif ?<br />

Il s’agit d’un compromis, par conséquent les deux parties y laisseront<br />

des plumes. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

sgv-usam.ch<br />

76<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Section Oberland bernois<br />

2019, l’année des bonnes<br />

nouvelles<br />

La 27 e assemblée des membres de la section UPSA Oberland bernois s’est tenue pour la première fois par voie<br />

numérique. Son président Martin Wildhaber a introduit son rapport annuel par des annonces réjouissantes.<br />

Adrian Zwahlen (instructeur pour les apprentis)<br />

a fêté ses 20 ans de service au centre de<br />

formation de Mülenen. Barbara Germann (secrétariat/PR)<br />

a été élue au comité central de<br />

l’Union professionnelle suisse de l’automobile.<br />

En raison de la pandémie, la 27 e assemblée<br />

des membres du 12 mai a dû malheureusement<br />

se tenir par voie numérique : une première.<br />

La participation au vote a cependant<br />

été satisfaisante. Tous les points ont été approuvés<br />

et les comptes annuels se sont soldés<br />

par un résultat positif. Le comité de la section<br />

Oberland bernois remercie ses membres pour<br />

leur confiance. <<br />

Martin Wildhaber (président) et Barbara Germann (sécretariat/PR). Source : section Oberland bernois<br />

Plus d’informations sur :<br />

agvs-beo.ch<br />

bg. Martin Wildhaber, président de la section<br />

UPSA Oberland bernois, a d’emblée annoncé<br />

de bonnes nouvelles en présentant son rapport<br />

annuel. L’étude de l’institut de renom<br />

LINK portant sur le thème « automobiliste -<br />

garagiste » confirme le rôle primordial de la<br />

voiture pour la population suisse en général,<br />

et décerne au garagiste le titre de personne de<br />

référence la plus importante et de conseiller<br />

en mobilité compétent. L’orientation résolue<br />

vers la clientèle et la volonté des garagistes<br />

de proposer des prestations de grande qualité<br />

sont ainsi mises en relief.<br />

Sur le segment des véhicules de tourisme,<br />

l’année 2019 s’est clôturée par une augmentation<br />

de près de 4 % par rapport à l’année précédente,<br />

ce qui représente 311 466 véhicules vendus.<br />

La part des motorisations alternatives a<br />

presque doublé et atteint désormais l’excellent<br />

chiffre de 13,1 % du marché.<br />

Les modèles à 4 roues motrices ont à nouveau<br />

battu tous les records en 2019 (57,3 %). Au total,<br />

44 573 nouveaux véhicules utilitaires ont<br />

été vendus. La belle augmentation de 7,1 % est<br />

à attribuer essentiellement au vif engouement<br />

pour les vans aménagés et les camping-cars<br />

(4766 véhicules). Les utilitaires lourds, situés<br />

à un niveau élevé avec 4291 véhicules vendus,<br />

enregistrent une légère baisse.<br />

Afin que la branche dispose à l’avenir d’une<br />

main-d’œuvre suffisante, la promotion des<br />

métiers pour les formations initiales a été activement<br />

mise en œuvre dans la section et<br />

dans le canton. Stefan Gasser (responsable de<br />

la formation professionnelle) se réjouit d’autant<br />

plus de la réussite des candidats des formations<br />

continues et les remercie pour leur<br />

engagement et leur fidélité envers la branche<br />

automobile.<br />

Diplômés<br />

Ils ont terminé avec succès leur formation<br />

continue :<br />

Diagnosticiens 2019 spécialisation VL :<br />

Raphael Bettler, Christian Lörtscher,<br />

Martin Eichenberger, Marcel Tschannen,<br />

Ueli Kurt, Julian Kojic, Marcel Bühler,<br />

Daniel Lörtscher, Florian Dosot, Michael<br />

Fuhrer, Jeffrey Fuhrer<br />

Diagnosticien 2019 spécialisation VU :<br />

Stefan Oswald et Florian Berger<br />

Restaurateurs de véhicules spécialisation<br />

technique automobile :<br />

Christian Zbinden et Roger von Allmen<br />

Conseiller de vente automobile :<br />

Tim Aeschlimann<br />

Conseillers de service à la clientèle :<br />

Michael Aeschimann et Kris Anliker<br />

Coordinateur d’atelier BF 2019 :<br />

Nathanael Baumgartner<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>77


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Urs Wernli, président central de l’UPSA (à gauche), OIivia Solari, avocate de l’UPSA, et Franz Müller, notaire, lors de l’assemblée des délégués de l’UPSA <strong>2020</strong>. Source : Médias UPSA<br />

