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« NOUS NOUS<br />
DÉPLACERONS<br />
EN DRONES »<br />
ROBERT MACHTLINGER<br />
FACC<br />
Adieu les embouteillages, les<br />
périphériques saturés et les<br />
rendez-vous ratés à cause du<br />
trafic : dans un futur proche,<br />
c’est en taxi-drone que nous<br />
nous rendrons au travail ou<br />
à nos rendez-vous importants.<br />
Si plusieurs constructeurs<br />
aéronautiques planchent<br />
depuis des années sur le marché<br />
très prometteur des taxisvolants,<br />
une petite entreprise<br />
autrichienne figure parmi les<br />
mieux placés : le constructeur<br />
aéronautique FACC.<br />
Son PDG, Robert Machtlinger,<br />
croit en l’avenir de la UAM<br />
(Urban Aerian Mobility) et<br />
notamment des véhicules<br />
aériens autonomes : « Ces<br />
drones vont non seulement<br />
révolutionner notre manière<br />
de nous déplacer, mais apporter<br />
également une vraie solution<br />
dans des secteurs comme<br />
le transport d’urgence ou de<br />
marchandises. » Pratiques, les<br />
drones-taxis, mais aussi plus<br />
écolos : « Notre technologie<br />
permet un gain de poids et<br />
d’énergie », à quoi s’ajoutent<br />
un faible impact sonore et une<br />
réduction de la résistance de<br />
l’air. Avec tout cela, pas étonnant<br />
que des clients comme<br />
Boeing, Rolls Royce et Airbus<br />
viennent frapper à la porte.<br />
« RENDEZ-<br />
VOUS SUR<br />
L’HOLODECK »<br />
ROEL VERTEGAAL<br />
Huawei<br />
La série Star Trek a déjà inspiré<br />
ou anticipé de nombreuses innovations<br />
: l’holodeck est l’une des<br />
plus connues et pourrait, dans un<br />
futur plus ou moins proche, faire<br />
également partie de nos vies<br />
quotidiennes. À la différence que<br />
nous ne serons pas obligés de<br />
monter dans un vaisseau spatial<br />
pour avoir accès à l’imagerie<br />
holographique, mais que celle-ci<br />
nous sera accessible directement<br />
depuis notre salon.<br />
Alors, à quand des « apéros holodeck<br />
» ? Selon Roel Vertegaal, designer<br />
spécialisé dans l’interaction,<br />
l’hologramme répond à un<br />
besoin de communication : « Nos<br />
modes de vidéo-conférences actuels<br />
ne peuvent pas rendre certaines<br />
nuances comme le contact<br />
des yeux ou la communication<br />
non verbale. » Il pense aussi que<br />
les lunettes de RV n’offrent pas<br />
d’alternative satisfaisante, et que<br />
la solution résiderait davantage<br />
dans une projection tridimensionnelle<br />
qui nous permettrait<br />
de communiquer en temps réel,<br />
comme si nos interlocuteurs se<br />
trouvaient dans la pièce. « C’est<br />
à la technologie de s’adapter<br />
à nous, pas le contraire », affirme<br />
ce Néerlandais d’origine.<br />
Vertegaal a d’abord travaillé<br />
avec le Human Media Lab de la<br />
Queen’s University de Kingston<br />
(Canada) sur « l’humanisation »<br />
des portables, tablettes et autres<br />
supports. Après avoir inventé les<br />
produits PaperWindows (2004),<br />
PaperPhone (2010) et PaperTab<br />
(2012), des appareils pliables<br />
que l’on peut feuilleter et qui ont<br />
inspiré chez Huawei le smartphone<br />
pliable Mate X, il collabore<br />
aujourd’hui avec le fabricant<br />
chinois : pourrons-nous un jour<br />
envoyer une version hologramme<br />
de nous-même à nos rendez-vous<br />
galants ? « Il nous manque encore<br />
quelques idées pour adapter<br />
ce projet à l’usage quotidien »,<br />
regrette-t-il, même si l’évolution<br />
de cette technologie permet de<br />
rêver un peu.<br />
QUEEN'S UNIVERSITY, GETTY IMAGES<br />
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