AUTOINSIDE Édition 7/8 – juillet-août 2020
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ÉDITION 7/8 <strong>–</strong> JUILLET <strong>–</strong> AOÛT <strong>2020</strong><br />
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
AUTO<br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Comme un sou neuf<br />
Des véhicules soignés pour des clients<br />
heureux et des recettes supplémentaires<br />
Pages 24 <strong>–</strong> 34<br />
Auto Bickel AG<br />
Une phase de planification<br />
et de réalisation réussie :<br />
comment ça s’est passé.<br />
Pages 8 <strong>–</strong> 11<br />
Formation initiale et continue<br />
L’engagement d’ESA pour la<br />
formation et sa collaboration<br />
avec l’UPSA.<br />
Pages 52 <strong>–</strong> 53<br />
Politique<br />
Le directeur adjoint de l’usam<br />
nous dit ce qu’il pense<br />
de la nouvelle loi sur le CO 2<br />
.<br />
Page 76
BRING<br />
BACK<br />
THE<br />
WOW.<br />
Vous savez que le lavage d’automobiles implique<br />
bien plus que des véhicules propres purement<br />
et simplement. En effet, la satisfaction du client<br />
est une garantie de fidélisation. Et des clients<br />
fidèles c’est atteindre la réussite économique et<br />
la durabilité. En bref: votre succès.<br />
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SOMMAIRE<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong><br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Édition</strong> 7/8<br />
Votre partenaire<br />
pour un garage<br />
convivial:<br />
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AWS Architekten AG<br />
Sommaire<br />
5 Éditorial<br />
6 En bref<br />
Construire & rénover<br />
L’entreprise Bickel AG et les défis des<br />
8 phases de planification et de réalisation<br />
12 S’équiper pour la mobilité électrique<br />
18 L’espace de conseil virtuel d’Audi<br />
20 La conception architecturale des garages<br />
22<br />
Quand opter pour quel type de<br />
financement ?<br />
Lavage & entretien<br />
Au Centre Porsche de Zoug, on nettoie les<br />
24 voitures aérodynamiques<br />
26 Le défi du traitement des eaux usées<br />
28<br />
Comment les films haute performance<br />
protègent les voitures<br />
30 Cure de bien-être pour les voitures rétro<br />
AUTO<br />
ÉDITION 7/8 <strong>–</strong> JUILLET <strong>–</strong> AOÛT <strong>2020</strong><br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
Comme un sou neuf<br />
Des véhicules soignés pour des clients<br />
heureux et des recettes supplémentaires<br />
Pages 24 <strong>–</strong> 34<br />
Auto Bickel AG<br />
Une phase de planification<br />
et de réalisation réussie :<br />
comment ça s’est passé.<br />
Pages 8 <strong>–</strong> 11<br />
Formation initiale et continue<br />
L’engagement d’ESA pour la<br />
formation et sa collaboration<br />
avec l’UPSA.<br />
Pages 52 <strong>–</strong> 53<br />
Politique<br />
Le directeur adjoint de l’usam<br />
nous dit ce qu’il pense<br />
de la nouvelle loi sur le CO 2 .<br />
Page 76<br />
En couverture : Le nouveau portique<br />
de lavage au Centre Porsche de Zoug<br />
s’adapte aux contours du véhicule.<br />
Source : Médias UPSA<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong><br />
32<br />
34<br />
Séchage de la peinture pour les<br />
véhicules rechargeables<br />
Un portique de lavage bénéficie d’une<br />
mise à jour<br />
Commerce & service après-vente<br />
Entretien avec le nouveau National Sales<br />
36 Director d’AutoScout24<br />
38 Emil Frey et le sport automobile<br />
42 L’UPSA s’associe à Cardossier<br />
44 Marché de l’occasion : bientôt un boom ?<br />
46 Guerre des rabais vs prix raisonnables<br />
Technique & environnement<br />
Le concepteur automobile Fritz Indra et la<br />
48 mobilité électrique<br />
Formation<br />
52 Collaboration entre ESA et l’UPSA<br />
La situation de l’apprentissage dans la<br />
54 branche automobile<br />
58 Business Academy<br />
60 Événements régionaux<br />
Produits & prestations<br />
63 Le nouveau concept de garage d’ESA<br />
Mobility : extension du réseau de voitures<br />
64 dotées de la technologie d’autopartage<br />
70 Le Swiss Automotive Show se fait virtuel<br />
Politique & droit<br />
La redevance de radio-télévision<br />
74 augmentera en 2021<br />
76 L’usam et la loi sur le CO 2<br />
Association & sections<br />
78 Retour sur une AD unique<br />
80<br />
Entretien avec Urs Wernli sur l’année<br />
automobile 2019 et sur son optimisme<br />
Enquête, aperçu et mentions légales<br />
Profitez de notre longue et solide expérience:<br />
<strong>–</strong> Conseil et planification pour les<br />
nouvelles constructions ou les<br />
transformations de concessions<br />
automobiles et de garages<br />
<strong>–</strong> Clarification des besoins et de site,<br />
analyses<br />
<strong>–</strong> Solutions sur mesure, avec un<br />
plafonnement clair des coûts<br />
<strong>–</strong> Optimisation des processus<br />
d’exploitation<br />
<strong>–</strong> Evaluation des coûts, estimations de<br />
la valeur vénale, études d’utilisation<br />
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dans toute la Suisse. NovaVolt a répondu<br />
à toutes les exigences avec des coûts<br />
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ÉDITORAL<br />
Des forces vives pour l’avenir<br />
Chères et chers garagistes,<br />
chères lectrices, chers lecteurs,<br />
En tant qu’entreprises de première<br />
nécessité, les garages ont pu rester<br />
ouverts moyennant l’application de plans<br />
de protection. Toutefois, la fermeture<br />
de vastes pans de l’économie et des<br />
institutions suisses en raison de la crise<br />
du coronavirus a des conséquences<br />
négatives massives, y compris sur les<br />
garagistes. Cependant, voitures et<br />
véhicules utilitaires ont été plus utilisés<br />
que jamais, les gens ayant délaissé les<br />
transports publics à cause du danger de<br />
contamination. À présent, avec les assouplissements,<br />
les employés abandonnent<br />
le télétravail et regagnent les entreprises.<br />
Et déjà, les annonces d’embouteillages<br />
sont quotidiennes.<br />
Dans le secteur de la vente de voitures<br />
neuves et d’occasion, on constate un<br />
regain d’intérêt de la part des clients,<br />
une preuve de plus s’il en fallait que<br />
les voitures et les véhicules utilitaires<br />
sont indispensables et le resteront. Les<br />
garagistes retrouvent de plus en plus une<br />
activité normale, malgré les temps difficiles.<br />
Et les collaborateurs compétents<br />
au service de la clientèle sont ceux qui<br />
contribuent le plus à ce retour rapide à la<br />
normale. On constate maintenant à quel<br />
point il est important que les garages<br />
puissent s’appuyer sur une main-d’œuvre<br />
qualifiée.<br />
Et pour qu’il en reste ainsi, la branche a<br />
besoin de nouvelles forces vives. En raison<br />
des mesures arrêtées par le Conseil<br />
fédéral, l’occupation des nouvelles<br />
places d’apprentissage a pris du retard<br />
dans toute la Suisse. Tests d’aptitude,<br />
stages et événements promotionnels<br />
n’ont pas pu avoir lieu. C’est pourquoi<br />
l’UPSA entreprend, avec le concours<br />
des sections et des établissements<br />
de formation, différentes actions pour<br />
pourvoir aux près de 500 places d’apprentissage<br />
disponibles. Vous trouverez<br />
des informations sur metiersauto.ch<br />
et sur upsa-agvs.ch. Le personnel du<br />
secrétariat et des sections est également<br />
disposé à répondre à toutes les questions<br />
concernant ces places d’apprentissage.<br />
Les 2500 garagistes qui offrent<br />
des places d’apprentissage intéressantes<br />
et bien intégrées malgré la situation<br />
commerciale tendue contribuent à ce<br />
« grand rattrapage ». C’est qu’ils savent<br />
que la formation de base et continue du<br />
personnel est l’un des meilleurs investissements<br />
qui soit pour un avenir prospère.<br />
Ils sont conscients qu’une pénurie de<br />
main-d’œuvre peut très vite mettre en<br />
danger le succès d’une entreprise. Et ce,<br />
d’autant plus que la technologie automobile<br />
est en plein bouleversement et que<br />
les services offerts par les garages mettent<br />
la barre toujours plus haut en termes de<br />
savoir-faire du personnel.<br />
En même temps, nos formations professionnelles<br />
de base, dont la qualité<br />
est reconnue, offrent aux jeunes des<br />
perspectives avec des possibilités de<br />
développement et de progression intéressantes.<br />
Aujourd’hui plus que jamais,<br />
nous pouvons donc dire que les métiers<br />
de l’automobile ont de l’avenir ! Je suis<br />
persuadé que l’UPSA, avec l’aide de<br />
ses sections, de ses membres, de ses<br />
partenaires et des organismes de formation,<br />
parviendra à atteindre son objectif<br />
malgré les difficultés : faire que près de<br />
3000 jeunes commencent une formation<br />
dans l’un des passionnants métiers de<br />
l’automobile.<br />
Je vous remercie pour votre soutien !<br />
Meilleures salutations,<br />
Urs Wernli, président central<br />
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EN BREF<br />
Infos quotidiennes sur :<br />
upsa-agvs.ch<br />
Anna Biesenthal a été appelée à<br />
siéger au comité de Car Garantie.<br />
Source : Car Garantie<br />
Anna Biesenthal entre au<br />
comité de Car Garantie<br />
Jusqu’à présent membre de la<br />
direction étendue de CG<br />
Car-Garantie Versicherungs-AG<br />
(Car Garantie) en tant que<br />
Chief Information Officer, Anna<br />
Biesenthal a été appelée à quitter<br />
le conseil de surveillance du<br />
spécialiste des garanties et de la<br />
fidélisation de la clientèle pour<br />
rejoindre le comité. En tant que<br />
membre du comité chargée des<br />
opérations et de l’informatique<br />
(COO et CIO), elle forme l’équipe<br />
du comité de Car Garantie avec<br />
Marcus Söldner et Wolfgang<br />
Bach, respectivement chargés des<br />
finances et de l’administration générale.<br />
Au comité, elle se penchera<br />
à l’avenir sur la transformation<br />
informatique et sur les opérations,<br />
deux domaines dans lesquels elle<br />
pourrait faire profiter le comité<br />
de son immense expertise. Chez<br />
Car Garantie, Anna Biesenthal se<br />
concentrera sur la numérisation<br />
en constante progression ainsi<br />
que sur des processus internes<br />
et tournés vers les clients dans<br />
le but d’optimiser davantage la<br />
qualité du service.<br />
Exxon Mobil : nouveau responsable des lubrifiants automobiles<br />
Le 1 er <strong>juillet</strong> 2002, Ihno Ihnen a pris en<br />
charge la direction des lubrifiants automobiles<br />
pour l’Allemagne, l’Autriche<br />
et la Suisse (DACH) chez Exxon Mobil.<br />
Le cadre de 41 ans succède à Johannes<br />
Weber, qui reste dans l’entreprise en<br />
qualité de Sales Excellence Manager<br />
EAME Basestocks. Dans sa nouvelle<br />
mission, Ihno Ihnen est placé sous la<br />
responsabilité de la coordination de<br />
l’activité automobile d’Exxon Mobil. À<br />
ce titre, il entretient les contacts avec<br />
les garages et les ateliers.<br />
Nouveau directeur commercial :<br />
Iginio Cangero. Source : Pirelli<br />
Suisse<br />
Ihno Ihnen dirige désormais l’activité<br />
des lubrifiants automobiles<br />
DACH. Source : Exxon Mobil<br />
Changement au sein de la direction de Pirelli Suisse<br />
Iginio Cangero a officiellement<br />
repris la direction commerciale<br />
de Pirelli Suisse le 1 er mai <strong>2020</strong>.<br />
Erik Vecchiet, l’ancien directeur,<br />
relève un nouveau défi au sein du<br />
groupe. En la personne d’Iginio<br />
Cangero, Pirelli se fie à son directeur<br />
commercial de longue date<br />
qui connaît au mieux le marché<br />
suisse, les clients et l’équipe.<br />
Le binational italo-suisse de 53 ans<br />
travaille chez Pirelli et est membre de la direction depuis 16 ans. En nommant<br />
Iginio Cangero, Pirelli a choisi un nouveau directeur commercial qui<br />
poursuivra la stratégie à succès de Pirelli Suisse et qui s’appuiera sur les<br />
structures locales.<br />
Le nouveau patron de la marque<br />
VW : Ralf Brandstätter. Source : VW<br />
Nouvelle directrice<br />
Après-vente chez Nissan<br />
Center Europe<br />
Nissan Center Europe GmbH a<br />
nommé Susanne Ziegler au poste<br />
de nouvelle directrice Aprèsvente<br />
en date du 1 er <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>.<br />
À ce poste, elle est chargée de<br />
l’après-vente, du marketing, de<br />
la technique, de la garantie et du<br />
service des pièces. Mme Ziegler<br />
succède à Daglef Seeck, qui<br />
quitte l’entreprise de sa propre<br />
initiative au terme de près de<br />
quatre ans et demi. Jusqu’à présent,<br />
Susanne ZiegIer travaillait<br />
en Suisse en tant que directrice<br />
Après-vente Nissan Center<br />
Europe GmbH.<br />
Susanne Ziegler est la nouvelle<br />
directrice Après-vente. Source :<br />
Nissan Center Europe GmbH<br />
Volkswagen : M. Brandstätter succède à M. Diess<br />
Les changements à la tête de VW sont achevés : Ralf Brandstätter,<br />
l’ancien COO de la marque, est le nouveau CEO de Volkswagen depuis le<br />
1 er <strong>juillet</strong>. Le cadre de 51 ans est entré dans le groupe VW en 1993. En<br />
décembre 2015, M. Brandstätter a été nommé au comité en charge des<br />
acquisitions pour la marque VW et depuis le 1 er <strong>août</strong> 2018, il exerçait la<br />
fonction de COO pour VW. Herbert Diess, qui était chargé jusqu’à présent<br />
des deux fonctions (groupe et chef de la marque) en union personnelle<br />
et bénéficie désormais de plus de marge de manœuvre pour ses<br />
missions de patron du groupe.<br />
LE NOUVEAU CONCEPT DE GARAGE DE VOTRE ESA.<br />
MODERNE, INDÉPENDANT ET JEUNE.
EN BREF<br />
Infos quotidiennes sur :<br />
upsa-agvs.ch<br />
Nino Carucci. Source : NTN-SNR<br />
Changement au sein de la<br />
direction commerciale de<br />
NTN-SNR<br />
Depuis le 1 er <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>, Nico Carucci<br />
est le nouveau responsable<br />
commercial Automotive Aftermarket<br />
Allemagne-Autriche-Suisse<br />
(DACH) et Benelux de NTN-SNR.<br />
Il succède à Marcus Hähner,<br />
qui se consacre à une nouvelle<br />
mission externe après 25 ans<br />
dans l’entreprise. Nico Carucci<br />
poursuivra l’excellent travail avec<br />
l’ensemble de l’équipe dans le<br />
cadre des méthodes bien connues<br />
dans l’entreprise.<br />
Changement chez<br />
Mercedes-AMG<br />
AMG, la filiale hautes performances<br />
de Mercedes-Benz, se<br />
dote d’un nouveau patron. Philipp<br />
Schiemer, actuellement directeur<br />
de Mercedes-Benz do Brasil Ltda,<br />
devient le nouveau président de la<br />
direction. Tobias Moers, président<br />
de la direction de Mercedes-<br />
AMG GmbH depuis 2013, quitte<br />
l’entreprise à sa demande pour<br />
prendre les fonctions de nouveau<br />
CEO d’Aston Martin Lagonda Ltd<br />
en Grande-Bretagne.<br />
Roger Welti est le nouveau responsable de la<br />
communication d’entreprise<br />
Mercedes-Benz Suisse SA a engagé<br />
Roger Welti au poste de nouveau<br />
responsable Corporate Communications<br />
le 1 er mai <strong>2020</strong>. À ce poste,<br />
il est notamment responsable du<br />
service de presse de Mercedes-Benz<br />
Cars en Suisse, Smart et AMG<br />
inclus, de la communication d’entreprise<br />
et des produits ainsi que de la<br />
communication interne. Le germaniste<br />
diplômé dispose d’une longue<br />
expérience du journalisme et de la<br />
communication d’entreprise. Il était<br />
rédacteur, a soutenu des clients de<br />
renom du côté des agences et a été<br />
chargé de la communication notamment<br />
chez Axpo et plus récemment<br />
chez Swisscom.<br />
Le nouveau responsable de la<br />
communication d’entreprise : Roger<br />
Welti. Source : Mercedes-Benz<br />
Suisse<br />
L’IAA 2021 se présente au cœur de Munich<br />
L’IAA se réorganise sur son nouveau site à Munich. Des automobiles<br />
caractérisées par des technologies fascinantes et une mobilité durable,<br />
des solutions de transport intelligentes et des formats de dialogue<br />
occupent le devant de la scène. Le salon IAA devrait devenir la principale<br />
plate-forme internationale de la mobilité de demain, comme l’a annoncé<br />
la VDA, l’association de l’industrie automobile allemande. La première<br />
édition munichoise de l’IAA se tiendra du 7 au 12 septembre 2021.<br />
« Au cours de son histoire de 123 ans, l’IAA n’a eu de cesse de se développer,<br />
mais l’année 2021 sera à marquer d’une pierre blanche à Munich »,<br />
annonce la présidente de la VDA,<br />
Hildegard Müller. Pour la réorientation,<br />
la VDA et Messe München,<br />
le parc des expositions de Munich,<br />
prévoient un espace destiné à des<br />
manifestations publiques en plus<br />
des présentations dans les halles.<br />
Des concepts de mobilité intelligente<br />
et de ville intelligente doivent être<br />
présentés et abordés dans le centreville,<br />
proposant ainsi des solutions<br />
de mobilité intelligentes et durables.<br />
Hildegard Müller, présidente de<br />
VDA. Source : VDA<br />
Enquête auprès des<br />
lecteurs : participez<br />
et remportez des prix<br />
Les médias de l’UPSA sont<br />
prisés ! Cette tendance se<br />
reflète notamment dans<br />
l’augmentation constante du<br />
nombre annuel d’abonnés à<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> et du nombre de<br />
visiteurs du site upsa-agvs.ch.<br />
Ce nombre a en effet augmenté<br />
de 350 % depuis 2014. À la fin<br />
mai <strong>2020</strong>, les médias de l’UPSA<br />
(<strong>AUTOINSIDE</strong>, sites Internet et<br />
newsletter de l’UPSA) avaient<br />
enregistré 120 000 lecteurs,<br />
utilisateurs et abonnés à la<br />
newsletter, soit un nombre<br />
jamais atteint par laes autres<br />
médias de la branche automobile<br />
suisse.<br />
L’UPSA attache beaucoup d’importance<br />
au développement<br />
continu de ses propres médias,<br />
avec toujours en tête d’offrir<br />
l’utilité la plus élevée possible<br />
aux différents membres de l’association,<br />
aux ateliers de ses<br />
garages et aux partenaires de la<br />
branche. Nous avons justement<br />
besoin de votre aide pour<br />
poursuivre ce développement.<br />
En s’appuyant sur vos réactions,<br />
l’UPSA pourra faire en sorte<br />
que ses médias continuent à<br />
l’avenir de répondre aux besoins<br />
de ses lecteurs. Participez donc<br />
à l’enquête auprès des lecteurs<br />
de <strong>2020</strong>, aidez-nous à rendre<br />
le média le plus important de<br />
la branche automobile suisse<br />
encore plus présent et remportez<br />
l’un des nombreux prix<br />
attrayants mis en jeu !<br />
Lien menant à l’enquête :<br />
umfrageonline.ch/<br />
s/2c83014
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Petit-déjeuner au Bickel Auto AG, Weinfelden TG<br />
À l’ouest, beaucoup<br />
de nouveautés<br />
Après le déménagement de Bickel Auto AG de l’est à l’ouest de Frauenfeld, c’est également à l’ouest, cette<br />
fois de Weinfelden, que la concession BMW a construit un nouveau bâtiment. <strong>AUTOINSIDE</strong> a examiné la<br />
nouvelle construction et demandé au couple de propriétaires d’exposer les défis auxquels il a été confronté<br />
pendant les phases de planification et de réalisation. Jürg A. Stettler<br />
Le couple Andreas et Beatrice Bickel dirige<br />
les deux concessions BMW à Weinfelden et à<br />
Frauenfeld. Source : Médias UPSA.<br />
Des éléments en bois créent une ambiance chaleureuse à l’intérieur.<br />
Le showroom avec les présentoirs d’accessoires.<br />
8<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Beatrice et Andreas Bickel ne sont pas des fans<br />
typiques des Pet Shop Boys. Ils se tiennent<br />
malgré tout au titre Go West du duo britannique<br />
de l’électropop en déménageant<br />
leurs concessions BMW de l’est à l’ouest de<br />
Frauenfeld, et en faisant construire un édifice<br />
neuf à l’ouest de Weinfelden. Depuis<br />
<strong>août</strong> 2019, la deuxième succursale de Bickel<br />
Auto AG se situe juste à l’entrée de la ville, à<br />
la Dunantstrasse 2, un emplacement parfait.<br />
Tout comme pour son garage BMW de Frauenfeld<br />
à l’été 2009, le couple Bickel a réalisé le<br />
projet en collaboration avec le cabinet d’architectes<br />
Innoraum AG.<br />
Pendant 43 ans, la concession BMW de Weinfelden<br />
était implantée à l’Amriswilerstrasse<br />
110. En raison du manque de place, il devenait<br />
de plus en plus difficile d’y travailler efficacement.<br />
Le couple a donc décidé de faire<br />
construire. « C’est ma femme qui s’en est chargée<br />
», déclare Andreas Bickel non sans fierté.<br />
« Beatrice avait déjà planifié la construction<br />
à Frauenfeld avec notre responsable<br />
après-vente et conseil de service, Beni Sonderer,<br />
et le même cabinet d’architectes. On ne<br />
change pas une équipe qui gagne ! » Le projet<br />
de construction n’a toutefois pas été un jeu<br />
d’enfant, même s’il s’est déroulé sur une terre<br />
vierge. Il fallait non seulement respecter les<br />
consignes des différentes autorités, mais aussi<br />
les directives internationales de design et<br />
d’identité visuelle du constructeur.<br />
« Le client doit être en mesure<br />
de reconnaître immédiatement<br />
qu’il s’agit d’un showroom BMW, qu’il<br />
se trouve à Weinfelden, en Afrique du Sud ou<br />
en Australie », explique Andreas Bickel. Les<br />
Bickel n’ont cependant pas respecté à la lettre<br />
les directives de BMW pendant la construction.<br />
« Nous n’avons pas implanté l’accueil et<br />
la réception de l’atelier et du service les uns<br />
derrière les autres à l’entrée comme le prévoit<br />
BMW. Nous les avons agencés comme dans<br />
notre succursale de Frauenfeld. « Cette approche<br />
a fait ses preuves là-bas », affirme Beatrice<br />
Bickel. « Le regroupement de postes de<br />
travail à l’entrée nous permet de garantir un<br />
excellent échange d’informations. On apprend<br />
presque automatiquement ce qu’il se passe.<br />
C’est pourquoi nous voulions la même chose<br />
à Weinfelden. »<br />
Comme à Frauenfeld, l’équipe de planification<br />
et de construction a adopté une orientation est-<br />
Suite en page 10<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>9
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Idéal pour échanger des informations : l’agencement à<br />
l’entrée de la concession BMW à Weinfelden.<br />
Les outils spéciaux : posés proprement au mur de<br />
la cage d’escalier pour réduire l’encombrement.<br />
Beaucoup de lumière pour les postes de travail, mais<br />
pas de rayons directs du soleil grâce à l’orientation nord<br />
de l’édifice.<br />
ouest pour le bâtiment de Weinfelden. Celleci<br />
garantit un ensoleillement idéal et favorise<br />
les économies d’énergie. Le verre, des profilés<br />
métalliques et du béton apparent dominent<br />
l’enveloppe extérieure de l’édifice. Le mélange<br />
réduit de matériaux confère au garage une présence<br />
élégante sans fioritures. Outre des exigences<br />
esthétiques, la nouvelle construction<br />
répond également aux dernières normes relatives<br />
à l’environnement et au développement<br />
durable. « Nous avons respecté la certification<br />
internationale de gestion environnementale<br />
ISO 14001. Nous y tenons beaucoup », déclare<br />
la propriétaire et responsable de l’accueil et<br />
du marketing. Une grande partie de l’énergie<br />
peut, par exemple, être récupérée grâce à une<br />
liaison intelligente du chauffage du bâtiment<br />
et de la cabine de peinture. Un échangeur de<br />
chaleur et une installation photovoltaïque<br />
sur le toit font aussi partie de l’équipement<br />
de l’édifice. « Nous sommes ainsi en mesure<br />
d’éviter les pics de consommation d’électricité<br />
et de soudain passer au tarif haut », indique<br />
Andreas Bickel. Logiquement, le garage utilise<br />
une technologie de pointe et une solution biologique<br />
qui permettent d’économiser énormément<br />
d’eau propre pour le poste d’aspersion et<br />
l’installation de lavage.<br />
La grande façade vitrée de l’atelier tournée<br />
vers le nord est elle aussi intelligente. Elle<br />
éclaire parfaitement l’intérieur tout en rejetant<br />
les rayons directs du soleil, ce qui rend<br />
le travail des mécatroniciens très agréable. Il<br />
en résulte des conditions de travail optimales<br />
aux postes de travail spacieux, qui sont même<br />
équipés d’un bar à huile pour certains d’entre<br />
eux. Outre les six postes de travail, le vaste<br />
atelier abrite un espace de travail distinct réservé<br />
aux roues et aux jantes ainsi qu’un système<br />
d’alignement d’essieux ultramoderne<br />
juste à côté. Le visiteur est frappé par les nombreuses<br />
petites niches qui agrémentent le bâtiment.<br />
« Elles sont très pratiques pour ranger<br />
de petits écrans, une machine, ou pour y entreposer<br />
quelque chose », explique M. Bickel.<br />
« Aspect pratique, pour une niche d’un côté<br />
d’un mur, il existe une niche de l’autre côté<br />
dans la salle voisine. » Des pièces destinées<br />
à la succursale BMW de Frauenfeld sont, par<br />
exemple, stockées dans l’une de ces niches à<br />
Weinfelden. La courte distance de moins de<br />
20 km qui peut être parcourue en 15 minutes<br />
en voiture permet aux deux sites d’interagir<br />
facilement. « Cette approche nous permet de<br />
rester flexibles pour les pièces, mais aussi pour<br />
les travaux de carrosserie et de tôlerie », déclare<br />
le propriétaire. En fonction de la charge<br />
de travail, cette proximité permet à des collaborateurs<br />
de Frauenfeld de travailler à Weinfelden<br />
de temps en temps ou vice-versa.<br />
« La carrosserie et la tôlerie nous ont posé<br />
le plus de difficultés pendant la construction<br />
», martèle Beatrice Bickel. « Nous n’avons,<br />
d’une part, pas pu nous appuyer sur notre<br />
expérience à Frauenfeld et, d’autre part, les<br />
contraintes anti-incendie et anti-étincelles<br />
sont très complètes. Il fallait tenir compte de<br />
tout cela. » Le couple Bickel propose désormais<br />
d’excellentes conditions à son binôme<br />
carrossier-peintre. Il n’a pas non plus rencontré<br />
de difficultés à recruter pour ce nouveau<br />
département. Il a en revanche été plus délicat<br />
de satisfaire les contraintes anti-incendie. Il a,<br />
par exemple, fallu installer une porte coulissante<br />
supplémentaire dans le parking souterrain.<br />
Qu’en est-il des directives architecturales<br />
du constructeur visant à garantir une identité<br />
visuelle uniforme, ce qui peut parfois conduire<br />
à des modifications même sur des bâtiments<br />
construits récemment ? « Cette épée de Damoclès<br />
se balance audessus de chaque concessionnaire,<br />
quelle que soit la marque. Le constructeur<br />
peut prévoir une nouvelle apparence qu’il<br />
faudra alors respecter. Nous avons eu un bref<br />
moment de frayeur pendant la construction<br />
à Frauenfeld », avoue Beatrice Bickel. Un ami<br />
concessionnaire BMW est passé chez les Bickel<br />
et leur a demandé pourquoi ils ont posé<br />
l’ancien plancher. Renseignements pris, il s’est<br />
avéré que le garage de Frauenfeld était le dernier<br />
établissement qui avait le droit d’utiliser<br />
les anciens carreaux. « BMW nous a ensuite<br />
donné plus de temps pour mettre en œuvre<br />
les directives d’identité visuelle remaniées, si<br />
bien que nous ne devrons changer le plancher<br />
du showroom qu’au bout de deux ans. Nous<br />
avons posé le nouveau carrelage par-dessus et<br />
tout va bien. »<br />
Huit véhicules peuvent être accueillis dans le<br />
showroom baigné de lumière de Weinfelden,<br />
et même dix à Frauenfeld. La paroi attrayante<br />
sur laquelle sont accrochés les nuanciers pour<br />
toutes les couleurs BMW extérieures ainsi<br />
que les variantes d’aménagement intérieur<br />
doit servir de cloison de séparation. À Weinfelden,<br />
elle est installée discrètement sur un<br />
mur. Andreas Bickel y accède et extrait étonnamment<br />
un simple gris de l’abondance de<br />
couleurs. « Je trouve ce gris spécial génial pour<br />
la M2. Certains pourraient penser à un gris de<br />
grand-père de prime abord. Mais il met parfaitement<br />
en valeur les contours de la carrosserie<br />
dynamique, et les rayons du soleil peuvent<br />
faire ressortir un ton bleu dans certaines circonstances.<br />
Ce n’est pas un hasard si les designers<br />
présentent les ébauches de nouveaux<br />
modèles dans un ton gris. » Il est bien placé<br />
pour le savoir, ayant travaillé pour BMW<br />
Suisse pendant douze ans avant de devenir<br />
garagiste il y a 17 ans. En tant que porte-parole,<br />
il a notamment eu l’occasion de jeter des<br />
coups d’œil dans les coulisses de la marque<br />
munichoise, qui marque sa vie depuis près<br />
10<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Développement durable garanti : Bickel Auto AG<br />
utilise un échangeur de chaleur, un assainissement<br />
biologique des eaux usées et des panneaux solaires<br />
à Weinfelden.<br />
Confort absolu : un poste de travail sur deux dispose<br />
même d’un bar à huile.<br />
Les diverses niches qui parsèment consciemment les salles<br />
permettent de ranger des écrans et des appareils ou servent<br />
d’espace de stockage.<br />
de 30 ans. « Dans le showroom, nous n’avons<br />
pas non plus d’île pour les vendeurs, contrairement<br />
aux exigences de BMW, explique son<br />
épouse. Nous misons sur des espaces de vente<br />
fermés. » Nous avons constaté que les clients<br />
se sentent bien plus à l’aise s’ils peuvent parler<br />
de leurs finances dans une pièce close plutôt<br />
que dans le showroom, où des tiers sont susceptibles<br />
de prêter l’oreille.<br />
La concession BMW dispose en outre d’un<br />
grand parking où sont garés les véhicules des<br />
clients ainsi que toutes les voitures d’occasion<br />
et où sont également installées des bornes de<br />
recharge pour les modèles électriques et hybrides<br />
rechargeables de la marque. « Nous<br />
avons aussi deux bornes de recharge publiques<br />
», explique Beatrice Bickel en pointant<br />
du doigt l’élégante station murale. L’atelier a-til<br />
été soumis à des stipulations particulières<br />
concernant l’électromobilité et la haute tension<br />
? « Non, les consignes ont été étonnamment<br />
sobres », poursuit Beatrice Bickel en souriant,<br />
lorsqu’elle prend congé de nous. « Je ne<br />
voudrais pas de nouveau être obligée de faire<br />
construire dans dix ans. Il y aura bientôt tant<br />
de nouvelles exigences… » <<br />
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CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
VEB : infrastructure de recharge et technologie des batteries<br />
Se préparer à la mobilité<br />
électrique dans les garages<br />
Lorsqu’on est concessionnaire d’une marque et qu’on vend des modèles électriques, les consignes du constructeur<br />
et de l’importateur sont claires. Mais les garagistes indépendants, malgré la période économique difficile que nous<br />
traversons, doivent eux aussi s’ouvrir à l’éléctromobilité. De l’infrastructure au savoir-faire en passant par le service à<br />
la clientèle, de nouveaux champs d’activité apparaissent. Nous en éclairons les principaux aspects. Andreas Senger<br />
Les garages indépendants connaissent la situation<br />
: dans la branche automobile, lorsqu’une<br />
nouvelle technologie arrive sur le marché,<br />
il faut plusieurs années avant qu’elle se<br />
généralise sur les véhicules. En matière de<br />
technique de diagnostic, d’outils de calibrage<br />
pour systèmes d’assistance à la conduite ou<br />
de systèmes d’éclairage les plus modernes, le<br />
garagiste indépendant a le temps de s’adapter<br />
à la nouveauté.<br />
Le prochain grand changement est la mobilité<br />
électrique. De plus en plus de véhicules<br />
électriques à batterie (VEB) seront commercialisés.<br />
Grâce au cadre politique et aux<br />
consignes plus strictes en matière de CO 2<br />
,<br />
le nombre de VEB sans émissions locales va<br />
augmenter. Les cantons et la Confédération<br />
soutiennent l’encouragement ciblé des VEB et<br />
des véhicules hybrides.<br />
N’oublions pas que, grâce aux économies<br />
d’échelle comme la nouvelle production industrielle<br />
de batteries rechargeables (accumulateurs)<br />
au niveau européen chez les constructeurs<br />
et les équipementiers, mais aussi grâce<br />
au système modulaire, les VEB cesseront de<br />
coûter plus cher que les véhicules à combustion<br />
dans quelques années. Les hybrides<br />
seront alors sous pression, car équiper un véhicule<br />
des deux systèmes (moteur à combustion<br />
et électrique) restera onéreux.<br />
Mais à quoi un garagiste indépendant innovant<br />
doit-il veiller lorsqu’il opte pour une infrastructure<br />
pour VEB ? Il s’agit tout d’abord<br />
de déterminer la capacité du raccordement<br />
de l’entreprise au réseau électrique. Dans les<br />
vieux bâtiments, il peut arriver que le raccordement<br />
électrique satisfasse aux besoins de<br />
l’époque, mais plus à ceux d’aujourd’hui. Les<br />
faible moyen élevé<br />
Nombre<br />
La performance de charge et le type de tension déterminent la vitesse du processus de charge, mais aussi les coûts<br />
d’investissement. Source : AEW Energie AG.<br />
Diversité des raccordements : fiche d’alimentation, type de courant,<br />
méthode de paiement et puissance de charge<br />
La diversité des fiches d’alimentation pour les<br />
VEB et les véhicules hybrides était énorme.<br />
Aujourd’hui, trois types de fiches se sont imposées.<br />
Pour le courant alternatif, il s’agit de la<br />
fiche de type 2, qui permet un courant de charge<br />
alternatif monophasé (type 1) ou triphasé. Pour<br />
les systèmes de charge DC, les constructeurs<br />
européens se sont concentrés sur la fiche CSS<br />
(charge AC ou DC possible). La prise CHAdeMO<br />
devient de plus en plus rare (et se retrouve<br />
Les possibilités de paiement au moyen d’une carte<br />
à puce ou d’une carte de crédit sont modernes : malheureusement,<br />
il existe de très nombreux systèmes<br />
de décompte différents. Source : Porsche.<br />
surtout chez les constructeurs japonais), bien<br />
qu’elle permette généralement d’utiliser le VEB<br />
comme un accumulateur de réseau pour la stabilisation<br />
et le stockage intermédiaire (gestion<br />
de la charge et de la décharge), par exemple<br />
comme une unité de stockage intermédiaire pour<br />
les installations photovoltaïques.<br />
Les possibilités de paiement aux bornes de<br />
recharge publiques restent insatisfaisantes pour<br />
la clientèle. En principe, chaque fournisseur<br />
d’énergie ou d’infrastructure de recharge<br />
propose son propre outil de décompte. Le client<br />
paie des frais d’itinérance parfois élevés s’il<br />
recharge son véhicule à une borne tierce.<br />
Les fiches d’alimentation les plus répandues pour la<br />
recharge. Seule la marque Tesla possédait son propre<br />
standard. Source : Protoscar.<br />
12<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
entreprises électriques peuvent y remédier<br />
en remplaçant les fusibles principaux (si la<br />
ligne supporte plus de courant) ou en réalisant<br />
une expansion transversale à un coût<br />
abordable.<br />
La formation aux systèmes à haute tension commence chez le constructeur (Porsche sur l’image) et doit aussi être<br />
proposée et suivie à grande échelle par les concessionnaires et les garagistes indépendants. Source : Porsche.<br />
Arrive ensuite la phase de conception. Il<br />
apparaît ici que la plupart des entreprises<br />
électriques ont acquis le savoir-faire requis<br />
dans le domaine de l’e-mobilité. Mais pas<br />
dans tous les cas. Lorsque des investissements<br />
d’infrastructure importants sont nécessaires,<br />
les conseils d’un spécialiste valent<br />
la peine. Explications de Daniel Rieben, ingénieur<br />
électricien et membre de la direction<br />
d’Elektroplan Buchs & Grossen AG à<br />
Frutigen : « La distribution des câbles électriques<br />
dans un garage peut être coûteuse selon<br />
les cas et doit, par conséquent, être conçue<br />
avec soin et en pensant à l’avenir. Nous préconisons<br />
d’installer des rails conducteurs, ce<br />
qui permet d’éviter de poser des tuyaux et<br />
des câbles isolés, et de rester flexible <strong>–</strong> c’est<br />
un gros avantage aussi <strong>–</strong> si l’on veut équiper<br />
après coup une station de recharge. »<br />
La thématique de l’autonomie et la longue durée d’attente lors de la recharge découragent encore les acheteurs<br />
d’opter pour un VEB. Les développeurs du groupe Volkswagen en sont conscients, et ils optimisent les durées de<br />
recharge. Source : Audi.<br />
Raccordement électrique AC<br />
230 V / 400 V<br />
In-Cable<br />
Control-Boy<br />
Avec les chargeurs AC, la puissance de charge est régulée par le chargeur embarqué du véhicule. Seuls les chargeurs<br />
DC conduisent l’électricité directement dans la batterie. Source : Protoscar.<br />
Ultrarapide<br />
Très rapide<br />
Rapide<br />
Accélérée<br />
Lente / normale<br />
Charge d’urgence<br />
0 10<br />
Borne de recharge AC<br />
avec communication<br />
Chargeur<br />
embarqué<br />
Pour simplifier, seuls les circuits électriques principaux sont représentés.<br />
Il y a aussi des câbles de commande à l’intérieur des composants du véhicule<br />
et des câbles communiquant avec les bornes de recharge.<br />
Borne de recharge DC<br />
avec communication<br />
Relais haute<br />
tension<br />
Fusible haute<br />
tension<br />
Batterie<br />
20 30 40 50 60<br />
100 200 300 400 500<br />
Durée de charge en minutes pour 100 km d’autonomie<br />
La vitesse de charge dépend de la puissance de charge. Plus la charge doit être rapide, plus l’infrastructure coûte<br />
cher. Source : Protoscar.<br />
600<br />
L’ingénieur voit souvent des réseaux électriques<br />
atteindre leurs limites en termes de<br />
capacité lorsqu’on utilise trop de bornes de<br />
recharge. Il conseille dans ce cas, comme<br />
Arian Rohs de l’entreprise AEW Energie AG<br />
(voir entretien), d’installer un système de gestion<br />
de la charge. Celui-ci régule les bornes de<br />
recharge à la puissance maximale autorisée<br />