Assemblée des délégués de l’UPSA<br />

Sous le signe des mesures<br />

contre le coronavirus<br />

Une assemblée des délégués festive dans le Jura avait été prévue. Or ce n’est pas à Saignelégier, mais à<br />

Mobilcity que la réunion s’est tenue. Et au lieu de nombreux délégués et invités de la Suisse entière, seuls<br />

Urs Wernli, le président central de l’UPSA, Olivia Solari, juriste à l’UPSA, et le notaire Franz Müller étaient<br />

présents. Sandro Compagno<br />

La présence de Franz Müller faisait suite à la<br />

votation sur l’adhésion des nouvelles associations<br />

de soutien à la caisse de compensation<br />

AK Mobil. Une telle décision doit faire l’objet<br />

d’un acte authentique. Les délégués ont accueilli<br />

Carrossier Suisse et l’Astag au nombre<br />

des associations de soutien d’AK Mobil. Carrossier<br />

Suisse de son côté avait déjà accepté<br />

l’adhésion, qui prendra effet le 1 er janvier 2021.<br />

La votation de l’Astag aura lieu en automne. Si<br />

les spécialistes de l’utilitaire votent également<br />

sa en faveur, leur adhésion est prévue pour le<br />

1 er janvier 2022.<br />

Si l’assemblée des délégués ne s’est pas déroulée<br />

à Saignelégier (Jura), mais à Mobilcity,<br />

à Berne, c’est en raison de la pandémie. Le 17<br />

avril, le comité central de l’UPSA a décidé de<br />

s’appuyer sur l’article 6b de l’ordonnance 2 du<br />

13 mars <strong>2020</strong> concernant les mesures destinées<br />

à lutter contre le coronavirus (ordonnance<br />

2 COVID-19) et de conduire l’AD par<br />

voie écrite. Il y a encore quelques semaines,<br />

nul n’imaginait que l’interdiction des rassemblements<br />

publics et privés serait levée précisément<br />

pour le 6 juin, rendant possibles à nouveau<br />

les réunions jusqu’à 300 personnes.<br />

Dans son rapport annuel, adopté tout comme<br />

l’ensemble des points de l’ordre du jour par les<br />

délégués, Urs Wernli est revenu sur l’année<br />

politique 2019, alors qu’une vague verte avait<br />

permis aux partis de gauche et écologistes de<br />

gagner bon nombre de voix aux élections fédérales.<br />

Les débats sur le CO 2<br />

régnaient sur<br />

le monde d’avant la crise du coronavirus, et<br />

par répercussion sur les élections de 2019. Urs<br />

Wernli : « Nous n’avions jamais vendu autant<br />

de véhicules électriques ; et la pression exercée<br />

par les pénalités dues au CO 2<br />

en vigueur<br />

à partir de <strong>2020</strong> n’a jamais été aussi forte. »<br />

En conséquence de quoi les constructeurs<br />

investissent des milliards dans l’électrique.<br />

Sous l’effet de cette pression et en partie grâce<br />

aux aides publiques, les infrastructures de<br />

recharge se développent. Mais l’extension<br />

des installations pour produire des énergies<br />

renouvelables est à la traîne, estime Urs<br />

Wernli. Or c’est précisément ce qui fait pencher<br />

la balance des avantages et des inconvénients<br />

de l’électromobilité. « On a donc des<br />

acheteurs tiraillés entre ce qui est politiquement<br />

souhaitable et ce qui est financièrement<br />

possible. Un dur dilemme. »<br />

Reste que 2019 a été une belle année pour l’automobile.<br />

Au total, 311 466 véhicules neufs<br />

ont été vendus, ce qui représente une augmentation<br />

de 3,9 % par rapport à l’année précédente<br />

(soit 11 750 voitures). Les bénéfices sont<br />

78<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

légèrement supérieurs à la moyenne des dix<br />

dernières années. Les utilitaires légers ont eux<br />

aussi enregistré une confortable hausse, avec<br />

34 555 modèles vendus (+7,2 %). Malgré ces<br />

bons chiffres, les rendements sur les ventes<br />

de la plupart des garagistes ne se sont malheureusement<br />

pas améliorés.<br />

Non seulement les véhicules de tourisme,<br />

mais aussi les utilitaires sont confrontés à de<br />

nouveaux défis dans le contexte des motorisations<br />

alternatives. La commission Utilitaires<br />

de l’UPSA a répondu en 2019 à de nombreuses<br />

