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Essais & Simulations n°115

Le point sur les incertitudes de mesure

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Mesures et Methodes de Mesure<br />

Méthode<br />

Variabilité de l’environnement thermique<br />

choix d’une échelle de température adéquate<br />

L’extension de la méthode résistance-contrainte, de l’environnement mécanique au climatique, implique<br />

de considérer des contraintes de natures différentes. Dans le cas d’un environnement thermique<br />

la température est une variable caractéristique essentielle. On montre que son utilisation dans le cadre<br />

de la méthode résistance-contrainte justifie de la définir préférentiellement dans l’échelle thermodynamique.<br />

1. INTRODUCTION ET OBJECTIFS<br />

L’objectif des activités engagées par la Commission<br />

MECA-CLIM de l’ASTE, créée fin<br />

2012, consiste à réviser les normes AFNOR<br />

relatives à « l’application de la démarche<br />

de personnalisation en environnement »<br />

[GRZ-13]. Ceci implique un transfert et une<br />

adaptation de tout ou partie du contenu des<br />

Annexes de la GAM-EG13 dont la version la<br />

plus récente est le fruit des travaux soutenus<br />

au cours des dernières années. Ceux-ci ont<br />

permis d’introduire dans les versions précédentes,<br />

de nombreuses améliorations et<br />

extensions dont le détail et les justifications<br />

seront regroupés dans un « Fascicule de<br />

Documentation » accompagnant la norme<br />

AFNOR. Or, à l’époque, les sujets concernés<br />

ont fait l’objet de notes ou rapports<br />

internes, non publiés faute de temps. Afin<br />

de combler cette lacune, ils le seront dans<br />

cette rubrique, sous forme d’articles courts.<br />

La présente note concerne la variabilité des<br />

contraintes d’environnement thermique, incluse<br />

dans la Partie 5 (coefficient de garantie)<br />

de la future norme AFNOR [NFX-13].<br />

1. PROBLEMATIQUE<br />

Un environnement climatique est caractérisé<br />

par des températures dont les valeurs,<br />

exprimées habituellement en degrés Celsius,<br />

peuvent être positives, négatives ou<br />

nulles. Ainsi qu’on va le voir, d’une part la<br />

définition du coefficient de garantie, d’autre<br />

part, la formulation basée sur des coefficients<br />

de variation, limitent l’utilisation de<br />

Abstract<br />

Extension of the stress-strength method from the mechanical to the climatic<br />

environment implies to consider stresses of different nature. In case of<br />

a thermal environment, the temperature is an essential characteristic variable.<br />

We show that its use in the stress-strength framework justifies that it<br />

must be defined preferentially in the thermodynamic scale.<br />

Key-Words: «stress-strength» method, probabilistic interaction, safety factor,<br />

,thermal environment, temperature, Celsius degree, Kelvin degree;<br />

cette échelle de température centésimale.<br />

Ces limitations ne peuvent être surmontées<br />

que si l’on adopte systématiquement<br />

l’échelle de température thermodynamique,<br />

exprimée en degrés Kelvin.<br />

2. UTILISATION DES DEGRES CELSIUS<br />

2.1.Limitations imposées par le coefficient<br />

de garantie<br />

Par définition, le coefficient de garantie est<br />

un scalaire positif de valeur finie, égal au<br />

rapport entre valeurs moyennes de la résistance<br />

(µ r<br />

) et de la contrainte d’environnement<br />

(µ e<br />

) :<br />

Il est évident que ceci impose que les valeurs<br />

moyennes soient de même signe et<br />

différentes de zéro. A titre d’exemples, le<br />

coefficient de garantie ne pourrait être défini<br />

dans l’un ou l’autre des cas suivants qui correspondent<br />

à des températures exprimées<br />

en degrés Celsius :<br />

Mots-clé<br />

méthode « résistance -<br />

contrainte », interaction probabiliste,<br />

coefficient de garantie,<br />

environnement thermique,<br />

température, degré Celsius,<br />

degré Kelvin ;<br />

2.2. Limites d’utilisation de l’échelle Celsius<br />

Les considérations précédentes montrent<br />

que la formulation de la méthode « résistance<br />

-contrainte » ne serait pas incompatible<br />

avec l’utilisation de températures exprimées<br />

en degrés Celsius, sous réserve de<br />

respecter les conditions suivantes :<br />

• Les températures moyennes caractérisant<br />

la contrainte d’environnement et la résistance<br />

devraient être strictement positives,<br />

afin que le coefficient de garantie le soit<br />

aussi,<br />

• Un seuil minimal devrait être introduit, afin<br />

qu’au voisinage de 0°C, cette valeur nulle<br />

soit atteinte avec une probabilité négligeable,<br />

• Si l’on admet la validité de l’interaction<br />

entre deux distributions normales dés lors<br />

que leur coefficient de variation est inférieur<br />

à (1/3), ceci signifie que le seuil minimal<br />

devrait être supérieur à 3 écart-types, soit<br />

: Min(µ e<br />

)>3σ e<br />

Ces contraintes sont quelque peu restrictives,<br />

ce qui ne milite pas en faveur de<br />

l’utilisation d’une échelle de température<br />

exprimée en degrés Celsius. Afin de couvrir<br />

la généralité des cas possibles, nous allons<br />

justifier ci-après le choix d’une échelle de<br />

température thermodynamique exprimée en<br />

degrés Kelvin.<br />

3. UTILISATION DES DEGRES KELVIN<br />

3.1. Ecart-type & Coefficient de Variation<br />

Dans le cadre de la méthode « résistance -<br />

contrainte », les variabilités caractérisant les<br />

<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • OCTOBRE 2013 • PAGE 18

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