qui est actuellement disponible jusqu’à ce que<br />
la puissance de raccordement soit atteinte. Il<br />
simplifie aussi le raccordement à une installation<br />
photovoltaïque.<br />
La question suivante qu’il faut se poser se situe<br />
au niveau de la borne : quel système de<br />
charge est judicieux ? D’une part, les systèmes<br />
de charge diffèrent selon le type de tension<br />
(courant alternatif, AC, et courant continu,<br />
DC). D’autre part, la puissance de charge nécessaire<br />
est un élément décisif. Là aussi, les<br />
deux experts sont d’accord : une borne de recharge/boîte<br />
murale de 11 kW AC suffit amplement<br />
pour un usage en garage, car il ne<br />
s’agit pas de rendre sa voiture au client entièrement<br />
rechargée après travaux, mais de recharger<br />
suffisamment la batterie pour pouvoir<br />
faire une course d’essai ou un CVM.<br />
Comme pour la recharge de la batterie de démarrage,<br />
un appareil de charge DC est avantageux<br />
du point de vue de sa performance :<br />
il convertit le courant alternatif en courant<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>13
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
La technologie actuelle des batteries et leur recyclage<br />
Lithium-ion<br />
Structure<br />
graphitique<br />
Conducteur électrique<br />
en cuivre<br />
Anode<br />
Électrolyte<br />
(liquide)<br />
Structure<br />
Séparateur<br />
microporeux<br />
Lithium-ion<br />
Charge<br />
Malgré la diversité des matériaux possibles, la structure des batteries litihum-ion se ressemble. Grâce à la<br />
recherche, la consommation d’énergie baisse dans la production. Les cellules sont ensuite utilisées dans trois<br />
types de structure. Source : RWTH Aachen.<br />
Les secteurs de l’automobile et des équipementiers<br />
ne ménagent pas leurs efforts. De<br />
nombreux fournisseurs européens investissent<br />
des milliards dans de nouvelles fabriques de batteries<br />
pour pouvoir répondre à la demande croissante<br />
à des prix abordables. Le FTPM (Forum<br />
d’étude suisse pour la technique de propulsion<br />
mobile) a présenté l’état actuel de la technologie<br />
des batteries dans le cadre d’un webinaire.<br />
Le professeur Andrea Vezzini, responsable du<br />
centre de stockage de l’énergie de la BFH, a expliqué<br />
comment on produit des batteries lithiumion.<br />
Les étapes de la production gourmandes en<br />
énergie comme l’application et le séchage des<br />
masses actives de la cathode avec une pâte au<br />
lithium-ion ainsi que l’application de la structure<br />
graphitique sur l’anode sont celles qui génèrent<br />
le plus de CO 2<br />
. De grands progrès ont déjà été<br />
réalisés en matière d’économie d’énergie dans<br />
la production, grâce notamment au savoir-faire<br />
de l’entreprise suisse Bühler. La capacité de<br />
stockage a pu être triplée ces dix dernières<br />
années. La température au sein du véhicule<br />
(idéalement de 18 à 35 °C) est importante pour<br />
ne pas détruire les cellules, mais aussi la courbe<br />
de charge, qui diffère beaucoup d’une batterie à<br />
l’autre. Lorsque la batterie présente encore 80 %<br />
de sa capacité nominale, on parle de « fin de<br />
vie » (End of Life).<br />
par ex. Structure NMC<br />
Cathode<br />
Conducteur<br />
électrique en<br />
aluminium<br />
Design<br />
Pouch<br />
Rond<br />
Prismatique<br />
En s’appuyant sur la recherche, Andrea Vezzini<br />
indique que les batteries actuelles ont une résistance<br />
au cyclage si élevée qu’une autonomie<br />
théorique de jusqu’à 450 000 kilomètres est possible.<br />
À côté du vieillissement cyclique, il ne faut<br />
pas sous-estimer le vieillissement calendaire.<br />
Celui-ci ne dépend pas de l’usage, et s’explique surtout<br />
par des processus de dégradation chimiques.<br />
Le professeur identifie trois principaux axes de<br />
développement : l’abandon du cobalt, la réduction<br />
de la résistance interne et l’augmentation de la<br />
densité de puissance. Dans son exposé, Andreas<br />
Hutter, Senior Project Manager chez CESM SA,<br />
a parlé des possibilités d’amélioration concrètes.<br />
Il a mis en relief qu’une recharge rapide à haute<br />
puissance tend à faire augmenter la formation de<br />
dendrites. Lors de charges rapides, on observe des<br />
accumulations de lithium-ion en forme de cristaux,<br />
ce qui augmente le danger de surcharge thermique<br />
ponctuelle et réduit la capacité. L’état de charge<br />
optimal devrait donc se situer entre 20 et 80 % de<br />
la capacité nominale, et la capacité de charge<br />
n’être utilisée au maximum qu’en cas d’exception.<br />
Le recyclage et l’usage ultérieur ont également été<br />
abordés par Christian Ochsenbein, collaborateur<br />
scientifique au centre pour le stockage de l’énergie<br />
de la BFH. Dans ce secteur, de nombreuses<br />
possibilités sont envisagées quant à la manière<br />
dont les batteries peuvent être réutilisées comme<br />
batteries stationnaires, et finalement recyclées.<br />
Les cellules individuelles de<br />
la batterie lithium-ion sont<br />
assemblées en modules, puis en<br />
batterie à haute tension. Dans ce<br />
processus, la gestion de la charge<br />
avec des capteurs de température<br />
et de tension est très importante.<br />
Autres difficultés : le refroidissement<br />
et le chauffage des modules<br />
ainsi que leur placement antichoc.<br />
Source : Porsche.<br />
continu et assure une performance de charge<br />
optimale adaptée à la courbe de charge pour<br />
les batteries conventionnelles au plomb, les<br />
batteries EFB ou AGM et même celles au<br />
lithium, et ce, sans surcharge thermique de<br />
la batterie. Les chargeurs DC pour les systèmes<br />
à haute tension fonctionnent selon le<br />
même principe. Grâce à la communication<br />
avec le système de gestion réseau embarqué,<br />
la charge est adaptée en fonction du véhicule.<br />
La température optimale et la durée<br />
de vie ont à cet égard la plus grande importance<br />
(voir encadré technique). Pour la charge<br />
AC, un appareil de charge embarqué est installé.<br />
Il prend l’énergie électrique par une<br />
connexion au réseau de 230 V ou, mieux, de<br />
400 V, la convertit en courant continu pour le<br />
stockage et gère la puissance de charge.<br />
Du côté du prix, les différences sont énormes :<br />
les chargeurs DC sont au moins cinq fois<br />
plus chers que les chargeurs AC. Et comme<br />
tout véhicule rechargeable possède de toute<br />
façon une unité de recharge embarquée,<br />
l’achat d’une borne DC onéreuse ne se justifie<br />
guère. Pour la nouvelle Porsche Taycan,<br />
seule voiture électrique à permettre une puissance<br />
de charge de 270 kW, une borne DC<br />
coûte plus de 100 000 francs, sans compter<br />
l’installation. L’investissement n’est pas rentable<br />
pour les garagistes indépendants. Il est<br />
préférable d’installer plusieurs bornes AC (y<br />
compris mobiles) et d’aménager son réseau de<br />
câbles électriques de manière à pouvoir ajouter<br />
des bornes par la suite.<br />
En tant que concepteur et promoteur de la<br />
mobilité électrique, Daniel Rieben souligne<br />
cependant que les garagistes et les clients<br />
font face à une difficulté majeure du fait que<br />
chaque fournisseur d’énergie commercialise<br />
ses propres solutions. Or, du système de réservation<br />
au système de paiement, elles sont<br />
toutes différentes. L’ingénieur souhaite qu’un<br />
système de réservation pour les bornes de recharge<br />
se mette en place afin de simplifier la<br />
planification des trajets. « Ainsi, on pourrait<br />
réduire la taille des batteries. Car les batteries<br />
de grande taille font grimper les coûts du véhicule,<br />
mais aussi son poids, et contredisent<br />
les avantages de l’e-mobilité. »<br />
Arian Rohs fait lui aussi le constat suivant :<br />
« C’est souvent difficile aujourd’hui pour le<br />
consommateur final, car les fournisseurs<br />
d’énergie se facturent les uns aux autres des<br />
frais d’itinérance, ce qui rend l’énergie considérablement<br />
plus chère. » Le réseau de re-<br />
14<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
charge suisse Evpass a eu l’idée de créer un<br />
prix forfaitaire pour l’énergie électrique, avec<br />
des frais fixes par mois. Les deux experts se<br />
rejoignent aussi sur ce point : la mobilité électrique<br />
n’atteint véritablement ses objectifs<br />
que lorsqu’on roule avec de l’énergie renouvelable.<br />
La Suisse possède encore une grande<br />
part d’électricité sans CO 2<br />
, ou pauvre en CO 2<br />
.<br />
La mobilité électrique sera efficace pour l’environnement<br />
quand la production d’énergie<br />
sera durable.<br />
Un point important lorsqu’on réalise un investissement<br />
est de former son personnel.<br />
Les systèmes à haute tension sont extrêmement<br />
dangereux si la batterie n’est pas correctement<br />
déconnectée, si la réinsertion est<br />
empêchée ou si le système n’est pas mis hors<br />
tension correctement. Du côté des importateurs,<br />
des cours de formation continue sont<br />
prévus pour le personnel des ateliers. Mais<br />
des offres intéressantes et peu coûteuses<br />
émergent aussi pour les garagistes indépendants.<br />
Outre plusieurs offres de l’UPSA avec<br />
des partenaires ou des écoles professionnelles,<br />
le marché compte également des prestataires<br />
de cours indépendants.<br />
Pour Markus Roth d’Autef, un garagiste indépendant<br />
multimarque ne peut pas se passer<br />
de continuer à former son personnel. « Les<br />
systèmes à haute tension doivent eux aussi<br />
pouvoir être diagnostiqués de manière efficace<br />
et appropriée. Pour cela, il faut savoir<br />
gérer le testeur de diagnostic, mais aussi posséder<br />
un grand savoir-faire, notamment en<br />
matière de mise à jour Pass-Thru pour le logiciel<br />
du véhicule. » Bien que les VEB requièrent<br />
moins d’entretien, les hybrides nécessitent<br />
toujours des travaux d’inspection complets.<br />
Les garagistes ne manqueront pas de travail<br />
à l’avenir s’ils se préparent à la nouvelle technologie<br />
et restent dans le coup financièrement<br />
et techniquement parlant. C’est un investissement<br />
qui paiera. <<br />
Entretien avec Arian Rohs, responsable de l’équipe de planification chez<br />
AEW Energie AG<br />
À quoi le garagiste doit-il<br />
veiller en termes d’infrastructure<br />
de recharge ?<br />
Le nombre de VEB continuera d’augmenter. Pour le garagiste, cela<br />
signifie qu’il doit se préparer à la nouvelle technologie et s’équiper. Les<br />
experts estiment qu’en 2035 déjà, la proportion des véhicules rechargeables<br />
s’élèvera à 50 %. Les conseils d’Arian Rohs, responsable de<br />
l’équipe de planification chez AEW Energie AG Aarau.<br />
Monsieur Rohs, comment un garagiste<br />
peut-il se préparer à la mobilité électrique ?<br />
Arian Rohs : La mobilité électrique va gagner<br />
du terrain, et même les garagistes indépendants<br />
feraient bien de s’intéresser à cette tendance<br />
d’avenir. Lors de nos contacts directs<br />
avec les entrepreneurs, nous constatons qu’ils<br />
ont besoin d’un soutien technique, car il s’agit<br />
d’une nouvelle technologie et aussi d’un gros<br />
défi pour bon nombre d’entre eux.<br />
Quelle est l’infrastructure minimale nécessaire<br />
pour recharger efficacement un VEB ?<br />
Notre expérience montre que selon la taille de<br />
l’entreprise, un ou plusieurs chargeurs à courant<br />
alternatif (AC) d’une puissance de 11 kW<br />
et un chargeur rapide à courant continu (DC)<br />
suffisent, ce dernier n’étant pas indispensable.<br />
Le raccordement électrique de l’entreprise est<br />
souvent de dimension suffisante. Si la ligne<br />
d’alimentation est conçue pour 50 A et que le<br />
garagiste a désormais besoin de 80 A, on peut<br />
changer les principaux fusibles ou renforcer<br />
le réseau. Les coûts pour le client sont abordables,<br />
car la mise à disposition du réseau est<br />
notre tâche, en tant que fournisseurs d’énergie.<br />
On trouve différentes fiches d’alimentation<br />
et différentes puissances de charge sur le<br />
marché. Quelle technologie va s’imposer ?<br />
Effectivement, jusqu’à il y a quelques années,<br />
c’était la jungle. Aujourd’hui, deux types de<br />
fiches se sont imposés en Europe : la prise triphasée<br />
de type 2 pour le courant alternatif et<br />
la prise CSS pour le courant continu. Seule la<br />
marque Tesla avait son propre standard. Les<br />
puissances de charge dépendent de la taille<br />
des batteries. C’est l’appareil du véhicule qui<br />
indique à la borne la quantité d’électricité<br />
qu’il peut emmagasiner. Par conséquent, l’infrastructure<br />
de recharge est flexible, et grâce<br />
au système de gestion intelligent, on peut également<br />
réguler la charge du réseau.<br />
À combien s’élèvent les coûts d’investissement<br />
pour un garage PME, et le garage doitil<br />
offrir l’énergie gratuitement à ses clients ?<br />
Une borne de recharge AC coûte environ<br />
2000 francs. Si l’on prévoit d’acheter une<br />
borne de recharge rapide DC, il faut compter<br />
10 000 francs, et parfois bien plus selon la puissance.<br />
Il ne faut pas négliger non plus l’installation,<br />
du tableau principal à la borne de<br />
recharge, mais il est souvent possible de la réaliser<br />
à bas prix dans les ateliers. Par rapport au<br />
deuxième point soulevé, le propriétaire d’une<br />
voiture à combustion ne s’attend pas non plus<br />
à ce que le garagiste fasse gratuitement le plein<br />
pour lui à l’issue d’un service. L’énergie électrique<br />
est précieuse elle aussi, et ne doit pas<br />
être offerte gratuitement au client. Les abonnements<br />
forfaitaires peu onéreux que nous proposons<br />
à travers l’entreprise Evpass sont intéressants,<br />
car ils permettent de limiter les frais<br />
de recharge. <<br />
Depuis 2016, Arian Rohs travaille avec une équipe de<br />
quatre collaborateurs dans le domaine de la mobilité<br />
électrique. Depuis 2018, le fournisseur d’énergie est<br />
associé à l’entreprise Evpass, de Lausanne, qui gère<br />
des bornes de recharge publiques (actuellement environ<br />
1600 dans toute la Suisse). Source : AEW.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>15
NOUVEAUX PRODUITS<br />
Novavolt AG<br />
novavolt.ch<br />
Novavolt AG, l’électromobilité facilitée<br />
pd. La demande de véhicules<br />
électriques augmente continuellement<br />
et l’infrastructure<br />
de recharge doit suivre la<br />
tendance. Novavolt accompagne<br />
les garagistes et leurs<br />
clients possédant une voiture<br />
électrique pour relever tous les<br />
défis liés à la charge pour que<br />
plus rien n’entrave l’achat d’un<br />
véhicule électrique.<br />
En tant que Value Added Distributor<br />
des systèmes de recharge<br />
Zaptec, Novavolt amène la<br />
technologie et l’expérience de<br />
Norvège, le pays des pionniers<br />
de l’électromobilité, jusqu’en<br />
Suisse et aide les branches de<br />
l’électricité, de l’immobilier et<br />
de l’automobile à réaliser et<br />
à exploiter des solutions de<br />
recharge intelligentes. Amag et<br />
Solution de recharge Zaptec modulaire et extensible. Source : Novavolt AG<br />
Franz SA utilisent notamment<br />
les solutions Zaptec sur leurs<br />
sites aux quatre coins du pays.<br />
Au garage, à domicile ou au<br />
travail, la solution de recharge<br />
Zaptec permet de répondre<br />
aux besoins actuels de points<br />
de recharge pour de faibles<br />
investissements initiaux, puis<br />
de développer l’installation<br />
de manière modulaire. Grâce<br />
à la compensation de phase<br />
dynamique et à la gestion<br />
intelligente de la charge, il est<br />
possible d’utiliser au mieux la<br />
capacité disponible et d’éviter<br />
une coûteuse augmentation de<br />
puissance lorsque les besoins<br />
de charge s’intensifient. Muni<br />
d’un disjoncteur tripolaire intégré,<br />
d’un disjoncteur FI électronique<br />
de type B, d’une fonction<br />
de démarrage en douceur et<br />
de capteurs de température,<br />
la borne de recharge Zaptec<br />
Pro offre un niveau de sécurité<br />
maximal. Approuvée par le TÜV<br />
Süd, la borne dotée d’une prise<br />
de type 2 résiste durablement à<br />
de fortes sollicitations.<br />
Le portail Zaptec permet de<br />
surveiller en permanence le<br />
fonctionnement de l’infrastructure<br />
de recharge et propose des<br />
options de décompte flexibles,<br />
par le biais d’un export de données<br />
depuis le portail ou d’une<br />
interface vers des prestataires<br />
de paiement pour une facturation<br />
automatisée, en fonction<br />
des besoins. <<br />
Siemens Schweiz AG<br />
siemens.ch<br />
L’infrastructure de recharge, la base du succès<br />
pd. Concentrations croissantes<br />
de CO 2<br />
et raréfaction des ressources<br />
en énergies fossiles :<br />
ces deux tendances boostent la<br />
dynamique du développement<br />
de l’électromobilité. Siemens<br />
possède des dizaines d’années<br />
d’expérience dans le secteur de<br />
l’énergie, de la mobilité, de l’infrastructure<br />
et des bâtiments.<br />
Forts de notre savoir-faire<br />
complet, nous voulons apporter<br />
des concepts globaux à l’univers<br />
électromobile afin de favoriser<br />
son essor.<br />
Pour accélérer l’évolution positive<br />
en cours, le déploiement à<br />
grande échelle d’une infrastructure<br />
de recharge performante<br />
est incontournable. Car pour<br />
la plupart des acheteurs, outre<br />
l’autonomie et la consommation,<br />
une question surtout s’avère<br />
cruciale pour l’adoption d’une<br />
voiture électrique : où la recharger<br />
? C’est toujours cette<br />
question qui arrive en tête lors<br />
des entretiens de conseil.<br />
La recharge d’un véhicule<br />
électrique doit être aussi simple<br />
et pratique que le plein d’une<br />
voiture à moteur thermique. Nos<br />
produits et solutions contribuent<br />
de façon décisive à assurer la<br />
pertinence du passage du « fossile<br />
» à « l’électrique ». Siemens<br />
propose en conséquence un<br />
large éventail de solutions de<br />
recharge AC et DC performantes<br />
pour les groupes de clients<br />
les plus divers : par exemple<br />
petits chargeurs muraux pour<br />
Siemens offre une large gamme de solutions de recharge. Source : Siemens Suisse SA<br />
intérieur et extérieur, bornes<br />
de recharge électrique pour<br />
les centres commerciaux et les<br />
exploitants des stations-service<br />
ou solutions infrastructurelles,<br />
sous les formes les plus variées,<br />
pour autocaristes et transports<br />
publics interrégionaux. <<br />
16<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Chargeur mural VersiCharge AC<br />
performance, polyvalence, économie<br />
Depuis une dizaine d’années, les bornes de recharge VersiCharge de<br />
Siemens sont synonymes de qualité supérieure, de robustesse et de<br />
technologie éprouvée. Le nouveau chargeur mural VersiCharge AC de<br />
troisième génération vient enrichir cette tradition avec de multiples<br />
améliorations innovantes, un design d’une esthétique tonique et une<br />
puissance de charge AC jusqu’à 22 kW. Idéal en intérieur comme<br />
en extérieur, il emporte l’adhésion par son excellent rapport prix/<br />
performance.<br />
Plus d'informations :<br />
Siemens Suisse SA<br />
Smart Infrastructure<br />
Freilagerstrasse 40<br />
8047 Zurich<br />
Tél. +41 585 583 580<br />
power.info.ch@siemens.com<br />
siemens.ch/emobility
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Le showroom virtuel<br />
Une prestation<br />
supplémentaire en amont<br />
L’équipe du showroom virtuel Audi à Buchs<br />
ZH : Peter Schmid, Nicolas Mfato, JC Mfato et<br />
Tim Schmid (de g. à d.) Source : Audi<br />
En avril, Audi a rapidement construit un espace de conseil virtuel à Buchs (ZH). Grâce à ce dernier, Peter Schmid<br />
et son équipe font entrer l’électromobilité au domicile du client, qui peut découvrir de manière personnelle et individuelle<br />
un véhicule sans se déplacer. Jürg A. Stettler<br />
M. Schmid, l’ancien accueil d’Amag Pièces et accessoires à Buchs<br />
(ZH) a été transformé à la vitesse de l’éclair en showroom virtuel<br />
pour conseiller les clients indépendamment du lieu où ils se<br />
trouvent à l’aide de lunettes de réalité virtuelle. Cette idée a-t-elle<br />
germé pendant la crise du coronavirus ?<br />
Peter Schmid, expert de l’électromobilité chez Audi Suisse et chef<br />
du projet de conseils en direct : Nous avions déjà eu l’idée avant la<br />
crise. Celle-ci a toutefois accéléré sa concrétisation. Il a suffi de trois<br />
semaines entre la décision de la mise en œuvre et la première séance<br />
de conseil en direct.<br />
Que faut-il pour mettre en place un showroom virtuel et combien<br />
de personnes l’encadrent ?<br />
Il faut surtout une infrastructure informatique. Nos conseillers en direct<br />
portent des lunettes de réalité virtuelle Epson qui permettent au<br />
client de voir depuis chez lui, sur son ordinateur ou son smartphone,<br />
ce que nos collègues visualisent dans le showroom. (Rires) Il va de soi<br />
que les véhicules doivent être présents sur place pour que nous puissions<br />
montrer quelque chose à la personne intéressée. À l’heure actuelle,<br />
nous disposons de la nouvelle Audi e-tron Sportback, lancée en<br />
Suisse ces jours-ci. Avec ce modèle, Audi étoffe son éventail de véhicules<br />
électriques et cherche de manière ciblée à dissiper les préjugés<br />
qui les touchent. Il s’agit donc d’une évolution numérique légèrement<br />
modifiée de notre ancien Audi e-tron Experience Center à l’Utoquai.<br />
Trois personnes prodiguent des conseils en direct aux clients.<br />
L’offre est disponible depuis le 27 avril. Quelle a été la réaction<br />
des clients ?<br />
La fréquentation était excellente au début. Des créneaux sont encore<br />
disponibles actuellement. Nous venons de décider d’élargir notre offre<br />
à la nouvelle Audi A3 Sportback. La livraison de ces véhicules est un<br />
peu retardée à cause du confinement. Nous pouvons ainsi présenter<br />
dès à présent le modèle aux clients avant qu’il ne soit disponible chez<br />
nos partenaires pour des courses d’essai.<br />
Quels ont été les principaux défis ?<br />
La technologie est relativement simple et nous l’avons très vite<br />
intégrée. N’oublions pas qu’il faut des conseillers très compétents. Les<br />
personnes intéressées qui nous contactent se sont en général déjà bien<br />
informées et savent de quoi il retourne. Elles posent donc des questions<br />
précises concernant l’électromobilité. Nous nous en réjouissons,<br />
car elles nous permettent aussi de poursuivre notre apprentissage et<br />
de nous développer.<br />
Quels détails des véhicules ont dû être expliqués et présentés le<br />
plus jusqu’à maintenant ?<br />
La première Audi e-tron Sportback de Suisse trône dans notre<br />
showroom. De nombreuses personnes intéressées souhaitent mieux<br />
la découvrir. Nous la comparons à l’e-tron ordinaire à cet effet. Nous<br />
abordons aussi les thématiques générales concernant l’électromobilité<br />
telles que l’autonomie, la vitesse de charge et l’infrastructure de re-<br />
18<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Les conseillers portent des lunettes qui permettent au client potentiel de voir ...<br />
... de chez lui exactement ce que le conseiller regarde dans la salle d’exposition.<br />
charge. Les sujets et les questions sont très variés, et le design de la<br />
première Sportback entièrement électrique de la marque aux quatre<br />
anneaux est lui aussi tout à fait pertinent.<br />
Les conseils portent-ils également sur des thématiques pouvant<br />
être utiles a posteriori ou, par exemple, sur la mise en service<br />
d’une station de recharge à domicile ?<br />
C’est un point important. Dans les installations privées, c’est simple.<br />
Pour les immeubles collectifs, nous recommandons instamment de<br />
rechercher une solution coordonnée. Nous constatons que de nombreux<br />
propriétaires de biens immobiliers ne se sont pas encore penchés<br />
sur l’électromobilité. Nous leur conseillons de le faire activement.<br />
Dans quelques années, personne ne se demandera plus combien ça<br />
coûte. Les habitants voudront en effet savoir s’il est possible de recharger<br />
leur voiture électrique. Les appartements locatifs dépourvus<br />
de stations de recharge seront de plus en plus difficiles à louer.<br />
Vous prodiguez actuellement vos conseils en direct pour les deux<br />
modèles électriques. Que se passe-t-il avec des clients pour<br />
lesquels vous constatez qu’une variante diesel ou GNC serait plus<br />
adaptée pendant la séance de conseil ?<br />
Notre communication est très claire. Nos conseils en direct portent<br />
sur l’Audi e-tron. En d’autres termes, nous n’avons pas encore rencontré<br />
cette éventualité. Si elle se manifestait, nous recommanderions la<br />
personne à un concessionnaire de notre réseau.<br />
Vous parlez d’une découverte informelle des nouveaux véhicules<br />
électriques et d’un service de conseil neutre, mais où le client<br />
pourra-t-il acheter la voiture en fin de compte ?<br />
Nous prodiguons des conseils en direct indépendants pour la marque<br />
Audi. Si nous éveillons l’intérêt de notre interlocuteur, nous le renvoyons<br />
au partenaire Audi de son choix, y compris pour une demande<br />
de course d’essai. Nous prenons note de son souhait et nous en informons<br />
un concessionnaire Audi, qui se fera un plaisir de contacter<br />
le client.<br />
Audi évoque un essai-pilote concernant les conseils en direct.<br />
Ne s’agirait-il pas plutôt de l’avenir des showrooms ?<br />
Nous considérons qu’il s’agit plutôt d’une prestation supplémentaire<br />
en amont. Nous sommes convaincus qu’elle ne remplacera pas les<br />
showrooms physiques. Dans le cadre des conseils en direct Audi,<br />
nous pouvons tout à fait expliquer le fonctionnement du véhicule,<br />
mais il nous est difficile de faire passer aux clients le toucher, les positions<br />
des sièges ou encore le ressenti. En d’autres termes, les émotions,<br />
qui jouent un rôle important dans l’achat d’une voiture, décrochent.<br />
Nous ne pouvons pas non plus évaluer le prix de reprises ni<br />
proposer de courses d’essai, qui offrent justement des arguments très<br />
convaincants pour vendre une voiture électrique. Quiconque conduit<br />
une Audi e-tron est séduit par sa conduite dynamique.<br />
Quel est l’impact du showroom virtuel sur le showroom réel,<br />
y compris chez les petits concessionnaires ?<br />
Notre projet pilote nous permet de tester la technologie afin d’évaluer<br />
si nos concessionnaires pourront aussi la proposer eux-mêmes à titre<br />
complémentaire à l’avenir. Des conseils en direct professionnels renforcent<br />
la position des concessionnaires, qui peuvent alors s’attendre à<br />
d’autres courses d’essai et à des ventes supplémentaires. Le showroom<br />
virtuel doit donc être considéré comme le premier contact, la visite<br />
physique du showroom étant l’occasion de prodiguer au client des<br />
conseils approfondis.<br />
À l’avenir, faudra-t-il encore un showroom dispendieux chez<br />
chaque partenaire, ou un Audi Experience Center dans un lieu<br />
stratégique suffira-t-il ?<br />
Je doute qu’il faille des showrooms dispendieux. Personne ne conteste<br />
toutefois que des showrooms sont nécessaires. L’émotionnalité de<br />
l’achat d’une voiture ne peut être transmise numériquement, même avec<br />
une technologie aussi performante. Cela ne signifie néanmoins pas que<br />
personne n’achètera de voitures neuves par la voie numérique à l’avenir.<br />
Amag propose déjà ce service et des clients y ont recours. <<br />
Cherch Trouvé.<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>19
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Interview avec Aurel Toth d’AWS Architekten AG<br />
Le garage, l’outil<br />
du garagiste<br />
Fort de plus de 30 ans d’expérience de la construction de garages et d’ateliers, Aurel Toth est l’architecte leader<br />
de ce secteur. AWS Architekten AG, cabinet installé à Berne, est devenu quasi incontournable pour quiconque<br />
souhaite construire ou transformer un garage. Sandro Compagno<br />
M. Toth, une récession due à la crise du coronavirus menace la<br />
Suisse. En tant qu’architecte de garages, en ressentez-vous déjà<br />
les effets ?<br />
Aurel Toth, directeur d’AWS Architekten AG : Non, pas encore. Il<br />
est difficile d’arrêter des projets de construction qui sont actuellement<br />
en cours d’exécution. Le développement de quelques nouveaux projets<br />
a en revanche été reporté, voire mis de côté. Le secteur de la construction<br />
sera certainement aussi touché par les conséquences du Covid-19,<br />
mais avec un certain décalage.<br />
Vous et votre équipe chez AWS Architekten AG construisez des<br />
garages et des showrooms depuis plus de 30 ans. Vous êtes considérés<br />
comme les leaders en Suisse. Comment en êtes-vous venus<br />
à vous spécialiser dans l’automobile ?<br />
Le cabinet d’architectes AWS existe depuis plus de 40 ans. Durant<br />
ces années, nous n’avons pas construit uniquement des garages. Nous<br />
construisons également des habitations et des bureaux, mais les garages<br />
sont devenus le pilier de notre activité au fil du temps.<br />
Qu’est-ce qui vous motive en tant qu’architecte dans cette branche ?<br />
L’architecture commerciale nous offre, à nous architectes, de nombreuses<br />
missions intéressantes : conceptuelles, organisationnelles,<br />
techniques et environnementales.<br />
À quoi ressemblera le garage de 2050 ?<br />
Il faudrait consulter un devin... Les véhicules auront toujours besoin<br />
de maintenance dans 30 ans. Le type de maintenance dépend<br />
de l’état actuel de la technique, qui ne cesse d’ailleurs de se complexifier.<br />
D’après moi, les garages de demain ne seront pas fondamentalement<br />
différents de ceux d’aujourd’hui.<br />
Un garage est aussi un instrument de marketing. En tant qu’architecte,<br />
comment faites-vous pour inciter les clients à s’y rendre ?<br />
Je considère plutôt le garage comme un outil et non pas comme un instrument<br />
de marketing. La conception d’un garage commence toujours<br />
par le positionnement du bâtiment sur la parcelle. Pour que les clients<br />
reviennent au garage, il faut avant tout qu’ils puissent facilement y accéder<br />
et le quitter et ils doivent pouvoir s’y garer facilement. L’architecture<br />
n’est toutefois pas la raison principale d’une visite d’un client dans un<br />
garage. Il s’agit des gens qui y travaillent et de la qualité de leur travail.<br />
Les directives de nombreux constructeurs concernant le respect<br />
de l’identité visuelle ou de la charte graphique sont très rigides.<br />
Dans quelle mesure votre liberté de conception s’en trouve-t-elle<br />
restreinte ?<br />
Les directives relatives à l’identité visuelle et à la charte graphique<br />
Quelles sont les différences entre un bâtiment que vous avez<br />
construit il y a dix ans et un garage que vous êtes en train de<br />
concevoir ?<br />
Les directives des constructeurs en matière d’identité visuelle mises à<br />
part, il s’agit surtout du facteur durabilité en technique du bâtiment.<br />
Nous avons largement progressé depuis dix ans dans ce domaine.<br />
Comment l’évolution des technologies de propulsion et leur diversité<br />
croissante affectent-elles votre travail ?<br />
La planification d’ateliers n’a pas particulièrement évolué. Mais les véhicules<br />
électriques ont besoin d’un peu plus de place autour d’eux que<br />
les voitures thermiques ordinaires et il faut aussi des ponts de levage<br />
adaptés. Les exigences de sécurité concernant les véhicules accidentés<br />
ou en panne nous posent toutefois d’importants défis.<br />
Aurel Toth est le directeur d’AWS Architekten et donc l’architecte leader en<br />
matière de construction de garages et d’ateliers. Source : AWS Architekten<br />
20<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Peu importe la marque : pour construire un garage en Suisse aujourd’hui, difficile de passer à côté d’AWS-Architekten. Quelques exemple de leur travail. Source : AWS Architekten<br />
nous laissent encore assez de liberté de conception. Les directives<br />
ne sont pas là pour uniformiser les garages, mais pour que la<br />
marque soit reconnaissable.<br />
Y a-t-il de grosses différences d’une marque à l’autre ou les procédures<br />
à prendre en compte sont-elles peu ou prou les mêmes dans<br />
chaque garage ?<br />
Elles sont similaires, mais rarement identiques. Les différences se<br />
situent au niveau des conditions-cadres locales : le site, la géométrie<br />
et la topographie des parcelles, le cahier des charges du maître<br />
d’ouvrage, etc.<br />
À quoi faites-vous particulièrement attention lorsque vous<br />
concevez un garage ?<br />
Sans hésitation, au déroulement optimal des flux de travail. Ce sont<br />
eux qui déterminent si la transformation permettra au garagiste de gagner<br />
en efficacité.<br />
Les garagistes doivent souvent faire un choix entre transformation<br />
ou reconstruction complète. En règle générale, qu’est-ce qui est le<br />
moins cher et le plus cher ? Qu’est-ce qui vous conduit à proposer<br />
la première ou la seconde option ?<br />
La question est ardue et il y a plusieurs réponses possibles. Il faut décider<br />
au cas par cas. Personnellement, j’ai toujours beaucoup de respect<br />
pour les transformations. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
aws.ch<br />
Véhicules de reprise ?<br />
Véhicules de stock ?<br />
Vendez les rapidement et au meilleur prix<br />
du marché.<br />
Nous vous assistons pour une gestion des<br />
occasions proactive.<br />
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+41 55 533 40 00<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>21
CONSTRUIRE & RÉNOVER<br />
Tribune<br />
Aperçu des sources de financement<br />
Le financement joue un rôle central dans la création et le développement d’une entreprise, en particulier s’il<br />
s’agit d’un garage nécessitant des capitaux conséquents. André Frey, directeur de Figas<br />
Financement externe<br />
Financement<br />
Financement interne<br />
• Financement par leasing : le leasing<br />
consiste à louer ou à affermer des biens<br />
d’investissement et des biens de consommation<br />
durables tels que des véhicules de<br />
démonstration ou des appareils de test.<br />
Crédit bancaire<br />
Tiers ou<br />
investisseurs<br />
Financement<br />
participatif<br />
Les différentes sources de financement. Source : Figas<br />
Les formes de financement peuvent être<br />
classées selon divers critères : l’origine des<br />
fonds obtenus (financement interne ou externe),<br />
un événement de financement (création<br />
de l’entreprise, financement d’extension,<br />
refinancement, etc.), les besoins en capitaux<br />
et la durée du financement (court, moyen et<br />
long terme).<br />
Le financement interne provient surtout<br />
de l’autofinancement. Si une entreprise décide<br />
de couvrir les investissements à venir<br />
par un financement interne, elle génère les<br />
fonds à partir de ses propres activités commerciales.<br />
Citons par exemple les bénéfices<br />
réalisés qu’elle conserve, les fonds issus de<br />
cessions telles que la vente d’une réserve<br />
foncière ou la réduction durable des stocks.<br />
Un financement interne est avantageux, car<br />
l’entrepreneur peut prendre ses propres décisions<br />
indépendamment d’éventuels créanciers.<br />
En pratique, il s’avère toutefois que très<br />
peu d’entreprises disposent de fonds suffisants<br />
leur permettant de financer d’importants<br />
investissements.<br />
Dans le cas d’un financement externe, les<br />
capitaux proviennent de sources externes<br />
plutôt que de l’entreprise elle-même. Le crédit<br />
bancaire en est la forme la plus connue.<br />
Le financement externe est intéressant, car il<br />
permet de consentir de gros investissements<br />
Financement<br />
autonome<br />
Autofinancement<br />
Financement sur<br />
capital généré<br />
Financement<br />
sur liquidités<br />
à court terme même si des liquidités font défaut.<br />
En général, l’entreprise doit toutefois<br />
également apporter des fonds propres pour<br />
que le créancier puisse limiter le risque.<br />
Formes spéciales de financement externe<br />
: des prestataires financiers indépendants<br />
des banques jouent néanmoins de plus<br />
en plus le rôle de créanciers. Les offres suivantes<br />
sont actuellement disponibles sur le<br />
marché des capitaux :<br />
• Financement externe par le biais de prêts<br />
accordés par des tiers/investisseurs.<br />
• Financement participatif de la part d’investisseurs<br />
: la société obtient alors des capitaux<br />
propres de l’extérieur. Les créanciers<br />
peuvent prétendre à une part des<br />
bénéfices et du patrimoine de l’entreprise<br />
(participation minoritaire). Des financements<br />
participatifs par des collaborateurs<br />
sont également possibles dans<br />
le cadre du règlement de succession.<br />
• Financement par des importateurs : le financement<br />
de véhicules occupe le devant<br />
de la scène ici. Au cas par cas, des capitaux<br />
sont toutefois également mis à la<br />
disposition de l’entreprise si des investissements<br />
importants tels que la construction<br />
d’un nouveau bâtiment sont prévus.<br />
• Sale and lease back de biens immobiliers<br />
: le propriétaire vend un immeuble<br />
qu’il possédait jusqu’à présent et le rachète<br />
dans la foulée grâce à un leasing financier.<br />
• Financement de biens d’investissements<br />
par des sous-traitants : divers fournisseurs<br />
de carburants, de lubrifiants, de<br />
pièces, etc. proposent des formes de financement<br />
destinées à des biens d’investissement<br />
qui peuvent être amorties<br />
en respectant des contingents d’achat.<br />
• Financement par le crowdlending : dans<br />
ce modèle, les capitaux proviennent de<br />
créanciers indépendants, en partie privés,<br />
qui forment un groupe pour prêter<br />
leurs fonds à des emprunteurs afin<br />
de réduire le risque de défaillance.<br />
• Coopératives de cautionnement : en cas<br />