questions concernant les infrastructures nécessaires<br />

et les investissements dans la formation<br />

initiale et continue à l’occasion un atelier<br />

bien fréquenté sur le thème du gaz naturel<br />

liquéfié (GNL). Autre point phare dans le domaine<br />

de la représentation de la branche : le<br />

projet « l’atelier de demain ». Des étudiants<br />

de l’Université de Saint-Gall (HSG) ont soumis<br />

les processus des garages à une analyse<br />

approfondie et ont défini des perspectives<br />

d’augmentation de l’efficacité par le biais de<br />

l’utilisation des technologies numériques. Les<br />

résultats ont été diffusés dans les médias de<br />

l’UPSA sous la forme d’une série. Ceux qui souhaitent<br />

en savoir plus trouveront un résumé<br />

de ce projet sur le site de l’UPSA (-> prestations<br />

-> atelier de demain). L’évolution positive<br />

de deux projets visant à réduire les émissions<br />

de CO 2<br />

de la circulation routière est réjouissante<br />

: grâce au programme d’optimisation de<br />

la pression des pneus, soutenu par l’Office fédéral<br />

de l’environnement (OFEV), ainsi qu’au<br />

CheckEnergieAuto (CEA), en collaboration<br />

avec l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), les<br />

garagistes suisses contribuent à rendre les<br />

véhicules en circulation plus efficaces et<br />

plus propres.<br />

L’évolution du nombre d’adhérents à l’UPSA<br />

est satisfaisante. En 2019, une analyse territoriale<br />

sur les garages qui pourraient potentiellement<br />

devenir membres de l’UPSA a été<br />

menée en coopération avec les sections. Les<br />

garages sélectionnés ont été visités individuellement<br />

afin de leur présenter les avantages<br />

de l’UPSA. Ces mesures ont permis de<br />

gagner plus de 70 nouvelles adhésions de<br />

garages. Le nombre des membres actifs est<br />

passé de 3804 à 3829.<br />

Dans le domaine de la formation, la nouvelle<br />

vidéo sur les « métiers de la branche<br />

automobile » a été l’événement visuel de<br />

2019. Les protagonistes sont de jeunes apprentis<br />

qui invitent la jeunesse à s’intéresser<br />

aux différentes possibilités de formation<br />

dans la branche automobile, et idéalement à<br />

apprendre un métier dans un domaine passionnant<br />

et dynamique. Qui mieux que Damian<br />

Schmidt peut illustrer la grande qualité<br />

de la formation professionnelle dans<br />

les entreprises de l’UPSA ? Ce jeune mécatronicien<br />

d’automobiles avait en effet décroché<br />

une très belle cinquième place aux<br />

WordSkills de Kazan (Russie).<br />

En outre, les responsables de la formation se<br />

sont occupés de deux projets dédiés à la formation<br />

initiale. Concernant le projet « Employé-e-s<br />

de commerce 2022 », le profil de qualification<br />

a été adressé au Secrétariat d’État à<br />

la formation, à la recherche et à l’innovation<br />

(SEFRI). Par ailleurs, dans le cadre du projet<br />

« Vente 2022+ », l’UPSA a obtenu après plusieurs<br />

années de négociation l’autorisation<br />

d’intégrer une formation initiale dans le domaine<br />

de la mobilité et de l’automobile, prévue<br />

pour 2022.<br />

Les comptes annuels ont été approuvés à<br />

l’unanimité, les recettes s’élèvent à près de<br />

13,68 millions de francs, soit une baisse<br />

d’un peu plus de 300 000 francs. Au total,<br />

l’exercice 2019 se clôture par un bénéfice de<br />

11 711,19 francs.<br />

Le budget <strong>2020</strong> a également été adopté, bien<br />

qu’il comporte quelques incertitudes. Il a été<br />

élaboré avant l’arrivée de la pandémie et table<br />

sur une légère augmentation des recettes (14,3<br />

millions de francs) et un excédent de 25 000<br />

francs. Les cotisations des membres demeurent<br />

inchangées.<br />

Après précisément 15 minutes, cette assemblée<br />

des délégués de l’association suisse des<br />

garagistes, à la fois mémorable et hors du<br />

commun, s’achève. Espérons qu’elle restera<br />

unique.


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Urs Wernli<br />

« Rien ne parle en défaveur<br />

de la voiture »<br />

Dans cet entretien, Urs Wernli, président central de l’UPSA, revient sur une année automobile 2019 couronnée<br />

de succès et parle des négociations menées avec la Confédération pendant le confinement ainsi que de sa<br />

confiance en l’avenir. Sandro Compagno et Reinhard Kronenberg<br />

Les préparatifs pour la Journée des garagistes suisses battent leur plein. Urs Wernli part du principe que cet événement pourra avoir lieu. Source : Médias UPSA<br />

Urs Wernli, président central de l’UPSA.<br />

Source : Médias UPSA<br />

Monsieur Wernli, vous auriez pu aborder<br />

beaucoup de points positifs au sujet de<br />

l’exercice précédent lors de l’assemblée<br />

des délégués de l’UPSA : augmentation des<br />

ventes de voitures, augmentation du nombre<br />

de membres, comptes annuels positifs,<br />

budget positif. Honnêtement, quel est votre<br />

état d’esprit aujourd’hui ?<br />

Urs Wernli, président central de l’UPSA :<br />

Positif, confiant et légèrement tendu. L’année<br />

passée semble déjà bien lointaine. L’évolution<br />

très négative de la situation depuis le confinement<br />

vient faire de l’ombre au bon résultat<br />

de l’année précédente. Aujourd’hui, nous espérons<br />

tous avec impatience une reprise économique<br />

rapide.<br />

Les espaces d’exposition et de vente ont<br />

rouvert leurs portes depuis un mois. Quelles<br />

sont les réactions sur le marché en termes<br />

de ventes de nouveaux véhicules et de<br />

véhicules d’occasion ?<br />

Les showrooms revivent enfin. Les clients<br />

sont intéressés par de nouvelles voitures.<br />

Mais les consommateurs n’ont pas encore retrouvé<br />

une confiance suffisante pour effectuer<br />

de nouveaux achats. Les constructeurs<br />

ne sont pas encore totalement prêts à assurer<br />

des livraisons partout. Le marché des véhicules<br />

d’occasion est plus animé et présente<br />

une tendance claire à la reprise. La majeure<br />

partie des garages est optimiste et met tout<br />

en œuvre pour récupérer au maximum le<br />

manque à gagner.<br />

L’UPSA s’est prononcée en faveur d’un<br />

assouplissement plus rapide des mesures<br />

et était active en conséquence auprès de<br />

la Confédération. Résultat : un succès à<br />

court terme avec les stations de lavage<br />

et un succès tardif avec les showrooms.<br />

Comment avez-vous vécu les négociations<br />

avec les autorités ?<br />

Mes expériences ont été globalement satisfaisantes.<br />

Le Conseil fédéral a rapidement<br />

reconnu que les garages étaient importants<br />

pour le système et qu’il fallait que les ateliers<br />

restent ouverts. Le combat mené pour garder<br />

80<br />

Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

les stations de lavage ouvertes et permettre<br />

un redémarrage plus rapide a mis nos nerfs à<br />

rude épreuve. Le confinement du secteur de<br />

la vente a duré au moins deux semaines de<br />

trop. Le groupe de travail de l’UPSA a été très<br />

efficace et a ainsi pu faire en sorte, en collaboration<br />

avec l’usam et auto-suisse, que les<br />

showrooms rouvrent leurs portes le 8 mai.<br />

2019 a été une année peu réjouissante<br />

pour la branche sur le plan politique : le<br />

camp rouge-vert a gagné des voix lors des<br />

élections fédérales. Faut-il s’attendre à des<br />

restrictions supplémentaires au niveau des<br />

libertés personnelles et du libre choix de<br />

son moyen de transport à court terme ?<br />

Je ne crois pas. La crise du coronavirus a clairement<br />

montré que les voitures et les véhicules<br />

utilitaires étaient très importants. Sans le trafic<br />

individuel motorisé, nous aurions perdu<br />

notre mobilité et notre système de transports.<br />

Malheureusement, les plus de six millions de<br />

propriétaires de véhicules à moteur en Suisse<br />

s’engagent trop peu en faveur de la voiture et<br />

ne se défendent pas assez contre les restrictions<br />

de leur mobilité. C’est pour cette raison<br />

que nous nous engageons depuis toujours, et<br />