de garanties insuffisantes dans le cadre<br />
d’un financement bancaire, ces coopératives<br />
apportent leur caution aux<br />
banques et perçoivent une commission<br />
en contrepartie. La Confédération<br />
soutient certaines coopératives de cautionnement<br />
qui sont utiles aux PME.<br />
Pour des projets d’investissement plus<br />
lourds, il faut se demander quels investissements<br />
sont possibles et adaptés. En tant<br />
que fiduciaire de la branche, Figas partage ses<br />
connaissances techniques avec les garagistes.<br />
Prendre contact avec des experts Figas sans<br />
aucun engagement. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
figas.ch<br />
22<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
AEW Energie AG<br />
Votre garage est-il prêt pour<br />
l’électromobilité ?<br />
La propulsion automobile électrique a le vent en poupe. Grâce à une technologie de batterie d’avant-garde et à<br />
l’agrandissement de l’infrastructure de recharge, les voitures électriques sont considérées comme des alternatives<br />
sérieuses à celles équipées d’un moteur thermique. La gamme s’étend des voitures compactes aux modèles<br />
de luxe. Tous les grands constructeurs proposent désormais des véhicules électriques (véhicules hybrides inclus)<br />
ou sont sur le point d’en lancer.<br />
Brève interview de Simon Müller<br />
Simon Müller, de l’entreprise Auto-Müller AG, qui a déjà<br />
quatre bornes de recharge en service.<br />
Les inquiétudes historiques concernant les véhicules<br />
électriques telles que celles portant sur<br />
l’autonomie ou la durée de charge s’atténuent<br />
grâce à des améliorations constantes. Contrairement<br />
à ce que pensent de nombreuses personnes,<br />
les véhicules électriques doivent également<br />
être entretenus, même si les révisions<br />
ne sont pas aussi complexes que celles sur les<br />
véhicules conventionnels. C’est pourquoi les<br />
garages doivent se pencher sur cette question<br />
et installer l’infrastructure de charge correspondante.<br />
AEW Energie AG conseille d’installer deux<br />
à quatre bornes de charge à courant alternatif<br />
(CA) de 11 kW en fonction de la taille de<br />
l’établissement. Un chargeur rapide à courant<br />
continu (CC) de 22 kW peut être utile lorsqu’il<br />
faut charger une voiture rapidement. Les<br />
stations de charge CA de 22 kW ne sont pas<br />
absolument nécessaires, car de nombreux<br />
constructeurs automobiles ne proposent à ce<br />
jour pas cette fonction de charge en CA.<br />
Pour charger une voiture électrique à 22 kW<br />
en CA, il faut un onduleur plus gros qui puisse<br />
convertir le courant alternatif en courant<br />
continu, dont a besoin la batterie. Un tel équipement<br />
augmente toutefois le prix de vente et<br />
le poids de la voiture. Si plus de deux bornes<br />
Une borne de recharge du fabricant Green Motion,<br />
partenaire d’AEW Energie AG.<br />
de charge sont raccordées au tableau électrique<br />
du garage, il vaut mieux installer un système<br />
de gestion de charge des bornes pour éviter<br />
toute surcharge du raccordement principal du<br />
fournisseur d’électricité. Si la puissance raccordée<br />
d’un garage atteint déjà la limite, il est<br />
généralement possible de procéder à l’achat<br />
unique auprès de son fournisseur d’électricité<br />
d’un surcroît de puissance, dont le coût varie<br />
d’un fournisseur à l’autre. AEW travaille activement<br />
depuis quatre ans dans le domaine<br />
de l’électromobilité. Elle a déjà mis en service<br />
plus de 300 bornes de charge et en a également<br />
installé dans des garages. Grâce à sa participation<br />
de 33 % dans Evpass, le plus vaste<br />
réseau de charge public suisse, AEW a directement<br />
accès à 1650 bornes de charge publiques.<br />
Fondé en 1925 et géré par la quatrième génération<br />
de la famille fondatrice, le garage Opel<br />
Auto-Müller AG d’Unterkulm, en Argovie, dispose<br />
déjà de quatre bornes de recharge depuis<br />
un an. Mises en service par AEW, ces bornes<br />
fabriquées par Green Motion, un partenaire<br />
d’AEW implanté à Lausanne, disposent d’un<br />
système de gestion de la charge et sont très<br />
robustes, ce qui peut être avantageux dans un<br />
environnement parfois frénétique. Il a donc<br />
été inutile d’augmenter la puissance du raccordement<br />
domestique jusqu’à présent.<br />
Quelle est la part des véhicules électriques<br />
vendus ces derniers mois ?<br />
Elle est de 20 %. Nous constatons que de<br />
nombreux clients achètent un véhicule électrique<br />
en guise de voiture secondaire pour<br />
se familiariser doucement avec la technologie.<br />
Fait surprenant, ces acheteurs sont<br />
quelque peu plus âgés.<br />
Y a-t-il des conducteurs de voitures<br />
électriques qui repassent à l’essence ?<br />
Non, jusqu’à présent, aucun de nos clients<br />
n’a regretté sa décision d’achat et son changement<br />
de technologie.<br />
Êtes-vous satisfait des bornes de charge<br />
Green Motion ?<br />
Nous en sommes très satisfaits. Le système<br />
est très performant au quotidien. Ce sont<br />
surtout les câbles en spirale très esthétiques<br />
qui nous font gagner du temps. L’E-Mobility<br />
Cockpit nous permet en outre d’accéder à tout<br />
moment aux statistiques de consommation.<br />
Êtes-vous satisfait du service clientèle<br />
d’AEW ?<br />
Nous en sommes très satisfaits. Il est très<br />
réactif et répond normalement à nos demandes<br />
dans la journée.<br />
Avez-vous également des questions sur<br />
l’électromobilité ? Nous sommes à votre disposition<br />
pour un entretien de conseil. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
aew.ch/emobility<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>23
LAVER & ENTRETENIR<br />
Les divers segments des brosses<br />
latérales du portique de lavage<br />
CWB 3 Klean !Star iQ Kärcher<br />
permettent également de traiter au<br />
mieux des formes de carrosserie<br />
difficiles à nettoyer, car les brosses<br />
s’adaptent de manière plus précise<br />
aux contours du véhicule. Source :<br />
Médias UPSA.<br />
Portique de lavage à trois brosses Kärcher<br />
Pour nettoyer les belles<br />
courbes en toute sécurité<br />
Pour minimiser les travaux de finition et la préparation après le lavage, le Centre Porsche Zoug a acheté un<br />
nouveau portique de lavage il y a près de six mois. Le portique de lavage à trois brosses signé Kärcher convient<br />
bien aux formes dynamiques, aux jantes et aux ailerons des voitures de sport. Jürg A. Stettler<br />
La légendaire flyline Porsche de la 911 ou<br />
les arrondis dynamiques des ailes du Macan<br />
Turbo ne sont pas faciles à négocier pour un<br />
tunnel ou un portique de lavage. C’est pourquoi<br />
des travaux de finition sont souvent nécessaires<br />
après un lavage pour que le résultat<br />
convienne au client. Tel a également été le<br />
constat du Centre Porsche Zoug de Rotkreuz,<br />
qui s’est donc mis à la recherche d’un remplaçant<br />
pour son portique existant. « Un tunnel<br />
de lavage entraîné par une chaîne, qui aurait<br />
nécessité une pente spéciale et une inclinaison<br />
latérale, n’aurait pas été envisageable chez<br />
nous pour des raisons de place et de coûts.<br />
C’est pourquoi nous avons cherché un portique<br />
de lavage. Nous nous sommes naturellement<br />
entretenus avec d’autres partenaires<br />
Porsche », explique Thomas Güntert, responsable<br />
du service après-vente. « Nos collègues<br />
de Zurich-Schlieren sont très satisfaits de leur<br />
portique Kärcher. » Ces retours et les fonctions<br />
spéciales du portique de lavage à trois brosses<br />
CWB 3 Klean !Star iQ de Kärcher désormais<br />
installé ont séduit les responsables à Zoug,<br />
qui peuvent dorénavant réduire les travaux de<br />
finition, auparavant chronophages, et rendre<br />
les lavages bien plus efficaces, ce qui porte rapidement<br />
ses fruits avec 60 à 70 utilisations<br />
par jour.<br />
Ses brosses latérales intelligentes constituent<br />
l’un des avantages du nouveau Kärcher<br />
CWB 3 Klean !Star iQ. Elles sont en effet divisées<br />
en plusieurs segments qui épousent<br />
parfaitement la forme du véhicule, ce qui permet<br />
de percevoir bien plus précisément les<br />
contours et donc d’obtenir un résultat manifestement<br />
meilleur. « Il est clair que certaines<br />
zones près des pare-chocs ou de la calandre<br />
nécessitent encore des finitions. Mais elles<br />
sont bien moins nombreuses qu’avant », indique<br />
M. Güntert. Kärcher marque aussi des<br />
points dans le nettoyage des jantes. Le mécanisme<br />
spécial de cisailles permet en effet<br />
d’ajuster précisément la hauteur des brosses<br />
à la roue. Contrairement à une brosse montée<br />
sur coupelle uniquement capable de se déplacer<br />
de gauche à droite, les trois brosses à<br />
jantes de tailles différentes décrivant une ellipse<br />
permettent également de retirer de la<br />
poussière de freinage tenace ou d’autres saletés<br />
sur des jantes sport. Le design sobre<br />
de qualité de l’installation a lui aussi séduit<br />
M. Güntert. « L’équipement de l’atelier doit<br />
également respecter l’identité graphique<br />
Porsche. » L’aspect esthétique compte finalement<br />
aussi.<br />
Le centre pouvait en outre définir des programmes<br />
de lavage spéciaux pour le CWB 3<br />
Klean !Star iQ. « Nous avons par exemple créé<br />
un programme spécifique pour tous les véhicules<br />
GT et pour les cabriolets », dévoile le responsable<br />
du service après-vente. « Pour ménager<br />
les capotes des véhicules, les buses haute<br />
pression ne sont pas utilisées près du toit. »<br />
Les brosses latérales segmentées, qui pivotent<br />
de 90° à l’arrière et qui s’inclinent en plus de<br />
15° pour s’adapter encore mieux à la face arrière,<br />
conviennent en revanche parfaitement<br />
aux cabriolets. Elles permettent de nettoyer<br />
des modèles tels que la 718 Cayman GT4 avec<br />
son aileron prononcé. Grâce au séchoir de toit<br />
pivotant qui suit les contours, les modèles<br />
Porsche sont également débarrassés avec brio<br />
de l’eau résiduelle. Il ne reste pratiquement aucune<br />
goutte sur les carrosseries dynamiques.<br />
« Nous avons vite trouvé une bonne configu-<br />
24<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOKUS LAVER & ENTRETENIR<br />
Thomas Güntert, responsable du service après-vente au Centre Porsche Zoug, avec les deux experts Kärcher des<br />
installations de lavage Marcel Beljean, chef de projets/vente de technologies de systèmes, et Marco Koletnik, chef<br />
de projets Wash System, à côté d’une Porsche 718 Cayman GT4 fraîchement lavée et caractérisée par des ailes<br />
arrière difficiles à nettoyer.<br />
Pour que des jantes sport puissent aussi être lavées, le<br />
portique Kärcher dispose d’un système précis d’ajustement<br />
de la hauteur grâce à un mécanisme de cisailles et<br />
de brosses individuelles décrivant des ellipses, comme<br />
sur une brosse à dents électrique.<br />
ration pour déchirer le film d’eau avec des adjuvants<br />
et ainsi obtenir un séchage optimal »,<br />
poursuit Thomas Güntert.<br />
À Rotkreuz (ZG), le centre mise non seulement<br />
sur une technologie de lavage moderne, mais<br />
aussi sur une méthode de conditionnement<br />
des eaux usées efficace et écologique. Comme<br />
le portique Kärcher et l’espace de nettoyage<br />
de châssis sont tous deux raccordés au système<br />
de nettoyage des eaux usées, les responsables<br />
ont en effet adopté une installation biologique<br />
en raison de la présence de carbone<br />
dans ces dernières. Dans le domaine du conditionnement<br />
biologique de l’eau, Kärcher collabore<br />
avec Thommen-Furler (voir l’article en<br />
pages 28 et 29), qui a mis en service l’installation<br />
au Centre Porsche Zoug. Celle-ci n’utilise<br />
pas de produits chimiques ni de matériel de<br />
filtration et permet de réduire considérablement<br />
les dépenses en eau, car jusqu’à 95 % de<br />
l’eau claire peut être recyclée.<br />
N’oublions pas les révisions de l’installation<br />
de lavage : pour les responsables du Centre<br />
Porsche Zoug, celles-ci doivent fonctionner<br />
aussi bien que l’installation elle-même. « Il faut<br />
éviter toute immobilisation dans la mesure du<br />
possible. Bien que nous puissions exceptionnellement<br />
laver des voitures dans des installations<br />
publiques, nous y passons beaucoup<br />
plus de temps », martèle M. Güntert. Et Marco<br />
Koletnik, chef de projets Wash System chez<br />
Kärcher Suisse, d’ajouter : « Chez nous, les<br />
clients apprécient de pouvoir parler à un interlocuteur<br />
direct. En cas de panne, il nous arrive<br />
souvent de prêter notre concours par téléphone.<br />
Il suffit alors au collaborateur Porsche<br />
de confirmer quelque chose sur l’écran du système.<br />
» Et pour les problèmes plus ardus, un<br />
technicien Kärcher est immédiatement disponible<br />
pour trouver une solution. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
kaercher.ch<br />
Mesure de précision<br />
du profil du pneu<br />
En option<br />
reconnaissance<br />
de plaques<br />
d’immatriculation<br />
de véhicule<br />
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8192 Zweidlen ZH<br />
Tel. +41 (0)44 867 02 78<br />
www.gassnerag.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>25
LAVER & ENTRETENIR<br />
Épuration des eaux usées<br />
Jusqu’à 95 % d’économies<br />
d’eau propre<br />
L’épuration des eaux usées est prescrite pour une station de lavage à partir de 5000 cycles. Le centre Porsche<br />
Zoug dispose de l’une des installations de traitement les plus modernes. Biologique ou chimique ? Quel<br />
mode d’épuration des eaux usées est indiqué ? Martin Lüthi, spécialiste en traitement des eaux usées chez<br />
Thommen-Furler, présente les avantages et les inconvénients de ces deux méthodes. Jürg A. Stettler<br />
Martin Lüthi, spécialiste en traitement des eaux usées<br />
chez Tommen-Furler. Source : Thommen-Furler<br />
La solution écologique est-elle toujours<br />
une solution économiquement judicieuse ?<br />
Oui, sans aucun doute. Les installations biologiques<br />
de traitement des eaux usées présentent<br />
de véritables avantages, tant écologiques<br />
qu’économiques. Ce constat n’a cessé<br />
d’être confirmé depuis le lancement des<br />
ventes de ces installations.<br />
Dans un système Bio-Simplex, ni les<br />
produits chimiques ni le matériel de<br />
filtration ne sont utilisés pour la purification<br />
de l’eau. Source : Thommen-Furler<br />
Monsieur Lüthi, quand doit-on opter pour<br />
une épuration chimique des eaux usées,<br />
et dans quels cas doit-on privilégier la<br />
méthode biologique ?<br />
Martin Lüthi, spécialiste en traitement des<br />
eaux usées chez Thommen-Furler AG : Toutes<br />
les eaux usées industrielles contenant de l’huile<br />
qui proviennent des stations de lavage, des entreprises<br />
de transport et des garages doivent toujours<br />
être traitées avec une installation d’épuration<br />
biologique. D’un point de vue écologique et<br />
économique, le remplacement d’une installation<br />
à processus physico-chimique par une installation<br />
identique n’est pas pertinent.<br />
Quels sont les atouts des installations<br />
biologiques de traitement des eaux usées ?<br />
Notre système Bio-Simplex offre notamment<br />
les avantages suivants : réduction des<br />
travaux de maintenance et d’entretien, absence<br />
d’utilisation de produits chimiques et<br />
de matériau de filtration, absence d’odeurs<br />
désagréables, et nette diminution des coûts<br />
d’eau. Il convient toutefois de distinguer<br />
les installations biologiques de traitement<br />
des eaux usées et les installations biologiques<br />
d’épuration des eaux usées. Le système<br />
Bio-Simplex ne permet pas seulement<br />
le traitement, mais aussi le recyclage de l’eau<br />
nettoyée pour d’autres processus de lavage.<br />
Il maintient ainsi l’eau recyclée dans le circuit<br />
d’eau des installations. Ce système permet<br />
d’économiser 95 % de l’eau propre. Divers<br />
utilisateurs, notamment les exploitants<br />
de stations de lavage, peuvent ainsi poursuivre<br />
leur activité même pendant les années<br />
de sécheresse.<br />
26<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
LAVER & ENTRETENIR<br />
Y a-t-il également des inconvénients ?<br />
Pour les garages existants, l’installation de la<br />
préséparation peut, selon la configuration des<br />
locaux, s’avérer problématique. Les citernes<br />
avec trou d’homme nécessaires sont très encombrantes.<br />
Lors de nouvelles constructions,<br />
les puits en béton destinés à la préséparation<br />
sont par conséquent creusés dans le sol.<br />
Comment les installations biologiques d’épuration<br />
des eaux usées fonctionnent-elles ?<br />
Les eaux usées produites lors du nettoyage<br />
du véhicule sont d’abord acheminées dans un<br />
bassin de sédimentation (collecteur de boues).<br />
Les résidus de sable, de gravier et de fibres<br />
sont alors extraits et les matières flottantes<br />
conservées. Les eaux usées traversent ensuite<br />
un étage de réacteur biologique. Il se forme<br />
alors à la surface d’un lit fluidisé une puissante<br />
biocénose qui élimine biologiquement<br />
les composants organiques des eaux usées.<br />
Une ventilation intensive du système permet<br />
l’établissement exclusif d’une biologie aérobie,<br />
prévenant ainsi les mauvaises odeurs liées aux<br />
processus de décomposition. Les eaux usées<br />
traitées sont acheminées dans un décanteur<br />
secondaire. L’eau purifiée s’écoule pour finir<br />
dans le collecteur d’eau usée en aval. Depuis<br />
ce réservoir d’eau usée, l’eau est réaspirée<br />
dans la station de lavage et l’excédent d’eau <strong>–</strong><br />
de 5 à 10 % <strong>–</strong> est évacué dans la canalisation.<br />
Autre aspect positif : les microorganismes décomposent<br />
également les hydrocarbures et<br />
les tensioactifs des shampoings. Une réduction<br />
considérable des valeurs DCO, de l’ordre<br />
de 98 %, est ainsi observée.<br />
Quel est le temps requis pour l’entretien des<br />
installations biologiques et quelle formation<br />
les collaborateurs doivent-ils suivre ?<br />
5 à 10 minutes seulement suffisent pour le<br />
contrôle de la fonctionnalité de l’installation<br />
par les exploitants. En plus du contrôle visuel<br />
quotidien, un contrôle hebdomadaire, un<br />
contrôle et un nettoyage mensuels ainsi qu’un<br />
contrôle semestriel avec nettoyage et mesures<br />
sont nécessaires. Les techniciens de Thommen-Furler<br />
AG effectuent par ailleurs chaque<br />
année une révision de l’installation.<br />
La transformation d’une ancienne installation<br />
en vaut-elle la peine ou est-elle uniquement<br />
pertinente dans le cadre d’une nouvelle<br />
construction/installation ?<br />
La mise en place d’une installation biologique<br />
de traitement des eaux usées est toujours intéressante,<br />
sa dimension étant définie en<br />
fonction du débit actuel des eaux usées. Aujourd’hui,<br />
nous installons presque exclusivement<br />
ce type de systèmes Bio-Simplex.<br />
Quelle est la particularité du centre<br />
Porsche Zoug ?<br />
Le centre Porsche Zoug joue un rôle de modèle<br />
dans le recyclage de l’eau en Suisse. Depuis<br />
des années, la durabilité et la préservation des<br />
ressources naturelles, telles que l’eau propre,<br />
sont incontournables dans le centre Porsche<br />
Zoug. Avec des économies d’eau propre de<br />
95 %, les aspects écologiques et économiques<br />
sont véritablement à l’honneur ! <<br />
Plus d’informations sur :<br />
thommen-furler.ch<br />
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m’offre le meilleur service de livraison<br />
et un service sensationnel.»<br />
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LAVER & ENTRETENIR<br />
La peinture d’une voiture est exposée chaque jour à diverses<br />
contraintes. Le moyen le plus sûr de la protéger est d’utiliser<br />
des films de protection adaptés. Source : Llumar.<br />
Complément d’activité<br />
Des films pour protéger<br />
la voiture et ses occupants<br />
Pour beaucoup de propriétaires automobiles, une voiture ne sert pas uniquement à relier un point A à un point B.<br />
Les films haute performance de Llumar protègent leur « bébé » et ses occupants des effets de l’environnement.<br />
sco/pd. Llumar met aujourd’hui sur le marché<br />
une nouvelle technologie de protection de la<br />
peinture qui représente un complément d’activité<br />
intéressant pour les garagistes. Ce film avec<br />
revêtement en vernis transparent « autorégénérant<br />
» protège la peinture du véhicule et fait disparaître<br />
les rayures grâce aux rayons du soleil<br />
ou à de l’eau chaude. Cette nouveauté est distribuée<br />
en Suisse par Fibag SA.<br />
La peinture d’une voiture doit supporter diverses<br />
agressions : brosses de stations de lavage,<br />
frottements contre des buissons, facteurs<br />
environnementaux tels que les rayons UV, le<br />
soleil en été ou le sel et le froid en hiver. Les lois<br />
contraignent les fabricants automobiles à utiliser<br />
des peintures écologiques à base d’eau. De<br />
ce fait, la surface de la peinture n’est plus aussi<br />
dure et donc davantage sensible aux rayures et<br />
aux chocs. En principe, la peinture d’une voiture<br />
est conçue pour résister aux influences environnementales,<br />
et il existe dans le commerce<br />
différents produits d’entretien permettant de la<br />
protéger.<br />
Ces produits ne sont cependant pas très utiles<br />
contre les cailloux ou les rayures. Les petits<br />
cailloux propulsés sur la route sont à première<br />
vue inoffensifs, mais ils provoquent de petites<br />
fissures dans la peinture pouvant atteindre la<br />
tôle et entraîner une corrosion. Opter pour une<br />
conservation professionnelle peut ici s’avérer<br />
une aide précieuse. Mais le moyen le plus sûr<br />
de protéger la peinture, c’est d’utiliser des films<br />
de protection.<br />
Llumar propose un film d’un nouveau genre<br />
qui « régénère » de manière autonome les petites<br />
éraflures de la peinture. Les rayures se<br />
résorbent grâce à la chaleur solaire ou à l’eau<br />
chaude. Le film est hautement transparent et<br />
donc quasiment invisible. « Les carrosseries<br />
rayées sont de l’histoire ancienne », affirme<br />
Christian Steiner, directeur des achats et des<br />
ventes des produits Llumar auprès de Fibag.<br />
« Ce film protège le véhicule tout au long de l’année<br />
des petits impacts de pierres, des rayons<br />
du soleil, du sable et du sel de déneigement. »<br />
Un produit qui ne protège pas seulement la<br />
peinture, mais aussi les occupants du véhicule.<br />
Les films pour vitres Llumar bloquent plus de<br />
99 % des rayons UV dangereux et permettent<br />
ainsi de réduire les risques de cancer de la peau.<br />
Aux États-Unis, la Skin Cancer Foundation recommande<br />
donc de poser des films pour vitres<br />
dans le cadre d’un programme de prévention.<br />
De plus, cette protection UV réduit également<br />
la décoloration et la formation de fissures dans<br />
l’équipement du véhicule. Enfin, ces films permettent<br />
aussi de réduire sensiblement les températures<br />
des surfaces à l’intérieur du véhicule<br />
et les éblouissements. <<br />
Pour plus d’informations :<br />
fibag.ch<br />
28<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Nettoyage de pièces pour<br />
professionnels : se conformer aux<br />
exigences tout en ménageant la<br />
peau et l’environnement.<br />
NOUS NOUS EN CHARGEONS!<br />
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LAVER & ENTRETENIR<br />
Entretien de véhicules anciens et plus récents<br />
Entretenir avec amour<br />
son véhicule ancien ou<br />
plus récent à la maison,<br />
c’est bien, le confier à son<br />
garagiste, c’est mieux.<br />
Source: Istock<br />
Une attention particulière<br />
Même la jeunesse éprise de protection du climat peine à réprimer son émerveillement à la vue de véhicules anciens<br />
et plus récents. Mais après une belle escapade estivale, une voiture précieuse peut toutefois aussi avoir besoin<br />
d’une visite au garage, qui lui fera subir une véritable cure de jouvence aux mains de professionnels. Jürg A. Stettler<br />
Si un client amène son véhicule ancien ou plus récent à l’atelier, le garagiste<br />
devrait lui proposer une cure de jouvence pour son bijou. En effet,<br />
il en faut peu pour que de premières fissures abîment le tableau de<br />
bord de la voiture exposée trop longtemps à un soleil de plomb. Des<br />
taches peuvent également apparaître sur le vieux cuir. Rien n’oblige le<br />
propriétaire à accepter ces dégâts en guise de patine supplémentaire, car<br />
ils peuvent être réparés professionnellement. De tels travaux sont intéressants<br />
tant pour le garagiste que pour l’automobiliste, qui retrouvera<br />
ensuite sa pièce historique dans tout son éclat. Ces soins commencent<br />
dès le lavage ! Un véhicule ancien ou plus récent ne doit pas être traité<br />
avec des produits de nettoyage automobiles ordinaires. Logiquement,<br />
le véhicule ne doit surtout pas passer par la station de lavage. Il ne faut<br />
en effet utiliser que des produits qui ménagent la peinture. Divers fournisseurs<br />
tels que Meguiars, Nigrin, Riwax ou Motorex proposent des<br />
produits d’entretien adaptés. Le comportement moussant, l’effet de déchirement<br />
du film d’eau et les performances déperlantes varient fortement<br />
d’un produit à l’autre.<br />
Il convient également de choisir le produit adapté pour le polissage.<br />
Si une cire de polissage abrasive normale est appliquée sur une ancienne<br />
peinture fragile, celle-ci risque de s’écailler. Les peintures<br />
des voitures précieuses se caractérisent par une structure totalement<br />
différente de celle des peintures modernes. La cire de polissage<br />
doit donc être appliquée en plusieurs phases. Cette opération<br />
peut prendre plusieurs jours, voire des semaines, car la pâte nécessite<br />
plusieurs jours pour se diffuser en fonction de la consistance de<br />
la peinture. Il faut en outre veiller à bien polir la nouvelle peinture<br />
grossière avant d’appliquer la couche suivante. Il est facile de réaliser<br />
ces travaux dispendieux avec les outils et les appareils professionnels<br />
présents dans un garage. C’est pourquoi les conducteurs de véhicules<br />
anciens et plus récents sont généralement disposés à les confier<br />
à des professionnels.<br />
Comme le caoutchouc des portes et les joints sont particulièrement délicats<br />
et surtout difficiles à trouver, il est conseillé de travailler avec soin et<br />
de les traiter avec des produits d’entretien doux. En cas de doutes quant<br />
au matériau ou au produit d’entretien à utiliser sur une voiture, il faut<br />
impérativement effectuer un essai de compatibilité dans un endroit invisible<br />
pour éviter que des taches laides ou des dommages permanents<br />
ne se forment dans l’habitacle. Bien que de nombreux produits d’entretien<br />
soient aujourd’hui biodégradables, leur compatibilité avec les anciens<br />
matériaux n’est pas toujours garantie. Pour un entretien en douceur des<br />
pièces en plastique, qui peut redonner au plastique mat un nouvel éclat,<br />
il vaut mieux utiliser des produits à base de cire de carnauba. Il faut juste<br />
veiller à ce qu’ils ne finissent pas sur des surfaces en verre.<br />
Et avant qu’une couche chromée ne jaunisse et qu’une visite dans une<br />
entreprise de galvanisation ne soit nécessaire, il est conseillé d’appliquer<br />
le Chrome Polish de Motorex. La cire de polissage peut être utilisée<br />
sur toutes les pièces chromées telles que le pot d’échappement, les parechocs,<br />
les rayons et les jantes. Elle s’applique à l’aide d’un chiffon sec et<br />
laisse un mince film protecteur brillant invisible. Pour nettoyer rapidement<br />
des jantes en acier ou en alliage léger, Motorex dispose par ailleurs<br />
d’un nettoyant de jantes sans acide à base d’une formule à gel actif, le<br />
Wheel Cleaner. Il suffit de le vaporiser uniformément sur la jante à environ<br />
20 cm. Après avoir laissé le produit agir pendant environ cinq minutes,<br />
le nettoyage de la jante peut être achevé à l’aide d’une éponge ou<br />
d’une brosse à jante, en fonction du niveau d’encrassement. Il faut ensuite<br />
la rincer abondamment à l’eau. Avantage : exempt d’acide, Wheel Cleaner<br />
de Motorex n’attaque pas les disques de frein.<br />
La minutie et la dévotion à la vieille tôle sont les principales qualités requises<br />
pour ces travaux. S’ils sont bien entretenus, les véhicules anciens<br />
pourront encore rouler longtemps, très longtemps et les clients en remercieront<br />
leur garagiste. <<br />
30<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
ESA<br />
Avec les stations de lavage d’ESA,<br />
le succès est au rendez-vous<br />
Depuis plus de 40 ans, ESA distribue en exclusivité en Suisse et au Liechtenstein les stations de lavage de<br />
son partenaire WashTec.<br />
terme. Des machines fiables et sophistiquées peuvent être installées<br />
de manière à s’adapter parfaitement au profil de la clientèle et aux<br />
particularités locales. Chaque installation peut être ajustée via les options<br />
disponibles intelligentes et ciblées sur la qualité de lavage, la vitesse,<br />
le confort d’utilisation et le design, pour une conception unique.<br />
L’offre d’ESA comprend en outre un large choix d’appareils périphériques<br />
comme les aspirateurs et les pulvérisateurs, ou encore les systèmes<br />
de paiement et les produits de nettoyage de SONAX. Avec son bureau<br />
d’études CAO interne, ESA s’occupe également de l’intégration exacte dans<br />
les bâtiments et assure l’efficacité de la communication avec les architectes<br />
des maîtres d’œuvre. Pour le montage et la maintenance de la station de<br />
lavage, une équipe compétente se tient à la disposition des clients, avec<br />
des techniciens dans toute la Suisse.<br />
La société WashTec, sise à Augsbourg, est considérée comme étant à<br />
l’origine des stations de lavage automatiques. Les racines de l’entreprise<br />
nous font remonter en 1885 : à cette époque, elle fabriquait des<br />
machines pour de grandes blanchisseries. Le premier portail de lavage<br />
à trois brosses est apparu il y a près de 60 ans, ce fut une révolution<br />
! Sans cette longue tradition, un solide savoir-faire et une grande<br />
force d’innovation, la prospérité de WashTec serait impossible. Les<br />
machines sont constamment améliorées, la gamme sans cesse enrichie.<br />
WashTec s’est propulsée au rang de leader du marché et de l’innovation<br />
dans le domaine des portails et tunnels de lavage, emplacements<br />
de lavage en libre-service et stations de lavage pour véhicules<br />
utilitaires. Aujourd’hui, WashTec possède 40 000 stations de lavage<br />
en service dans le monde entier.<br />
L’offre de prestations d’ESA, partenaire de longue date de WashTec,<br />
est complète : de la première prise de contact à la livraison des projets<br />
de stations de lavage de toute taille, pour tous les budgets et les<br />
besoins les plus divers. La plus grande importance est accordée au<br />
conseil avant-vente. Les idées, les suggestions et les intérêts des gestionnaires<br />
sont discutés en détail et la faisabilité étudiée à la loupe.<br />
Les clients bénéficient ainsi de la riche expérience de spécialistes formés<br />
en usine et à l’œuvre depuis des années. Grâce à leur approche<br />
moderne, ils savent configurer avec précision la station de lavage capable<br />
de générer les plus hauts revenus pour le gestionnaire sur le long<br />
Le lavage automobile est une activité florissante, qui offre un grand potentiel<br />
et connaît un vif engouement. Ceux qui planifient un nouvel investissement<br />
avec le bon partenaire atteindront le chiffre d’affaires souhaité<br />
très rapidement après la mise en service de la station de lavage. Les<br />
spécialistes d’ESA se tiennent à votre disposition pour vous fournir tous<br />
les conseils nécessaires.<br />
ESA, la centrale d’achat de la branche automobile et des véhicules à<br />
moteur suisse, fête son 90 e anniversaire en <strong>2020</strong>. Au travers de toutes<br />
ses activités, elle stimule les performances économiques de ses copropriétaires<br />
et de ses clients. En tant que coopérative, ESA appartient<br />
à plus de 7000 sociétaires et copropriétaires issus de la branche automobile<br />
et des véhicules à moteur. Plus de 580 collaborateurs, dont<br />
60 apprentis, travaillent d’arrache-pied pour fournir aux copropriétaires et<br />
aux clients les produits souhaités, jusqu’à trois fois par jour à partir de neuf<br />
sites répartis dans tout le pays. ESA fournit tout sous un seul et même<br />
toit, dans l’ensemble des domaines allant des biens de consommation aux<br />
biens d’investissement. En 2019, ESA a réalisé un chiffre d’affaires de plus<br />
de 382,5 millions de francs. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
esa.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>31
LAVER & ENTRETENIR<br />
Véhicules électriques et hybrides<br />
À quoi faut-il veiller lors du<br />
séchage de la peinture ?<br />
À la suite des réparations de peinture, le séchage forcé engendre rapidement des températures supérieures à<br />
60 °C. Les batteries de véhicules rechargeables y sont toutefois sensibles. Ivica Juric, responsable du centre<br />
d’information d’André Koch SA, évoque les dernières tendances en termes de séchage de peintures et les<br />
avantages des systèmes de peinture basse énergie. Carla Stampfli<br />
Lors des réparations de dégâts de peinture sur des voitures électriques ou hybrides, diverses mesures de sécurité doivent être respectées. Source : Axalta.<br />
Qu’il s’agisse de voitures électriques, hybrides ou au GNC, de plus en<br />
plus de véhicules équipés d’une propulsion alternative circulent sur<br />
les routes suisses. En 2019, leur nombre a augmenté de 88,6 % par rapport<br />
à 2018. La croissance a surtout été due aux voitures électriques<br />
(+157,7 %) et aux hybrides (+68 %). Les garagistes et les carrossiers s’occupent<br />
de plus en plus de véhicules dotés d’un système haute tension.<br />
Pour les garages, de tels systèmes s’accompagnent de nouveaux défis<br />
qui sont inconnus sur les moteurs thermiques. Des connaissances spéciales<br />
sont nécessaires et des précautions de sécurité doivent être respectées,<br />
y compris dans la réparation de dégâts de peinture. Le séchage<br />
forcé engendre en effet des températures dépassant rapidement les<br />
60 °C. Les batteries de véhicules rechargeables y sont toutefois sensibles.<br />
Une forte chaleur conduit à un vieillissement prématuré des<br />
batteries de traction lithium-ion, très répandues. En fonction du<br />
constructeur automobile, il faut donc tenir compte de diverses valeurs<br />
maximales pour la température de la cabine de peinture et la durée de<br />
séchage, mais aussi de différentes consignes de sécurité.<br />
Ivica Juric, responsable du centre d’information<br />
d’André Koch SA. Source : André Koch SA.<br />
« Même à basse température, les peintres doivent délivrer des réparations<br />
parfaites lorsqu’ils remettent en état des véhicules électriques<br />
ou hybrides », affirme Ivica Juric, responsable du centre d’information<br />
d’André Koch SA, le principal fournisseur de peintures de réparation<br />
automobiles en Suisse. Des règles spéciales doivent être observées dès<br />
la préparation de la peinture : « Le système haute tension doit être<br />
désactivé avant le début des travaux. Seules des personnes formées<br />
y sont habilitées. » Des systèmes de peinture basse énergie peuvent<br />
32<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOKUS LAVER & ENTRETENIR<br />
ensuite être appliqués. « Il s’agit de produits dont la réticulation se<br />
produit à une température minimale de 18 °C et qui sèchent correctement<br />
et rapidement sans convection forcée à l’air », explique M. Juric.<br />
Ces systèmes ne doivent pas être confondus avec des produits ordinaires<br />
auxquels sont ajoutés des adjuvants pour forcer le séchage.<br />
« Les peintures basse énergie s’appuient sur une technologie particulière<br />
qui offre une qualité durable pour une vitesse d’application élevée<br />
des couches finales. »<br />
André Koch SA propose plusieurs technologies de produits aux garagistes<br />
: la technologie « Standox VOC Xtreme » et la technologie<br />
« Lesonal Ultra Air ». Ces systèmes de peinture basse énergie se caractérisent<br />
par de nombreux avantages : « En renonçant au séchage<br />
forcé, les ateliers peuvent réaliser jusqu’à 70 % d’économie d’énergie.<br />
La gestion du temps dans l’atelier est par ailleurs optimisée de telle<br />
sorte qu’il en résulte une ambiance de travail plus détendue pour un<br />
même débit. Mais ce n’est pas tout : « La vitesse de l’ensemble du processus<br />
de réparation n’est pas que maintenue, elle augmente même »,<br />
indique Ivica Juric.<br />
Les systèmes de peinture de Lesonal et de Standox se distinguent par<br />
leur rendement énergétique et le gain de temps et de matériel. « Avec le<br />
système Xtreme, nous disposons d’une palette de produits basse énergie<br />
complète capable de réticuler les divers composants, du surfaceur<br />
au vernis, et ce, à basse température : du surfaceur mouillé sur mouillé<br />
et du surfaceur à poncer, qui peuvent être appliqués en une fois, jusqu’à<br />
la couche de fond Standoblue et au nouveau vernis VOC Xtreme Plus,<br />
pour une finition brillante. »<br />
André Koch développe actuellement un programme de formation visant<br />
à faciliter l’utilisation de ces systèmes de peinture particuliers :<br />
« Des formations dédiées à la basse énergie subissent actuellement<br />
leurs derniers préparatifs pour que de nouvelles formations produits<br />
puissent être proposées au terme de la situation exceptionnelle que<br />
traverse la planète. » Compte tenu des succès déjà enregistrés, André<br />
Koch SA est convaincue que des produits tels que la gamme « VOC<br />
Xtreme » s’établiront dans le domaine des peintures de réparation automobiles.<br />
« Les revêtements qui réticulent tous les composants, même<br />
si la température extérieure est basse, sont les produits du futur. »<br />
André Koch SA propose continuellement des offres spéciales sur l’ensemble<br />
de la gamme de peintures. Les produits « Xtreme » y figurent<br />
également. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
andrekoch.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>33
LAVER & ENTRETENIR<br />
Deux barrières de cellules photoélectriques<br />
capturent le contour du véhicule.<br />
L’ordinateur optimise le contrôle du<br />
séchoir et des brosses. Source : Aquarama<br />
Aquarama<br />
Un scanner dans<br />
le portique de lavage<br />
Le Stargate S111 est le produit haut de gamme d’Aquarama. L’équipe réunie autour de Frank Müller,<br />
le directeur, en a installé environ vingt ces deux dernières années. Le système est à présent équipé<br />
d’une nouveauté captivante. Sandro Compagno<br />
Le personnel d’Aquarama est fier du Stargate<br />
S111. Un lavage standard dure 3 minutes et<br />
25 secondes. « Laisser la saleté sur la voiture<br />
est la seule manière de faire plus vite », déclare<br />
Frank Müller en souriant. En ajoutant<br />
du polish, il faut compter entre 4 minutes<br />
30 et 5 minutes. Il s’agit là de chiffres importants<br />
pour le complément d’activité s’appuyant<br />
sur des installations de lavage. Selon<br />
Frank Müller, « Des programmes courts assurent<br />
un débit élevé aux heures de grande<br />
affluence. » Il en résulte davantage de lavages<br />
de voitures par heure et donc un chiffre d’affaires<br />
plus important.<br />
Le fabricant italien Aquarama évolue sur le<br />
marché avec son Stargate S111 depuis 2017.<br />
Cette année, les concepteurs du portique,<br />
qui aiment innover, l’ont gratifié d’une mise<br />
à jour numérique qui permet à deux rideaux<br />
de cellules photoélectriques de détecter les<br />
contours du véhicule. L’ordinateur optimise<br />
la commande du séchoir et des brosses.<br />
La détection automatique identifie précisément<br />
les formes spéciales telles que celles<br />
des pick-ups et d’obstacles comme les coffres<br />
de toit, les antennes de navigation ou les gyrophares.<br />
Frank Müller assure que « cette détection<br />
des contours est très rapide. Grâce<br />
aux données saisies, les mouvements de la<br />
brosse horizontale, des buses haute pression<br />
au niveau des côtés et du toit et des barres de<br />
séchage sont fluides et rapides. »<br />
La palpation optique des contours convient<br />
surtout pour les portiques de lavage qui fonctionnent<br />
sans personnel. « Ce sont les rideaux<br />
de cellules photoélectriques, et non les<br />
collaborateurs, qui identifient les obstacles<br />
et qui y réagissent par des mouvements de<br />
brosses et de soufflerie afin d’éviter d’endommager<br />
le véhicule », explique Frank Müller.<br />
Autre point fort, le Stargate S111 est doté de<br />
la technologie de brosse « Wave Tech » qui<br />
nettoie aussi parfaitement les voitures aux<br />
contours prononcés grâce à des mouvements<br />
tant rotatifs que latéraux. Les clients apprécieront<br />
tout particulièrement d’expérimenter<br />
le système « Waterfall Mousse », qui dépose<br />
sur le véhicule un tapis de mousse illuminé<br />
par des LED de différentes couleurs. Les portiques<br />
de lavage Aquarama se caractérisent<br />
par des hauteurs de passage comprises entre<br />
2,10 et 3,10 mètres et des largeurs de passage<br />
allant de 2,52 à 2,70 mètres. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
aquaramaswiss.ch<br />
34<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NOUVEAUX PRODUITS<br />
Glas Trösch AG<br />
glastroesch.ch<br />
Même le moteur étincellera : grâce aux produits de nettoyage professionnels et écologiques pour les véhicules de la marque Mafra<br />
pd. Polyvalent, le produit de<br />
nettoyage Supermafrasol<br />
élimine tout type de saleté,<br />
graisse, huile, smog, insectes,<br />
diesel, etc. sans endommager<br />
la surface. Grâce à ses propriétés,<br />
il conserve son pouvoir<br />
nettoyant élevé même lorsqu’il<br />
est utilisé dans de l’eau dure<br />
ou est fortement dilué. Supermafrasol<br />
est donc idéal pour<br />
dégraisser et nettoyer les<br />
moteurs automobiles, pour<br />
éliminer les saletés tenaces de<br />
la carrosserie mais aussi pour<br />
nettoyer les sols.<br />
Pour une finition brillante après<br />
le nettoyage, Mafra recommande<br />
l’utilisation de Last Touch<br />
Express. Cette cire liquide<br />
garantit une propreté durable<br />
et une brillance éclatante. Elle<br />
peut être appliquée humide ou<br />
sèche en quelques secondes<br />
seulement.<br />
En été, les exigences en<br />
matière de nettoyage de<br />
l’habitacle augmentent car<br />
les températures élevées<br />
rendent les pièces en plastique<br />
utilisées troubles et dures.<br />
L’utilisation du Pulimax de<br />
Mafra est recommandée pour<br />
la régénération des tableaux<br />
de bord et des panneaux de<br />
porte. Ce produit de nettoyage<br />
universel biodégradable<br />
convient également pour le<br />
nettoyage des housses de<br />
siège et des garnitures de toit,<br />
ainsi que pour l’élimination des<br />
mauvaises odeurs.<br />
Les produits de nettoyage<br />
Mafra offrent la solution idéale<br />
pour chaque application. Les<br />
produits de nettoyage et d’entretien<br />
sont disponibles auprès<br />
de Carbesa, Trösch Autoglas et<br />
Rapid Autoglas. <<br />
Les produits Mafra pour un nettoyage professionnel des véhicules. Source : Glas Trösch AG<br />
Bieri Tenta AG<br />
bieri.ch<br />
L’élégant Carport de Bieri<br />
pd. Protection et présentation<br />
de vos véhicules sous un seul<br />
abri. Avec une adaptation<br />
parfaite à votre environnement,<br />
une construction durable, en<br />
option avec des panneaux<br />
arrière et latéraux. L’abri pour<br />
voiture est fabriqué sur mesure<br />
en Suisse et selon plusieurs<br />
de configurations spéciales au<br />
choix. La membrane est tendue<br />
par-dessus une structure en<br />
acier autonome, conférant au<br />
Carport sa sveltesse de forme.<br />
Les membranes sont plus ou<br />
moins translucides, selon la<br />
couleur choisie pour le textile.<br />
Ainsi l’éclairage est-il parfaitement<br />
lumineux sous le Carport,<br />
bien que sans exposition au<br />
soleil direct. De même, sa<br />
construction sobre et réduite<br />
au minimum constitue-t-elle un<br />
complément idéal à des édifices<br />
indépendants et d’architecture<br />
sophistiquée. Le Carport de Bieri<br />
est utilisé avec succès pour les<br />
parkings d’entreprise et dans<br />
le commerce automobile. Les<br />
parois latérales et arrière imprimables<br />
individuellement offrent<br />
un espace publicitaire supplémentaire<br />
à l’entreprise. Cet abri<br />
à agencement modulaire peut<br />
être agrandi à volonté, un Carport<br />
unique ou double pouvant<br />
L’élégant Carport de Bieri. Source : Bieri Tenta AG<br />
ainsi se transformer en vaste<br />
toiture. Les montants peuvent<br />
se poser directement sur une<br />
assise en béton ou sur un sol<br />
plan et capable de supporter une<br />
charge, tel qu’asphalte, béton,<br />
gravier, etc.<br />
Spécifications techniques<br />
• Réalisation standard en<br />
acier profilé, galvanisé à<br />
chaud<br />
• Éléments vissables les uns<br />
aux autres<br />
• Membrane en tissu polyester<br />
et revêtement PVC, avec<br />
enduit isolant non salissant<br />
• Imprimable individuellement<br />
pour un espace publicitaire<br />
supplémentaire<br />
• La version triple peut se<br />
passer de montant<br />
central. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>35
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Interview de Maurice Acker, National Sales Director d’AutoScout24<br />
« Nous voulons tous<br />
gagner de l’argent »<br />
Maurice Acker se rappellera toute sa vie de ce 16 mars. Le<br />
confinement économique a commencé en Suisse le jour même<br />
de son entrée en fonction au poste de National Sales Director<br />
d’AutoScout24. Dans cet entretien, Maurice Acker revient sur<br />
ses débuts mémorables, parle de l’image d’AutoScout24, et<br />
dévoile quelle voiture fait battre son cœur.<br />
Sandro Compagno<br />
« L’écoute du client est le facteur de succès le plus souvent sous-estimé dans la vente » : Maurice Acker est National Sales Director d’AutoScout24 depuis le 16 mars.<br />
Source : AutoScout24<br />
Monsieur Acker, le 16 mars <strong>2020</strong> a été à la<br />
fois le premier jour du confinement et celui<br />
de votre entrée chez AutoScout24. Quelle a<br />
été votre priorité au cours de cette semaine ?<br />
Maurice Acker, National Sales Director<br />
AutoScout24 : Sans exagération, je peux dire<br />
que mes débuts ont été très intenses. Comme<br />
une grande partie de la branche, AutoScout24<br />
a consacré ces journées à l’annulation des<br />
rendez-vous et événements qui étaient prévus<br />
au Salon de l’auto. Nous étions par ailleurs<br />
conscients que notre branche allait être<br />
très impactée par la situation exceptionnelle<br />
déclarée par le Conseil fédéral. Au cours de<br />
cette semaine, mon équipe et moi-même nous<br />
sommes par conséquent concentrés sur la<br />
mise en place de solutions numériques pour<br />
nos clients. L’objectif était de lancer au moins<br />
une fonction numérique par mois, et nous<br />
avons relevé ce défi.<br />
Pendant les mois de mars, avril, mai et juin,<br />
le télétravail a été mis en place pour l’ensemble<br />
du groupe Scout24. Quand avez-vous<br />
finalement rencontré vos collègues pour la<br />
première fois ?<br />
Effectivement. Dès le 11 mars, tous les collaborateurs<br />
du groupe Scout24 ont travaillé<br />
à distance depuis leur domicile. J’avais eu<br />
la chance de participer à des réunions en décembre<br />
2019 et février <strong>2020</strong> et avais par ailleurs<br />
déjà aménagé mon bureau à Flamatt.<br />
Quelques jours plus tard, nous déménagions<br />
tous chez nous. Les vidéoconférences<br />
nous ont toutefois permis de maintenir un<br />
contact étroit. Grâce à notre infrastructure,<br />
cette forme de collaboration numérique fonctionne<br />
très bien. Je me réjouis cependant de<br />
retrouver prochainement mon équipe sur<br />
place. Notre activité étant axée sur les relations<br />
humaines, ma préférence va au contact<br />
personnel.<br />
Le poste que vous occupez chez<br />
AutoScout24 n’existait pas jusqu’ici.<br />
Quelles sont les raisons de sa création ?<br />
En tant que plus grande plate-forme automobile<br />
en ligne, notre mission consiste à mettre<br />
en relation des concessionnaires, des vendeurs<br />
privés et des acheteurs en ligne le plus<br />
simplement et consciencieusement possible.<br />
Nos clients professionnels constituent un<br />
facteur essentiel de notre réussite, d’où l’importance<br />
de notre proximité avec la clientèle.<br />
Cette proximité doit être étendue et intensifiée<br />
afin que nous puissions, aujourd’hui<br />
comme demain, proposer des produits et<br />
services innovants à nos clients. L’écoute du<br />
client est par ailleurs, selon moi, un facteur<br />
de réussite essentiel pour la vente, mais c’est<br />
aussi celui qui est le plus souvent sous-estimé.<br />
Dans le communiqué de presse annonçant<br />
votre nomination, il est indiqué que la plateforme<br />
doit être « plus clairement positionnée<br />
en tant que partenaire de la mobilité ».<br />
Les garagistes ne considèrent-ils pas assez<br />
AutoScout24 comme un partenaire ?<br />
Je viens moi-même de ce secteur et j’ai travaillé<br />
pour différentes marques. Je sais par conséquent<br />
qu’AutoScout24 est perçue de manière<br />
variée. Pour un acteur du marché aussi fort,<br />
il est difficile de satisfaire des attentes et des<br />
exigences parfois divergentes et de suivre une<br />
ligne claire sans exercer une forme de domination.<br />
Mais je peux vous assurer que nous<br />
sommes conscients de cette responsabilité. Je<br />
suis un fervent défenseur de l’échange entre<br />
partenaires. Nous faisons notre possible pour<br />
soutenir le commerce en proposant de nouveaux<br />
produits, en offrant constamment une<br />
valeur ajoutée et en étendant parallèlement<br />
notre position sur le marché. Au risque de paraître<br />
impopulaire, je tiens à souligner une vé-<br />
36<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
rité qui caractérise chaque partenariat : nous<br />
vendons tous des voitures, des pièces de rechange<br />
et des prestations numériques pour<br />
gagner de l’argent.<br />
Comment entendez-vous améliorer<br />
cette perception ?<br />
Notre priorité consiste avant tout à identifier<br />
précisément les besoins de la branche et à les<br />
satisfaire. Pour y parvenir, nous devons impérativement<br />
développer un échange intensif<br />
avec nos clients afin de recenser leurs besoins.<br />
Les dernières semaines en sont un bon<br />
exemple : nous avons entretenu un contact très<br />
étroit avec des groupes de concessionnaires<br />
et des importateurs dans le but d’échanger en<br />
permanence sur les derniers développements<br />
et de discuter des mesures adaptées. Cette approche<br />
ne vaut bien entendu pas que dans les<br />
situations exceptionnelles. Elle constitue une<br />
priorité constante pour moi-même et pour<br />
mon équipe.<br />
Avec la vente directe, vous permettez désormais<br />
aux particuliers de vendre leur véhicule<br />
directement à un garagiste. Comment<br />
s’est passé le lancement de l’outil ?<br />
La vente directe fonctionne en réalité sur<br />
notre plate-forme depuis le début de l’année.<br />
Nous avons toutefois décidé entre mars et fin<br />
mai de suspendre cet outil et de renoncer à<br />
toute communication de grande envergure.<br />
Compte tenu des événements, l’achat de véhicules<br />
n’était en effet pas la priorité des revendeurs.<br />
De plus, les mesures de protection, par<br />
exemple lors de l’estimation des experts sur<br />
place, devaient être respectées. Cet exemple<br />
illustre bien de quelle manière l’interaction<br />
entre le commerce automobile en ligne et hors<br />
ligne se maintient. Le lancement n’a malheureusement<br />
pas pu être effectué comme prévu.<br />
Nous restons toutefois convaincus que les services<br />
simples et numérisés sont importants et<br />
que nous sommes sur la bonne voie en ciblant<br />
des offres qui permettent, dans la mesure du<br />
possible, à nos clients professionnels et privés<br />
d’acheter et de vendre des voitures par la<br />
voie numérique.<br />
Quels sont vos projets pour les prochains mois ?<br />
Dès le mois de mars, un « hackathon » de dernière<br />
minute nous a permis de proposer des<br />
solutions originales, innovantes et rapides.<br />
Les utilisateurs voient par exemple désormais<br />
quels prestataires offrent une visite virtuelle<br />
des voitures, fixent des rendez-vous en ligne<br />
ou encore proposent une livraison à domicile.<br />
Nous allons étendre ces fonctions. Dans l’espace<br />
réservé aux membres, nous travaillons<br />
par ailleurs actuellement à rendre les évaluations<br />
et statistiques plus significatives, plus<br />
transparentes et plus conviviales pour nos<br />
clients.<br />
La vente physique de véhicules n’a pas été<br />
possible entre le 16 mars et le 11 mai. Quel<br />
en a été l’impact sur le nombre de véhicules<br />
vendus et sur la fréquentation d’AutoScout24 ?<br />
Concernant le nombre d’utilisateurs individuels,<br />
nous avons surtout constaté un recul<br />
au début du confinement, avant une reprise<br />
dès le mois d’avril. Il est ainsi clairement apparu<br />
qu’en dépit de la crise, les Suisses continuaient<br />
à chercher des voitures sur Internet et<br />
que certains étaient même en pleine phase de<br />
décision d’achat. En mars, nous avons notamment<br />
proposé à nos clients de publier leurs<br />
stocks complets de véhicules sans coûts supplémentaires.<br />
Cette mesure, comme d’autres,<br />
a été très bien accueillie. Pendant le confinement,<br />
seul l’univers numérique nous a permis<br />
de proposer et de vendre des véhicules<br />
ou de promouvoir des services. Certains de<br />
nos clients ont mis en ligne tout leur stock<br />
de véhicules. Le nombre de voitures présentées<br />
sur AutoScout24 a surtout enregistré une<br />
forte hausse en mars et avril, pour atteindre<br />
187 000 véhicules.<br />
Le chiffre d’affaires a-t-il suivi la<br />
même courbe ou AutoScout24 souffre-t-elle<br />
aussi de la crise du coronavirus ?<br />
Nous avons bien entendu été affectés par cette<br />
crise. En fait, nous y avons clairement laissé<br />
des plumes. Nos abonnements classiques sont<br />
restés assez stables, tandis que nos publicités<br />
en ligne et nos offres complémentaires ont,<br />
pour des raisons compréhensibles, enregistré<br />
une baisse massive, tout particulièrement au<br />
début de la crise. Compte tenu de sa solidité,<br />
l’entreprise n’a toutefois pas été menacée dans<br />
son existence. Un partenaire fort et innovant<br />
tel qu’AutoScout24 soutient en définitive également<br />
le secteur automobile.<br />
La Suisse est devenue numérique : nous<br />
organisons des vidéoconférences, travaillons<br />
à distance, achetons sur Internet. Ce<br />
phénomène va-t-il d’après vous s’estomper<br />
avec le déconfinement ou le coronavirus<br />
nous a-t-il donné un élan numérique ?<br />
De ce point de vue, les dernières semaines<br />
ont selon moi fait évoluer les choses. Par<br />
exemple, beaucoup de gens qui se montraient<br />
jusqu’ici assez sceptiques vis-à-vis de la vidéoconférence,<br />
des services en ligne ou du travail<br />
à distance ont appris à utiliser ces instruments<br />
pendant la crise et en ont découvert<br />
les avantages. Indépendamment du coronavirus,<br />
on constate dans d’autres pays que de<br />
plus en plus de personnes sont prêtes à acheter<br />
leur voiture en un clic. La Suisse n’en est<br />
pas encore là, mais nous sommes convaincus<br />
que nous y viendrons. C’est la raison pour laquelle<br />
nous travaillons également à des solutions<br />
d’avenir.<br />
Une dernière question : vous avez travaillé<br />
chez PSA, Fiat Professional, Porsche, FCA et<br />
Citroën. Quelle est la voiture de vos rêves ?<br />
Si je pouvais faire un souhait, je choisirais<br />
d’un coup de baguette magique un moteur<br />
allemand, une conception italienne et un<br />
confort français. Indépendamment de ce souhait,<br />
j’opterais pour une Alfa Romeo Giulia<br />
Sprint GTA, car aucun constructeur automobile<br />
n’incarne aussi bien le mot « passion ». <<br />
Nouvel outil :<br />
la vente en direct<br />
Plus d’informations sur :<br />
autoscout24.ch<br />
La vente en direct, par AutoScout24,<br />
permet aux particuliers de vendre leur<br />
véhicule à des concessionnaires en toute<br />
simplicité, sans frais et en toute sécurité.<br />
Le vendeur ne saisit que les principales<br />
informations concernant le véhicule (l’état<br />
général et les photos sont ajoutés par un<br />
expert indépendant). Les concessionnaires<br />
reçoivent ainsi un accès exclusif à des<br />
véhicules de particuliers déjà pré-vérifiés<br />
et dont l’état général est bon. Ils peuvent<br />
ainsi soumettre leur meilleure offre, très<br />
facilement, en un clic. Finies les négociations<br />
chronophages et les procédures de<br />
paiement compliquées. Plus d’informations<br />
sur les ventes entre particuliers et concessionnaires<br />
: https://bit.ly/30M0aCj<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>37
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Emil Frey Racing<br />
« Nous voulons être les<br />
meilleurs, et pas seulement<br />
les plus importants ! »<br />
Avec son équipe efficace, l’importateur suisse Emil Frey confirme sa longue expérience<br />
ainsi que sa compétence dans la branche automobile et sur les circuits de course.<br />
Le chef d’équipe Lorenz Frey-Hilti a proposé à <strong>AUTOINSIDE</strong> une visite guidée<br />
exclusive du département sport automobile de Safenwil : petit, mais performant.<br />
Sandro Compagno et Jürg A. Stettler<br />
De nombreux Suisses associent systématiquement le sport automobile<br />
suisse à Peter Sauber. Mais ils oublient trop souvent<br />
qu’Emil Frey aussi, depuis trois générations déjà, met les bouchées<br />
doubles dans le sport automobile, et ce, avec beaucoup de succès.<br />
Jusqu’en 1935, le fondateur de l’entreprise, Emil Frey, participa ainsi<br />
à plusieurs courses de moto et remporta, entre autres, le GP<br />
d’Europe et la Course de côte du Col du Klausen. Dans les<br />
années 1950, le passionné de mécanique et homme d’affaires compétent<br />
courut aussi des rallyes avec Jaguar et Austin. C’est son fils,<br />
Walter Frey, qui posa les jalons du département sport automobile<br />
au milieu des années 1960. Aujourd’hui âgé de 76 ans, le<br />
patron de l’importateur automobile décrocha plusieurs fois le<br />
titre de champion de Suisse au volant d’une Mini Cooper S,<br />
d’une Triumph Dolomite et d’une Toyota Celica, et fut aussi<br />
pilote de formule 2 et de formule 3. En 2012, l’équipe<br />
de sport motorisé de l’importateur automobile suisse fut<br />
réorganisée, avec une orientation vers les courses longue<br />
distance et les championnats dans la catégorie GT3. Dans<br />
cette optique, les Suisses construisirent leur propre Jaguar<br />
GT3 Emil Frey. De pilote de l’écurie privée suisse performante,<br />
Lorenz Frey-Hilti, aujourd’hui âgé de 29 ans, est maintenant<br />
devenu chef d’équipe. Dès sa première saison en tant que nouvelle<br />
Avec les courses à Imola fin <strong>juillet</strong> et à<br />
Misano début <strong>août</strong>, la saison devrait enfin<br />
pouvoir recommencer pour Emil Frey<br />
Racing. Source : Emil Frey Racing.<br />
38<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
équipe partenaire de Lamborghini, Emil Frey Racing a remporté<br />
pas moins de huit victoires en 14 courses en 2019 et décroché le<br />
titre de champion dans la série International GT Open.<br />
Tous les feux étaient au vert pour la nouvelle saison, mais la crise<br />
du coronavirus est venue couper totalement dans son élan à la<br />
fois la branche automobile et le sport automobile. <strong>AUTOINSIDE</strong> a<br />
profité d’un aperçu exclusif des préparatifs de la nouvelle saison<br />
de course derrière les portes habituellement closes d’Emil Frey<br />
Racing, dont les quartiers se trouvent dans un complexe immobilier<br />
de deux étages tout à fait improbable, au siège de Safenwil. Une<br />
équipe centrale de 22 collaborateurs y travaille, dont deux avaient<br />
déjà fait leur apprentissage dans une entreprise d’Emil Frey. « Nous<br />
avons une équipe aux compétences diversifiées, sans départs et arrivées<br />
permanents. Dans le sport automobile en général, les entreprises<br />
se disputent les talents, et pas seulement les pilotes », explique<br />
le chef d’équipe Lorenz Frey-Hilti. « Emil Frey Racing a un<br />
avantage : ici, les gens assument clairement plus de responsabilités<br />
que dans de grandes équipes. Ils sont bien plus qu’un énième développeur.<br />
De surcroît, nos processus décisionnels sont courts, ce<br />
qui nous aide aussi. »<br />
Lorenz Frey-Hilti est responsable de l’orientation et de la conduite<br />
stratégiques, de la communication et du marketing du département<br />
sport automobile, et il confie la conduite opérationnelle à son<br />
directeur technique, Jürg Flach. Celui-ci a composé une équipe de<br />
choc, comme l’ont prouvé les succès de 2019. « Chez Emil Frey,<br />
nous sommes des spécialistes du sport automobile, et nous pouvons<br />
également en apporter la preuve sur le circuit avec Emil Frey Racing.<br />
Et ce, même avec une marque que nous ne représentons pas du<br />
tout, ni en tant qu’importateur ni dans le commerce. Cela confère<br />
à l’ensemble une note encore un peu plus particulière », explique<br />
L. Frey-Hilti avant de commencer la visite guidée exclusive dans<br />
le bureau paysager, où plusieurs ingénieurs et techniciens réfléchissent<br />
derrière des ordinateurs. « Nous employons, par exemple,<br />
deux designers, qui conçoivent des prototypes de pièce pour les<br />
deux Lamborghini et proposent des prestations de services à<br />
d’autres équipes. » Car Emil Frey Racing n’est pas une simple équipe<br />
opérationnelle. Elle possède au contraire l’infrastructure nécessaire<br />
pour procéder au perfectionnement des bolides de course.<br />
« On oublie trop souvent que les voitures de course, comme les véhicules<br />
ordinaires, ont besoin d’être optimisées du point de vue<br />
de l’aérodynamique ou de la consommation », précise L. Frey- Hilti.<br />
Suite en page 40<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>39
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
« Certaines idées et expériences découlant de courses et d’essais ont<br />
notamment été intégrées directement au travail d’atelier pour les interventions<br />
Lexus, ce qui a eu un impact sur la production. »<br />
Le savoir-faire acquis lors des interventions sur la Jaguar GT3 Emil Frey<br />
et la Lexus RC F GT3 a également aidé l’équipe suisse à trouver rapidement<br />
ses marques avec les deux Lamborghini Huracán GT3 Evo. De plus,<br />
la collaboration avec les Italiens fonctionne à merveille et n’a pas trop<br />
été perturbée par le confinement et l’arrêt de la production. « Comme<br />
nous comptons parmi les équipes de référence officielles, nous pouvons,<br />
d’une part, faire appel à trois pilotes d’usine de Lamborghini et avons,<br />
d’autre part, accès au camion de pièces détachées de l’usine. Autrement<br />
dit, nous avons nettement moins de matériel à emporter pour aller aux<br />
courses », nous confie le chef de 29 ans avant de nous emmener vers<br />
les caisses sur roulettes déjà emballées : « En général, il faut avoir sous<br />
la main toutes les pièces de rechange nécessaires pour chaque véhicule.<br />
Qu’y a-t-il de plus énervant que de mettre en jeu une victoire à<br />
cause d’une pièce manquante ? Et c’est aussi disproportionné par rapport<br />
au travail fourni. » En effet, comme l’importateur lui-même, Emil Frey<br />
Racing attache de l’importance à l’utilisation ciblée des moyens. « Nous<br />
disposons de structures rationnelles. Dans le sport motorisé aussi, il est<br />
déterminant de savoir faire de bons investissements. Chez Emil Frey Racing,<br />
nous voulons être les meilleurs, et pas seulement les plus importants<br />
», affirme le chef d’équipe L. Frey-Hilti pour clarifier ses objectifs.<br />
Une mission tout sauf facile dans la prestigieuse catégorie GT, où s’opposent<br />
les véhicules les plus différents de plusieurs marques, et à<br />
l’échelle mondiale, jusqu’au bolide GT3 380. Pour que cela reste équitable,<br />
en dépit des conditions très variables et des niveaux de performance<br />
des véhicules, un classement des bolides est effectué selon le<br />
principe de la BOP, acronyme de « Balance of Performance ». « À chaque<br />
véhicule est attribué un delta sur la base de son poids, de sa portance<br />
et de sa puissance. Les trois variables doivent être intégrées à ce delta.<br />
Cela veut dire qu’en fonction de la course, on doit subitement mettre<br />
plusieurs kilos en plus que la concurrence dans la boîte, sur le siège<br />
passager, ce qui est parfois très énervant. Mais le bénéfice est au rendez-vous<br />
: la saison passée, nous avions généralement dix véhicules<br />
en l’espace d’une seconde, ce qui<br />
rendait toujours les courses très captivantes », constate le chef d’équipe,<br />
qui nous invite à nous diriger vers le centre de remise en forme.<br />
Ici, les pilotes bénéficient d’une préparation spécifique pour les courses.<br />
« Il a surtout fallu s’habituer aux forces G, qui tirent le corps à chaque<br />
virage et à chaque freinage. De plus, même quand le cœur bat à près de<br />
170 pulsations, il faut rester totalement concentré et exécuter certaines<br />
tâches dans le cockpit », explique L. Frey-Hilti, qui se tient entièrement<br />
détendu sur la planche d’équilibre. Le responsable ne prouve pas seulement<br />
que son sens de l’équilibre est excellent, mais indique que sa rapidité<br />
de réaction et sa vision périphérique sont exercées simultanément<br />
à la paroi. « En plus, mon entraîneur m’a demandé d’effectuer dans le<br />
même temps du calcul mental. C’est le seul moyen d’apprendre à être<br />
multi-tâches, une qualité indispensable pour la course automobile », explique<br />
L. Frey-Hilti. Le chef d’équipe, qui a osé faire le pas vers le sport<br />
automobile assez tard, à 19 ans, après s’être blessé plusieurs fois au hockey<br />
sur glace, ne monte plus dans le cockpit : « Bien sûr que cela m’attire<br />
encore. Après tout, je suis un passionné d’automobile, mais j’aurais<br />
eu trop de travail. Je me concentre maintenant sur d’autres tâches. »<br />
La vue sur la salle d’à côté avec le simulateur de course hydraulique<br />
est elle aussi impressionnante. Il peut d’ailleurs être réservé par<br />
des clients externes et pour des manifestations. Ici, tous les amateurs<br />
de jeux vidéo s’en donneraient à cœur joie : une toile géante à<br />
225 degrés, qui serait du meilleur effet dans n’importe quel cinéma,<br />
enserre le cockpit GT. « Tout le parcours GT est scanné au laser, avec<br />
des données sur chaque rainure dans l’asphalte. Cela permet de bien<br />
se préparer aux courses. Nous passons aussi la bande-son du bruit<br />
de moteur. En fait on peut tout simuler, même les forces G », révèle<br />
L. Frey-Hilti. De plus, les données de conduite sont directement transmises<br />
à l’ingénieur, qui peut faire d’autres suggestions pour les parcours<br />
de conduite simulée. Seul problème : en raison des restrictions<br />
de voyage liées au coronavirus, beaucoup de pilotes n’ont pas pu venir<br />
s’entraîner dans le simulateur.<br />
En <strong>2020</strong>, Emil Frey Racing prendra le départ avec l’Autrichien Norbert<br />
Siedler, le Canadien Mikael Grenier, l’Italien Giacomo Altoè, le Français<br />
Franck Perera, l’Espagnol Albert Costa et le Suisse Ricardo Feller. « Nous<br />
avons eu le droit de participer à la désignation des pilotes d’usine et<br />
nous nous entendons très bien avec Lamborghini », affirme L.<br />
Frey-Hilti. « Avec Riccardo Feller, nous avons dans notre<br />
écurie de course un pilote qui a grandi à même pas 15<br />
minutes de Safenwil. En<br />
tant qu’écurie suisse,<br />
nous en sommes<br />
très contents. »<br />
Dans le simulateur de course<br />
hydraulique, les pilotes peuvent<br />
mémoriser les détails des parcours.Source<br />
: EFR/Médias UPSA.<br />
40<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
À Safenwil sont également conçues et produites les pièces des voitures de course.<br />
Beaucoup d’espace et un rangement parfait : l’atelier d’Emil Frey Racing.<br />
Dans le centre de fitness qui appartient à l’équipe,<br />
Lorenz Frey-Hilti montre un exercice pour les pilotes.<br />
Le chef d’équipe, Lorenz Frey-Hilti, devant l’une des deux Lamborghini de course.<br />
Un coup d’œil dans le cockpit des bolides GT suffit : au volant, il faut aujourd’hui<br />
être multi-tâches.<br />
Les pilotes de la classe GT ne doivent pas être simplement rapides, mais<br />
faire aussi preuve de constance, et surtout avoir l’esprit d’équipe. « En général,<br />
une voiture se conduit à trois, c’est pourquoi il faut composer avec<br />
le fonctionnement de son collègue. Ce n’est pas donné à tout le monde »,<br />
commente L. Frey-Hilti alors qu’il nous fait passer devant la Lamborghini<br />
Huracán GT3 Evo presque terminée. « Il faut surtout ramener le véhicule<br />
en bon état, et pas complètement déglingué. » Il estime qu’Albert<br />
Costa est un vrai coup de chance pour son équipe. L’Espagnol n’a certes<br />
pas réussi à rejoindre la Formule 1 et a ensuite arrêté la course pendant<br />
plusieurs années. « Il est venu chez nous après quelques tours de pistes au<br />
volant de voitures ultra-rapides et fait aujourd’hui partie des meilleurs pilotes<br />
de la catégorie GT3. »<br />
Même si les médias suisses parlent peu des courses GT3, pourtant attrayantes,<br />
celles-ci ont néanmoins beaucoup de fans, notamment en Espagne,<br />
en Allemagne, en Italie et en Angleterre. Les week-ends de course,<br />
des dizaines de milliers d’inconditionnels affluent normalement vers les<br />
circuits. Pour les deux premières courses de cette saison, il se pourrait que<br />
cela soit très différent. Elles auront lieu fin <strong>juillet</strong> à Imola et début <strong>août</strong> à<br />
Misano en Italie, un pays meurtri par le coronavirus. C’est pourquoi, en plus<br />
des règlements GT3 ayant d’ores et déjà une validité globale, de nouvelles<br />
dispositions ont été édictées, à observer pendant les courses. L. Frey-Hilti<br />
avoue toutefois : « Je ne comprends pas encore très bien comment nous<br />
garderons les distances dans les boxes qui sont parfois exigus. » Malgré<br />
tout, il se réjouit de démarrer la saison : « Tout le monde est content de pouvoir<br />
enfin reprendre !» Le chef d’équipe espère simplement que des essais<br />
préalables seront possibles. L’équipe Emil Frey connaît en effet les bolides<br />
de la Lamborghini Squadra Corse de l’année passée, mais lors de<br />
la GT World World Challenge Europe (anciennement Blancpain GT Series),<br />
on roulera avec des pneus Pirelli, alors que l’année passée, Emil<br />
Frey Racing était encore équipé de pneus Michelin lors de l’International<br />
GT Open. L’équipe de Safenwil manque ainsi de données de test importantes.<br />
Dans le sport automobile, il est indispensable de connaître<br />
le moment auquel les pneus développent leur fenêtre de performance<br />
optimale. Un défi qu’Emil Frey Racing relèvera sûrement d’ici le début<br />
de la saison. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
emilfreyracing.com<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>41
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Décision stratégique<br />
L’UPSA adhère à<br />
l’association Cardossier<br />
L’association Cardossier cherche à mettre en place une plate-forme permettant de gérer des informations<br />
dignes de confiance concernant tout le cycle de vie d’un véhicule et d’échanger des données en toute sécurité.<br />
Elle mise sur la technologie blockchain pour y parvenir. L’UPSA est également impliquée. Sandro Compagno<br />
termes, un garagiste échange par exemple ses<br />
données avec celles de l’assureur en cas de sinistre,<br />
mais avec personne d’autre. Des données<br />
propres sont nécessaires pour optimiser et automatiser<br />
numériquement des processus. Les<br />
participants qui possèdent de telles données<br />
intéressantes et propres peuvent les vendre à<br />
d’autres au prix convenu. Notons que le réseau<br />
Cardossier permet également d’échanger des<br />
jeux de données individuels à bas prix par micropaiement.<br />
Le règlement s’effectue par l’intermédiaire<br />
de PostFinance.<br />
Les onze premiers millions de jeux de données ont été chargés sur la plate-forme en mai. Source : Istock.<br />
Markus Aegerter, membre de la direction de l’UPSA.<br />
Source : Médias UPSA.<br />
Lors de sa réunion du 16 juin, le comité central<br />
a décidé de s’engager au sein de l’association<br />
Cardossier. L’UPSA siègera également à<br />
son conseil d’administration. « Nous voulons<br />
collaborer et défendre les intérêts des garagistes<br />
suisses », déclare Markus Aegerter,<br />
membre de la direction de l’UPSA. Parmi ses<br />
membres, l’association compte notamment<br />
l’Office fédéral des routes (OFROU), Amag,<br />
Emil Frey, le TCS, auto-i-dat, PostFinance,<br />
les assureurs Axa et la Mobilière ainsi qu’auto-suisse.<br />
L’éditeur de logiciels suisse AdNovum<br />
a développé la plate-forme.<br />
Cardossier souhaite apporter de la transparence<br />
dans l’écosystème automobile et mettre<br />
en confiance tous les partenaires commerciaux.<br />
La confiance est en effet un prérequis central de<br />
toute forme de commerce. Cela vaut tout particulièrement<br />
pour le commerce automobile, car<br />
l’achat d’un véhicule constitue un investissement<br />
considérable pour le client. À l’heure actuelle,<br />
l’historique d’un véhicule est rarement complet<br />
et présenté de manière transparente. Des dommages<br />
cachés peuvent entraîner ultérieurement<br />
de grosses pertes, et bien des ennuis tant pour<br />
les automobilistes que pour les garagistes.<br />
La technologie blockchain devrait permettre de<br />
représenter l’intégralité de l’historique d’un véhicule.<br />
Le spécialiste des données auto-i-dat a<br />
chargé les onze premiers millions de jeux de<br />
données sur la plate-forme en mai. Franziska<br />
Füglistaler, la CEO de Cardossier, indique que<br />
le terme blockchain, associé à Cardossier, est<br />
quelque peu ambigu : « Chaque acteur n’a pas<br />
accès à toutes les données. Chaque participant<br />
ne voit que ses données et les échange avec ses<br />
partenaires lors d’une transaction. » En d’autres<br />
Cardossier ne constitue pas simplement un pas<br />
de plus sur le chemin de la numérisation de la<br />
branche automobile, mais un véritable bond<br />
dans une ère nouvelle. Markus Aegerter s’attend<br />
à une amélioration de l’efficacité tout au long de<br />
la chaîne de valeur, par exemple grâce à la numérisation<br />
de l’immatriculation et du permis de<br />
circulation des véhicules ainsi qu’aux processus<br />
de leasing, à la gestion des sinistres et à la gestion<br />
des flottes.<br />
Franziska Füglistaler illustre les avantages pour<br />
les garagistes en tant qu’acteurs de cette chaîne<br />
par une question rhétorique : « Pourquoi ne pourrais-je<br />
pas acheter une voiture neuve, l’assurer et<br />
l’immatriculer tout en vendant et en exmatriculant<br />
mon ancienne voiture un samedi après-midi,<br />
lors d’un événement organisé par mon garagiste<br />
pour ses clients, le tout sur mon smartphone ? »<br />
La patronne de Cardossier admet toutefois qu’il<br />
ne s’agit là que d’une vision pour le moment :<br />
« Mais nous voulons en mettre certains aspects<br />
en œuvre dès l’année prochaine ! » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