à l’avenir également, en faveur d’un trafic individuel<br />

motorisé encore plus durable avec nos<br />

partenaires. Objectivement, rien ne parle en<br />

défaveur de la voiture. Les voitures sont de<br />

plus en plus respectueuses de l’environnement<br />

et nos garagistes vendent volontiers des véhicules<br />

économes en énergie.<br />

La pandémie de coronavirus semble endiguée,<br />

du moins dans notre pays. Pensez-vous<br />

que la situation des entreprises membres de<br />

l’UPSA reviendra bientôt à la normale ? Ou le<br />

plus gros est-il encore à venir ?<br />

Depuis quelque temps, j’ai de plus en plus l’impression<br />

que nous retrouvons notre ancien<br />

rythme quotidien. L’évolution dépend maintenant<br />

de la discipline de chacun afin de continuer<br />

à respecter systématiquement les mesures<br />

de protection. Nos entreprises membres<br />

observent les plans de protection de très près.<br />

Le plus gros devrait normalement être passé.<br />

La Journée des garagistes suisses est<br />

prévue le 19 janvier 2021. Cet événement,<br />

qui est aussi le plus grand de la branche,<br />

pourra-t-il avoir lieu comme prévu ou existet-il<br />

déjà des scénarios d’urgence en cas de<br />

deuxième vague ?<br />

Les préparatifs battent leur plein, le programme<br />

est prêt et les premiers orateurs<br />

contactés ont déjà répondu par l’affirmative.<br />

Je pars du principe que cet événement pourra<br />

avoir lieu. Nous n’avons pas besoin de scénario<br />

d’urgence à proprement parler. Nous sommes<br />

en contact régulier avec les offices fédéraux et<br />

serions à même de réagir immédiatement si<br />

l’épidémie devait reprendre de l’ampleur.<br />

Les délégués ont approuvé un budget UPSA<br />

<strong>2020</strong> qui avait été défini avant la crise du<br />

coronavirus et le confinement. Prévoyez-vous<br />

déjà de faire des économies ? Si oui, dans<br />

quels domaines ?<br />

Ces circonstances ont été rappelées aux délégués.<br />

Le comité central a demandé à la direction<br />

d’examiner avec un œil critique les postes<br />

de dépenses et de recettes en tenant compte<br />

des effets de la crise du coronavirus. Dans une<br />

situation si tendue, il sera évidemment nécessaire<br />

de faire des économies. Celles-ci toucheront<br />

de nombreux domaines, mais aucune<br />

mesure n’est prévue dans le domaine du personnel.<br />

Question finale : en tant que président<br />

central de l’UPSA, quels objectifs avez-vous<br />

fixés pour les douze prochains mois ?<br />

Le comité central définit toujours les objectifs<br />

annuels après sa réunion à huis clos en<br />

automne. Ces objectifs sont déterminés afin<br />

de mener l’UPSA et ses membres avec succès<br />

vers le futur et de permettre de bonnes conditions-cadres<br />

pour accéder au marché. Je pourrais<br />

vous citer ici les exemples suivants : une<br />

gestion attentive des finances, la promotion de<br />

la relève, le maintien assuré de la formation initiale<br />

et continue, la promotion de la mobilité individuelle,<br />

la communication avec les membres<br />

et les partenaires ainsi que le développement<br />

ciblé des prestations destinées aux membres.


SONDAGE DU MOIS<br />

LE CONFINEMENT EST TERMINÉ. PENSEZ-VOUS QUE LES AFFAIRES<br />

VONT REPRENDRE RAPIDEMENT ?<br />

Les showrooms ont dû rester fermés pendant près<br />

de deux mois à cause de la pandémie de coronavirus.<br />

Les garagistes étaient très heureux de rouvrir leurs<br />

établissements le 11 mai. Le confinement a toutefois laissé<br />

des traces. Faut-il s’attendre à une reprise rapide des<br />

affaires ? 47 % disent qu’il faudra attendre quelques mois<br />

pour le savoir. 28 % estiment que l’année est terminée sur<br />

le plan économique. Un quart des sondés sont optimistes<br />

et déclarent que les premiers signes sont positifs.<br />

47 %<br />

Cela deviendra<br />

évident dans les<br />

mois à venir<br />

25 %<br />

Oui, les<br />

premiers<br />

signes sont<br />

positifs<br />

28 %<br />

Non, l’année est<br />

terminée d’un<br />

point de vue<br />

économique<br />

(État : 17 juin <strong>2020</strong>)<br />

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