cardossier.ch<br />
42<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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Corona<br />
Les occasions devancent<br />
les voitures neuves<br />
Au printemps, le rapport entre les voitures<br />
d’occasion et les voitures neuves a considérablement<br />
augmenté en faveur des voitures<br />
d’occasion. Source : Istock<br />
Le nombre de voitures de tourisme nouvellement immatriculées a fortement baissé depuis la flambée de<br />
coronavirus. Le marché des occasions a également souffert, mais la baisse était plus modeste. En avril <strong>2020</strong>,<br />
un mois marqué par le virus, il y a eu deux fois plus de changements de propriétaire par nouvelle immatriculation<br />
qu’en avril 2019. Le marché de l’occasion serait-il sur le point de rebondir ? Carla Stampfli<br />
-39,4 %, -67,2 % et -50,5 % : le confinement<br />
et donc la fermeture des espaces d’exposition<br />
et de vente en mars, en avril et en mai<br />
(jusqu’à la mi-mai) a sans aucun doute eu<br />
un impact sur le marché automobile suisse.<br />
Depuis le début de l’année, une extrapolation<br />
montre que le nombre de voitures<br />
neuves immatriculées a chuté de près de<br />
40 % par rapport à 2019. « Les primo-acquérants<br />
ou les personnes achetant à nouveau<br />
une voiture se tournent plutôt vers l’occasion<br />
ou souhaitent savoir à quoi ressemblerait leur<br />
vie s’ils disposaient de leur propre voiture à<br />
l’aide d’un abonnement automobile », déclare<br />
auto-suisse pour commenter les nouvelles<br />
immatriculations en mai.<br />
Les données d’auto-i-dat, le centre de compétence<br />
neutre pour les données de l’économie<br />
de l’automobile, indiquent aussi que les<br />
occasions sont (plus) demandées en cette<br />
période de coronavirus. Bien que les chiffres<br />
de vente aient aussi reculé sur le marché<br />
de l’occasion, l’ampleur des dégâts a été<br />
plus modeste que pour les voitures neuves.<br />
Ainsi, alors que le nombre d’occasions<br />
échangées en janvier dépassait encore de<br />
2,2 % celui du même mois en 2019, cette valeur<br />
est passée à -1,4 % en février. Le nombre<br />
de changements de propriétaire perdait<br />
23,7 % en mars et 37,5 % en avril. En rapportant<br />
les changements de propriétaire aux<br />
nouvelles immatriculations, on constate<br />
qu’ils se décalent fortement, conformément<br />
à l’analyse d’auto-i-dat et aux exemples suivants.<br />
En mars 2019, chaque nouvelle immatriculation<br />
s’accompagnait de 2,31 changements<br />
de propriétaire sur le marché de<br />
l’occasion. En mars <strong>2020</strong>, ce ratio est monté<br />
à 2,91. Au cours des deux mois suivants,<br />
le nombre de changements de propriétaire a<br />
pratiquement doublé. En avril 2019, il y avait<br />
encore 2,36 changements de propriétaire<br />
pour chaque nouvelle immatriculation. Cette<br />
année, ce chiffre est de 4,49. En mai, mois de<br />
la réouverture des showrooms, ce ratio est<br />
même passé à 4,70, contre 2,49 en mai 2019 !<br />
« Dans la plupart des cas, l’absence de délais<br />
de livraison explique que plus d’occasions,<br />
qui étaient donc immédiatement disponibles,<br />
se sont vendues par rapport à des voitures<br />
neuves », déclare René Mitteregger, spécialiste<br />
des données chez auto-i-dat. Reste à<br />
savoir si les constructeurs pourront redémarrer<br />
rapidement leur production. À l’heure<br />
actuelle, l’acheteur d’une voiture neuve doit<br />
patienter bien plus longtemps qu’avant la<br />
flambée de coronavirus. « Les occasions seront<br />
encore plus prisées si les problèmes<br />
de livraison persistent. » La forte demande<br />
pourrait réduire quant à elle l’offre sur le<br />
marché de l’occasion si de nouvelles occasions<br />
ne l’alimentaient pas. Il est encore trop<br />
tôt pour constater des changements concernant<br />
les périodes d’immobilisation et les<br />
prix. « À long terme, les prix des bonnes occasions<br />
pourraient augmenter », souligne M.<br />
Mitteregger. Lorsqu’on lui demande d’identifier<br />
le type d’occasions qui a été particulièrement<br />
demandé pendant le confinement, il<br />
répond qu’il lui semble que la propulsion soit<br />
passée à l’arrière-plan pendant cette période.<br />
« Les acheteurs veulent des véhicules bien<br />
équipés et en bon état. » René Mitteregger<br />
conseille aux garages de ne pas accorder de<br />
rabais inutiles. « Les bonnes occasions sont<br />
actuellement prisées et elles le resteront ces<br />
prochains mois. »<br />
Kurt Giger, responsable commercial des garages<br />
Ruckstuhl, confirme la tendance observée<br />
par auto-i-dat : « La demande d’occasions a<br />
été plus faible qu’au cours d’un printemps normal<br />
à cause du confinement et de la fermeture<br />
des espaces de vente, mais le ratio occasions/<br />
voitures neuves a tout de même fortement<br />
augmenté au profit des occasions. » Ce sont<br />
en particulier les occasions peu onéreuses,<br />
valant moins de 15 000 francs, qui étaient<br />
44<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
demandées. « Les personnes qui empruntaient<br />
les TP pour se rendre au travail ont eu<br />
besoin d’une voiture. » Ils s’y sentent plus rassurés<br />
face au virus que dans les TP. Dans les<br />
garages Ruckstuhl, les responsables partent<br />
du principe que la demande d’occasions baissera<br />
légèrement à nouveau après le confinement,<br />
mais à un niveau quelque peu plus élevé<br />
que d’habitude par rapport aux voitures<br />
neuves. « Du fait de la conjoncture, les clients<br />
feront plus attention à leur budget et achèteront<br />
des véhicules moins chers. »<br />
Amag n’a constaté aucune hausse de la demande<br />
d’occasions dans son activité classique<br />
: « Les activités de vente étaient très restreintes<br />
pendant le confinement. Elles étaient<br />
impossibles dans le contexte classique. L’aspect<br />
émotionnel manque aux clients. » Amag<br />
a tout de même été en mesure de livrer le<br />
tiers de son volume ordinaire sans contacts<br />
prolongés directs et en respectant la distanciation<br />
sociale. « Dans cette situation inédite,<br />
nous profitons, avec la reprise de nos activités<br />
en ligne, d’un trafic intense. Les clients<br />
ont eu le temps et ont pu se faire une bonne<br />
vue d’ensemble de chez eux », déclare Dino<br />
Graf, le porte-parole de l’importateur. Il n’y<br />
a pas non plus eu de modèles fortement demandés<br />
en ligne, tels que de petites voitures<br />
ou uniquement des véhicules moins chers.<br />
Concernant les occasions, Amag n’a enregistré<br />
que des achats plutôt ciblés, qui étaient<br />
nécessaires pour les clients et moins motivés<br />
émotionnellement. « Davantage d’occasions<br />
plus récentes et plus chères se sont aussi vendues.<br />
» Amag ressent une reprise au terme<br />
du confinement, bien que son niveau ne soit<br />
pas habituel. Reste à savoir dans quelle mesure<br />
la crise du coronavirus affectera le moral<br />
des consommateurs et si la situation économique<br />
de tout un chacun modifiera les comportements<br />
d’achat.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong><br />
Autoscout24, la principale plate-forme d’occasions<br />
de Suisse, a enregistré des variations<br />
similaires pendant et peu après le confinement<br />
: « Nous avons constaté que les chiffres<br />
d’utilisation d’AutoScout24 avaient baissé<br />
peu avant la promulgation de l’état d’urgence.<br />
Ils ont légèrement augmenté au mois<br />
d’avril et retrouvé un niveau satisfaisant fin<br />
mai », affirme Nicole Riedo, sa porte-parole.<br />
En mars, le nombre de recherches de véhicules<br />
d’occasion sur le portail en ligne a chuté<br />
de 44 % par rapport à mars 2019. En avril<br />
et en mai, la baisse a été respectivement de<br />
46 % et de 21 %. « La demande d’occasions<br />
affichant un bon rapport qualité/prix augmente<br />
fortement. Il est donc particulièrement<br />
important que les concessionnaires<br />
contrôlent régulièrement leurs prix et qu’ils<br />
proposent leurs véhicules à des prix intéressants<br />
sur le marché. Autoscout24 a constaté<br />
que les clients a vaient très bien réagi<br />
de mars à mai. « Nos outils d’analyse<br />
de données tels qu’Optimizer Pro aident<br />
les concessionnaires à fixer des prix optimaux<br />
pour le marché. » Qu’en est-il de la période<br />
de conversion, c’est-à-dire la durée qui<br />
s’écoule entre la publication de l’annonce et la<br />
vente ? A-t-elle aussi évolué pendant le confinement<br />
? « D’après nos évaluations, la durée<br />
moyenne de publication des offres en mars,<br />
en avril et en mai a augmenté par rapport<br />
aux mêmes mois de l’année 2019 », affirme<br />
Nicole Riedo. Ces chiffres doivent toutefois<br />
être traités avec prudence, car Autoscout24<br />
avait proposé aux clients de publier<br />
sans surcoût des annonces pour l’ensemble<br />
de leur parc pendant la crise, et ils y ont<br />
eu fortement recours. « Le nombre de véhicules<br />
faisant l’objet d’annonces sur AutoScout24<br />
a surtout fortement progressé en<br />
mars et en avril, bien plus que la moyenne.<br />
Le mix d’offres a donc beaucoup changé et<br />
le nombre de journées de validité des offres<br />
a temporairement augmenté. » C’est pourquoi<br />
les chiffres ne sont pas directement<br />
comparables à ceux de l’année précédente. <<br />
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Corona<br />
« La voiture est une marchandise.<br />
L’important, c’est l’humain »<br />
Accorder des rabais pour assurer la trésorerie ? Ou bien imposer des prix raisonnables pour conserver ses<br />
marges ? Bon nombre de garagistes ne savent pas comment réagir face à la crise du coronavirus. Marco Frozza, le<br />
directeur de la société Auto Tempel AG située à Thoune, déconseille vivement une guerre des prix. Sandro Compagno<br />
en chômage partiel. Cela nous a fait perdre plus de 35 % de chiffre d’affaires.<br />
» Aussi l’entreprise a-t-elle accordé encore plus d’attention aux<br />
coûts dès le début de la pandémie, et a pu réduire chaque mois ses sorties<br />
de fonds de 20 000 francs.<br />
Marco Frozza, directeur de la société Auto Tempel AG. Source : DR<br />
Autodidacte, non-conformiste, critique : même en ces temps de coronavirus,<br />
Marco Frozza continue de tracer son propre chemin. Il ne pratique<br />
pas les rabais en vue de vider son stock le plus vite possible, mais s’en<br />
tient à sa ligne de conduite. Selon le credo d’AutoTempel AG, celle-ci se<br />
base sur « l’éthique et la morale ». « Informer et argumenter avec ouverture<br />
et transparence. Ne pas raconter de balivernes, et ne tromper personne.<br />
» Marco Frozza oriente son activité sur la base de ces principes<br />
très simples. L’éthique et la morale ne s’appliquent en effet pas qu’à la<br />
philanthropie, mais aussi aux affaires. « Nous incarnons ces principes,<br />
ce qui rend nos clients plus fidèles et nous aide à imposer nos prix sur<br />
le marché », explique le directeur. Il veut conserver ses marges afin de<br />
continuer à garantir à ses clients la qualité des services qui répondent<br />
à leurs attentes.<br />
« En fin de compte, la voiture est une marchandise. L’essentiel est le<br />
client. L’idée maîtresse, c’est qu’il faut aimer les gens et s’intéresser à<br />
eux. » L’empathie est un facteur de succès dans la branche automobile,<br />
et cela s’est encore accru pendant le confinement, poursuit Marco Frozza.<br />
« Beaucoup de gens sont seuls. Ils vivent seuls et fréquentent peu de<br />
monde. Lorsqu’on s’occupe d’eux dans notre showroom, c’est une occasion<br />
formidable pour en savoir plus sur leur vie, leur situation, et pour<br />
prendre le temps d’échanger. »<br />
Même pendant la pandémie, les principes du garagiste de l’Oberland<br />
bernois ont payé, comme en témoignent les chiffres des ventes de janvier<br />
à mai <strong>2020</strong> que Marco Frozza dévoile à <strong>AUTOINSIDE</strong>. Au cours<br />
des cinq premiers mois de l’année, il a vendu 13 véhicules de plus que<br />
l’année précédente pour la même période. « De plus, les marges sont<br />
supérieures à l’année dernière, car je ne me laisse pas entraîner dans<br />
une guerre des prix. » Les commandes sont au niveau de 2019. Ce n’est<br />
que du côté des occasions que le coronavirus a laissé des traces, ou plus<br />
exactement les mesures fédérales destinées à endiguer la pandémie :<br />
« Mon vendeur a dû rester six semaines à la maison et s’est retrouvé<br />
Bien entendu, Marco Frozza consent tout de même à des remises sur<br />
les achats de flottes de véhicules neufs : « Mais seulement si l’importateur<br />
va dans le même sens en prévoyant des tabelles de rabais sur les<br />
flottes. » Il entretient une relation cordiale avec Toyota SA (Safenwil),<br />
bien que sa société Auto Tempel soit confrontée à des marges en baisse.<br />
Marco Frozza estime que ses rapports avec Christian Künstler, le directeur<br />
de Toyota, sont « agréables et courtois. Je peux lui dire mon avis,<br />
je suis écouté. » Concernant les marges ou autres sujets sensibles, le garagiste<br />
passionné, par ailleurs ex-président de l’association des concessionnaires<br />
Toyota, refuse de se lamenter : « Il faut distinguer ce qu’on<br />
peut changer, et ce qu’on ne peut pas. À quoi cela va m’avancer de<br />
m’énerver parce que la direction de Toyota SA applique les directives<br />
du constructeur ? C’est de l’énergie gaspillée. »<br />
Le commerce automobile n’a jamais été aussi transparent. En deux clics,<br />
chaque client potentiel sait quelle voiture il peut acheter à quel endroit<br />
et à quel prix, et pourra grappiller encore quelques réductions. « Ces<br />
deux dernières semaines, nous avons vendu deux Toyota neuves à des<br />
clients qui m’ont mis sous le nez l’offre d’un importateur direct. Les<br />
véhicules étaient environ 10 000 francs moins chers que chez nous »,<br />
raconte Marco Frozza. Il a réagi conformément à sa philosophie, expliquant<br />
au client en toute clarté pourquoi les véhicules importés directement<br />
étaient bien moins chers : absence de prestations de garantie,<br />
équipements de moins bonne qualité, parfois différences technologiques,<br />
éventuellement une immatriculation enregistrée à l’étranger.<br />
« Au final, les deux clients se sont décidés pour la variante la plus<br />
chère, et ont rajouté respectivement 15 000 et 16 000 francs par rapport<br />
à l’offre qu’ils nous avaient montrée. »<br />
Dans son showroom, Marco Frozza n’hésite pas non plus à pousser<br />
vers la sortie certains clients potentiels. « Il y a toujours des gens qui<br />
réclament toutes les prestations possibles, mais qui ne veulent ou ne<br />
peuvent pas dépenser un centime pour cela. Ils font en général partie<br />
de la catégorie des chasseurs de bonnes affaires. Dans ce genre de situation,<br />
je me permets de dire à ce type de clients que l’on ne correspond<br />
pas à leurs attentes. » L’une des raisons de cette attitude stricte<br />
est que ces personnes-là pourraient entrer en contact avec la clientèle<br />
46<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Les affaires marchent malgré la pandémie : au cours des cinq premiers mois de <strong>2020</strong>, Auto-Tempel AG (Thoune-Allmendingen) a vendu plus de véhicules neufs que l’année dernière.<br />
Source : DR<br />
fidèle du garagiste lors d’événements organisés par Auto Tempel AG.<br />
« Mes clients se rencontrent, discutent des prix et des prestations. Ce<br />
genre d’opportunistes n’apportent en général que des troubles. Je préfère<br />
les tenir à distance. » Mieux vaut ne rien vendre que de vendre à<br />
de mauvaises conditions.<br />
Marco Frozza a maintenant 63 ans et ne fait pas partie de la génération<br />
Internet. Ce qui ne l’empêche pas de miser sur les médias numériques.<br />
Son fichier clientèle, avec 2200 adresses, est parfaitement à jour, et les<br />
clients sont régulièrement informés par newsletter des actualités et des<br />
offres disponibles. Ce n’est pas une communication tous azimuts, mais<br />
ciblée. À titre d’exemple, Auto Tempel AG a envoyé une newsletter au<br />
mois de juin sur la gamme des utilitaires de Toyota. La grand-maman<br />
de 75 ans qui conduit une Yaris sera aussi peu intéressée par un pick-up<br />
Hilux que par une nouvelle paire de rollers... C’est pourquoi nous avons<br />
envoyé cette newsletter à seulement 250 adresses soigneusement sélectionnées<br />
: aux clients qui ont déjà acheté un véhicule utilitaire, et aux<br />
entrepreneurs de la région.<br />
Auto Tempel est également présente sur des médias sociaux comme<br />
Facebook et Instagram. Les bons contacts entre Marco Frozza et la<br />
« Jungfrau Zeitung » donnent lieu régulièrement à la publication d’articles<br />
en ligne ou sur papier. Un compte rendu journalier du bénéfice<br />
brut sur les ventes de véhicules neufs et d’occasion permet au directeur<br />
de se tenir constamment informé de la situation de l’entreprise. Auto<br />
Tempel AG existe depuis 15 ans. Si la crise du coronavirus ne l’inquiète<br />
pas outre mesure, c’est en partie grâce à son expérience, estime Marco<br />
Frozza. « Pendant la crise de l’euro, en 2015, j’étais dos au mur avec ma<br />
société. Il a fallu payer certains sous-traitants en espèces et ensuite restructurer<br />
l’entreprise, notamment en la dotant d’un nouveau capital-actions.<br />
Ce sont des choses qui marquent. »<br />
Ce fils d’un cordonnier de Baden (AG) a appris très tôt comment affronter<br />
les crises. Ancien coureur cycliste, il a connu des moments de<br />
doute sur la route, et appris à lutter avec ténacité et persévérance. En<br />
1975, il décroche à l’âge de 18 ans la médaille d’argent aux championnats<br />
suisses juniors à Morges. Au sprint, seul le futur champion olympique<br />
Robert Dill-Bundi l’a battu. Aujourd’hui, il préfère arpenter à son<br />
rythme les terrains de golf. Mais les 45 années écoulées n’ont pas freiné<br />
son ambition : « Je ne me suis jamais présenté pour finir cinquième.<br />
J’ai toujours voulu gagner. » <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>47
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Grand angle<br />
Pour Fritz Indra, l’électromobilité<br />
n’est rien de plus qu’une mode<br />
« Les voitures électriques représentent une fraude à l’environnement. » C’est sous ce titre que le<br />
SonntagsZeitung a publié une interview du légendaire concepteur automobile Fritz Indra. Cet ingénieur<br />
de 80 ans estime que l’avenir de l’automobile appartient aux e-carburants. Sandro Compagno<br />
Le gouvernement allemand souhaite encourager<br />
l’achat de véhicules électriques et hybrides<br />
rechargeables grâce à une prime d’achat pouvant<br />
atteindre 9000 euros. Il s’agit d’aider<br />
l’industrie automobile allemande à se redresser<br />
aussi rapidement que possible au terme<br />
de la pandémie de coronavirus. Dans le<br />
SonntagsZeitung du 7 juin, Friedrich « Fritz »<br />
Indra se montre sceptique vis-à-vis de cette<br />
prime d’achat et de l’électromobilité.<br />
L’Autrichien, qui a passé sa vie professionnelle<br />
à concevoir des moteurs à combustion<br />
et à se montrer critique face à l’électromobilité,<br />
ne voit aucune expansion de celle-ci, estimant<br />
qu’il s’agit tout au plus d’une mode.<br />
« L’expansion concerne quelques rares pays<br />
qui ont augmenté les subventions tels que<br />
l’Allemagne, mais elle n’existe pas à l’échelle<br />
mondiale. Les ventes ont fortement baissé<br />
en Chine et aux États-Unis l’année dernière<br />
lorsque les subsides accordés aux voitures<br />
électriques ont été réduits. Par rapport à celui<br />
de l’année 2018, le nombre d’immatriculations<br />
dans le monde est pratiquement resté<br />
inchangé en 2019. »<br />
Au sujet de la percée de la voiture électrique<br />
annoncée depuis des années, Fritz<br />
Indra ajoute : « Tous les pronostics sont illusoires,<br />
car les gens n’achètent pas de produit<br />
plus mauvais que celui qu’ils ont déjà.<br />
Ils se contentent de continuer à conduire<br />
leur voiture thermique qui a fait ses<br />
preuves. Il n’y a en effet rien à l’horizon<br />
qui puisse offrir les mêmes avantages<br />
aux clients qu’un produit que<br />
des millions d’ingénieurs ont développé<br />
et amélioré résolument depuis<br />
plus d’un siècle. »<br />
Friedrich « Fritz » Indra s’engage<br />
pour le moteur à combustion.<br />
Source : Daniel Reinhard.<br />
« Les voitures électriques représentent une<br />
fraude à l’environnement. »<br />
Fritz Indra<br />
48<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Fritz Indra pense qu’Elon Musk, le fondateur<br />
de Tesla, est un génie du marketing : « Jusqu’à<br />
présent, il est le seul gagnant de la mode de<br />
la voiture électrique. » En Suisse, la Tesla Model<br />
3 figure parmi les modèles les plus vendus.<br />
M. Indra explique que le pouvoir d’achat<br />
suisse n’y est pas étranger, tout en relativisant<br />
ces chiffres de vente : « En Suisse, le nombre<br />
d’individus qui peuvent se permettre d’acheter<br />
une Tesla est disproportionné. De nombreux<br />
conducteurs de Tesla disposent toutefois<br />
aussi d’une Ferrari ou d’une Porsche dans<br />
leur garage. »<br />
Pour F. Indra, l’avenir de l’automobile appartient aux e-carburants. Source : Daniel Reinhard.<br />
Pour M. Indra, l’électromobilité ne contribue<br />
pas non plus à protéger le climat : « Les matières<br />
premières requises pour fabriquer les<br />
batteries, telles que le cobalt et le lithium,<br />
sont extraites du sous-sol congolais et chilien<br />
dans des conditions indignes pour les mineurs.<br />
En Asie, de l’électricité bon marché<br />
et polluante issue des centrales caloriques<br />
usuelles dans cette région du monde est utilisée<br />
pour produire les batteries. »<br />
L’image écologique et respectueuse du climat<br />
de la voiture électrique relève surtout du marketing,<br />
en particulier du fait des politiciens. Et<br />
l’Autrichien d’ajouter : « La chaîne de fabrication<br />
globale est ignorée, consciemment ou inconsciemment.<br />
De nombreux politiciens ont<br />
certainement déjà constaté la pagaille qu’ils<br />
ont semée. Pour des gens qui réfléchissent à<br />
l’échelle du monde, il est irresponsable d’encourager<br />
quelque chose qui ne contribue pas<br />
à protéger le climat. »<br />
Pour le vétéran de l’automobile, qui a notamment<br />
travaillé chez BMW, Audi, Opel et<br />
GM au cours de sa carrière et qui continue<br />
d’enseigner à l’université de technologie de<br />
Vienne en tant que professeur honoraire, les<br />
carburants synthétiques, et non les batteries,<br />
constituent la réponse au changement climatique.<br />
« Lorsqu’ils sont produits, de tels carburants<br />
extraient du CO 2<br />
de l’air. Lorsqu’ils<br />
sont brûlés dans des moteurs à combustion<br />
neufs ou anciens, ils dégagent à nouveau du<br />
CO 2<br />
. Les moteurs à combustion sont donc climatiquement<br />
neutres sur l’ensemble du cycle,<br />
si bien que les experts considèrent qu’ils sont<br />
largement supérieurs aux systèmes de propulsion<br />
électriques. Il serait plus judicieux d’affecter<br />
les subventions au développement de<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>49
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
Un véhicule hors d’usage<br />
entre les mâchoires articulées.<br />
Source : Istock<br />
Recyclage automobile<br />
« Le taux de valorisation<br />
automobile atteint 90 % »<br />
Lorsque les véhicules sont retirés de la circulation et qu’ils ne sont pas revendus à l’étranger comme occasions,<br />
ils rejoignent les déchets soumis à contrôle. La Fondation Auto Recycling Suisse promeut l’élimination des<br />
épaves automobiles dans le respect de l’environnement. Son directeur, Daniel Christen, explique comment traiter<br />
les véhicules hors d’usage et évoque les conséquences des moteurs alternatifs sur le recyclage ainsi que<br />
l’aspect financier. Carla Stampfli<br />
Daniel Christen, directeur de la Fondation<br />
Auto Recycling Suisse.<br />
Source : Fondation Auto Recycling Suisse<br />
Monsieur Christen, comment fonctionne<br />
le recyclage des épaves ?<br />
Daniel Christen : En deux étapes : l’entreprise<br />
de valorisation automobile (il y en a une soixantaine<br />
en Suisse) procède d’abord à l’assèchement.<br />
Tous les liquides ainsi que la batterie et les<br />
pneus doivent être impérativement retirés. Ils<br />
seront réutilisés sous forme thermique dans les<br />
cimenteries ou comme matière recyclée. Les entreprises<br />
de valorisation peuvent en outre récupérer<br />
des pièces détachées destinées à la revente.<br />
Il peut s’agir de moteurs complets ou de boîtes de<br />
vitesses, mais aussi de pièces de carrosserie,<br />
de phares, de sièges, de garnitures ou d’appareils<br />
électriques et électroniques. La demande<br />
oriente le démontage. La carcasse restante est<br />
comprimée pour être transportée. La deuxième<br />
étape est celle du broyage. Un énorme broyeur<br />
d’une puissance de près de 3000 chevaux réduit<br />
le reste de l’épave en quelques secondes en un<br />
bloc de la taille du poing. L’objectif du broyage<br />
est la récupération et la revente des métaux à des<br />
aciéries et des fonderies. La fraction légère des<br />
résidus de broyage sera éliminée dans les usines<br />
d’incinération des ordures ménagères. L’énergie<br />
thermique fournie sera utilisée pour la production<br />
électrique et le chauffage à distance.<br />
Quelles sont les difficultés rencontrées<br />
dans la valorisation ?<br />
La difficulté majeure réside dans la diversité des<br />
matériaux et la complexité des véhicules d’aujourd’hui.<br />
Il existe par exemple une multitude de<br />
plastiques, dont des matériaux composites qui<br />
rendent le recyclage difficile. Car on ne peut recycler<br />
que les plastiques d’une même catégorie. Les<br />
pièces en carbone constituent également un obstacle.<br />
Il n’existe presque pas d’équipement pour<br />
les recycler, et la réutilisation thermique est possible<br />
uniquement sur de petites quantités et à un<br />
coût élevé. D’un autre côté, la construction légère<br />
contribue à réduire au maximum le poids des<br />
véhicules et à économiser de l’énergie pendant<br />
toute la durée de vie du véhicule.<br />
Quelle est la part de la récupération des métaux,<br />
des métaux rares, des plastiques, etc. ?<br />
Une voiture ordinaire contient toujours 70 à 75 %<br />
de métaux, dont 65 % d’acier et de métaux ferreux,<br />
et 5 à 10 % d’aluminium, de cuivre et autres<br />
alliages ou métaux légers. Tous seront à nouveau<br />
acheminés dans le cycle des matières. Après le<br />
broyage, il reste la fraction légère des résidus.<br />
On y trouve surtout des plastiques, mais aussi le<br />
verre des vitrages, des textiles et diverses saletés.<br />
Jusque dans les années 1990, ces déchets étaient<br />
jetés dans les décharges. Désormais, ils sont réutilisés<br />
en énergie thermique dans les incinérateurs<br />
de déchets modernes. Sur la fraction légère<br />
des résidus, on ne peut pas récupérer de matière<br />
recyclable, ce serait beaucoup trop coûteux, pour<br />
un rendement minime. L’incinération avec réuti-<br />
50<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />
lisation de l’énergie dans l’électricité et le chauffage<br />
à distance reste donc la meilleure solution. Si<br />
l’on additionne tout, le taux de recyclage automobile<br />
est de 90 %. Les résidus sont principalement<br />
les rejets thermiques et le laitier des incinérateurs<br />
d’ordures ménagères.<br />
Comment réussir le grand écart entre le<br />
contrôle des coûts et le taux de réutilisation<br />
le plus élevé possible ?<br />
Les métaux récupérés ont parfois une grande<br />
valeur et sont revendus à des fonderies ou des<br />
aciéries. Les recettes financent en général le recyclage<br />
automobile. Le marché joue avec l’offre et la<br />
demande. Du côté de l’élimination des déchets,<br />
la Fondation Auto Recycling Suisse soutient les<br />
broyeurs par des subventions afin d’atténuer les<br />
coûts, plus élevés qu’à l’étranger, et de contrôler<br />
le processus d’élimination. Le but est de broyer<br />
les véhicules hors d’usage en Suisse, et non de<br />
les envoyer à l’étranger. Mais il faudrait plus de<br />
subventions pour augmenter le taux de réutilisation,<br />
ce qui nécessiterait de lourdes contraintes<br />
administratives et les contrôles adéquats. Ce serait<br />
disproportionné, nous voulons donc l’éviter.<br />
Dans quelle mesure l’économie circulaire a-telle<br />
évolué depuis la création de la Fondation ?<br />
La réutilisation des pièces et le recyclage des métaux<br />
étaient déjà pratiqués avant notre Fondation.<br />
Concernant les métaux, il y a un transfert<br />
de l’acier et du fer vers l’aluminium. Du fait de la<br />
part croissante de l’électronique, les métaux rares<br />
ainsi que les métaux nobles sont de plus en plus<br />
utilisés. Ils sont intégrés en faibles quantités et<br />
difficiles à revaloriser. La principale évolution a<br />
été la réutilisation des métaux issus des résidus<br />
des incinérateurs d’ordures ménagères. La Fondation<br />
s’est particulièrement engagée sur ce point,<br />
car les fractions légères des résidus du broyage<br />
comportent encore jusqu’à 10 % de métaux qui<br />
doivent être récupérés.<br />
Comment jugez-vous le rôle du législateur<br />
pour favoriser l’économie circulaire ? Faut-il,<br />
par exemple, introduire une obligation de<br />
recyclage et de redevance ?<br />
Je suis opposé à taxer ce qui a en principe une<br />
valeur positive. En effet, avec une taxe (ce peut<br />
être également une contribution de recyclage<br />
facultative), il faut mettre en place un lourd appareil<br />
administratif et de contrôle, qui engloutit<br />
d’emblée une partie de cette taxe. C’est valable<br />
pour les véhicules conventionnels, avec leur<br />
moteur à combustion. Les véhicules électriques<br />
auront probablement besoin d’aides financières.<br />
Car le transport, la destruction et la valorisation<br />
de grosses batteries au lithium-ion entraînent à<br />
l’heure actuelle des coûts élevés. Nous sommes<br />
en train de calculer ce qu’ils représenteront à<br />
l’avenir, en collaboration avec Auto-Suisse et<br />
avec l’aide de l’Empa. Dans tous les cas, des<br />
subventions seront nécessaires. S’il existe une<br />
demande en faveur de la réutilisation des batteries<br />
au lithium, le recyclage peut alors être rentable<br />
et donc envisageable. Puisque les batteries<br />
hors d’usage ont encore une capacité résiduelle<br />
de 70 %, leur utilisation dans des stockages stationnaires<br />
est tout à fait possible. Des projets<br />
sur ce thème sont en cours, avec la participation<br />
des constructeurs automobiles.<br />
Les motorisations alternatives gagnent des<br />
parts de marché. Quel impact ont-elles sur la<br />
valorisation des véhicules hors d’usage ?<br />
Actuellement, il n’y a presque aucun véhicule<br />
électrique ni hybride à recycler. Il est difficile<br />
d’estimer si les véhicules alternatifs vont s’exporter<br />
à grande échelle : aujourd’hui, les véhicules<br />
d’occasion s’écoulent très vite, et font ensuite<br />
défaut pour la valorisation. Je suis assez<br />
sceptique, car les technologies complexes et<br />
l’électronique sont moins faciles à réparer, cependant<br />
l’être humain est créatif.<br />
Comment les entreprises de valorisation<br />
automobiles gèrent-elles les batteries des<br />
véhicules électriques ? D’un point de vue<br />
financier, le recyclage est-il pertinent ?<br />
De même que pour les garagistes, les entreprises<br />
de valorisation automobiles ont besoin<br />
de personnel qualifié pour s’occuper des équipements<br />
à haute tension. Le démontage de la<br />
batterie doit s’effectuer selon les instructions<br />
du constructeur et en respectant scrupuleusement<br />
les mesures de sécurité. Concernant la<br />
batterie, il faut s’interroger sur son état. Elle<br />
peut servir de pièce détachée, ou être recyclée.<br />
Le recyclage d’une voiture électrique devrait à<br />
l’avenir devenir une activité lucrative, car des<br />
matériaux d’une grande valeur y sont intégrés.<br />
Je pense, par exemple, aux conduites et enroulements<br />
en cuivre, à l’utilisation croissante de<br />
l’aluminium, mais aussi du cobalt, du nickel,<br />
du manganèse.<br />
En raison des alternatives, est-ce qu’Auto<br />
Recycling va connaître un changement<br />
fondamental ?<br />
Il n’y aura pas de changements importants.<br />
Avec les nouveaux défis technologiques, il y<br />
aura moins d’entreprises, mais elles seront davantage<br />
spécialisées. C’est une évolution qu’il<br />
faut saluer. Il ne faudra pas oublier qu’au cours<br />
des 20 prochaines années, il y aura toujours<br />
une majorité de véhicules conventionnels<br />
dans la valorisation.<br />
Sera-t-il un jour possible de fabriquer une<br />
voiture en matériaux 100 % recyclés ?<br />
C’est certainement déjà possible, mais peu souhaitable<br />
sur le plan écologique. Les nouvelles<br />
technologies, comme les moteurs électriques,<br />
exigent des matériaux nouveaux ou disponibles<br />
en plus grande quantité. Ces matières<br />
ne peuvent pas être fournies uniquement par<br />
le recyclage, comme on le constate pour le<br />
lithium ou le cobalt. Depuis des années, bon<br />
nombre de constructeurs ont recours à des<br />
matières premières renouvelables, telles que<br />
le lin ou le sisal. Ces matières ne peuvent être<br />
recyclées que partiellement, mais elles présentent<br />
un bilan carbone neutre. Aujourd’hui,<br />
les constructeurs insistent à nouveau pour que<br />
la part du recyclage soit augmentée. Il ne faut<br />
pas oublier que les principaux métaux sont<br />
produits depuis plusieurs décennies en grande<br />
partie à partir de déchets de valeur. <<br />
Plus d’informations :<br />
stiftung-autorecycling.ch<br />
MIDLAND, MARQUÉ PAR PLUS DE<br />
130 ANS D’EXPÉRIENCE. MIDLAND.CH
FORMATION<br />
Solidarité en action<br />
Comment ESA s’engage en faveur<br />
de la formation initiale et continue<br />
Matthias Krummen et Niklaus Huwyler sont bien préparés lorsqu’ils accueillent <strong>AUTOINSIDE</strong> à l’occasion d’un<br />
entretien portant sur l’engagement d’ESA dans le domaine de la formation. Les statuts d’ESA constituent le<br />
principal document en la matière. Sandro Compagno<br />
Niklaus Huwyler (à gauche) et Matthias Krummen devant le roll-up du Mechanixclub, qui compte désormais 11 500 membres. Source : Médias UPSA<br />
« Elle (ESA, note de la rédaction) défend aussi<br />
les intérêts des membres en appuyant les associations<br />
professionnelles de la branche suisse de<br />
l’automobile et des véhicules à moteur, notamment<br />
dans le secteur de la formation et du perfectionnement<br />
professionnels. » Cette phrase<br />
figure dans l’article 2 des statuts d’ESA qui décrivent<br />
le but de la coopérative.<br />
« Telle est notre mission statutaire depuis<br />
1930 », déclare Matthias Krummen, responsable<br />
Management Services et communication<br />
chez ESA. De nos jours, ESA décline cette mission<br />
dans quatre domaines :<br />
• Soutien financier : conformément à la<br />
tradition, il se matérialise publiquement<br />
dans le cadre de la remise des brevets<br />
fédéraux des diagnosticien(ne)s d’automobiles<br />
et des coordinateurs/trices d’atelier<br />
automobile. Chaque année, Matthias Krummen<br />
présente un chèque au responsable<br />
de la formation de l’UPSA dans ce cadre<br />
festif. L’assemblée générale d’ESA fixe ce<br />
montant annuellement sur proposition<br />
du comité d’ESA. Ces dernières années, il<br />
s’agissait de 20 000 francs à chaque fois.<br />
• Appareils et matériel : ESA fournit des<br />
appareils et du matériel aux centres de<br />
formation et à l’occasion de championnats<br />
des métiers tels que les SwissSkills.<br />
Les conditions spéciales sont déterminées<br />
au cas par cas en fonction de<br />
la finalité et de la durée d’utilisation.<br />
• Mechanixclub : fondé en 2011, le club<br />
des apprentis et des jeunes professionnels<br />
compte 11 500 membres. La tendance<br />
est à la hausse, plus de 1000 nouveaux<br />
apprentis adhérant chaque année<br />
au club. Ses prestations sont gratuites.<br />
• Mechanixcampus : la plate-forme<br />
de formation d’ESA regroupe clairement<br />
des offres de formation<br />
pertinentes de divers prestataires.<br />
En tant que responsable des concepts de garage<br />
et de la fidélisation de la clientèle, Niklaus<br />
Huwyler est également le principal responsable<br />
du Mechanixclub. Son succès repose sur quatre<br />
piliers, explique M. Huwyler : « Apprendre, profiter,<br />
découvrir, gagner. On peut parler d’info-divertissement.<br />
»<br />
La pédagogie occupe naturellement le devant<br />
de la scène. Les « Basic Sheets » et les « Technic<br />
Sheets » permettent d’enseigner d’importants<br />
contenus de manière compacte et intelligible.<br />
Alors que les « Basic Sheets » s’adressent<br />
aux apprentis de première année, les « Technic<br />
Sheets » conviennent à partir de la<br />
deuxième année. « Mais il n’est pas inutile d’y<br />
52<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
jeter un coup d’œil ultérieurement de temps à<br />
autre, surtout s’il faut s’acquitter d’une tâche inhabituelle<br />
», affirme Niklaus Huwyler. Les candidats<br />
aux examens utilisent aussi intensément<br />
les séries d’exercices des PQ pour se préparer.<br />
Le Mechanixclub est surtout un outil d’apprentissage.<br />
Pour inciter les jeunes à fréquenter<br />
la plate-forme, il faut plus que des informations<br />
bien écrites et bien présentées, mais<br />
qui restent arides. Comme son nom l’indique,<br />
le club cherche à construire une communauté.<br />
« La combinaison des quatre piliers explique le<br />
succès du concept », ajoute Niklaus Huwyler. Le<br />
Mechanixclub est présent à de nombreux événements<br />
de la branche avec son propre stand<br />
et son propre personnel, qu’il s’agisse de salons<br />
professionnels, de championnats des métiers,<br />
des Future Days à Vauffelin ou au Salon de l’auto,<br />
où le stand d’ESA et le Mechanixclub parachèvent<br />
traditionnellement la visite technique<br />
des apprentis. « Les gens font connaissance et<br />
échangent lors de tels événements », indique<br />
Matthias Krummen. « Nous voulons nous<br />
adresser aux jeunes, éveiller leur intérêt pour<br />
un métier dans la branche automobile et renforcer<br />
l’attractivité de celle-ci. Il s’agit aussi de prévenir<br />
la fuite des professionnels dans d’autres<br />
branches ou de la limiter au maximum. »<br />
Les piliers « Découvrir » et « Gagner » nous y<br />
aident. Tous les deux ans, les jeunes peuvent<br />
gagner un voyage au SEMA, à Las Vegas. Le<br />
concours dure plusieurs semaines au cours desquelles<br />
les candidats doivent s’acquitter de divers<br />
exercices. Deux jeunes membres du club<br />
s’envolent enfin pour le salon automobile le plus<br />
cool au monde. Une expérience inoubliable.<br />
Le Mechanixclub compte désormais 11 500<br />
membres. Ceux qui y ont adhéré lors de sa<br />
fondation en 2011 ont maintenant 25 ans environ<br />
et travaillent déjà ou sont même cadres.<br />
Le club doit également rester attrayant pour<br />
eux, déclare Niklaus Huwyler : « L’âge moyen<br />
de nos membres augmente, ce qui signifie que<br />
nous nous élargissons thématiquement. Outre<br />
des points de programme qui s’adressent clairement<br />
aux apprentis, nous proposons actuellement<br />
aussi des contenus qui sont captivants<br />
pour les professionnels un peu plus âgés. »<br />
Lancé par ESA il y a un an, le Mechanixcampus<br />
a notamment été conçu pour ce groupe. Cette<br />
plate-forme de formation fournit une vue d’ensemble<br />
des cours de perfectionnement de divers<br />
prestataires, y compris de l’UPSA. À l’heure<br />
actuelle, le garagiste se demande précisément<br />
quels cours il doit fréquenter ou quels collaborateurs<br />
il doit dépêcher à telle ou telle formation<br />
continue, explique Niklaus Huwyler : « Les garagistes<br />
sont devenus très sélectifs. Ce ne sont pas<br />
les frais de cours, mais le temps investi qui traduit<br />
le coût d’une formation continue. La difficulté<br />
consiste à créer une offre qui soit vraiment<br />
pertinente. » Les cours consacrés à la technique<br />
haute tension et aux systèmes d’assistance sont<br />
très demandés actuellement.<br />
La pandémie de coronavirus et le confinement<br />
économique décrété en Suisse ont durement<br />
touché l’industrie et la branche automobiles.<br />
ESA a elle aussi dû recourir au chômage partiel<br />
pour quelque 600 collaborateurs. Le résultat<br />
commercial <strong>2020</strong> sera en deçà de celui<br />
de 2019, un exercice record. D’après Matthias<br />
Krummen, cela n’aura aucun impact sur l’engagement<br />
d’ESA en faveur de la formation :<br />
« La mission statutaire est maintenue. Le coronavirus<br />
ne change rien à notre stratégie. »<br />
Nous déplorons toutefois plusieurs annulations<br />
au niveau opérationnel : « Nous avons<br />
été contraints d’annuler diverses formations<br />
et manifestations à cause de l’ordonnance du<br />
Conseil fédéral et non pas pour des raisonsqq<br />
budgétaires. La sécurité de tous nos clients et<br />
collaborateurs est en effet prioritaire. » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
esa.ch<br />
Partenariat UPSA/ESA<br />
Interview de Manuela Jost, responsable de<br />
l’UPSA Business Academy.<br />
Madame Jost, pouvez-vous décrire le<br />
partenariat UPSA/ESA portant sur la<br />
formation en trois adjectifs ?<br />
Manuela Jost: Je dirais que notre partenariat<br />
de longue date est dynamique, passionné et<br />
unique. Nous poursuivons les objectifs de notre<br />
branche dans le cadre d’un immense engagement<br />
communautaire et d’une estime mutuelle.<br />
Chaque année, ESA remet un chèque de<br />
plus de 20 000 francs à l’UPSA pour la<br />
formation initiale et continue. À quels<br />
projets concrets cet argent est-il affecté ?<br />
L’UPSA échange intensément avec les responsables<br />
dans le domaine de la formation<br />
professionnelle aux niveaux national et<br />
régional. De nombreuses idées concernant<br />
la promotion de la relève telles que le journal<br />
de stage d’orientation de l’UPSA, l’enquête<br />
auprès des jeunes diplômés et des vidéos y<br />
prennent naissance. Avec les sections, nous<br />
planifions également des mesures correspondantes<br />
pour la formation initiale et continue.<br />
Tous les cours de l’UPSA figurent<br />
également sur la plate-forme Mechanixcampus.<br />
Quel but poursuivez-vous ?<br />
Il nous importe d’être présents auprès de<br />
nos partenaires et de profiter mutuellement<br />
de nos forces. Nous sommes présents sur<br />
MechaniXcampus avec nos offres de formation<br />
continue de la Business Academy et<br />
nous organisons des réunions d’information<br />
concernant la formation initiale et continue<br />
telles que les « Future Days » à Vauffelin ou la<br />
soirée des carrières automobiles. Grâce à tout<br />
cela, nous montrons collectivement à quel point<br />
la branche automobile est attrayante et variée<br />
et tentons ainsi de fidéliser nos professionnels.<br />
D’autres formes de collaborations<br />
sont-elles prévues ? Si oui, lesquelles ?<br />
Dans le cadre de l’évolution technologique<br />
rapide, nous discernons un potentiel de collaboration<br />
dans les nouvelles technologies de<br />
propulsion et dans les systèmes d’assistance<br />
à la conduite. Le savoir-faire des centres de<br />
formation de l’UPSA en la matière pourrait<br />
être utile aux entreprises qui ont recours aux<br />
concepts de garage d’ESA. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
upsa-agvs.ch<br />
Manuela Jost, responsable de l’UPSA<br />
Business Academy. Source : Médias UPSA<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>53
FORMATION<br />
Places d’apprentissage sur orientation.ch, par canton<br />
(Seulement les métiers techniques de l’automobile, date : 17 juin <strong>2020</strong>)<br />
Schaffhouse<br />
0<br />
Neuchâtel<br />
8<br />
Jura<br />
0<br />
Bâle-Ville<br />
7<br />
Soleure<br />
28<br />
Berne<br />
7<br />
Bâle-Campagne<br />
14<br />
Lucerne<br />
45<br />
Argovie<br />
25<br />
Obwald<br />
9<br />
Zurich<br />
60<br />
Zoug<br />
2<br />
Nidwald<br />
3<br />
Schwyz<br />
2<br />
Thurgovie<br />
32<br />
Glaris<br />
9<br />
Appenzell<br />
Rh.-Ext.<br />
4 Appenzell<br />
Rh.-Int.<br />
8<br />
Saint-Gall<br />
65<br />
Vaud<br />
49<br />
Fribourg<br />
23<br />
Uri<br />
14<br />
Grisons<br />
35<br />
Genève<br />
6<br />
Valais<br />
45<br />
Tessin<br />
18<br />
Total 518<br />
Task Force<br />
Engagement total en faveur de la<br />
formation professionelle initiale<br />
La recherche d’une place d’apprentissage est devenue plus ardue à cause du coronavirus. La Confédération,<br />
les cantons et les organisations du monde du travail ont mis sur pied une Task Force pour aider les jeunes à en<br />
trouver une et les entreprises à pourvoir leurs postes. L’UPSA s’engage elle aussi pleinement en faveur de la<br />
formation professionnelle initiale dans ce contexte économique tendu. Carla Stampfli<br />
54<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Le passage de l’école à la vie professionnelle constitue une étape importante<br />
pour les jeunes. La recherche d’une place d’apprentissage<br />
en fait partie. Pour les jeunes, la pandémie de coronavirus complique<br />
ce processus, qui est de toute manière semé d’embuches. Les<br />
chiffres le montrent clairement : dans la branche automobile et sur<br />
orientation.ch, 584 places d’apprentissage étaient encore vacantes au<br />
17 juin (commerce de détail et employés de commerce), dont 518 dans<br />
le métiers techniques. À titre de comparaison, environ 3000 élèves<br />
sortant de l’école obligatoire commencent chaque année une formation<br />
professionnelle initiale dans un garage, si bien que les places vacantes<br />
représentent un bon cinquième du total. Il faut prendre des<br />
mesures pour les pourvoir.<br />
Pour aider les jeunes à en trouver une place de formation et les entreprises<br />
à pourvoir leurs postes, la Confédération, les cantons et les<br />
organisations du monde du travail ont uni leurs forces au sein d’une<br />
Task Force. Cette Task Force « Perspectives Apprentissage <strong>2020</strong> »<br />
a approuvé le programme de promotion « Places d’apprentissage<br />
Covid-19 », qui permet à la Confédération de soutenir prioritairement<br />
des projets dans le cadre des crédits existants. La Task Force évalue<br />
en outre régulièrement les conséquences du coronavirus sur le marché<br />
des places d’apprentissage.<br />
Comme le montrent les tendances cantonales obtenues fin mai, la<br />
situation les concernant est stable en Suisse alémanique malgré la<br />
conjoncture tendue. En Suisse latine, le nombre de contrats d’apprentissage<br />
signés a considérablement baissé par rapport à 2019. Dans<br />
l’ensemble du pays, 48 000 contrats d’apprentissage ont été conclus<br />
à la fin mai, soit environ 4 % de moins qu’en mai 2019. Tous les cantons<br />
ont pris des mesures pour améliorer l’intermédiation entre les<br />
postes vacants et les candidats, notamment grâce au renforcement et<br />
au ciblage du marketing des places d’apprentissage, à l’intensification<br />
de l’orientation professionnelle, à des annuaires, à des offres-relais ou<br />
à un accompagnement individuel des jeunes. En collaboration avec<br />
des bourses de places d’apprentissage de dernière minute, certains<br />
cantons prévoient également d’informer les jeunes à propos des places<br />
encore disponibles ou de les aider à signer un contrat d’apprentissage<br />
d’ici l’automne <strong>2020</strong>.<br />
De nombreuses organisations du monde du travail ont par ailleurs<br />
redoublé leurs efforts visant à convaincre les jeunes de choisir leurs<br />
métiers pour leur permettre de s’insérer dans la vie professionnelle.<br />
En cette période de coronavirus, l’UPSA s’engage encore plus pour<br />
les jeunes. Comme les stages de préapprentissage ont été annulés en<br />
raison du confinement, les élèves ont pu se familiariser avec les entreprises<br />
en ligne sur le site Internet metiersauto.ch. Toutes les formations<br />
professionnelles initiales ont été présentées sous forme de<br />
vidéos à cet effet. Dans une interview, Olivier Maeder, le responsable<br />
de la formation à l’UPSA, évoque la situation actuelle de l’apprentissage<br />
dans la branche automobile.<br />
Olivier Maeder, chef du service Formation UPSA. Source : Médias UPSA<br />
Monsieur Maeder, 584 places d’apprentissage n’étaient pas<br />
encore pourvues dans la branche automobile le 17 juin. Comment<br />
se porte notre branche par rapport aux autres ?<br />
Par chance, nos membres continuent de proposer des places malgré<br />
la crise. Il s’agit maintenant de les pourvoir avec des élèves adaptés.<br />
Contrairement à d’autres branches, nous n’avons donc pas de problème<br />
du côté de l’offre. C’est plutôt la demande qui fait défaut, c’està-dire<br />
que nous ne trouvons pas assez de jeunes.<br />
En quoi pourvoir encore à temps les places d’apprentissage vacantes<br />
dans la branche automobile est-il particulièrement difficile ?<br />
Le défi principal est lié au calendrier. Aucun test d’aptitude ni stage de<br />
préapprentissage n’a eu lieu au printemps pendant plus de deux mois, le<br />
processus de recrutement est donc au point mort et vient à peine de redémarrer.<br />
Pour notre branche, il faudrait que le groupe de travail national,<br />
qui s’occupe du recrutement des apprentis en <strong>2020</strong> dans toutes les<br />
branches, reporte exceptionnellement la date de signature des contrats<br />
d’apprentissage au mois d’<strong>août</strong>. Il sera également difficile de pourvoir<br />
les places d’apprentissage de 2021, car ce processus a aussi commencé<br />
tardivement du fait de la crise, du moins en Suisse alémanique.<br />
L’UPSA a-t-elle pris d’autres mesures visant à promouvoir<br />
l’apprentissage ?<br />
Par l’entremise des médias, nous communiquons par exemple à propos<br />
des nombreuses places d’apprentissage disponibles et des stages de préapprentissage<br />
dans les métiers de l’automobile afin d’attirer l’attention des<br />
parents et de susciter l’intérêt des jeunes. En première instance, il ne s’agit<br />
pas de créer une nouvelle offre dans la branche automobile, mais, comme<br />
je l’ai déjà dit, de trouver des jeunes en fin de scolarité au profil adapté<br />
pour pourvoir les postes vacants. À cet effet, nous prions nos membres<br />
de publier également toutes leurs places d’apprentissage vacantes sur<br />
orientation.ch. Nous soutenons en outre notamment le projet « Pouls des<br />
places d’apprentissage » (voir page 56). Pendant la crise du coronavirus,<br />
nous avons également permis aux jeunes de découvrir des entreprises sur<br />
notre site Internet et nous avons communiqué dans les médias.<br />
D’après vous, comment va évoluer la situation de l’apprentissage<br />
dans la branche automobile à l’avenir ?<br />
Depuis plusieurs années, les effectifs de jeunes démarrant un apprentissage<br />
et d’apprentis sont stables dans tous les métiers. Afin de les<br />
maintenir et de nous fier à ce niveau à l’avenir, nous devrons prendre<br />
plus de mesures de recrutement chaque année. Nous devrions toutefois<br />
aussi tenter d’augmenter la part de jeunes diplômés qui restent<br />
dans la branche automobile. Il est effet de notoriété publique que<br />
notre branche souffre aussi d’une pénurie de main d’œuvre malgré le<br />
nombre constant, et réjouissant, de contrats d’apprentissage. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>55
FORMATION<br />
« Pouls des places d’apprentissage »<br />
Espoir pour les apprenants<br />
Le projet de recherche « Pouls des places d’apprentissage » de l’EPF de Zurich et de la plate-forme de places<br />
d’apprentissage Yousty analyse l’impact de la pandémie de coronavirus sur les jeunes, les entreprises de formation<br />
et les apprentissages. Les premiers résultats sont déjà connus. L’optimisme demeure, mais la pression sur le<br />
marché des places d’apprentissage augmentera ces prochaines années. Les détails de la situation. Carla Stampfli<br />
Dans quelle mesure les jeunes, les entreprises<br />
de formation et les apprentissages ou secteurs<br />
professionnels sont-ils touchés par la pandémie<br />
de Covid-19 ? C’est à cette question et à<br />
bien d’autres que répond le projet de recherche<br />
« Pouls des places d’apprentissage » lancé par la<br />
chaire des systèmes éducatifs de l’EPF de Zurich<br />
et la plate-forme de places d’apprentissage<br />
Yousty. Pour cette enquête, les effets de la crise<br />
du coronavirus sur les acteurs de la formation<br />
professionnelle de base sont examinés chaque<br />
mois pendant un an. Les entreprises de formation<br />
de la branche automobile sont également<br />
invitées à y participer.<br />
À la clôture de la rédaction, à la mi-juin, les résultats<br />
des mois d’avril et de mai ainsi que le<br />
premier rapport détaillé d’avril <strong>2020</strong> étaient<br />
déjà connus. En mai, 1326 entreprises formatrices<br />
de tous les cantons et tous les secteurs<br />
professionnels ont participé à l’enquête (1050 en<br />
avril). Celle-ci se concentre sur trois groupes de<br />
jeunes : ceux qui vont commencer un apprentissage,<br />
ceux qui en suivent un et ceux qui le<br />
terminent. La bonne nouvelle : les résultats de<br />
mai révèlent de nettes améliorations, et les entreprises<br />
de formation sont plus optimistes<br />
qu’au cours du mois précédent. Voici quelques<br />
exemples : 81 % des places d’apprentissage proposées<br />
étaient déjà occupées en mai (77 % en<br />
avril). Grâce aux assouplissements des mesures<br />
liées au Covid-19, 1 % seulement (9 % en avril) des<br />
apprentis de l’échantillon n’ont bénéficié d’aucune<br />
formation en entreprise. Les entreprises<br />
de formation ont annoncé qu’elles pourront probablement<br />
occuper 18 % de jeunes diplômés en<br />
moins (contre 25 % en avril) que d’habitude.<br />
places d’apprentissage et de premiers emplois<br />
ainsi que des mauvaises prévisions conjoncturelles,<br />
les deux points de transition <strong>–</strong> de l’école<br />
obligatoire au degré secondaire II et de l’apprentissage<br />
au marché du travail <strong>–</strong> connaîtront davantage<br />
de difficultés à l’avenir.<br />
Concrètement, la crise du coronavirus aura probablement<br />
un impact différent selon les régions<br />
linguistiques. Ainsi, dans les cantons les<br />
plus touchés par le Covid-19 (Tessin, Vaud et<br />
Genève), le processus de recrutement pour les<br />
places d’apprentissage débutant à l’été <strong>2020</strong> a<br />
commencé comme d’ordinaire au printemps,<br />
soit en plein confinement. En Suisse alémanique,<br />
en revanche, le recrutement a débuté en<br />
été 2019, et battait déjà son plein pendant le<br />
confinement. Il est apparu que les entreprises<br />
de formation souhaitent davantage de soutien<br />
dans le processus de recrutement, par exemple<br />
sous la forme de campagnes en faveur de la formation<br />
professionnelle et de la promotion des<br />
places d’apprentissage dans les écoles, sur les<br />
réseaux sociaux, sur Internet et dans les salons<br />
professionnels.<br />
On voit également que des mesures sont nécessaires<br />
du côté du nombre de jeunes en situations<br />
intermédiaires. On peut partir du principe<br />
qu’ils seront encore plus nombreux cette<br />
année à affluer vers une solution intermédiaire<br />
en raison du plus grand nombre d’abandons<br />
d’apprentissages et des jeunes<br />
qui ne trouvent pas de place d’apprentissage.<br />
Pour ce qui est de l’école, une attention<br />
toute particulière devrait être portée au<br />
rattrapage des cours manqués chez les jeunes<br />
en apprentissage. Si une deuxième vague de<br />
Covid-19 devait se déclarer, il faudrait examiner<br />
comment assurer que tous les apprentis reçoivent<br />
du soutien en cas de fermeture de leur<br />
entreprise pour éviter des lacunes supplémentaires<br />
dans leur formation. Enfin, les entreprises<br />
sont invitées à donner une chance aux jeunes<br />
diplômés en raison de la transition particulièrement<br />
ardue cette année entre l’apprentissage et<br />
le marché du travail.<br />
L’objectif du projet de recherche est de fournir<br />
aux acteurs de la formation professionnelle des<br />
informations qui leur permettent d’initier des<br />
mesures spécifiques aux groupes cibles. Les prochains<br />
résultats du rapport détaillé qui paraîtra<br />
en septembre montreront comment les entreprises<br />
de formation ont évalué l’impact de<br />
la pandémie pendant les premières phases des<br />
assouplissements et permettront de procéder<br />
à d’autres évaluations détaillées sur différents<br />
groupes d’entreprises de formation et d’apprentis.<br />
L’UPSA soutient le « Pouls des places d’apprentissage<br />
» en encourageant chaque mois ses<br />
membres à participer à l’enquête. Merci d’avance<br />
de votre soutien ! <<br />
Plus d’informations sur :<br />
koffbb.limequery.com/852867<br />
Le premier rapport détaillé d’avril <strong>2020</strong> montre<br />
toutefois qu’en raison de l’évolution démographique,<br />
il faut s’attendre à une pression croissante<br />
ces prochaines années, tant pour les<br />
jeunes à la recherche d’une place d’apprentissage<br />
que pour les jeunes diplômés qui cherchent un<br />
premier emploi. Au vu de la demande accrue de<br />
Le « Pouls des places d’apprentissage<br />
» analyse l’impact de la pandémie<br />
de coronavirus sur les acteurs<br />
de la formation professionelle<br />
initiale. Source : Médias UPSA.<br />
56<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Module didactique de l’UPSA<br />
Mettez vos connaissances<br />
à jour grâce à un séminaire<br />
« Utiliser avec compétence les instruments de la nouvelle ordonnance de formation », « Sélectionner les personnes<br />
en formation » ou « Diriger de jeunes adultes et surmonter les crises » : le module didactique de l’UPSA offre<br />
aux formateurs professionnels des connaissances importantes pour être en mesure d’appliquer la nouvelle<br />
ordonnance de formation.<br />
Un aperçu du module didactique « Diriger de jeunes adultes et surmonter les crises », novembre 2019.<br />
Source : Médias UPSA.<br />
Le module « Utiliser avec compétence les instruments<br />
de la nouvelle ordonnance de formation<br />
» transmet notamment des connaissances<br />
dans les domaines de l’orientation<br />
sur les compétences opérationnelles lors de<br />
la formation en entreprise, de la planification<br />
de la formation et des entretiens avec<br />
les apprentis. Après cette journée de formation,<br />
les participants sont à même de déterminer,<br />
à l’aide du programme de formation,<br />
quand introduire et approfondir quelle compétence<br />
opérationnelle dans l’entreprise, de<br />
mener des entretiens semestriels constructifs<br />
avec les apprentis, d’utiliser de manière<br />
bénéfique le rapport de formation pour le bilan<br />
de compétences et d’aider les apprentis à<br />
gérer les documents de formation.<br />
cst./lh. Avec la nouvelle ordonnance relative<br />
aux formations techniques de base dans la<br />
branche automobile entrée en vigueur au début<br />
de 2018, les exigences vis-à-vis des formateurs<br />
professionnels ont elles aussi changé.<br />
Ainsi, les formateurs des métiers techniques<br />
de base en entreprise qui ne disposent pas<br />
d’un diplôme du degré tertiaire doivent suivre<br />
une journée de cours d’ici la fin de <strong>2020</strong>. Les<br />
rubriques « Qui peut former » sur metiersauto.<br />
ch et « Pour les formateurs » permettent de savoir<br />
si ceux-ci ont suivi une formation du degré<br />
tertiaire ou non.<br />
Il est conseillé aux formateurs professionnels<br />
devant encore effectuer le cours obligatoire<br />
cette année de suivre le module didactique<br />
d’un jour de l’UPSA : ce séminaire<br />
les aidera à s’orienter dans un environnement<br />
professionnel complexe et leur offrira<br />
des connaissances importantes pour être en<br />
mesure d’appliquer la nouvelle ordonnance<br />
de formation. « Utiliser avec compétence les<br />
instruments de la nouvelle ordonnance de<br />
formation », « Sélectionner les personnes en<br />
formation » ou « Diriger de jeunes adultes<br />
et surmonter les crises » : les participants<br />
peuvent choisir librement leur cours.<br />
Le séminaire « Sélectionner les personnes<br />
en formation » aborde plusieurs thèmes,<br />
dont le marketing des places d’apprentissage,<br />
les phases du processus de sélection<br />
et l’interprétation du test d’aptitudes de l’UP-<br />
SA. Après l’avoir suivi, les participants sont<br />
notamment en mesure de planifier et d’organiser<br />
le processus de sélection de manière<br />
ciblée avec des instruments adéquats, de préparer<br />
un programme de stage adapté ainsi<br />
que de sélectionner des apprentis répondant<br />
aux besoins de l’entreprise et aux exigences<br />
du métier.<br />
Le séminaire « Diriger de jeunes adultes et<br />
surmonter les crises » apprend notamment<br />
à remobiliser les apprentis et à développer<br />
leur potentiel afin qu’ils atteignent les objectifs<br />
de la formation. Le module permet aussi<br />
d’acquérir un savoir-faire dans le domaine<br />
du développement neuropsychologique des<br />
jeunes, des bases de l’enthousiasme et de la<br />
confiance en soi, des entretiens de bilan et<br />
des accords propices au développement, des<br />
signes annonciateurs des crises et des possibilités<br />
d’action, des stratégies pour gérer les<br />
conflits ainsi que des offres de soutien hors<br />
entreprise.<br />
L’UPSA recommande de participer à d’autres<br />
thématiques en plus du cours obligatoire. À<br />
la Business Academy, les formateurs professionnels<br />
trouveront l’éventail des cours<br />
et les informations détaillées sur les modules<br />
didactiques. Pour toute question, Lisa<br />
Habegger, conseillère UPSA, se tient à votre<br />
disposition : lisa.habegger@agvs-upsa.ch /<br />
031 307 15 44. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>57
FORMATION<br />
UPSA Business Academy<br />
Source : Médias UPSA<br />
JUILLET<br />
Facebook, Xing, Twitter et<br />
WhatsApp dans la vente automobile<br />
L’atelier montre de nouvelles possibilités<br />
pour utiliser ces différentes plateformes afin<br />
de vendre encore plus efficacement.<br />
> > 6 <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>, Yverdon<br />
AUGUST<br />
Elektro-Instruktion für Hochvolt-<br />
Systeme in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />
> > 13./14. August <strong>2020</strong>,<br />
AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />
> > 17./18. August <strong>2020</strong>,<br />
AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />
> > 17./18. August <strong>2020</strong>, Bildungszentrum<br />
Autogewerbe Kanton Bern<br />
> > 26./27. August <strong>2020</strong>, STFW Winterthur<br />
> > 9./10. Oktober <strong>2020</strong>, WBZ Lenzburg<br />
> > 23./24. Oktober <strong>2020</strong>, TBZ Zürich<br />
> > 29./30. Oktober <strong>2020</strong>,<br />
AGVS Ausbildungszentrum, Horw<br />
> > 6./7. November <strong>2020</strong>, ibW Höhere Fachschule<br />
Südostschweiz in Chur<br />
Automobil-Verkaufsberater/in mit<br />
eidg. Fachausweis<br />
Der Lehrgang umfasst acht Module, die einzeln<br />
abgeschlossen werden. Sind alle erfolgreich<br />
bestanden, steht der Weg zum eidgenössischen<br />
Fachausweis offen. Dauer : drei Semester,<br />
berufsbegleitend.<br />
> > Start Lehrgang : 18. August <strong>2020</strong>,<br />
Winterthur oder 26. August <strong>2020</strong>, Bern<br />
Lehrgang DAB+<br />
In Zusammenarbeit mit der Schweizer-Radiobranche,<br />
DAB+-Experten der SRG sowie DAB+-<br />
Fahrzeug-Spezialisten wurde ein DAB+-Lehrgang<br />
mit AGVS-Kompetenzausweis entwickelt.<br />
> > 20. August <strong>2020</strong>, Lenzburg<br />
> > 18. November <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
> > 15. Dezember <strong>2020</strong>, Bern<br />
SEPTEMBER<br />
Das Google-Basics-Training für den<br />
Autohandel<br />
Sie lernen, wie Sie Ihr Unternehmen<br />
optimal präsentieren und mögliche Marketingangebote<br />
wie Google Adwords selbst steuern<br />
können.<br />
> > 7. September <strong>2020</strong>, Winterthur<br />
Cours d’introduction « Orfo 2012<br />
employé-es de commerce »<br />
> > 8 septembre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />
> > 18 septembre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />
Occasionsmanagement<br />
Die Teilnehmer lernen, wie sie ihre Occasionsfahrzeuge<br />
richtig bewirtschaften. Dazu gehören<br />
unter anderem die Präsentation, der Eintauschprozess<br />
und die dynamische Preisstrategie.<br />
> > 9. September <strong>2020</strong>, Bern<br />
Séminaire de gestion des occasions<br />
Les participants apprennent comment bien gérer<br />
leurs véhicules d’occasion. La présentation, le<br />
processus de reprise et la stratégie dynamique<br />
de prix en font partie.<br />
> > 10 septembre <strong>2020</strong>, Paudex<br />
MwSt-Grundkurs<br />
Der Kurs richtet sich an Personen, die sich neu<br />
mit der Mehrwertsteuer im Automobilgewerbe<br />
beschäftigen müssen oder im Alltag einige<br />
Unsicherheiten mit der Anwendung der Mehrwertsteuer<br />
haben.<br />
> > 23. September <strong>2020</strong>, Horw<br />
> > 6. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />
MwSt-Fortsetzungs- und<br />
Vertiefungskurs<br />
> > 29. September <strong>2020</strong>, Horw<br />
> > 20. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />
58<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Dialog <strong>–</strong> das neue<br />
Mitarbeitergespräch<br />
Für Führungsverantwortliche, die ihre Mitarbeitergespräche<br />
effizienter und erfolgreicher<br />
gestalten wollen und bereit sind, sich intensiv<br />
mit der wirksamen Mitarbeiterentwicklung<br />
auseinanderzusetzen.<br />
> > 30. September <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 17. März 2021, Bern<br />
Social Media im Autohaus.<br />
Facebook, Instagram und<br />
Youtube. Keine Likes, sondern<br />
Leads<br />
Der Workshop « Social Media im Autohaus.<br />
Facebook, Instagram und Youtube.<br />
Keine Likes, sondern Leads » zeigt<br />
neuartige Möglichkeiten auf, wie Sie<br />
die verschiedenen Plattformen für sich<br />
selber einsetzen können, um noch erfolgreicher<br />
zu verkaufen. Dieser Workshop<br />
ist speziell für die Automobilbranche<br />
konzipiert.<br />
> > 28. September <strong>2020</strong>, Horw<br />
OKTOBER<br />
Meine Wirkung als Führungsverantwortliche/r<br />
> > 15. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 24. Februar 2021, Bern<br />
Berufs- und Praxisbildnerschulung<br />
Kaufmann/-frau EFZ (BiVo 2012)<br />
Einführung in die kaufmännische Grundbildung in<br />
der Branche Automobil-Gewerbe (BiVo 2012)<br />
> > 22. Oktober <strong>2020</strong>, Winterthur<br />
> > 27. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />
Grundlagen Flottenverkauf<br />
> > 16. Oktober <strong>2020</strong>, Winterthur<br />
29. AGVS-Frauenseminar<br />
> > 26. bis 28. Oktober <strong>2020</strong>, Vitznau<br />
> > 2. bis 4. November <strong>2020</strong>, Vitznau<br />
Cours DAB+<br />
> > 20 octobre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />
JANUAR<br />
Formation turbo pour vendeur auto<br />
2021, 10 jours<br />
La communication avec l’autre, la conquête et la<br />
fidélisation de la clientèle ainsi que la technique<br />
de vente constituent l’essentiel de cette<br />
formation intensive. Il s’agit d’une formation<br />
moderne, vivante, animée par des intervenants<br />
qui sont tous professionnels de leur branche.<br />
> > 25 janvier au 5 février 2021 à Paudex<br />
Basisseminar für<br />
Automobil-Verkaufsberater/-in<br />
Automobil-Verkaufsberater/-innen sind<br />
umfassend informierte, flexible Ansprechpartner<br />
für eine immer anspruchsvoller<br />
werdende Kundschaft. Durch ihr freundliches,<br />
kompetentes Auftreten schafft diese Fachperson<br />
Vertrauen und zufriedene Kunden.<br />
Dauer : 10 Tage.<br />
> > Start Seminar : Januar 2021, Bern<br />
AGVS DIDAKTIK-<br />
MODULE<br />
« Instrumente der neuen BiVo 2018<br />
einsetzen »<br />
> > 6. August <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 13. August <strong>2020</strong>, Lenzburg<br />
> > 27. August <strong>2020</strong>, Weinfelden<br />
> > 29. September <strong>2020</strong>, Winterthur<br />
> > 30. September <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
> > 8. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 12. November <strong>2020</strong>, Horw<br />
« Lernende selektieren »<br />
> > 19. August <strong>2020</strong>, Weinfelden<br />
> > 9. Oktober <strong>2020</strong>, Winterthur<br />
> > 14. Oktober <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
> > 20. Oktober <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 4. November <strong>2020</strong>, Sissach<br />
> > 8. Dezember <strong>2020</strong>, Mülenen<br />
> > 15. Januar 2021, Horw<br />
« Junge Erwachsene führen und<br />
Krisen überwinden »<br />
> > 11. August <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 11. September <strong>2020</strong>, Lenzburg<br />
> > 10. November <strong>2020</strong>, Mülenen<br />
> > 2. Dezember <strong>2020</strong>, Sissach<br />
UPSA MODULES<br />
DIDACTIQUES<br />
« Utiliser avec compétence les<br />
instruments des nouvelles<br />
ordonnances de formation »<br />
> > 16 septembre <strong>2020</strong>, Yverdon<br />
Diese und weitere interessante Themen<br />
finden Sie online in der Business Academy.<br />
Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />
Andere Kurse werden zu einem<br />
späteren Zeitpunkt angeboten. Laufende<br />
Kursupdates finden Sie auf agvs-upsa.ch.<br />
Rubrik : Berufsbildung, AGVS Business<br />
Academy<br />
Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />
dans la Business Academy en ligne.<br />
Les cours sont proposés dans la langue<br />
correspondante. D’autres cours seront proposés<br />
ultérieurement. Mise à jour sur upsa-agvs.ch.<br />
Rubrique : Formation, UPSA Business<br />
Academy<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>59
FORMATION<br />
Source : Médias UPSA.<br />
Événements régionaux à venir<br />
AARGAU<br />
Automobildiagnostiker/-in<br />
Start Lehrgang : Mittwoch, 9. September <strong>2020</strong><br />
Ort : Weiterbildungszentrum, Lenzburg<br />
> > wbzlenzburg.ch<br />
BERN<br />
Automobil-Verkaufsberater/-in<br />
Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />
Ort : Mobilcity, Bern<br />
> > agvs-upsa.ch<br />
Automobildiagnostiker/-in BP<br />
Bei genügend Platz werden Anmeldungen<br />
gerne bis vor Kursbeginn entgegengenommen.<br />
Nächster Studienbeginn :<br />
Mittwoch, 12. August <strong>2020</strong><br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
Werkstattkoordinator/-in<br />
im Automobilgewerbe<br />
Nächster Studienbeginn :<br />
Freitag, 14. August <strong>2020</strong><br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
Kundendienstberater/-in<br />
im Automobilgewerbe<br />
Nächster Studienbeginn :<br />
Mittwoch, 3. Februar 2021<br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
Betriebswirt/-in im Autogewerbe HFP<br />
Anmeldeschluss : 28. Mai 2021<br />
Nächster Studienbeginn : August 2021<br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />
Automobildiagnostiker/-in<br />
Informationsabende :<br />
Dienstag, 22. September <strong>2020</strong>, Sargans<br />
Donnerstag, 24. September <strong>2020</strong>, Chur<br />
Dienstag, 3. November <strong>2020</strong>, Ziegelbrücke<br />
Dienstag, 10. November <strong>2020</strong>, Sargans<br />
Donnerstag, 19. November <strong>2020</strong>, Chur<br />
Die Informationsabende starten jeweils um 19 Uhr.<br />
Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />
Ort : ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />
> > ibw.ch<br />
HORW<br />
Automobildiagnostiker/-in und<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
Ort : AGVS-Ausbildungszentrum Horw<br />
> > agvs-zs.ch<br />
Vorbereitungskurse für die BP zum<br />
Automobildiagnostiker/-in<br />
Lehrgangsstart : 17. August <strong>2020</strong><br />
> > agvs-zs.ch<br />
ST. GALLEN<br />
Automobildiagnostiker/-in BP<br />
Neu mit Einführungstagen<br />
Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />
Ort : AGVS-Ausbildungszentrum St. Gallen<br />
> > agvs-abz.ch<br />
WINTERTHUR<br />
Kundendienstberater/-in<br />
im Automobilgewerbe<br />
Informationsabend : Online<br />
Dienstag, 27. Oktober <strong>2020</strong>, 19 bis 20.30 Uhr<br />
Start Lehrgang : 8. Januar 2021<br />
Ort : STF Winterthur<br />
> > stfw.ch/akb<br />
Automobil-Verkaufsberater/-in<br />
Start Lehrgang : 18. August <strong>2020</strong><br />
Ort : STF Winterthur<br />
> > stfw.ch/aavb<br />
Betriebswirt/-in<br />
im Automobilgewerbe<br />
Lehrgangsstart : 25. August 2021<br />
Ort : STF Winterthur<br />
> > stfw.ch/abwa<br />
Automobildiagnostiker/-in<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
Nächster Studienbeginn : 2./3. September <strong>2020</strong><br />
Ort : STF Winterthur<br />
> > stfw.ch/ad und stfw.ch/adwo<br />
60<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
ZÜRICH<br />
Weiterbildung Automobiltechnik<br />
Informationsabend : Online<br />
tbz.ch/weiterbildung<br />
Betriebswirt/-in<br />
im Automobilgewerbe<br />
jeweils montags<br />
Ort : TBZ Zürich<br />
> > tbz.ch/weiterbildung<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
mit Zertifikat oder BP<br />
jeweils Dienstag- und Donnerstagabend oder<br />
montags<br />
Ort : TBZ Zürich<br />
> > tbz.ch/weiterbildung<br />
PAUDEX<br />
Diplôme fédéral de gestionnaire<br />
d’entreprise de la branche automobile<br />
Séance d’information<br />
Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />
> > romandieformation.ch<br />
Coordinateur d’atelier automobile<br />
Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />
> > romandieformation.ch<br />
Restaurateur de véhicules<br />
Séance d’information<br />
8 octobre <strong>2020</strong>, à 18 heures<br />
12 janvier 2021, à 18 heures<br />
Localité : Centre Patronal de Paudex<br />
> > fahrzeugrestaurator.ch<br />
YVERDON<br />
Diagnosticien d’automobiles<br />
Prochaine session : janvier 2021<br />
Les mardis, jeudis et samedis matin<br />
Lieu : Centre de formation UPSA-VAUD,<br />
Yverdon-les-Bains<br />
> > formation.upsa-vd.ch<br />
OLTEN<br />
Fahrzeugrestaurator/-in<br />
Informationsabend :<br />
Mittwoch, 19. August <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />
Ort : AGVS-Ausbildungszentrum Sektion<br />
Solothurn, GerolagCenter Olten,<br />
Industriestrasse 78, 4600 Olten<br />
> > fahrzeugrestaurator.ch<br />
Les sections nous informent<br />
Pour une publication dans <strong>AUTOINSIDE</strong>,<br />
envoyez-nous vos informations sur<br />
les événements et formations à venir<br />
dans la branche automobile à l’adresse<br />
myfuture@agvs-upsa.ch.<br />
Vous trouverez les informations relatives<br />
à toutes les formations continues sur :<br />
metiersauto.ch<br />
Protégez vos apprentis et vous-même avec un Safety Bag!<br />
Safety Bag sans chaussures de sécurité :<br />
Prix membre SAD 39.<strong>–</strong> | non-membre 59.<strong>–</strong><br />
Safety Bag avec chaussures de sécurité :<br />
Prix membre SAD 121.<strong>–</strong> | non-membre 169.<strong>–</strong><br />
Début d’apprentissage : commander Safetybag maintenant<br />
Le set sécurité / Safety Bag comprend l’équipement de protection individuelle (EPI) qui est prescrit par la loi<br />
comme une paire de lunettes de sécurité, chaussures de sécurité, bouchons d’oreilles de sécurité, gants de<br />
sécurité ainsi qu’une brochure sur la sécurité au travail. Fourni dans un sac à dos pour tout transporter pratiquement.<br />
Vous pouvez commander le Safety Bag avec ou sans chaussures de sécurité.<br />
Vous trouverez sur www.safetyweb.ch, rubrique: Adhésion / Avantages des informations complémentaires ainsi<br />
qu’un formulaire de commande.<br />
be safe!
FORMATION<br />
DAB+<br />
Les garagistes deviennent<br />
des spécialistes de la conversion<br />
En Suisse, la réception des programmes radio par la FM sera suspendue fin 2024. Alors que la plupart<br />
des voitures neuves sont équipées d’une réception DAB+, la radio reste souvent muette dans les anciens<br />
modèles. Une solution de rétroéquipement permettra à l’avenir d’écouter de la musique et sera source de<br />
recettes supplémentaires pour les garagistes. Carla Stampfli<br />
Les spécialistes de la conversion au DAB+peuvent profiter de recettes supplémentaires et de clients satisfaits.<br />
Source : Istock.<br />
Les experts DAB+ de la société Weer GmbH<br />
et d’Exclusiv Car Hifi permettent aux participants<br />
d’acquérir des connaissances complètes<br />
dans les domaines de la structure des réseaux,<br />
des normes, des services complémentaires,<br />
de la technique et du montage des antennes,<br />
de l’installation, du marketing et de<br />
la promotion. Les participants performants<br />
reçoivent un accès gratuit à une boîte à outils<br />
marketing contenant des modèles pour<br />
la création de flyers, d’affiches, d’annonces,<br />
etc. pour la campagne DAB+. Le cursus est<br />
très varié : exposés, discussions et exemples<br />
de bonnes pratiques. À la fin de la journée,<br />
les participants passent un contrôle écrit. En<br />
cas de réussite, un certificat de compétences<br />
attestant qu’ils ont été formés conformément<br />
aux exigences de l’UPSA leur est remis.<br />
3,5 millions. Tel est, selon des estimations, le<br />
nombre de véhicules qui devraient prochainement<br />
être équipés de la nouvelle norme radio<br />
numérique DAB+. Les garagistes ne doivent<br />
pas passer à côté de ce potentiel de marché :<br />
en devenant spécialistes de la conversion au<br />
DAB+, ils pourront générer des recettes supplémentaires<br />
et satisfaire leurs clients.<br />
DAB signifie « Digital Audio Broadcasting »,<br />
le + correspondant à la toute dernière technique<br />
de numérisation. La nouvelle norme<br />
radio numérique succède à la diffusion analogique<br />
FM. La conversion de la radio est notamment<br />
due au fait que la bande FM est incompatible<br />
avec de nombreuses applications<br />
numériques désormais incontournables, notamment<br />
la transmission de textes et de photos.<br />
En raison de l’absence de fréquences supplémentaires,<br />
la transmission analogique ne<br />
permet en outre pas d’étendre l’offre de programmes.<br />
Seuls 15 % des utilisateurs écoutent<br />
exclusivement la radio via la FM. En Suisse,<br />
la réception FM des programmes radio ne<br />
sera plus possible après fin 2024. La SSR et<br />
les radios privées envisagent même une désactivation<br />
anticipée de la FM. Une désactivation<br />
progressive à compter de mi-2022 (programmes<br />
de la SSR) et de début 2023 (radios<br />
privées) est à l’étude.<br />
Une participation au cursus DAB+ de la Business<br />
Academy délivrant un certificat de<br />
compétences de l’UPSA est recommandée à<br />
tous ceux qui souhaitent devenir des spécialistes<br />
de la conversion. La formation continue<br />
a été développée par la société Weer GmbH<br />
en collaboration avec le secteur radiophonique<br />
suisse, des experts DAB+ de la SSR<br />
et des spécialistes des véhicules DAB+. Elle<br />
s’adresse aux conseillers de service à la clientèle,<br />
aux responsables de service et d’atelier,<br />
aux diagnosticiens automobiles ainsi qu’aux<br />
personnes disposant d’une longue expérience<br />
de l’électronique automobile.<br />
En équipant les véhicules de leurs clients<br />
d’une radio DAB+, les garagistes offrent à ces<br />
derniers de nombreux avantages : une grande<br />
variété de programmes, une meilleure qualité<br />
de son, une réception plus sûre, une absence<br />
presque totale d’interférences et une réception<br />
illimitée en cas d’encombrement du réseau. <<br />
Cours DAB+<br />
Plus d’informations sur :<br />
agvs-upsa.ch/fr/formation/upsabusiness-academy<br />
• Jeudi 20 <strong>août</strong> <strong>2020</strong>,<br />
Centre de formation UPSA Lenzburg<br />
• Mardi 20 octobre <strong>2020</strong>, Centre de<br />
formation UPSA-VAUD Yverdon<br />
• Mercredi 18 novembre <strong>2020</strong>,<br />
Centre de formation UPSA Saint-Gall<br />
• Mardi 15 décembre <strong>2020</strong>,<br />
Mobilcity Berne<br />
62<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Complément aux concepts existants<br />
Sympacar : ESA présente son<br />
nouveau concept de garage<br />
Moderne, frais et libre : Sympacar, le nouveau concept de garage d’ESA, combine conception moderne et<br />
liberté commerciale avec les services et l’expérience d’un partenaire de concept solide.<br />
Les têtes pensantes à l’origine de Sympacar (de g. à dr.) : Markus Bigler, responsable distribution concepts de garage, Alexandre Dutoit, responsable régional et Remo Müller,<br />
responsable régional. Source : ESA.<br />
pd. L’environnement du secteur automobile a beaucoup évolué ces dernières<br />
années et poursuit sa mutation. La numérisation et les obligations<br />
environnementales poussent la technique automobile à sans cesse<br />
évoluer. Mais la clientèle est aussi très impactée dans ses comportements<br />
par les nouveaux outils numériques et les changements sociétaux.<br />
Tout cela pose de nouveaux défis. Les garagistes doivent alors<br />
redéfinir constamment leur modèle d’entreprise, en actualisant et en<br />
enrichissant si nécessaire leurs connaissances en matière de techniques<br />
et de marchés.<br />
Les garages n’ont pas tous les mêmes clients ni les mêmes besoins. Les<br />
facteurs d’influence sont notamment la taille de l’entreprise ou la présence<br />
d’une représentation de marque. Mais la situation et le bassin économique<br />
du garage jouent aussi un rôle. En fin de compte, le garagiste<br />
décide à quelle clientèle il souhaite s’adresser et le domaine de spécialité<br />
de son entreprise.<br />
Les concepts de garage jouent un rôle toujours plus important. Ils<br />
permettent aux garagistes de positionner leur établissement en multi-marques<br />
et de réduire la dépendance à une seule marque automobile.<br />
En parallèle, les concepts soutiennent le développement du marché et<br />
offrent la possibilité d’actualiser son savoir-faire. Chaque concept peut<br />
varier selon les besoins et les priorités du garagiste.<br />
Une analyse de marché menée par ESA a constaté chez les garagistes<br />
un besoin de disposer d’une marque de concept complémentaire, forte<br />
d’une image moderne et indépendante. C’est pourquoi ESA a décidé<br />
de lancer la marque Sympacar, en complément des concepts de garage<br />
existants. Nous pouvons déjà compter sur nos premiers partenaires.<br />
Les avantages des partenaires Sympacar :<br />
• une image de marque indépendante,<br />
• une marque de qualité, accrocheuse,<br />
• une liberté entrepreneuriale sans limite,<br />
• des conditions attractives en matière de marchandises et de prestations,<br />
• une publicité ciblée,<br />
• l’accès aux outils et données électroniques,<br />
• une offre de formation initiale et continue attractive,<br />
• des événements intéressants pour partager ses connaissances et<br />
cultiver ses réseaux.<br />
Avec Sympacar et les concepts de garage éprouvés Le Garage, Checkbox<br />
et Bosch Car Service, chacun dispose du concept adapté à ses besoins.<br />
ESA est un partenaire fiable et durable pour tous ces concepts. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
esa.ch<br />
Votre spécialiste de l‘engrenage<br />
Révisions de boîtes automatiques et manuelles,<br />
boîtes de transfert, différentiels et convertisseurs.<br />
6014 Luzern · Téléphone 041 259 09 59 · www.automaten-meyer.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>63<br />
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PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Chaque année, près de 100 sites avec des voitures<br />
de garages devenues véhicules Mobility devraient<br />
ouvrir. Source : Médias UPSA.<br />
Autopartage<br />
Favoriser la notoriété<br />
de l’entreprise<br />
Durant la phase pilote, 60 voitures de garages sont devenues des véhicules Mobility. Un chiffre qui devrait<br />
passer à 300 au cours des trois prochaines années. Karl Baumann, responsable de la collaboration avec<br />
Mobility au sein de l’UPSA, explique dans un entretien les avantages de la coopération, comment le réseau<br />
va se développer et quels sont les critères requis. Carla Stampfli<br />
Depuis le lancement du projet en décembre<br />
2018, plus de 600 000 kilomètres ont été parcourus<br />
par les clientes et clients Mobility avec<br />
des véhicules de garages équipés de la technologie<br />
d’autopartage. Ces données ont dépassé<br />
les attentes des parties impliquées. Le succès<br />
de la phase pilote a conduit l’UPSA et la coopérative<br />
d’autopartage Mobilty à transformer<br />
le projet pilote en une collaboration pérenne,<br />
amenée à se développer.<br />
Karl Baumann, responsable de la collaboration avec<br />
Mobility au sein de l’UPSA. Source : Médias UPSA.<br />
Monsieur Baumann, pour l’UPSA, quelle<br />
est l’importance de la collaboration avec<br />
Mobility ?<br />
Karl Baumann, responsable de la prestation<br />
Mobility à l’UPSA : L’UPSA a conclu<br />
avec Mobility un accord de coopération et<br />
un contrat de prestation. Nous voulons ainsi<br />
montrer à la population que nos membres<br />
ne sont pas « uniquement » garagistes : à l’avenir,<br />
ils occuperont clairement la fonction de<br />
conseillers en mobilité. Les véhicules Mobility<br />
sont proposés par des garages partenaires,<br />
ce qui souligne cette approche.<br />
Quels sont les avantages pour les garages<br />
participants ?<br />
En offrant cette prestation de service, les garagistes<br />
prouvent qu’ils sont des conseillers<br />
en mobilité. La notoriété du garage est boostée<br />
auprès d’un public qui ne fait pas partie directement<br />
de la clientèle. L’entreprise fait évoluer<br />
ses véhicules immobilisés en véhicules<br />
circulant. Pour cela, elle intègre ses véhicules<br />
de démonstration ou ses voitures de moins<br />
d’un an dans la flotte Mobility, pour ne plus<br />
avoir à supporter seule les coûts. Pendant la<br />
phase de test, 60 voitures de garages ont été<br />
équipées de la technologie d’autopartage de<br />
Mobility. Ce chiffre devrait monter à 300 d’ici<br />
trois ans.<br />
Avez-vous déjà prévu comment développer<br />
le réseau ?<br />
Oui, nous avons étalé ces 300 sites sur les<br />
trois prochaines années. Cela signifie que<br />
nous ouvrirons 100 nouveaux sites chaque<br />
année. Dans une première phase, nous voulons<br />
renforcer notre présence principalement<br />
dans les zones urbaines. Les grandes communes<br />
avec une forte densité de population<br />
sont également concernées. La coopérative<br />
Mobility sait parfaitement où se trouve sa<br />
clientèle et souhaite consolider son réseau.<br />
Les garages sont-ils sélectionnés, ou<br />
est-ce que chaque entreprise intéressée<br />
peut postuler ?<br />
D’une part, nous étudions la localisation du<br />
membre de l’UPSA le plus proche en fonction<br />
de la liste des communes souhaitées par Mobility.<br />
Nous prenons contact avec ce membre<br />
et lui exposons les perspectives. Le garage<br />
décide ensuite s’il veut offrir cette prestation.<br />
D’autre part, de nombreux garagistes<br />
ont entendu parler du projet et ont postulé<br />
chez nous. Nous gérons donc une liste de<br />
membres potentiels. Dès lors qu’un de ces garages<br />
intéressés se trouve dans une commune<br />
visée, nous le contactons. Parfois, un garage<br />
peut attendre un certain temps avant d’avoir<br />
de nos nouvelles, bien qu’il figure sur la liste<br />
des candidats.<br />
64<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Selon quels critères les garages partenaires<br />
sont-ils sélectionnés ?<br />
Plusieurs critères sont décisifs pour ouvrir un<br />
site dans une nouvelle commune. La commune<br />
ne doit notamment pas encore avoir<br />
d’accord avec Mobility, et elle doit compter<br />
entre 5000 et 11 000 habitants, ou disposer<br />
d’au moins cinq clients Mobility. Bien entendu,<br />
il peut y avoir également d’autres raisons<br />
stratégiques.<br />
Dans quelle mesure les motorisations<br />
alternatives jouent-elles un rôle dans<br />
l’extension du réseau ?<br />
Elles jouent un rôle essentiel, car Mobility<br />
veut se conformer à l’accord de Paris sur le<br />
climat, que la Suisse a également signé. Mobility<br />
est activement à l’œuvre pour équiper<br />
sa flotte de moteurs alternatifs. Pour éviter<br />
toute rupture avec les véhicules des garages,<br />
l’entreprise veut à l’avenir développer les voitures<br />
électriques et hybrides auprès des garages<br />
partenaires.<br />
Quel objectif poursuivent l’UPSA et<br />
Mobility avec l’extension du réseau ?<br />
Avec l’admission de véhicules extérieurs à la<br />
coopérative dans sa flotte, Mobility permet de<br />
consolider et de préserver le réseau local, tout<br />
en offrant à davantage de personnes un accès<br />
facile à l’autopartage. Les véhicules partenaires<br />
représentent le moteur de l’expansion<br />
en Suisse. Mobility est ainsi en mesure de répondre<br />
encore mieux à la demande locale.<br />
Pour les membres de l’UPSA, la prestation<br />
offre de nombreux atouts. Tout d’abord, les<br />
recettes contribuent à minimiser les coûts des<br />
véhicules de démonstration et de ceux immobilisés.<br />
Il faut garder à l’esprit que chaque<br />
franc de chiffre d’affaires est important. Ensuite,<br />
la notoriété de la marque et de l’entreprise<br />
augmente. Autre avantage : les garages<br />
acquièrent encore plus d’expérience dans le<br />
domaine numérique.<br />
Du côté des garages, il y a un réel engouement<br />
: pendant la phase de test, il y avait<br />
déjà une liste d’attente. Comment l’UPSA<br />
parvient-elle à se faire comprendre auprès<br />
des entreprises qui ne sont pas retenues et<br />
sont déçues ?<br />
C’est très difficile, car nous aimerions accepter<br />
dans notre flotte tous les garages candidats.<br />
Mais comme tout cela occasionne de grandes<br />
dépenses pour les parties impliquées, cela<br />
n’aurait aucun sens d’ouvrir simultanément<br />
dans toutes les communes. Mobility souhaite<br />
grandir avec nous, mais cela doit déboucher<br />
sur une situation gagnant-gagnant pour les<br />
deux parties. Nous continuons d’entretenir<br />
une liste de candidats que nous consultons<br />
avant de chercher un nouveau site. Dès qu’un<br />
garage remplit les critères, nous le contactons.<br />
Cet été, vous confierez le projet à Olivia<br />
Aeschbacher, qui prendra en charge cette<br />
prestation de l’UPSA. Qu’allez-vous lui<br />
transmettre en outre ?<br />
Comme cette phase pilote a été une réussite et<br />
que l’UPSA entrevoit un grand potentiel de développement,<br />
ce projet est devenu une prestation<br />
de service à part entière. Olivia Aeschbacher,<br />
responsable du département Prestations<br />
& conseil des clients au sein de l’UPSA, sera<br />
désormais l’interlocutrice de nos membres.<br />
Je lui souhaite bonne chance, ainsi que de la<br />
persévérance et du succès dans cette mission<br />
passionnante.<br />
Si l’on regarde les quatre dernières années<br />
pendant lesquelles la coopération a été<br />
mise sur pied, quel est l’événement qui<br />
vous a marqué ?<br />
Pour moi, ces quatre années ont été marquantes.<br />
Je me suis réjoui chaque jour de participer<br />
au projet. Mon objectif a toujours été<br />
que l’UPSA offre à ses membres une solide<br />
prestation avec un partenaire fiable. J’ai ressenti<br />
une grande confiance au sein de l’UPSA,<br />
ce qui m’a incité à continuer. Je voudrais remercier<br />
toutes les personnes qui ont contribué<br />
à la réussite de ce projet. La collaboration<br />
avec Brigitte Buchmann, cheffe de projet<br />
de Mobility, a toujours été très efficace. En<br />
recherchant des entreprises pilotes, j’ai eu la<br />
chance de faire de belles rencontres et d’avoir<br />
des discussions passionnantes avec nos<br />
membres. J’ai trouvé cela très enrichissant. Je<br />
souhaite un franc succès à tous les garages<br />
partenaires de cette nouvelle prestation. <<br />
Mobility : une prestation de<br />
l’UPSA<br />
Pour toute question sur la collaboration<br />
entre l’UPSA et la coopérative Mobility,<br />
les garages intéressés peuvent s’adresser<br />
à Olivia Aeschbacher : 031 307 15 41 ou<br />
olivia.aeschbacher@agvs-upsa.ch<br />
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Bodyshop Management System<br />
Jeter des ponts entre<br />
deux îlots numériques<br />
La frontière entre atelier automobile classique et entreprise de carrosserie s’estompe de plus en plus. Ainsi, le<br />
nombre d’établissements à proposer ces deux domaines étroitement apparentés augmente. Cela entraîne de<br />
nouveaux défis numériques, comme en témoigne l’exemple de Fahrdynamic Automobile AG à Gipf-Oberfrick.<br />
Sandro Compagno<br />
Dominic Schneider (à g.) et Reto Dellenbach. Source : Médias UPSA.<br />
Les interfaces sont l’alpha et l’oméga d’un Dealer<br />
Management System (DMS). Grâce à des centaines<br />
d’interfaces avec des fabricants et des<br />
fournisseurs, les garagistes peuvent représenter<br />
leurs activités quotidiennes dans un écosystème<br />
numérique cohérent (se reporter à<br />
AI 06/20). Mais que se passe-t-il si, à côté de<br />
l’atelier classique proposant vente, entretien et<br />
réparation, une carrosserie vient s’ajouter en<br />
tant que deuxième pilier de l’activité ? Comment<br />
sont représentés les processus d’une entreprise<br />
de carrosserie et la communication avec les assureurs<br />
dans un DMS ? <strong>AUTOINSIDE</strong> a mené<br />
quelques investigations à ce sujet.<br />
En 2014, Dominic Schneider a repris une<br />
concession de marque à Gipf-Oberfrick (AG)<br />
dans le cadre d’une succession. Dans sa société,<br />
Fahrdynamic Automobile AG, l’ancien coordinateur<br />
d’atelier vend aujourd’hui des véhicules<br />
Kia, Subaru, Mitsubishi et Suzuki. Six ans<br />
plus tard, l’entreprise que Dominic Schneider<br />
dirige avec sa femme Nicole s’est développée<br />
et compte trois établissements. En 2019, une<br />
concession Fiat, Abarth et Fiat Professional<br />
est venue s’ajouter à Münchwilen (AG). Et depuis<br />
le 1 er <strong>juillet</strong> <strong>2020</strong>, un établissement situé<br />
à Däniken (SO) est venu agrandir l’entreprise,<br />
qui compte maintenant 22 collaborateurs. Ces<br />
deux établissements se différencient de la<br />
maison mère de Gipf-Oberfrick en un point<br />
décisif : ils disposent d’une carrosserie. « Je<br />
voulais à la fois disposer de l’atelier et de la<br />
carrosserie en interne », explique Dominic<br />
Schneider. « Fahrdynamic doit être pour ses<br />
clients un partenaire automobile complet. » La<br />
participation du chef d’entreprise de 38 ans au<br />
projet de l’UPSA et de Mobility atteste aussi de<br />
sa conception globale de son rôle de prestataire<br />
de mobilité. L’un de ses véhicules de garage<br />
est à la disposition des clients Mobility<br />
à la gare de Frick, qui en font un usage intensif.<br />
« Étonnamment intensif », affirme Dominic<br />
Schneider.<br />
Jusque-là, tout va bien. Sauf que les ateliers automobiles<br />
et les entreprises de carrosserie n’ont<br />
pas les mêmes exigences en termes de DMS. Le<br />
« D » de Dealer fait référence à l’orientation principale<br />
de ces outils : ils sont en priorité adaptés<br />
aux concessionnaires et à leurs besoins. « Dans<br />
66<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
les carrosseries, les DMS classiques montrent<br />
leurs limites », confirme Reto Dellenbach, directeur<br />
de GCS Suisse SA. Quand il s’agit de séparer<br />
proprement les différents domaines, de nombreux<br />
DMS présenteraient des dysfonctionnements<br />
: « Pièces de rechange, travail du mécanicien,<br />
du tôlier et du carrossier-peintre, matériel<br />
de peinture : si le chef d’entreprise veut disposer<br />
d’indicateurs fiables, il a besoin d’un outil numérique<br />
qui sépare proprement ces postes. »<br />
GCS propose ainsi un BMS développé par ses<br />
soins pour remplir ces exigences. Le « B » fait ici<br />
référence à Bodyshop, et cela n’a rien à voir avec<br />
le maquillage ou les soins capillaires. Bodyshop<br />
est le terme anglais pour désigner un atelier<br />
de carrosserie… Pour ses trois établissements<br />
ayant des orientations différentes (Gipf-Oberfrick<br />
: atelier automobile, Däniken : carrosse-<br />
rie, Münchwilen : entreprise mixte), D. Schneider<br />
peut maintenant utiliser un seul et même<br />
DMS/BMS. Pour le partenaire Autofit Fahrdynamic,<br />
outre le rattachement aux constructeurs et<br />
importateurs de véhicules au réseau « Five-Star »<br />
de fabricants de peinture Cromax et aux produits<br />
PPG de Belfa, la connexion au catalogue en ligne<br />
de pièces détachées de Hostettler est aussi importante.<br />
Reto Dellenbach explique : « Notre BMS<br />
répond à de plus grandes exigences qu’un DMS.<br />
Tout ce que peut faire un DMS, il le peut aussi. »<br />
Quand Dominic Schneider s’est mis à son<br />
compte en 2014 et qu’il a repris la société<br />
Fahrdynamic, elle ne disposait encore d’aucun<br />
DMS. Sachant qu’il quitterait bientôt la<br />
vie professionnelle, l’ancien propriétaire du garage<br />
y avait renoncé et établissait encore à la<br />
main ses offres et ses factures. Si Dominic<br />
La société Fahrdynamic Automobile AG à Gipf-Oberfrick. Source : Fahrdynamic Automobile AG.<br />
Schneider a opté à l’époque pour le logiciel de<br />
GCS, ce n’était pas par hasard : « Premièrement,<br />
le rapport qualité-prix m’avait paru excellent. Et<br />
deuxièmement, j’avais été séduit par la structure<br />
modulaire. On ne doit acheter que ce dont<br />
on a réellement besoin. »<br />
Il explique qu’il était tout à fait conscient que<br />
le logiciel GCS, en plus du DMS, proposait un<br />
BMS. Le jeune garagiste précise en souriant :<br />
« Mais je ne savais pas que j’en aurais besoin<br />
aussi vite. » Il ne tarit pas d’éloges au sujet du logiciel<br />
: « À l’automne 2019, j’ai pu rattacher sans<br />
problème l’établissement de Münchwilen au<br />
système existant et à Däniken, tout s’est passé<br />
de façon impeccable jusqu’à présent. »<br />
Le DMS/BMS permet à Dominic Schneider<br />
d’avoir un aperçu des principaux chiffres clés<br />
de son entreprise, tous sites confondus, et des<br />
centres de coûts comptables : « Le DMS/BMS est<br />
très flexible. Naturellement, le système est assez<br />
complexe, car il doit remplir de nombreuses<br />
exigences. Mais il nous propose exactement ce<br />
que nous voulons. » Les données ne sont pas<br />
enregistrées au niveau local, mais elles sont<br />
disponibles via le cloud. Ces données, qu’elles<br />
concernent les véhicules ou les réparations<br />
et les travaux de maintenance, ne doivent en<br />
outre être saisies qu’une seule fois par les collaborateurs<br />
de Fahrdynamic Automobile AG.<br />
Car après tout, les mécaniciens, les tôliers et les<br />
carrossiers-peintres ne passent pas leur temps<br />
à travailler devant l’ordinateur. C’est bien dans<br />
l’atelier qu’ils effectuent le travail à facturer.<br />
Le système fonctionne notamment grâce aux<br />
40 programmeurs qui travaillent pour le compte<br />
de GCS Suisse. Ils veillent à ce que les interfaces<br />
vers les différents protagonistes du marché<br />
soient constamment mises à jour, et le système<br />
développé en permanence, dans l’intérêt des garagistes<br />
et carrossiers suisses. C’est d’ailleurs le<br />
rôle que doit jouer la numérisation, ajoute Reto<br />
Dellenbach : « Elle sert à simplifier les processus<br />
et non à les complexifier. » <<br />
Plus d‘informations sur :<br />
fahrdynamic.ch<br />
Dominic Schneider avec sa femme Nicole. Source : Fahrdynamic Automobile AG.<br />
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PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Article spécialisé<br />
Traitement des sinistres :<br />
l’avenir des garagistes<br />
De l’achat de voitures en ligne aux technologies de capture d’images pour le traitement des sinistres, la<br />
crise du coronavirus a fait avancer la transformation numérique dans le monde entier, y compris dans la<br />
branche automobile. En raison de l’éloignement social, de nombreux concessionnaires et garages doivent<br />
recourir à des solutions numériques dans leur travail quotidien. Ces dernières offrent un bon potentiel de<br />
ventes supplémentaires. Robert Hasler, Audatex<br />
Le Covid-19 ayant propulsé l’industrie dans<br />
une accélération numérique des plus rapides,<br />
l’enjeu consiste à présent à comprendre comment<br />
tirer profit de l’influence de la technologie<br />
numérique afin de relever les défis actuels<br />
et futurs générés par le cycle de traitement<br />
des sinistres. Pour y parvenir, le point clé réside<br />
dans l’évaluation de l’ensemble du processus<br />
de réparation des véhicules lors de<br />
sinistres, afin d’identifier les aspects problématiques<br />
spécifiques et d’établir à quels niveaux<br />
la numérisation peut être intégrée,<br />
l’objectif étant de prendre de meilleures décisions<br />
et d’augmenter les performances.<br />
La gestion axée sur les données améliore l’efficacité du traitement des sinistres. Source : Getty Images<br />
pd. Le monde dans lequel nous vivons ne<br />
sera plus jamais le même après la pandémie<br />
de Covid-19. En raison du confinement<br />
mondial et des diverses restrictions à la liberté<br />
de mouvement qui ont été ordonnés,<br />
presque tous les secteurs industriels ont été<br />
affectés et ont dû adapter leur méthode de<br />
travail. Dans l’univers automobile, la crise a<br />
été un facteur d’accélération de la transformation<br />
numérique de l’ensemble du secteur.<br />
De l’achat de voitures en ligne aux technologies<br />
de capture d’images pour le traitement<br />
des sinistres, la technique numérique<br />
soutient les efforts visant à poursuivre les<br />
activités commerciales dans un écosystème<br />
en mutation, tandis que nous nous adaptons<br />
aux nouvelles directives d’éloignement<br />
social.<br />
Après avoir surmonté le pic de la pandémie,<br />
nous sommes à présent sur la voie d’une reprise.<br />
Pour s’adapter à la nouvelle normalité,<br />
de nombreux concessionnaires et ateliers<br />
de réparation vont devoir intégrer des solutions<br />
numériques. Ces dernières offrent un<br />
potentiel important de ventes supplémentaires.<br />
Ces solutions permettent une évaluation<br />
plus précoce et plus rapide du sinistre<br />
par le premier avis de perte (FNOL) en l’absence<br />
du client ou de l’expert sur place, sans<br />
que la sécurité associée au contact direct soit<br />
compromise. Les concessionnaires peuvent,<br />
pendant tout le processus de traitement du<br />
sinistre, communiquer des instructions à<br />
distance et transmettre au client des actualisations<br />
et des factures à l’aide des outils de<br />
communication numériques.<br />
Les défis des cycles de traitement des sinistres<br />
sont regroupés autour des processus<br />
dans le flux d’informations ou d’erreurs humaines<br />
subjectives survenant à un certain<br />
stade de la chaîne de création de valeur. Des<br />
solutions modulables, qui aident les utilisateurs<br />
et remplacent certaines évaluations manuelles<br />
dans le processus de décision, sont<br />
réalisables en utilisant efficacement le principe<br />
des algorithmes à l’aide de l’intelligence<br />
artificielle (IA).<br />
Grâce au passage à la gestion des sinistres<br />
axée sur les données avec l’IA et l’apprentissage<br />
automatique (AA), les principaux acteurs<br />
peuvent révolutionner ce processus de<br />
travail à l’aide de la saisie en temps réel, et<br />
ainsi générer des données exactes, réduire la<br />
complexité et harmoniser le traitement du sinistre<br />
afin d’optimiser l’expérience du client.<br />
Le processus « Digital First » permet d’automatiser<br />
chaque étape du sinistre pour remplacer<br />
les tâches manuelles et rationaliser les<br />
activités, ce qui génère un gain de temps pour<br />
68<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Prestations de Qapter en<br />
cas de sinistre :<br />
• Prise de vue autonome : enregistrement<br />
guidé du sinistre à l’aide de photos prises<br />
par le client lors du premier avis de perte.<br />
• Estimation provisoire automatisée : estimation<br />
provisoire basée sur les photos.<br />
• Examen et acceptation de l’estimation<br />
provisoire : outil permettant un examen<br />
rapide et à distance par des experts en<br />
vue de l’examen et de l’acceptation de<br />
l’estimation provisoire.<br />
• Autorisation automatique et paiement :<br />
marquage des différences entre l’atelier<br />
et l’estimation à l’aide de l’IA et décision<br />
concernant l’examen ou l’autorisation. <<br />
L’interconnexion des parties améliore sensiblement les temps de traitement en cas de sinistre. Source : Getty Images<br />
Plus d’informations sur :<br />
audatex.ch<br />
l’atelier, l’assureur, mais aussi pour le propriétaire<br />
du véhicule. Tout commence par l’utilisation<br />
de la technologie pour effectuer une<br />
inspection numérique de la voiture. Le client<br />
peut ensuite recevoir un message numérique<br />
l’invitant à photographier le dommage dès<br />
que l’accident a été déclaré. À partir de là, le<br />
garagiste utilise l’IA pour traiter les photos<br />
et estimer intelligemment la manière dont<br />
le véhicule utilitaire peut être réparé (sans<br />
saisie manuelle). Le rapport de sinistre peut<br />
être partagé numériquement en utilisant les<br />
photos prises sur place par le conducteur, et<br />
les interlocuteurs physiques peuvent transmettre<br />
au client des mises à jour automatiques<br />
directement et en temps réel.<br />
L’évaluation intelligente des photos du véhicule<br />
à l’aide d’algorithmes IA et AA permet<br />
aux experts de valider une évaluation, de terminer<br />
la saisie à l’aide des processus de gestion<br />
numérique des sinistres, et de confirmer<br />
ou d’ajuster la conclusion de la technologie.<br />
Essentielle pour la formation d’algorithmes<br />
plus efficaces, cette dernière étape favorise<br />
une amélioration des résultats à chaque cycle<br />
de contrôle. Les experts, les compagnies<br />
d’assurances, les ateliers de réparation et<br />
les propriétaires de véhicule peuvent ainsi<br />
consulter l’évaluation afin d’approuver ainsi<br />
les conclusions basées sur les faits. Cette<br />
interconnexion des parties et la compréhension<br />
commune des données améliorent sensiblement<br />
les temps de traitement, toutes les<br />
parties étant d’accord sur la valeur et sur les<br />
coûts. Grâce à l’utilisation des solutions « Digital<br />
First », les parties impliquées <strong>–</strong> experts,<br />
ateliers de réparation, concessionnaires, assureurs<br />
et fournisseurs <strong>–</strong> sont toutes en mesure<br />
de travailler plus efficacement et d’accroître<br />
leurs performances en utilisant moins<br />
de ressources. Cette technologie est porteuse<br />
d’avenir dans tous les secteurs de l’industrie.<br />
Qapter est une plate-forme One-Stop numérique<br />
qui gère tout le cycle de traitement des<br />
sinistres et réduit ainsi les coûts, le temps<br />
de traitement et les erreurs. Tous les utilisateurs<br />
collaborant à l’aide d’une plate-forme<br />
numérique globale, l’efficacité du traitement<br />
des sinistres est optimisée et la composante<br />
temporelle du cycle de traitement est sensiblement<br />
améliorée.<br />
Qapter propose un traitement des sinistres<br />
entièrement adaptable, optimisé pour les<br />
concessionnaires et disposant de couches<br />
API visant à faciliter la liaison avec des<br />
plates-formes de tiers. Grâce à la standardisation<br />
des processus de travail et des méthodes<br />
de communication, ces derniers sont disponibles<br />
dans tout le secteur automobile <strong>–</strong> assureurs,<br />
experts, concessionnaires, ateliers et<br />
conducteurs <strong>–</strong> et offrent un processus transparent<br />
qui réduit le facteur temps et les problèmes<br />
tout en garantissant la compliance.<br />
Fonctions :<br />
• Capacité multi-device et plurilinguisme<br />
• Configuration possible de tous les<br />
processus de travail souhaités dans<br />
différents segments pour différents<br />
marchés<br />
• Interface B2B vers tous les DMS/<br />
BMS courants<br />
• Flux d’informations standardisé<br />
entre toutes les parties<br />
• Aperçu adaptable du statut d’un<br />
sinistre<br />
• Options optimisées pour les droits<br />
d’accès aux sinistres<br />
Résultats<br />
• Libération de capacités<br />
• Offre de prestations supplémentaires,<br />
telles que des réparations intelligentes,<br />
des réparations de vitres, etc.<br />
• Le processus de travail numérique<br />
génère des recettes supplémentaires<br />
• Le temps de traitement par sinistre<br />
est réduit au minimum.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>69
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Swiss Automotive Show<br />
Le principal salon spécialisé<br />
de la sous-traitance en un clic<br />
Comme le Swiss Automotive Show ne peut avoir lieu comme prévu à cause de la pandémie de Covid-19, ses<br />
organisateurs viennent de lancer un format de substitution. Les garagistes et les carrossiers pourront en effet<br />
profiter d’offres spéciales pendant trois semaines à l’occasion du SAS digital <strong>2020</strong>. Les détails. Carla Stampfli<br />
Les organisateurs du Swiss Automotive Show<br />
s’attendaient à accueillir environ 8000 visiteurs<br />
les 28 et 29 <strong>août</strong> à Forum Fribourg. Mais<br />
le coronavirus est apparu, si bien que le plus<br />
grand salon spécialisé de la sous-traitance a<br />
dû être repoussé à 2021. Pour éviter que les<br />
professionnels de la branche automobile ne<br />
doivent patienter jusqu’à l’année prochaine, le<br />
Swiss Automotive Group (SAG) vient de préparer<br />
un programme de substitution, le SAS digital<br />
<strong>2020</strong>. « Avec le SAS digital, nous permettons<br />
aux garagistes et aux carrossiers de toute<br />
la Suisse de s’informer d’une manière innovante<br />
sur les nouveaux produits de la branche<br />
automobile. D’un simple clic de souris, les visiteurs<br />
peuvent accéder à des offres de salon<br />
attrayantes, depuis chez eux ou en déplacement<br />
», affirme Sébastien Moix, le directeur<br />
du marketing de SAG.<br />
Bien que les organisateurs regrettent l’annulation<br />
du SAS <strong>2020</strong>, l’édition numérique du salon<br />
offre de nombreux avantages : « Alors que<br />
le salon ne se serait tenu à Forum Fribourg<br />
que pendant deux jours, les visiteurs du SAS<br />
digital peuvent s’informer aux stands et profiter<br />
d’offres spéciales nuit et jour pendant trois<br />
semaines. »<br />
« Les visiteurs aboutissent au stand à l’aide<br />
de critères de recherche qu’ils peuvent saisir<br />
ou en cliquant sur le stand voulu. Pour<br />
susciter des émotions et des impressions<br />
comme dans un salon physique, les stands<br />
respectent l’identité visuelle et la charte graphique<br />
de chaque exposant. » Les visiteurs<br />
y trouveront un portrait de l’entreprise, des<br />
photos, des vidéos, des catalogues et des<br />
brochures. Ils obtiennent par ailleurs de<br />
nombreuses informations sur les offres attrayantes<br />
du salon ainsi que des descriptifs<br />
de nouveaux produits. Plus de 100 stands et<br />
dix concepts de stand différents attendent le<br />
public spécialisé.<br />
Visualisation du stand Brembo. Source : SAG<br />
L’idée d’un salon virtuel a germé récemment,<br />
indique Sébastien Moix. « La crise du coronavirus<br />
nous a contraints à tester des approches<br />
innovantes. Nous avons trouvé de l’inspiration<br />
dans d’autres salons automobiles virtuels<br />
à l’étranger. » Le concept d’Autonet Group, la<br />
filiale roumaine de SAG, en faisait partie. Le<br />
SAS digital <strong>2020</strong> fut couché sur du papier en<br />
quelques semaines. « Comme aucun salon spécialisé<br />
physique ne peut être organisé, nous<br />
espérons que nous serons en mesure de susciter<br />
virtuellement l’intérêt des visiteurs pour<br />
toutes les nouveautés de nos fournisseurs.<br />
L’édition numérique constitue une autre manière<br />
intéressante de s’informer à propos de<br />
produits et de services et de profiter d’offres<br />
du salon. Les visiteurs qui s’intéressent à l’une<br />
d’elles peuvent cliquer sur l’offre spéciale pour<br />
aboutir directement à la boutique en ligne correspondante.<br />
»<br />
Le SAS digital se déroule du 3 au 25 septembre<br />
<strong>2020</strong>. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
sag-ag.ch<br />
Le salon virtuel est divisé en six espaces<br />
thématiques : pièces de rechange pour VT ;<br />
pièces de rechange pour PL ; pneus, roues et<br />
accessoires automobiles ; équipements et outils<br />
d’atelier ; huiles, produits chimiques et<br />
consommables ainsi que services et associations.<br />
Le public accède au SAS digital par le<br />
biais de la boutique en ligne des marques<br />
SAG Derendinger, Technomag et Matik, via<br />
un lien. « Nous nous assurons ainsi qu’aucun<br />
client final ne puisse recourir aux offres du salon<br />
qui sont strictement réservées aux professionnels<br />
», explique Sébastien Moix. Le visiteur<br />
connecté visualise alors le plan du salon.<br />
Visualisation du stand Eni. Source : SAG<br />
70<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>73
POLITIQUE & DROIT<br />
Redevance de radio-télévision<br />
Nouveaux tarifs<br />
Les entreprises avec un chiffre d’affaires élevé, et donc les garages, doivent s’acquitter d’une redevance pour<br />
la radio et la télévision, dont les tarifs seront adaptés en 2021. Les entreprises dont le chiffre d’affaires est plus<br />
bas bénéficieront d’une baisse de la redevance, mais ce ne sera pas le cas pour les autres. Carla Stampfli<br />
La redevance de radio-télévision des entreprises sera adaptée en 2021. Il y aura 18 tranches de chiffres d’affaires,<br />
contre six jusqu’à présent. Source : Istock<br />
Depuis le 1 er janvier 2019, les entreprises et les<br />
garages dont le chiffre d’affaires est supérieur<br />
à 500 000 francs par année doivent s’acquitter<br />
d’une redevance et ce, peu importe s’ils possèdent<br />
ou non des télévisions ou des radios.<br />
Le montant de cette redevance de radio-télévision<br />
est déterminé en fonction du chiffre<br />
d’affaires et doit être versé annuellement.<br />
Jusqu’à présent, le tarif appliqué était composé<br />
de six tranches de chiffres d’affaires.<br />
Dès 2021, le nouveau tarif s’étendra sur 18<br />
tranches au total (voir à la page 75, source Ofcom).<br />
Cette adaptation est une conséquence<br />
d’un arrêt du Tribunal administratif fédéral<br />
qui, suite à une plainte d’une entreprise<br />
assujettie, a considéré que l’échelle actuelle<br />
était trop peu différenciée et trop dégressive.<br />
Un aspect positif de la révision partielle de<br />
l’ordonnance sur la radio et la télévision est<br />
la baisse de la redevance pour les tranches<br />
de chiffres d’affaires les plus basses. L’inconvénient<br />
: la redevance augmente pour<br />
les tranches supérieures. C’est un problème,<br />
en particulier pour les secteurs tels que la<br />
branche automobile qui réalisent des chiffres<br />
d’affaires élevés avec des marges réduites. Et<br />
l’exemple de Hutter Dynamics à Winterthour<br />
et Schaffhouse illustre très bien cette problématique.<br />
« Avant l’introduction de la redevance<br />
des entreprises, nous versions environ<br />
440 francs pour les deux sites », explique<br />
Markus Hutter, propriétaire et directeur de la<br />
société. L’introduction de la redevance pour<br />
les médias en 2019 a fait grimper ce montant<br />
à 11 500 francs. « À partir de 2021, nous<br />
paierons au total 14 600 francs pour ces deux<br />
SA indépendantes, soit un montant multiplié<br />
par 33 en trois ans ! »<br />
La résistance s’organise face à cette redevance.<br />
L’Union suisse des arts et métiers<br />
(usam) et l’UPSA ne se prononcent pas seulement<br />
en sa défaveur, mais agissent également<br />
en conséquence. Ainsi, Gregor Rutz,<br />
conseiller national UDC zurichois, a déposé<br />
l’année passée une initiative parlementaire à<br />
ce sujet qui a cependant été refusée par le<br />
Conseil des États. Le conseiller national PDC<br />
tessinois Fabio Regazzi a eu plus de succès : la<br />
Commission des transports et des télécommunications<br />
a en effet approuvé son initiative<br />
« Exempter les PME du paiement de l’impôt<br />
sur les médias » en février <strong>2020</strong>. Fabio<br />
Regazzi exige « qu’il n’y ait plus que les entreprises<br />
de 250 travailleurs ou plus (emplois à<br />
plein temps) qui doivent payer la redevance<br />
de radio-télévision ». Il justifie notamment<br />
son initiative par le fait que la perception de<br />
la redevance en fonction du chiffre d’affaires<br />
crée des cas de rigueur dans les PME qui réalisent<br />
un grand chiffre d’affaires mais qui<br />
dégagent des marges très petites. Le Conseil<br />
national demande par ailleurs dans une<br />
motion que les entreprises qui collaborent<br />
dans le cadre de communautés de travail ne<br />
doivent plus s’acquitter plusieurs fois de la<br />
redevance.<br />
Olivia Solari, responsable du service juridique<br />
de l’UPSA. Source : Médias UPSA<br />
Questions à Olivia Solari, responsable<br />
du service juridique de l’UPSA<br />
Où en est-on des interventions en lien avec<br />
la redevance des entreprises ?<br />
Olivia Solari, responsable du service juridique<br />
de l’UPSA : Après avoir évalué le système<br />
de la redevance, le Conseil fédéral a<br />
estimé qu’aucune modification n’était nécessaire<br />
en plus de la nouvelle échelle. Les interventions<br />
parlementaires sont donc d’autant<br />
plus importantes. La Commission des trans-<br />
74<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
ports et des télécommunications du Conseil<br />
national vient cependant tout juste de donner<br />
suite à l’initiative parlementaire de Fabio<br />
Regazzi. L’initiative de Gregor Rutz a elle aussi<br />
obtenu cette approbation, mais a échoué<br />
face à la Commission des transports et des<br />
télécommunications du Conseil des États.<br />
L’initiative de Fabio Regazzi doit maintenant<br />
obtenir la majorité au sein de cette commission.<br />
Le projet pourra ensuite être rédigé et<br />
discuté par les chambres. Il n’est donc pas<br />
prévu qu’il soit traité au cours de la session<br />
d’été. Il est difficile d’estimer aujourd’hui les<br />
chances qu’a l’initiative d’aboutir.<br />
Où l’UPSA peut-elle obtenir de l’aide ?<br />
Le Conseil fédéral estimant qu’il n’y a pas<br />
nécessité d’agir, les interventions parlementaires<br />
passent au premier plan. L’UPSA est<br />
consciente de l’importance de l’intervention<br />
de Fabio Regazzi pour la branche automobile<br />
ayant des chiffres d’affaires élevés ainsi<br />
que pour de nombreuses PME. L’association<br />
s’engage par conséquent dans les médias<br />
et sur ses canaux en faveur des intérêts de<br />
la branche et attire l’attention sur les problèmes<br />
du système de redevance en vigueur<br />
pour les branches avec des chiffres<br />
d’affaires élevés et des marges réduites. Ceci<br />
devrait permettre d’influencer les interventions,<br />
les discussions et les votations au<br />
Parlement. L’UPSA soutient également les<br />
actions de l’Union suisse des arts et métiers<br />
(usam).<br />
Que conseillez-vous aux garagistes qui<br />
doivent payer une redevance élevée ?<br />
À l’heure actuelle, les garagistes ne peuvent<br />
pas faire grand-chose, voire même rien du<br />
tout, contre cette redevance : le Tribunal<br />
administratif fédéral a estimé que l’échelle<br />
appliquée jusqu’à présent n’était pas assez<br />
différenciée et donc non conforme à la<br />
Constitution, mais ceci ne s’applique pas en<br />
soi au système de redevance basé sur les<br />
chiffres d’affaires. Il a même décidé, afin<br />
de garantir la sécurité du droit, que l’échelle<br />
appliquée jusqu’à présent serait maintenue<br />
jusqu’à l’établissement d’une nouvelle<br />
échelle. Les garagistes peuvent soutenir<br />
l’UPSA en utilisant les contacts politiques<br />
dont ils disposent et en attirant l’attention<br />
sur cette problématique. <<br />
Tranche Chiffre d’affaires de l’entreprise (CHF) Redevance (CHF)<br />
1 De 500 000 à 749 999 160<br />
2 De 750 000 à 1 199 999 235<br />
3 De 1 200 000 à 1 699 999 325<br />
4 De 1 700 000 à 2 499 999 460<br />
5 De 2 500 000 à 3 599 999 645<br />
6 De 3 600 000 à 5 099 999 905<br />
7 De 5 100 000 à 7 299 999 1270<br />
8 De 7 300 000 à 10 399 999 1785<br />
9 De 10 400 000 à 14 999 999 2505<br />
10 De 15 000 000 à 22 999 999 3315<br />
11 De 23 000 000 à 32 999 999 4935<br />
12 De 33 000 000 à 49 999 999 6925<br />
13 De 50 000 000 à 89 999 999 9725<br />
14 De 90 000 000 à 179 999 999 13 665<br />
15 De 180 000 000 à 399 999 999 19 170<br />
16 De 400 000 000 à 699 999 999 26 915<br />
17 De 700 000 000 à 999 999 999 37 790<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>75<br />
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POLITIQUE & DROIT<br />
Loi sur le CO 2<br />
« Les décisions du Conseil<br />
national sont loin de la réalité »<br />
Henrique Schneider est le directeur adjoint de l’Union suisse des arts et métiers (usam). Il y est notamment en<br />
charge du dossier « Politiques économique, environnementale et énergétique ». Interviewé par <strong>AUTOINSIDE</strong>,<br />
l’économiste explique ce qu’il pense de l’orientation de la nouvelle loi sur le CO 2<br />
: pas grand-chose. Sandro Compagno<br />
L’accord de Paris permet justement cela : une combinaison de l’action en<br />
faveur du climat avec des instruments adaptés au niveau local, dont des<br />
instruments de l’économie de marché. C’est justement là sa force : son<br />
spectre est large, et il incite à prendre des mesures dans les domaines de<br />
la technologie, du financement, de la coopération internationale, du volontariat,<br />
etc. Le Conseil national a tourné le dos à cette diversité de méthodes<br />
et n’a misé que sur des mesures d’économie planifiée et des impôts.<br />
L’UDC a d’ores et déjà annoncé qu’elle soutiendrait un référendum<br />
contre la loi sur le CO 2<br />
. Quelle est la position de l’usam ?<br />
Il est encore trop tôt pour cela. La Suisse a besoin d’une loi sur le CO 2<br />
afin<br />
de poursuivre sur la voie climatique empruntée avec beaucoup de succès<br />
jusqu’ici. Cela dit, il ne sera pas simple de corriger les erreurs actuelles du<br />
législateur.<br />
« Une position purement idéologique » : Henrique Schneider. Source : usam.<br />
Monsieur Schneider, au cours de la consultation relative à la révision<br />
totale de la loi sur le CO 2<br />
en 2016, l’usam s’est prononcée en faveur<br />
de la ratification de l’accord de Paris. Dans la nouvelle loi, le Parlement<br />
veut rendre les transports en avion et en voiture plus chers. Que pense<br />
l’usam de la proposition du Conseil national ?<br />
Henrique Schneider : Les décisions du Conseil national sont loin de la<br />
réalité. La Chambre basse n’a tout simplement pas pris en considération<br />
la population suisse et l’économie. La Suisse traverse une grave récession.<br />
Des questions existentielles se posent pour certaines personnes et certaines<br />
entreprises. Le Conseil national n’en a pas tenu compte et a pris<br />
une position purement idéologique.<br />
Fondamentalement, l’usam est contre les mesures dirigistes et pour<br />
la responsabilité individuelle et l’économie de marché. Mais peut-on<br />
stopper le réchauffement climatique avec l’économie de marché et<br />
sans taxes incitatives ?<br />
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Quel impact l’augmentation des prix de l’essence, du mazout et des<br />
billets d’avion aura-t-elle sur l’économie et l’industrie ?<br />
Les évaluations sont diverses. Les plus prudents affirment que les prix de<br />
l’énergie augmenteront de CHF 1300.<strong>–</strong> par personne et par an. D’autres<br />
évoquent une augmentation pouvant aller jusqu’à CHF 4000.<strong>–</strong>. Mais ces<br />
coûts ne sont pas une moyenne. Certaines branches seront très affectées,<br />
par exemple l’industrie et la logistique. En raison de la taxe sur le CO 2<br />
plus<br />
élevée et des nouveaux suppléments carburant, le commerce automobile<br />
sera aussi probablement touché.<br />
Lors de la même session, les Chambres fédérales ont obligé les bailleurs<br />
à une exonération de loyer pour la période de fermeture obligatoire<br />
pendant la crise du coronavirus. Le Conseil fédéral doit élaborer<br />
une loi à cet effet. Que pense l’usam de cette décision politique rapide ?<br />
Le Comité directeur de l’usam a décidé de ne pas intervenir dans cette<br />
question. Pourquoi ? Parce qu’il y a des PME tant du côté des locataires<br />
que des bailleurs. Avec cette exonération, le Parlement tente de trouver<br />
un compromis dans cette affaire.<br />
De nombreux commerces profiteront de ces exonérations de loyer.<br />
N’est-ce pas un point positif ?<br />
Il s’agit d’un compromis, par conséquent les deux parties y laisseront<br />
des plumes. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
sgv-usam.ch<br />
76<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Section Oberland bernois<br />
2019, l’année des bonnes<br />
nouvelles<br />
La 27 e assemblée des membres de la section UPSA Oberland bernois s’est tenue pour la première fois par voie<br />
numérique. Son président Martin Wildhaber a introduit son rapport annuel par des annonces réjouissantes.<br />
Adrian Zwahlen (instructeur pour les apprentis)<br />
a fêté ses 20 ans de service au centre de<br />
formation de Mülenen. Barbara Germann (secrétariat/PR)<br />
a été élue au comité central de<br />
l’Union professionnelle suisse de l’automobile.<br />
En raison de la pandémie, la 27 e assemblée<br />
des membres du 12 mai a dû malheureusement<br />
se tenir par voie numérique : une première.<br />
La participation au vote a cependant<br />
été satisfaisante. Tous les points ont été approuvés<br />
et les comptes annuels se sont soldés<br />
par un résultat positif. Le comité de la section<br />
Oberland bernois remercie ses membres pour<br />
leur confiance. <<br />
Martin Wildhaber (président) et Barbara Germann (sécretariat/PR). Source : section Oberland bernois<br />
Plus d’informations sur :<br />
agvs-beo.ch<br />
bg. Martin Wildhaber, président de la section<br />
UPSA Oberland bernois, a d’emblée annoncé<br />
de bonnes nouvelles en présentant son rapport<br />
annuel. L’étude de l’institut de renom<br />
LINK portant sur le thème « automobiliste -<br />
garagiste » confirme le rôle primordial de la<br />
voiture pour la population suisse en général,<br />
et décerne au garagiste le titre de personne de<br />
référence la plus importante et de conseiller<br />
en mobilité compétent. L’orientation résolue<br />
vers la clientèle et la volonté des garagistes<br />
de proposer des prestations de grande qualité<br />
sont ainsi mises en relief.<br />
Sur le segment des véhicules de tourisme,<br />
l’année 2019 s’est clôturée par une augmentation<br />
de près de 4 % par rapport à l’année précédente,<br />
ce qui représente 311 466 véhicules vendus.<br />
La part des motorisations alternatives a<br />
presque doublé et atteint désormais l’excellent<br />
chiffre de 13,1 % du marché.<br />
Les modèles à 4 roues motrices ont à nouveau<br />
battu tous les records en 2019 (57,3 %). Au total,<br />
44 573 nouveaux véhicules utilitaires ont<br />
été vendus. La belle augmentation de 7,1 % est<br />
à attribuer essentiellement au vif engouement<br />
pour les vans aménagés et les camping-cars<br />
(4766 véhicules). Les utilitaires lourds, situés<br />
à un niveau élevé avec 4291 véhicules vendus,<br />
enregistrent une légère baisse.<br />
Afin que la branche dispose à l’avenir d’une<br />
main-d’œuvre suffisante, la promotion des<br />
métiers pour les formations initiales a été activement<br />
mise en œuvre dans la section et<br />
dans le canton. Stefan Gasser (responsable de<br />
la formation professionnelle) se réjouit d’autant<br />
plus de la réussite des candidats des formations<br />
continues et les remercie pour leur<br />
engagement et leur fidélité envers la branche<br />
automobile.<br />
Diplômés<br />
Ils ont terminé avec succès leur formation<br />
continue :<br />
Diagnosticiens 2019 spécialisation VL :<br />
Raphael Bettler, Christian Lörtscher,<br />
Martin Eichenberger, Marcel Tschannen,<br />
Ueli Kurt, Julian Kojic, Marcel Bühler,<br />
Daniel Lörtscher, Florian Dosot, Michael<br />
Fuhrer, Jeffrey Fuhrer<br />
Diagnosticien 2019 spécialisation VU :<br />
Stefan Oswald et Florian Berger<br />
Restaurateurs de véhicules spécialisation<br />
technique automobile :<br />
Christian Zbinden et Roger von Allmen<br />
Conseiller de vente automobile :<br />
Tim Aeschlimann<br />
Conseillers de service à la clientèle :<br />
Michael Aeschimann et Kris Anliker<br />
Coordinateur d’atelier BF 2019 :<br />
Nathanael Baumgartner<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong>77
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Urs Wernli, président central de l’UPSA (à gauche), OIivia Solari, avocate de l’UPSA, et Franz Müller, notaire, lors de l’assemblée des délégués de l’UPSA <strong>2020</strong>. Source : Médias UPSA<br />
Assemblée des délégués de l’UPSA<br />
Sous le signe des mesures<br />
contre le coronavirus<br />
Une assemblée des délégués festive dans le Jura avait été prévue. Or ce n’est pas à Saignelégier, mais à<br />
Mobilcity que la réunion s’est tenue. Et au lieu de nombreux délégués et invités de la Suisse entière, seuls<br />
Urs Wernli, le président central de l’UPSA, Olivia Solari, juriste à l’UPSA, et le notaire Franz Müller étaient<br />
présents. Sandro Compagno<br />
La présence de Franz Müller faisait suite à la<br />
votation sur l’adhésion des nouvelles associations<br />
de soutien à la caisse de compensation<br />
AK Mobil. Une telle décision doit faire l’objet<br />
d’un acte authentique. Les délégués ont accueilli<br />
Carrossier Suisse et l’Astag au nombre<br />
des associations de soutien d’AK Mobil. Carrossier<br />
Suisse de son côté avait déjà accepté<br />
l’adhésion, qui prendra effet le 1 er janvier 2021.<br />
La votation de l’Astag aura lieu en automne. Si<br />
les spécialistes de l’utilitaire votent également<br />
sa en faveur, leur adhésion est prévue pour le<br />
1 er janvier 2022.<br />
Si l’assemblée des délégués ne s’est pas déroulée<br />
à Saignelégier (Jura), mais à Mobilcity,<br />
à Berne, c’est en raison de la pandémie. Le 17<br />
avril, le comité central de l’UPSA a décidé de<br />
s’appuyer sur l’article 6b de l’ordonnance 2 du<br />
13 mars <strong>2020</strong> concernant les mesures destinées<br />
à lutter contre le coronavirus (ordonnance<br />
2 COVID-19) et de conduire l’AD par<br />
voie écrite. Il y a encore quelques semaines,<br />
nul n’imaginait que l’interdiction des rassemblements<br />
publics et privés serait levée précisément<br />
pour le 6 juin, rendant possibles à nouveau<br />
les réunions jusqu’à 300 personnes.<br />
Dans son rapport annuel, adopté tout comme<br />
l’ensemble des points de l’ordre du jour par les<br />
délégués, Urs Wernli est revenu sur l’année<br />
politique 2019, alors qu’une vague verte avait<br />
permis aux partis de gauche et écologistes de<br />
gagner bon nombre de voix aux élections fédérales.<br />
Les débats sur le CO 2<br />
régnaient sur<br />
le monde d’avant la crise du coronavirus, et<br />
par répercussion sur les élections de 2019. Urs<br />
Wernli : « Nous n’avions jamais vendu autant<br />
de véhicules électriques ; et la pression exercée<br />
par les pénalités dues au CO 2<br />
en vigueur<br />
à partir de <strong>2020</strong> n’a jamais été aussi forte. »<br />
En conséquence de quoi les constructeurs<br />
investissent des milliards dans l’électrique.<br />
Sous l’effet de cette pression et en partie grâce<br />
aux aides publiques, les infrastructures de<br />
recharge se développent. Mais l’extension<br />
des installations pour produire des énergies<br />
renouvelables est à la traîne, estime Urs<br />
Wernli. Or c’est précisément ce qui fait pencher<br />
la balance des avantages et des inconvénients<br />
de l’électromobilité. « On a donc des<br />
acheteurs tiraillés entre ce qui est politiquement<br />
souhaitable et ce qui est financièrement<br />
possible. Un dur dilemme. »<br />
Reste que 2019 a été une belle année pour l’automobile.<br />
Au total, 311 466 véhicules neufs<br />
ont été vendus, ce qui représente une augmentation<br />
de 3,9 % par rapport à l’année précédente<br />
(soit 11 750 voitures). Les bénéfices sont<br />
78<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
légèrement supérieurs à la moyenne des dix<br />
dernières années. Les utilitaires légers ont eux<br />
aussi enregistré une confortable hausse, avec<br />
34 555 modèles vendus (+7,2 %). Malgré ces<br />
bons chiffres, les rendements sur les ventes<br />
de la plupart des garagistes ne se sont malheureusement<br />
pas améliorés.<br />
Non seulement les véhicules de tourisme,<br />
mais aussi les utilitaires sont confrontés à de<br />
nouveaux défis dans le contexte des motorisations<br />
alternatives. La commission Utilitaires<br />
de l’UPSA a répondu en 2019 à de nombreuses<br />
questions concernant les infrastructures nécessaires<br />
et les investissements dans la formation<br />
initiale et continue à l’occasion un atelier<br />
bien fréquenté sur le thème du gaz naturel<br />
liquéfié (GNL). Autre point phare dans le domaine<br />
de la représentation de la branche : le<br />
projet « l’atelier de demain ». Des étudiants<br />
de l’Université de Saint-Gall (HSG) ont soumis<br />
les processus des garages à une analyse<br />
approfondie et ont défini des perspectives<br />
d’augmentation de l’efficacité par le biais de<br />
l’utilisation des technologies numériques. Les<br />
résultats ont été diffusés dans les médias de<br />
l’UPSA sous la forme d’une série. Ceux qui souhaitent<br />
en savoir plus trouveront un résumé<br />
de ce projet sur le site de l’UPSA (-> prestations<br />
-> atelier de demain). L’évolution positive<br />
de deux projets visant à réduire les émissions<br />
de CO 2<br />
de la circulation routière est réjouissante<br />
: grâce au programme d’optimisation de<br />
la pression des pneus, soutenu par l’Office fédéral<br />
de l’environnement (OFEV), ainsi qu’au<br />
CheckEnergieAuto (CEA), en collaboration<br />
avec l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), les<br />
garagistes suisses contribuent à rendre les<br />
véhicules en circulation plus efficaces et<br />
plus propres.<br />
L’évolution du nombre d’adhérents à l’UPSA<br />
est satisfaisante. En 2019, une analyse territoriale<br />
sur les garages qui pourraient potentiellement<br />
devenir membres de l’UPSA a été<br />
menée en coopération avec les sections. Les<br />
garages sélectionnés ont été visités individuellement<br />
afin de leur présenter les avantages<br />
de l’UPSA. Ces mesures ont permis de<br />
gagner plus de 70 nouvelles adhésions de<br />
garages. Le nombre des membres actifs est<br />
passé de 3804 à 3829.<br />
Dans le domaine de la formation, la nouvelle<br />
vidéo sur les « métiers de la branche<br />
automobile » a été l’événement visuel de<br />
2019. Les protagonistes sont de jeunes apprentis<br />
qui invitent la jeunesse à s’intéresser<br />
aux différentes possibilités de formation<br />
dans la branche automobile, et idéalement à<br />
apprendre un métier dans un domaine passionnant<br />
et dynamique. Qui mieux que Damian<br />
Schmidt peut illustrer la grande qualité<br />
de la formation professionnelle dans<br />
les entreprises de l’UPSA ? Ce jeune mécatronicien<br />
d’automobiles avait en effet décroché<br />
une très belle cinquième place aux<br />
WordSkills de Kazan (Russie).<br />
En outre, les responsables de la formation se<br />
sont occupés de deux projets dédiés à la formation<br />
initiale. Concernant le projet « Employé-e-s<br />
de commerce 2022 », le profil de qualification<br />
a été adressé au Secrétariat d’État à<br />
la formation, à la recherche et à l’innovation<br />
(SEFRI). Par ailleurs, dans le cadre du projet<br />
« Vente 2022+ », l’UPSA a obtenu après plusieurs<br />
années de négociation l’autorisation<br />
d’intégrer une formation initiale dans le domaine<br />
de la mobilité et de l’automobile, prévue<br />
pour 2022.<br />
Les comptes annuels ont été approuvés à<br />
l’unanimité, les recettes s’élèvent à près de<br />
13,68 millions de francs, soit une baisse<br />
d’un peu plus de 300 000 francs. Au total,<br />
l’exercice 2019 se clôture par un bénéfice de<br />
11 711,19 francs.<br />
Le budget <strong>2020</strong> a également été adopté, bien<br />
qu’il comporte quelques incertitudes. Il a été<br />
élaboré avant l’arrivée de la pandémie et table<br />
sur une légère augmentation des recettes (14,3<br />
millions de francs) et un excédent de 25 000<br />
francs. Les cotisations des membres demeurent<br />
inchangées.<br />
Après précisément 15 minutes, cette assemblée<br />
des délégués de l’association suisse des<br />
garagistes, à la fois mémorable et hors du<br />
commun, s’achève. Espérons qu’elle restera<br />
unique.
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Urs Wernli<br />
« Rien ne parle en défaveur<br />
de la voiture »<br />
Dans cet entretien, Urs Wernli, président central de l’UPSA, revient sur une année automobile 2019 couronnée<br />
de succès et parle des négociations menées avec la Confédération pendant le confinement ainsi que de sa<br />
confiance en l’avenir. Sandro Compagno et Reinhard Kronenberg<br />
Les préparatifs pour la Journée des garagistes suisses battent leur plein. Urs Wernli part du principe que cet événement pourra avoir lieu. Source : Médias UPSA<br />
Urs Wernli, président central de l’UPSA.<br />
Source : Médias UPSA<br />
Monsieur Wernli, vous auriez pu aborder<br />
beaucoup de points positifs au sujet de<br />
l’exercice précédent lors de l’assemblée<br />
des délégués de l’UPSA : augmentation des<br />
ventes de voitures, augmentation du nombre<br />
de membres, comptes annuels positifs,<br />
budget positif. Honnêtement, quel est votre<br />
état d’esprit aujourd’hui ?<br />
Urs Wernli, président central de l’UPSA :<br />
Positif, confiant et légèrement tendu. L’année<br />
passée semble déjà bien lointaine. L’évolution<br />
très négative de la situation depuis le confinement<br />
vient faire de l’ombre au bon résultat<br />
de l’année précédente. Aujourd’hui, nous espérons<br />
tous avec impatience une reprise économique<br />
rapide.<br />
Les espaces d’exposition et de vente ont<br />
rouvert leurs portes depuis un mois. Quelles<br />
sont les réactions sur le marché en termes<br />
de ventes de nouveaux véhicules et de<br />
véhicules d’occasion ?<br />
Les showrooms revivent enfin. Les clients<br />
sont intéressés par de nouvelles voitures.<br />
Mais les consommateurs n’ont pas encore retrouvé<br />
une confiance suffisante pour effectuer<br />
de nouveaux achats. Les constructeurs<br />
ne sont pas encore totalement prêts à assurer<br />
des livraisons partout. Le marché des véhicules<br />
d’occasion est plus animé et présente<br />
une tendance claire à la reprise. La majeure<br />
partie des garages est optimiste et met tout<br />
en œuvre pour récupérer au maximum le<br />
manque à gagner.<br />
L’UPSA s’est prononcée en faveur d’un<br />
assouplissement plus rapide des mesures<br />
et était active en conséquence auprès de<br />
la Confédération. Résultat : un succès à<br />
court terme avec les stations de lavage<br />
et un succès tardif avec les showrooms.<br />
Comment avez-vous vécu les négociations<br />
avec les autorités ?<br />
Mes expériences ont été globalement satisfaisantes.<br />
Le Conseil fédéral a rapidement<br />
reconnu que les garages étaient importants<br />
pour le système et qu’il fallait que les ateliers<br />
restent ouverts. Le combat mené pour garder<br />
80<br />
Juillet <strong>–</strong> Août <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
les stations de lavage ouvertes et permettre<br />
un redémarrage plus rapide a mis nos nerfs à<br />
rude épreuve. Le confinement du secteur de<br />
la vente a duré au moins deux semaines de<br />
trop. Le groupe de travail de l’UPSA a été très<br />
efficace et a ainsi pu faire en sorte, en collaboration<br />
avec l’usam et auto-suisse, que les<br />
showrooms rouvrent leurs portes le 8 mai.<br />
2019 a été une année peu réjouissante<br />
pour la branche sur le plan politique : le<br />
camp rouge-vert a gagné des voix lors des<br />
élections fédérales. Faut-il s’attendre à des<br />
restrictions supplémentaires au niveau des<br />
libertés personnelles et du libre choix de<br />
son moyen de transport à court terme ?<br />
Je ne crois pas. La crise du coronavirus a clairement<br />
montré que les voitures et les véhicules<br />
utilitaires étaient très importants. Sans le trafic<br />
individuel motorisé, nous aurions perdu<br />
notre mobilité et notre système de transports.<br />
Malheureusement, les plus de six millions de<br />
propriétaires de véhicules à moteur en Suisse<br />
s’engagent trop peu en faveur de la voiture et<br />
ne se défendent pas assez contre les restrictions<br />
de leur mobilité. C’est pour cette raison<br />
que nous nous engageons depuis toujours, et<br />
à l’avenir également, en faveur d’un trafic individuel<br />
motorisé encore plus durable avec nos<br />
partenaires. Objectivement, rien ne parle en<br />
défaveur de la voiture. Les voitures sont de<br />
plus en plus respectueuses de l’environnement<br />
et nos garagistes vendent volontiers des véhicules<br />
économes en énergie.<br />
La pandémie de coronavirus semble endiguée,<br />
du moins dans notre pays. Pensez-vous<br />
que la situation des entreprises membres de<br />
l’UPSA reviendra bientôt à la normale ? Ou le<br />
plus gros est-il encore à venir ?<br />
Depuis quelque temps, j’ai de plus en plus l’impression<br />
que nous retrouvons notre ancien<br />
rythme quotidien. L’évolution dépend maintenant<br />
de la discipline de chacun afin de continuer<br />
à respecter systématiquement les mesures<br />
de protection. Nos entreprises membres<br />
observent les plans de protection de très près.<br />
Le plus gros devrait normalement être passé.<br />
La Journée des garagistes suisses est<br />
prévue le 19 janvier 2021. Cet événement,<br />
qui est aussi le plus grand de la branche,<br />
pourra-t-il avoir lieu comme prévu ou existet-il<br />
déjà des scénarios d’urgence en cas de<br />
deuxième vague ?<br />
Les préparatifs battent leur plein, le programme<br />
est prêt et les premiers orateurs<br />
contactés ont déjà répondu par l’affirmative.<br />
Je pars du principe que cet événement pourra<br />
avoir lieu. Nous n’avons pas besoin de scénario<br />
d’urgence à proprement parler. Nous sommes<br />
en contact régulier avec les offices fédéraux et<br />
serions à même de réagir immédiatement si<br />
l’épidémie devait reprendre de l’ampleur.<br />
Les délégués ont approuvé un budget UPSA<br />
<strong>2020</strong> qui avait été défini avant la crise du<br />
coronavirus et le confinement. Prévoyez-vous<br />
déjà de faire des économies ? Si oui, dans<br />
quels domaines ?<br />
Ces circonstances ont été rappelées aux délégués.<br />
Le comité central a demandé à la direction<br />
d’examiner avec un œil critique les postes<br />
de dépenses et de recettes en tenant compte<br />
des effets de la crise du coronavirus. Dans une<br />
situation si tendue, il sera évidemment nécessaire<br />
de faire des économies. Celles-ci toucheront<br />
de nombreux domaines, mais aucune<br />
mesure n’est prévue dans le domaine du personnel.<br />
Question finale : en tant que président<br />
central de l’UPSA, quels objectifs avez-vous<br />
fixés pour les douze prochains mois ?<br />
Le comité central définit toujours les objectifs<br />
annuels après sa réunion à huis clos en<br />
automne. Ces objectifs sont déterminés afin<br />
de mener l’UPSA et ses membres avec succès<br />
vers le futur et de permettre de bonnes conditions-cadres<br />
pour accéder au marché. Je pourrais<br />
vous citer ici les exemples suivants : une<br />
gestion attentive des finances, la promotion de<br />
la relève, le maintien assuré de la formation initiale<br />
et continue, la promotion de la mobilité individuelle,<br />
la communication avec les membres<br />
et les partenaires ainsi que le développement<br />
ciblé des prestations destinées aux membres.
SONDAGE DU MOIS<br />
LE CONFINEMENT EST TERMINÉ. PENSEZ-VOUS QUE LES AFFAIRES<br />
VONT REPRENDRE RAPIDEMENT ?<br />
Les showrooms ont dû rester fermés pendant près<br />
de deux mois à cause de la pandémie de coronavirus.<br />
Les garagistes étaient très heureux de rouvrir leurs<br />
établissements le 11 mai. Le confinement a toutefois laissé<br />
des traces. Faut-il s’attendre à une reprise rapide des<br />
affaires ? 47 % disent qu’il faudra attendre quelques mois<br />
pour le savoir. 28 % estiment que l’année est terminée sur<br />
le plan économique. Un quart des sondés sont optimistes<br />
et déclarent que les premiers signes sont positifs.<br />
47 %<br />
Cela deviendra<br />
évident dans les<br />
mois à venir<br />
25 %<br />
Oui, les<br />
premiers<br />
signes sont<br />
positifs<br />
28 %<br />
Non, l’année est<br />
terminée d’un<br />
point de vue<br />
économique<br />
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